« Parce que tu ne peux pas être ami avec quelqu’un avec qui tu couches occasionnellement maintenant ? Mais tu sors des anneries ma parole. » Parce qu’avant qu’ils ne fassent de leur nuit une scène de cul, Agathe et Amare était amis durant des mois. Ils se confiaient l’un à l’autre, s’entraidaient. Il n’y avait définitivement pas que de la baise entre eux, il y avait plus et c’est ça qui était totalement différent d’avec Camila. Parce que Camila, il ne faisait que coucher avec, rire parfois et c’est tout. Elle ne voulait pas le connaître, il n’avait pas l’intention de faire le premier pas. Alors ils étaient coincés et maintenant ils se retrouvaient au pied du mur. « Vas-y, lâche toi. » Clairement, il voyait clair dans son jeu maintenant. Elle ne voulait pas l’avoir en ami, elle se servait de lui. De lui, Amare Dwight-Lindley. Il ne voulait même pas y croire. Mais c’était vrai. Parce qu’il n’a jamais eut ça avec ses autres plans culs. La preuve, Sage, il l’a sauté deux fois, rien de plus, mais au moins il ne se prend pas la tête quand il voit qu’elle galoche un mec dans un pub. Il s’en fiche. Camila lui piquait des crises de jalousie digne d’Agathe, sans même faire la moitié que ce que la mather avait fait pour lui. Alors si ce n’était pas de la manipulation, de la possessivité maladive, il ne sait pas trop comment qualifier son comportement. « Mais je ne suis pas partie à cause de toi merde. Tout ne tourne pas autours de ta petite personne. » dit-il alors que pour lui, tout est autours de lui. En même temps, son influence est tellement horrible qu’il a peut-être raison. « Mais pourquoi ? Je t’ai déjà fait du mal ? Non, je ne crois pas. Parce que pour ça, faudrait déjà que tu me laisses rentrer dans ta putain de vie. » Faut être honnête. Elle agit comme une meuf qu’il a roulé dans la farine alors qu’il a toujours été très clair dans ses intentions. Il ne l’a pas fait miroité une vie de rêve juste pour la sauter. Non. Alors merde à la fin. Et puis, elle sort ces quelques mots. Pas juste un bon coup. « Alors je suis quoi ? » Il a besoin de ces putains de réponses là. Ce jeu là ne l’amuse plus du tout. Il en a marre de tourner autours du pot. « Tu me piques des crises de jalousie quand tu vois Agathe en petite tenue dans mon téléphone mais ne supporte pas quand tu en envois à tes nombreux mecs. T’aimes pas quand je suis avec mes copines, mes plans culs, ce que tu veux, alors que tu ne veux pas que je fasse pareil. J’ai au moins l’honnêteté de dire que non, je n’aime pas te partager. Mais toi, t’assume rien du tout. »

do it once, shame on you — "Ouais allez, retourne les choses encore une fois." Non mais c'était dingue cette capacité qu'il avait à toujours retourner la situation. A toujours faire en sorte d'avoir raison dans la finalité quand ce n'était absolument pas le discours qu'il tenait de base et putain ce que ça pouvait l'énerver Camila de le voir agir de la sorte. Fallait croire que même si le moment qu'ils avaient passés à unir leurs corps avait été une pure merveille comme d'habitude, ils étaient incapable de finir sur une bonne note préférant se déchirer encore et encore comme si c'était la seule chose importante. "J'ai jamais dis que t'étais partie à cause de moi putain !" Il allait arrêter d'essayer de lui retourner le cerveau en sortant tous ses mots de leur contexte ? Non mais parce qu'elle allait vraiment finir par devenir folle si ça continuait comme ça en fait. Et elle en pouvait plus Camila de cette conversation qui n'avait aucun sens. "Mais pourquoi est-ce que tu voudrais rentrer dans ma putain de vie ?" Il était où le but ? Parce que Camila, elle n'arrivait définitivement pas à le voir. Y avait pas de logique à ça. Aucune. Alors quoi ? Pourquoi le faire entrer dans sa vie ? Ils n'étaient même pas foutu de passer un moment ensemble sans s'hurler dessus, fallait arrêter d'essayer de chercher plus loin. « Alors je suis quoi ? » Elle rage Camila. Elle n'a pas envie de fournir de réponse parce qu'elle sait que ça ne servirait à rien. Parce qu'elle a la trouille de dire ce qu'elle ressent. Parce qu'elle déteste parler de ses sentiments. Pourquoi est-ce qu'il ne le comprend pas ? "Tu veux que j'assume ?" Elle inspire un coup passant ses mains dans ses cheveux, se retenant de ne pas hurler comme une sauvage. "Je déteste te partager, je déteste quand tu vas en voir d'autres parce que ouais, j'aimerais pouvoir te garder que pour moi. Ca me rend dingue que t'accordes plus d'importance aux autres qu'à moi et si je passe autant de temps à te faire péter des câbles c'est juste parce que les seuls moments où je me sens privilégiée c'est quand tu me hurles dessus ! Alors va te faire foutre Amare, va vraiment te faire foutre !"

« Qu’est-ce que j’ai encore retourné selon toi Camila ?» Il ne voit vraiment pas où elle veut en venir. Il s’entend très bien avec toutes les meufs qui sont dans son lit régulièrement, c’est à dire Agathe. Le reste n’est qu’une succession de meuf dont il s’intéresse à peine. Camila, il ne sait pas où la classer. Elle est aussi importante pour lui qu’Agathe, car il serait prêt à la protéger de tout et n’importe quoi. Mais elle ne le laisse pas entrer dans sa vie, savoir la moindre sur elle. Et c’est tout de même de Amare qu’on parle. Le mec, il s’en fiche de tout le monde. Il utilise les personnes autours de lui plus qu’il ne les aime vraiment. Une poignée de personnes ont droit à son affection, le reste n’est qu’une succession d’objet et d’amusement à ses yeux. Alors pour qu’il prenne le temps de se disputer avec elle, constamment, tout le temps, c’est qu’il tient à elle plus qu’elle ne peut le penser, plus qu’elle ne l’imagine. Il lève les yeux au ciel, en ayant marre de ce sujet infernal qui revenait à chaque fois sur le tapis. Ce serait tellement plus simple si elle savait la vérité, si elle savait qu’il était partit à cause de ce foutu cancer, pour retrouver son frère, pour revenir à lui même et non pas à un stupide cancéreux qui ne savait plus comment vivre normalement. Mais non, elle ne sait rien de tout ça parce qu’Amare ne donne pas sans recevoir, et elle ne lui donne aucunes informations sur elle, jusqu’à aujourd’hui. « Parce que je tiens à toi merde.» C’est dit, voilà. Il a lâché ce qu’il pense d’elle. Il lui a dit qu’il tenait à elle, et venant de lui c’est beaucoup. Beaucoup trop. C’est quelque chose qu’il ne dit pas à la légère, qu’il ne pense pas pour tout le monde. Il tient à elle comme il tient à Agathe, à Ashleigh. Peut-être pas à Romy parce qu’elle est la seule femme qu’il ait aimé réellement en dehors de sa mère. Mais il tient à elle énormément. Camila a rapidement et sans qu’il ne s’en rende compte, pris une place plus que permanente dans sa vie et c’est pour ça qu’il veut qu’elle le laisse entrer dans sa vie, même si elle refuse. Même si elle n’a aucunes envies de le voir débarquer chez elle. Et puis, elle semble aussi perdue que lui mais finit par tout lâcher. Par tout dire. Le fait qu’elle n’aime pas le partager, qu’elle veuille le garder pour elle seule, qu’elle pense qu’il ne lui accorde aucunes importances, et que le seul moyen qu’elle ait trouvé pour qu’il s’intéresse à elle, c’est de piquer des crises. Il ne se retient pas une seule seconde et la prend dans ses bras pour plaquer ses lèvres contre les siennes. Il l’embrasse brutalement mais de manière possessive, il ne veut pas la laisser partir mais il le fait tout de même. Il a appris de ses erreurs. Elle n’est pas acquise la belle Camila. « T’as pas besoin de hurler pour attirer mon attention ma belle. Et t’es toute aussi importante que les autres.» C’est étrange mais à chaque dispute, il a l’impression de la connaître un peu plus, de la toucher encore plus. A chaque dispute, ils se rapprochent étrangement. « Mais je ne peux pas faire plus si tu ne me laisses pas te connaître. C’est impossible. Si tu as l’impression que j’accorde plus d’importance à Agathe ou Ashleigh, c’est parce qu’elles me parlent, elles me confient des choses. Toi, tu ne me dis rien, ni me demandes quoi que ce soit.» Il est honnête Amare. Il ne demande pas mais il veut savoir. Il n’est pas du genre à forcer son entrée. Même quand il tient à quelqu’un, il attend toujours que la personne se confie à lui avant de le faire. Mécanisme de défense.

do it once, shame on you — "Tout. Tu retournes tout." Comme à chaque fois. Mais non, il ne s'en rendait pas compte parce que forcément, il était persuadé avoir raison. Ouais, il avait toujours raison Amare, il avait la sainte parole. Alors pourquoi essayer de le contredire puisqu'il était si parfai et puisqu'elle était en tord ? Et ça tombait. Il tenait à elle. Il tenait à elle, il venait de le dire et elle n'arrivait même pas à savoir ce que ça lui faisait d'entendre un truc pareil. Qu'est-ce que ça changeait ? C'était la question qu'elle devrait se poser en fait. Puis c'est à son tour de tout lâcher. Pourtant, Camila elle ne parle pas de ses sentiments, ne parle pas de ce qu'elle ressent mais c'est plus fort qu'elle. Y a un truc chez elle qui finit par lâcher prise et même si elle est en colère, le flot de parole se déverse de sa bouche. Et elle a l'impression de suffoquer après ça, de ne plus trop savoir où est sa place mais y a Amare qui l'emprisonne de ses bras, plaque sa bouche contre la sienne. Elle y répond Camila, elle y répond avec autant d'ardeur laissant probablement sa bouche rougit par la violence de cet échange. "Mais si j'suis importante pourquoi tu m'laisses pas le sentir ?" Il est là le problème avec Amare. Elle ne sait jamais, elle n'a jamais aucune info. Dans tout le reste, elle est au contrôle et là.. C'était comme si elle s'efforçait de l'avoir sans jamais vraiment réussir. Et ça la rendait dingue de ne pas savoir en fait, de ne pas réussir à avoir cet impact qu'elle pouvait avoir sur les autres. "J'suis pas douée à ça.. parler de moi c'est.. y a rien à dire." Rien à raconter. Tout le monde pensait sûrement qu'elle était Camila Wildingham, la gosse de riche, l'héritière à la fortune sans fin, la pourrie gâtée. Pourquoi essayer de contredire ? Personne ne tentait de réellement la connaître non plus. Faisant un pas vers lui, elle posait sa main sur sa joue, ses yeux dans les siens, l'air triste. "Mais parle moi de toi, je veux savoir" qu'elle soufflait doucement venant effleurer ses lèvres. Elle était bonne pour écouter Camila, elle savait faire ça.

C’était comme un rêve. Un mauvais rêve dont il n’arrivait pas à se réveiller. Dont il n’arrivait pas à s’extraire sans se faire du mal dans le processus. C’est juste horrible, douloureux mais nécessaire. Ils avaient besoin de cette dispute en fait, ils avaient besoin de dire les choses comme elles sont, de vraiment montrer ce que l’un faisait à l’autre. Ce qu’Amare avait provoqué en partant sans rien dire à personne. Il l’a blessé, il le voit maintenant. Il voit qu’elle a eut du mal à accepter son départ alors qu’ils se retrouvaient presque toutes les nuits. Il se demandait encore comment il avait réussit à être encore avec elle alors qu’il était malade. Moins souvent, mais ses bons jours, il les distribuait à elle ou Agathe. Il avait évité Ashleigh durant toute sa maladie pour une raison obscure et il regrettait à présent, mais ils avaient passé ce cap. Obviously, Camila ne l’a pas fait. Elle est toujours en colère contre lui et il comprend le pire. Mais il tient à elle le métisse. Il tient à la jeune femme, aussi agaçante soit-elle. Aussi peste et maniaque du contrôle qu’elle est. Il est pas doué pour montré aux personnes qu’il tient à elles. Encore moins aux personnes auxquelles il tient énormément. Encore moins quand il sait que ça peut causer sa perte. Elle cause sa perte Camila. Avec son sourire, sa voix, son corps, ce qu’elle lui fait ressentir encore et encore. Mais il essaye de lui montrer son affection quand il l’embrasse, avec passion mais douceur, violence mais tendresse. Il ne sait pas quoi lui répondre Amare. Pourquoi ? Pourquoi il ne fait pas l’effort ? Peur ? Mais de quoi ? D’être blessé, de souffrir, de la faire souffrir ? Il ne sait plus trop. Il est pas doué pour ça. Il est pas doué pour ce genre de connerie. « Je ne sais pas.» Il est comme bloqué quand il s’agit de Camila. Il a toujours l’impression qu’elle le quitte pour un autre alors c’est sans doute pour ça. « On va pas y arriver comme ça.» Elle est toujours dans ses bras, mais il ne peut pas s’empêcher de dire ça. De lui faire la remarque. Ils sont tous les deux fermés, tous les deux ont des problèmes pour dire ce qu’ils pensent, pour parler d’eux. Pourtant, Amare, dans toute sa colère et sa rage contre la situation, fait un effort. Il voit bien que l’image qu’elle a de lui est fausse. Erronnée. Elle ne connaît que celui qu’il montre, pas forcément celui qu’il est. Oui, il est égoïste, égocentrique, narcissique. Ce sont des défauts qu’il a depuis l’enfance. Mais elle ne voit pas qu’il est loyal, franc, honnête. Il ne ment pas Amare, il trouve que c’est inutile et sa mère lui a toujours dit de dire la vérité car le mensonge blesse plus que ce que l’on pense. Elle pose sa main sur sa joue, souffle quelques mots sur ses lèvres en captant ses yeux des siens. « Ok.» Elle lui a demandé, il n’allait pas faire la sourde oreille. La prenant par la main, il l’entraîna vers le canapé. Il se laissa tomber dans le sofa, et appuya son bras sur le dossier. « Je suis pas doué pour ça.» Passant sa main sur son crâne, il prit une grande inspiration. Ça lui demandait beaucoup d’effort de faire ça. « Je suis né à Los Angeles. Ma mère m’a élevé seule, mon père est un connard. Elle est éthiopienne d’origine. Était.» Il a toujours du mal, même sept ans après. « Quand on habitait à New York, elle a découvert qu’elle était malade. Elle est morte d’un cancer des poumons quand j’avais quinze ans, on avait déménagé à Boston quelques mois avant, et suite à ça, j’ai vécu dans la rue pendant quelques mois. Je n’avais pas de famille du côté de ma mère en Amérique et mon père ne m’a jamais reconnu.» Il sait que son histoire a l’air tragique mais bon, il s’en fiche. « Mais une dame m’a recueilli, Madame Rossbury. Une dame d’environ cinquante ans. Tu vois le film cinquante nuance de grey ? L’histoire du mec là avec la meuf dominatrice machin ? Ben c’était ça. Sauf que Madame Rossbury, elle m’a fournis un toit, de la nourriture, une éducation autant à l’école que sexuelle. Elle m’a donné beaucoup et je l’en remercie pour ça.» Il sait que cette partie de lui semble étrange mais c’est comme ça qu’il est. Il a un passé trouble, une histoire étrange, et c’est ce qui l’a rendu comme il est aujourd’hui. Fermé.

do it once, shame on you — Elle savait que dans n'importe quelle relation, il fallait que ce soit donnant donnant. Elle savait très bien qu'elle ne pourrait pas exiger des milliers de chose sans rien donner en retour et pourtant, elle agissait toujours de la sorte. Camila, elle était étrange par moment et un peu trop bloquée sur tout ce qui pouvait toucher au personnel. Pourtant, elle donnait sans compter. Disait "je t'aime" comme on dit bonjour et ne se privait pas pour faire des déclarations à tour de bras. Mais dans la finalité, quand on cherchait bien, il n'y avait rien de vraiment profond. Camila, elle donnait l'impression d'aimer quand dans le fond, elle ne s'autorisait même pas à le faire rien que pour une fraction de seconde. Et c'était peut-être pour cette raison qu'elle constituait un mystère aux yeux des autres. Elle donnait la sensation qu'on pouvait l'attraper et pourtant, à chaque fois qu'on se rapprochait, elle semblait se volatiliser plus loin comme dans un jeu perfide ou un rêve sans fin. Dans le fond, peut-être que c'était elle la plus malsaine des deux. Parce qu'Amare, il osait dire ce qu'il voulait quand elle faisait voeux de silence. Elle se cachait derrière des non-dits, des insinuations mais ne dévoilait jamais entièrement le fond de sa pensée. Et elle finirait par se brûler les ailes à trop jouer, à user de subterfuge pour ne pas avoir à se livrer mais.. Elle n'arrivait pas à avoir ce déclic lui permettant alors de se libérer pour les autres. Camila, elle avait bâtit des murs par centaine autour d'elle depuis sa plus tendre enfance et le premier n'était peut-être même pas encore assez ébrêchée pour faire de la place à quelqu'un. Une éternelle solitaire, voilà ce qu'elle était dans le fond malgré la panoplie d'amant qu'elle pouvait récolter. Main dans la sienne, elle le suivait jusqu'au canapé, se tournait légèrement pour le regarder et gardait ses lèvres closes pendant qu'il prenait la parole. Elle était forte pour écouter Camila et même si elle ne donnait pas spécialement en retour, c'était sans aucun doute qu'on pouvait lui confier tout et n'importe quoi. Alors elle écoutait l'histoire d'Amare, celle qu'elle ne connaissait pas et gardait un visage impassible pendant tout le long même si certaines informations la tiraillait de question. Vulgairement et dans un esprit aussi direct que celui de Camila, la conclusion était donc qu'Amare avait été la catin de cette Madame Rossbury mais pour ne pas le braquer, elle n'en disait rien. Et dans le fond, elle savait que c'était bien plus profond que ça. "T'as pas l'impression parfois qu'elle t'as peut-être volée des choses que tu n'aurais pas du vivre comme ça ?" Elle demande Camila, elle ne juge pas, faut saisir la différence. Elle est intriguée de la manière dont il a pu vivre et voir les choses. C'est pas commun comme passif, elle s'interroge. Et puis soudainement, c'est comme si elle s'ouvrait un peu à son tour, prête à finalement discuter. "Je suis née à Washington. Mes parents sont brittaniques et c'est pour cette raison que j'ai l'accent, j'ai toujours mis un point d'honneur à le conserver." Elle hausse les épaules se doutant que ce n'est pas l'information la plus intéressante mais ça reste toujours quelque chose. "J'ai un frère, Dimitri, il a un an de plus que moi et c'est.. L'homme de ma vie mais n'y voit rien d'incestueux." C'est juste que Dim, c'était le centre du monde pour Cami. Ni plus ni moins. "Mon père possède -possédait- Marriott international, la chaîne d'hôtel de luxe alors j'ai jamais vécu dans une maison. Ca peut sembler idiot mais on a nos suites dans les hôtels et parfois.. Parfois j'me dis que j'aurais aimé avoir un vrai chez moi." Un vrai lieu, une vraie maison. "Je ne me suis jamais vraiment entendu avec mon père. Pas assez intéressée à l'entreprise d'après lui alors quand il est mort, il a tout laissé à Dimitri. J'ai rien eu, c'est comme si j'existais pas mais dans le fond, ça me laisse ma libérté alors peut-être que j'ai tout gagné."

Ils pouvaient y arriver. Ils pouvaient réussir à avoir une vraie conversation, sur eux, sur ce qui les entoures, sur leur relation dysfonctionnelle. Ils pouvaient le faire s’ils le voulaient et pendant un long moment, ils ne voulaient pas. Ils voulaient juste baiser et s’évader durant quelques instants. Et à la seconde où ils revenaient à la réalité, ils se déchiraient, encore. Parce qu’ils ne savaient pas comment communiquer, ils ne savaient pas comment discuter. Ils n’avaient jamais pris le temps de le faire, trop occupé à s’oublier dans les bras de l’autre ou dans les bras des autres. Alors oui, qu’ils aient trouvé enfin le courage de se livrer l’un à l’autre, de montrer enfin ce qui se cache derrière leur yeux, dans leur esprit brisé par une vie qui n’a pas ménager leurs émotions. Il lui parle de Madame Rossbury, cette femme qui lui a donné plus qu’il n’aurait pu le penser. Et il n’en parlait pas souvent de Madame Rossbury, presque jamais. Seul Romy connaissait son passé et ce qu’elle a été pour lui. Et maintenant, Camila aussi savait. « Comme quoi ? Mon innocence ? Je ne l’étais plus à la seconde où ma mère est morte. » C’était vrai. Il a arrêté d’avoir de l’espoir, de l’amour dans son coeur quand sa mère a passé l’arme à gauche. Il a arrêté d’aimer quand il a quitté Romy il y a des années de cela. Il a parfois des doutes sur ses capacités à aimer quelqu’un et puis il rencontre une personne qui change le tout. Ashleigh, Camila, Agathe. Il rencontre une personne, différente de tout ce qu’il a eut qui change tout ce à quoi il pensait. Et elle se confie à lui. Lui dit d’où elle vient, son accent typiquement anglais bien qu’elle ait toujours vécu en Amérique. Son frère, qu’elle admire au-delà de tout, qu’elle porte sur un trône. Il se disait bien qu’elle avait une personne qu’elle aimait sans condition. L’existence de son frère, il la connaissait de réputation. Mais l’entendre le lui dire, c’est autre chose. Et son père, qu’elle a perdu. Perdre un parent, il sait trop bien ce que ça fait Amare. La douleur de la perte est incommensurable, qu’il soit proche de nous ou pas. En apprendre un peu plus sur elle lui fait comprendre beaucoup de chose. Son envie d’évasion, sa manière de s’attacher, sa peur de l’abandon d’où une multiplication de partenaire. Elle n’a jamais eut de vraie maison, un peu comme lui. Los Angeles, New York, Boston, Paris, Londres. Il a vécu dans beaucoup de ville, a du refaire une vie à chaque fois. Mais au final, il s’est toujours sentie chez lui à Boston, dans cette ville qui a vu sa mère mourir. « Dans le fond, il t’a peut-être fait un cadeau. T’es une personne qui aime trop sa liberté pour devoir diriger une entreprise qui te l’enlèvera. » Camila, c’est un coup de vent, une pluie agréable mais passagère. Elle ne peut être attrapé, juste entrevue, juste entendu avant qu’elle ne s’échappe d’un seul coup, sans le moindre signe avant coureur. « Je comprend au final pourquoi t’as autant peur de t’attacher réellement aux gens. »