© Kaiji

Après plusieurs longues heures de vol, les Walker avaient enfin posé leurs valises à l’hôtel. Noah était enchanté à l’idée d’avoir eu ses parents à l’usure. Il avait eu écho de l’évènement qu’organisait la ville par ses amis et il s’était aussitôt mis au travail. Ce n’avait pas été simple. Son père avait des obligations à Boston et il fallait qu’il prévienne tous ses partenaires avant de s’éloigner de son lieu de travail. Par chance, Elizabeth s’était laissée tenter par l’aventure. Avec la montée en grade de son mari, ils n’étaient pas partis en vacances depuis des années. Noah avait eu l’opportunité de partir à l’étranger avec son lycée et dans le cadre de séjours linguistiques, mais cela faisait très longtemps qu’il n’avait pas voyagé en famille. Ainsi, il ressentait une sorte de joie de petit garçon qui lui donnait des idées d’activités. Comme à son habitude, il avait bouquiné des guides et cherché les lieux d’intérêt sur internet. Il avait fait une liste sur son téléphone tout en pré-rentrant les adresses sur l’application dédiée : les temples et les plus belles plages du Laos avaient été passés à la loupe. Même si Adam avait du mal à se couper de son travail, Noah espérait tout de même que son père réussite à quitter son téléphone portable pour quelques heures.

Alors que ses parents avaient décidé de se reposer, le jeune homme avait opté pour une visite rapide des lieux. Il avait troqué son jean pour un short de bain qui lui arrivait au-dessus du genou. Son père lui avait inculqué une sorte de code vestimentaire qui lui allait à la perfection, mais le terme « vacances » impliquait aussi un relâchement de ce côté-là. Il ferma la porte de sa chambre d’hôtel et descendit les escaliers pour retrouver l’air frais. Comme il n’était plus un petit garçon, Noah avait eu le droit d’avoir sa propre chambre, à côté de celle de ses parents. Il pouvait ainsi faire ce qu’il voulait, tout en restant prudent.

Après quelques sms échangés avec ses amis, le basketteur devait les retrouver près de la rivière. Il avait pris les sentiers qui y menaient et en arrivant près du lieu de rendez-vous, il reconnut un visage qui lui était familier, celui d’une jeune femme qui assistait à chacun des matchs de basket et qui l’encourageait alors même qu’elle ne le connaissait pas personnellement. Elle n’avait jamais pris l’initiative de venir le voir et partait à chaque fois que lui voulait l’aborder. Il vît cette occasion comme une réelle opportunité et mit sa timidité de côté pour l’approcher.

« Salut ? »

© Kaiji

Comme à chaque fois fraîchement arrivée dans un lieu, je fais un tour. Généralement seule, je découvre les lieux, je repère les bons endroits où bronzer, ceux où je pourrais emmener de possibles futures proies et les endroits où je pourrais impressionner Scarlett. L'orientation n'a jamais été un problème pour moi et j'aime me sentir à l'aise dans un lieu, m'y retrouver presque comme chez moi. Mes pas m'avaient emmené jusque cette rivière, pour laquelle il ne fallait pas hésiter à mettre les pieds dans la terre pour pouvoir y accéder. C'était plutôt mignon, et ça sonnait comme une pause. Toujours avec mon maillot de bain -les sous-vêtements sont plus ou moins bannis en vacances, ils sont inutiles, les maillots eux au contraire sont toujours d'une précieuse aide-. Je retire le t-shirt et le short que j'avais et me baigne un peu, sortant de l'eau, me posant là sur une sorte de rocher pour sécher. Ne pas remettre des vêtements sans être sèche, c'est la base.
Je sors de mon sac une barre de céréale que je prends le temps de déguster quand soudain, venu de nulle part, quelqu'un me fait de l'ombre. Je lève la tête, plissant les yeux à cause du soleil bien malgré les lunettes qui sont censés protéger ; « Salut ? » je le regarde, lui souris, "Salut ?" que je réponds. Bien sûr que je le reconnais, mais c'est plus drôle de faire la fille qui ne comprends pas.

I'm doing good, I'm on some new shit, been saying "yes" instead of "no", I thought I saw you at the bus stop, I didn't though. I hit the ground running each night, I hit the Sunday matinée. you know the greatest films of all time were never made.