Il est vrai que la relation Kale/Suzy n'avait duré qu'un temps, sûrement pas plus de deux ou trois semaine et encore. Ils s'étaient très vite attachés l'un à l'autre, mais cela s'arrêtait finalement à l'amitié. La seule attirance physique n'était pas compatible avec ce qu'ils recherchaient tout deux, et aujourd'hui Kale s'entendait parfaitement avec Suzy. D'ailleurs, il était au courant pour ce garçon dont elle était proche et le néo-zélandais se sentait l'âme protecteur envers elle. Bref, Kale fit part à Lily qu'il comprendrait si elle souhaitait en rester là, mais cela l'ennuierait réellement. D'ailleurs, elle le taquina sur cela. Souriant légèrement, il lui répondit : T'es une belle rencontre, donc ouais. Au moins, j'assume, non ? Le jeune homme passait un agréable moment en sa compagnie, comme au Summercamp. Lily restait toujous la même. Tu me fais goûter ton frappuccino ? lui demanda-t-il alors, tentant de changer la conversation.

« T'es une belle rencontre, donc ouais. Au moins, j'assume, non ? » J’hochai la tête, ce petit sourire toujours accroché à mes lèvres. Franchement, j’adorais à quel point tu étais sincère. Ça te donnait pas mal de point dans mon livret interne. « Oui, oui. » Je me mordillai la lèvre. « J’suis contente de t’avoir rencontré aussi, pour info. » Bah quoi? Il n’y avait pas que toi qui pouvais être honnête. « Tu me fais goûter ton frappuccino ? » Belle diversion Manning! Je ris doucement et te tandis mon verre. « Seulement si je peux goûter… peu importe ce que t’es en train de boire là! » Il est vrai que mon amour pour la caféine était sans limite alors il y avait peu de chance pour que je n’aime pas ta boisson. L’échange fait, je goûtai à cette boisson chaude qui me réchauffa directement de l’intérieur. Je poussai un petit soupir de soulagement face à la sensation et te la redonnai. « Vous avez bon goût monsieur! » m’amusais-je en te souriant.

Le fait qu'à son tour Lily avouait que Kale était une bonne rencontre, c'était un plaisir. Un réel plaisir même. Un certain feeling s'était rapidement installé entre eux, une complicité naissante qui ne demandait qu'à augmenter au fil de leur entrevues. Voulant malgré tout changer de sujet et ne pas s'éterniser sur ses compliments, il demanda à goûter le frappuccino de la brune. Échangeant leurs boissons, il goûta la boisson glacée de Lily. Imitant d'ailleurs cette dernière, Kale laissa échapper un soupir de bien-être. Toi aussi, c'est pas mal ! Je n'avais jamais gouté avant ! Le néo-zélandais comptait rajouter cette boisson dans ces listes à commander prochainement. Mais bon, le café au Starbuck, c'est les meilleurs ! Lui lança-t-il alors qu'il commençait à la dévorer des yeux. Sois discret, Kale, sois plus discret bowdel !

« Toi aussi, c'est pas mal ! Je n'avais jamais gouté avant ! » Je souris, contente de voir que nos goûts se ressemblent suffisamment pour pouvoir partager nos boissons. C’est anodin, j’en suis consciente, mais moi, ça me fait sourire. Faut apprécier les petits bonheurs de la vie! « Mais bon, le café au Starbucks, c'est les meilleurs ! » Je ris doucement en hochant la tête. « C’est bien vrai. » Je n’ai encore jamais goûté quoi que ce soit ici qui soit mauvais. Bon, sauf peut-être cette connerie bourrée de sucre de licorne qu’ils ont testé cet été. Ça, c’était du diabète liquide, rien d’autre. Je sirote à nouveau mon frappuccino en te regardant et remarque ton regard soudainement bien gourmand. Rien à voir avec ton appétit cependant. Je perds lentement mon sourire et vient mordre ma lèvre, fixant les tiennes. Mon souvenir de notre baiser refait surface et je ne peux m’empêcher de me demander quand sera la prochaine fois où nous nous embrasserons. Est-ce que ce moment arrivera d’ailleurs? « T’as envie qu’on aille ailleurs? Quelque part de plus… intime? »

Avait-elle remarqué la façon dont il la regardait ? Kale n'était pas vraiment le plus discret dans ce genre de choses, c'est pourquoi il n'avait pas eu énorménent de relations dans sa vie. Pourtant, il avait un physique avantageux et mentalement, c'était quasi l'homme parfait... Mais, apparemment, le néo-zélandais faisait peur. Puis, on pourrait croire qu'il était un homme à femme... ce qui était totalement faux par la même occasion. Kale était l'homme le plus simple qui pouvait exister. Baissant légèrement son regard, Lily proposa de partir dans un endroit plus tranquille. Oui, pourquoi pas, où veux-tu aller ? Le jeune homme avait proposé d'aller au Starbucks, désormais c'était à la jeune brune de choisir un endroit où ils pourraient se poser tranquillement. Au final, l'étudiant décida de continuer à dévorer des yeux... Cette façon qu'elle avait de se mordiller la lèvre, cela rendait fou Kale !

Je voulais pas avoir l’air désespéré, mais j’avoue que j’avais bien envie de me retrouver seule à seule avec toi. C’était toujours plus propice aux rapprochements selon moi. « Oui, pourquoi pas, où veux-tu aller ? » Je souris et pris un air songeur bien malgré moi. Il fallait que je trouve un truc sympa, mais vite comme ça, rien ne me venait à l’esprit. Je voulais un truc simple, calme, intime. « Chez moi? » Oui, c’était tout ce que j’avais trouvé. Légèrement lamentable et j’espérais franchement que tu ne le prendrais pas comme une invitation à me baiser, mais bon. J’étais pas une fille facile, juste… naïve. Non pas que tu ne m’attirais pas à ce niveau, bien au contraire, mais je ne t’y invitais pas pour ça précisément. Eh merde, je me perds dans ma propre tête. Calme toi Lily. Je te souris, l’air de rien. « Ou ailleurs si tu as une meilleure idée… »

Chez elle, c'était donc ce qu'elle proposait. Kale ne savait pas vraiment comment réagir à cette invitation. Était-ce osée ? Était-ce une invitation rempli de sous-entendu ? Le cerveau du néo-zélandais tournait à plein régime. Devait-il décliner ou accepter ? Je n'ai pas trop d'idée où on pourrait être tranquille, mais vas-y, on peut aller chez toi. Le garçon avait donc accepté, de toute façon il n'allait pas l'inviter chez lui. Pour l'instant, il n'avait pas d'appartement et l'amener à la Winthrop House ? Hors de question ! Ils n'y seraient jamais tranquille avec tout ses copains là-bas. J'ai encore l'adresse sur le GPS en plus, tu sais ! Disait-il alors qu'il se levait pour se rendre à sa voiture.