« Putain. Tu réussis à me faire confiance pour te baiser presque tout le temps mais pas quand je parle. Tu réalises à quel point c’est tordu ? » Parce qu’après tout, ils en ont fait des choses ensembles et pas des plus sages. Ils ont profité du corps de l’autre, l’ont exploré durant des heures, mais quand il parle, elle n’arrive pas à lui faire confiance. « T’y touche pas, un point c’est tout. » Sainte Agathe, sa pierre précieuse. Elle n’a aucunes idées de qui la jeune femme est pour Amare, de ce qu’elle représente dans la vie du jeune homme. Alors non, elle n’y touche pas. « Fait l’idiote. Je pense qu’on sait tous les deux que la dernière fois n’était pas comme les autres fois. » Il s’en fiche à présent. Autant il cachait ce qu’il pensait la plupart du temps, autant là, ils avaient dépassé le stade de non dit. Il en a marre d’être toujours là à se défendre devant elle. C’était mieux de tout lui blâmer avec ses moeurs légères et son coeur de papillon. « Réfléchis juste avant de l’ouvrir, ça serait déjà mieux. » Il devrait lui aussi appliquer ce concept mais non. Il dit ce qu’il faut faire, c’est pas pour autant qu’il va suivre son propre conseil. Alors non, lui il ne réfléchit plus. Il en a marre de réfléchir à ce qu’il lui dit. Autant y aller direct pour ce que ça vaut. Il ne répond même pas à la jeune femme parce que franchement, elle l’agace. Elle l’agace à déformer ce qu’il fait, dit ou autres. « J’ai jamais dit que je suis partis à cause de toi, mais t’es malade. » Il a vraiment envie de lui dire au final. Il ne pensait pas lui avouer à Camila mais elle l’énerve à toujours être sur la défensive depuis qu’il était partis. « Je ne suis parti à cause de personnes ok. Ni toi, ni Agathe, ni Romy, personne. Je suis partis parce que j’en avais putain de besoin merde. » Tout le monde l’agaçait à lui sortir ça tout le temps. Merde à la fin, une personne à le droit de s’éloigner si elle en a envie. « Et puis pourquoi tu crois que je te met tout sur le dos ? A quel moment est-ce que je t’ai traité que comme un plan cul ? » Il aimerait vraiment savoir parce qu’en général, ses plans culs ne viennent pas chez lui, ne dorment pas chez lui, ne mangent pas sa putain de nourriture. Ses plans culs, il les saute chez elles, pas chez lui. « Et puis, au final, je peux comprendre que tu penses ça. Qu’est-ce qu’on connait l’un de l’autre ? Tu connais au moins mon nom de famille, et moi le tien ? D’où tu viens, ce que tu étudies ? » Ils ne se connaissent pas, c’est bien là le soucis.

do it once, shame on you — "Tordu ? Baiser et faire confiance c'est pas du tout la même chose." C'était lui au final qu'était tordu de croire que si elle couchait avec lui ça voulait dire qu'elle pouvait lui faire confiance. Parce que ça n'avait strictement rien à voir ensemble en fait. "J'y touche si je veux." Et il n'était personne pour lui interdire quoi que ce soit en fait. Strictement personne. Alors rien à foutre qu'Agathe soit sa petite protégée, si elle avait envie de faire quelque chose, elle le ferait. Point final. "Peut-être bien mais dans le fond, ça n'a rien changé." Différent ou pas, ils étaient encore là à se prendre la tête comme deux guignols alors dans le fond, il pourrait se passer n'importe quoi que ça ne changerait jamais rien, c'était juste comme ça. Ils passaient leurs temps à s'hurler dessus parce qu'ils ne savaient rien faire d'autres. Parce que dans le fond, ils ne s'étaient jamais réellement apprivoisés. "Ferme là !" Mais putain, il était qui pour lui parler comme ça en fait ? Elle ne supportait pas Camila et ça la foutait encore plus en rogne. Le pire ? Il en était parfaitement conscient. A croire que ça l'amusait de lui faire péter des câbles de la sorte. "Bah casses toi encore une fois ! Pourquoi tu te tires pas Amare ?" Elle s'énerve parce que dans le fond, elle lui reproche encore et toujours son absence. Rien à foutre qu'il ait eu des soucis, qu'il ait une vraie raison. Elle méritait des nouvelles. Rien qu'une note pour lui dire qu'il s'en allait. A la place elle avait eu le silence alors il pouvait bien aller se faire foutre maintenant. Puis il était stupide pour ne pas se rendre compte que ça lui avait fait de la peine ? Parce que jamais leurs engueulades n'avaient été si violente que maintenant. "Parce que t'en as jamais rien à foutre de personne, pourquoi est-ce que t'en aurais quelque chose à carrer de moi ?" Et qu'il ne dise pas le contraire, ils étaient différents sur cette manière de fonctionner. Si Camila accordait de l'importance à l'être humain en général, ce n'était pas le cas d'Amare qui emmerdait le monde entier. Elle avait donc tous les droits de penser qu'il n'en avait strictement rien à foutre en fait. "Non t'en sais rien. Tu sais strictement rien sur moi. La seule chose que tu sais c'est que je suis la fille la plus facile de tout le campus" Pour s'en reporter aux commérages. "Mais à côté de ça, tu sais rien parce que t'as jamais rien demandé. Alors tu sais pas que mon père est mort y a moins d'un mois et que les derniers mots que je lui ais dis étaient que je le détestait. Tu sais pas non plus que tout le monde se sert de moi parce que je suis la cousine du vice-président Eliot qui n'est qu'un connard aux yeux des autres et t'es pas non plus foutu de savoir que je te déteste pour m'avoir abandonnée !" Tiens, mange ça.

« Je vais pas semer mon engin partout donc pour moi, oui. » Parce qu’il ne couche pas avec tout le monde sans exception. Il couche avec beaucoup de personnes, oui, mais ces personnes, il essaye soit de s’en tenir qu’à une nuit, soit qu’elles soient proches de lui. Il ne fait pas dans les plans culs, il ne fait que dans les histoires d’une nuit, dans les histoires d’un soir qui sont vite oubliées. Camila n’est ni l’une ni l’autre, alors qu’est-ce qu’elle est ? « Tu ferais moins la maligne si je touchais à ton précieux Pluton ou encore à Lenny. Alors tu ne t’approches pas d’elle, compris. » Il est sérieux. Dangereusement sérieux. Comme il s’en prendrait à quiconque viendrait chercher des embrouilles à Camila, pareil pour Agathe, même si c’est Camila. Surtout si c’est Camila parce qu’il ne saurait absolument pas pourquoi elle ferait ça à ce moment là. « J’la ferme si je veux. » Ils sont là à se hurler dessus pour des conneries. C’était quoi le sujet à la base ? C’était quoi le problème initial ? Il ne savait même plus. Il savait juste qu’il suffisait d’une putain d’étincelle avec eux pour allumer un foutu feu de forêt qui prendrait des jours à se dissiper si on ne l’arrosait pas à grande eau. Ils sont l’étincelles de l’autre, et c’est bien ça le soucis. « Parce que je n’ai pas envie merde à la fin. Et t’es dans mon appart j’te rappelle. » Appartement qui en avait vécu des vertes et des pas mures avec ces deux là. Qui avait vu autant les disputes que les réconciliations endiablées. C’est chiant à la longue mais il ne peut pas s’empêcher d’en vouloir encore et encore. Elle est comme une drogue qu’il s’efforce de résister mais il n’y arrive pas. Elle est enivrante, comme un virus qui se propage dans son corps sans lui laisser la moindre chance. « J’en ai à foutre que de certaines personnes. Nuances. Libre à toi de croire que t’en fais partie ou pas vu que tu ne sais pas si tu peux me faire confiance. » Il l’a toujours en travers de la gorge ça. Lui qui est si honnête, cruellement honnête d’ailleurs, se voit mis en position de menteur potentiel. Du jamais vu. Il ne croyait toujours pas ses oreilles. Mais elle ne le connait pas Amare. Elle ne voit que ce qu’il veut montrer de lui, tout comme elle. Il l’écoute, il l’entend. Il enregistre tout et se prend un coup en pleine tête. Elle a perdu son père il y a peu. Et il comprend la douleur qu’elle peut ressentir. Encore plus par rapport aux derniers mots qu’elle lui a dit. « J’ai perdu ma mère quand j’avais quinze ans d’un cancer des poumons. Elle est morte dans mes bras. » Il s’avance d’un pas vers elle. Il se rapproche un peu. « Je n’ai jamais pu lui dire que je l’aimais parce que je n’avais aucunes idées de ce qu’était l’amour. Jusqu’à maintenant d’ailleurs je ne sais pas. » Il se rapproche encore, voyant un peu plus clairement ce qui se passait sans en prendre complètement conscience. « Je ne me sers pas de toi. Je ne l’ai jamais fait. » Il est juste devant elle, face à elle, séparé d’à peine quelques centimètres. Les derniers mots qu’il allait lui dire allait être difficile pour lui, mais il se force. « Je suis désolé d’être partit sans rien dire. Je m’excuse. » Il a cru qu’il allait s’étouffer mais bizarrement les mots sortirent de sa bouche sans encombre. Pourquoi ? Il ne sait pas. Mais c’est dit. Les mots qu’elle attendait sans doute depuis des jours, depuis son retour. « Tu ne sais rien de moi non plus. On ne se connait que lorsqu’on est nus dans un lit. C’est ça le soucis. » Mettre le problème en évidence est une chose. Le résoudre en est un autre.

do it once, shame on you — "Depuis quand coucher avec peu ou beaucoup de personne à quelque chose à voir avec la confiance ?" Non mais parce qu'il ne fallait clairement pas confondre en fait. C'était deux choses qui n'avaient strictement rien à voir l'une avec l'autre alors il pouvait bien dire ce qu'il voulait que ça n'arrangerait rien. "Essaie d'en toucher un rien qu'une fois et tu vas voir ce qui va t'arriver !" Elle ne plaisante pas. Surtout pour Pluton. Personne ne touche à Pluton et s'il avait le malheur rien que d'essayer, il pouvait être sûre qu'elle ferait de sa vie un calvaire. "Tu la fermes si j'te le dis." A ce jeu-là, elle est forte Camila. Et elle pourrait hurler de plus en plus fort s'il le fallait sans la moindre difficulté. Qu'il arrête donc de la pousser de la sorte. "Ton appart pourri je le rachète quand je veux." C'était pas dans ses habitudes de jouer sur l'argent qu'elle pouvait posséder mais.. Ouais. Si elle voulait elle le rachetait ce putain d'appart et elle le foutait dehors par la même occasion alors qu'il ne tente même pas de jouer à ça avec elle parce que c'était bien loin de la faire rire. "Ouais, j'sais rien du tout de toi. Et je sais aussi que t'en as rien à foutre hormis quand t'as quelque chose à gagner dans tout ça." Comme la baiser jusqu'à ce qu'ils soient l'un comme l'autre à bout de force par exemple. Alors c'était la rupture pour Camila, elle balance ce qu'elle a sur le coeur sans tenir compte des incohérences. Tant pis, elle s'fout de tout ça. Il la met juste hors d'elle et elle explose, tel une bombe à retardement. Puis c'est à son tour de prendre la parole, quelques mots et il approchait. Encore d'autres et il réduisait considérablement la distance. Le tout conclu par des excuses. Sauf que les excuses, ça ne change rien, pas vrai ? Les gens envoyaient des pardons à tour de bras convaincus que ça servirait à arranger tous les maux de la terre quand ce n'était pas le cas. "Et peut-être que c'est mieux de rester comme ça." En ne connaissant rien de l'autre. Ni les anecdotes idiotes ni les renseignements plus important. Peut-être que c'était mieux de s'en tenir à ce mystère autour de leurs vies respective. "Je suis fatiguée de me battre avec toi Amare. On est pas compatible, faut juste se faire une raison." Et arrêter de se faire mal à chaque fois, de s'insulter de tous les noms et d'en arriver au point de rupture à chaque fois.

« Tu comprends pas ce que je veux dire, mais c’est pas grave. » Il ne confond pas la confiance et le fait de coucher avec plusieurs personnes. Il couche avec énormément de filles, trop peut être, mais pas de manière régulière. Pas systématiquement au point de connaître les points faibles de la personne parfaitement. Et il ne fait pas complètement confiance aux filles de toute façon. Elles sont trop changeantes, trop lunatiques, trop un jour oui, un autre non. Il ne fait confiance que dans une certaine limite, limite qu’il décide et pas elles. Camila, il lui fait confiance, mais pas totalement, parce qu’elle est sa corde sensible. Il ne sait pas jusqu’où il serait prêt à aller pour l’avoir. Mais bon, il ne la voudra que pour un certain temps, comme d’habitude. « Ça marche dans les deux sens ma jolie. » Personne ne touche à Agathe, personne. Quiconque le fait se verrait affronter un Amare très remonté, à la limite de la rage sans limite. « Vas-y. Fait honneur à ta putain de famille qui se sert de son argent pour tout et n’importe quoi. » Il déteste cette attitude de petite fille pourrie gâtée qui joue avec l’argent. Il connait la pauvreté, la famine, l’abandon, alors oui, il déteste ça. Il déteste cette manie qu’ont les gens riches de vouloir acheter tout et n’importe quoi. Ça le met hors de lui. « Wow. Tu me connais aussi bien que tu ne le penses alors. Mal. Très mal. » Il aime contrôler, ce control freak qu’il est. Mais il aime aussi parfois se laisser porter. Qu’il en ait quelque chose à gagner ou pas. La plupart du temps oui, mais pas toujours. Avec Camila, c’était surtout pas ça. Il lui avait bien donné un orgasme sans prendre son reste après. Bon, ok, il ne voulait pas une étoile de mer, but still. Il essaye de s’ouvrir un peu à elle, un peu. Juste les grandes lignes. Il s’excuse même devant elle bordel. Il s’excuse. La seule personne qui a eut droit à des excuses, c’est Agathe. Il ne se rappelle même plus ce qu’il avait dit à Cassie même. Mais il veut la connaître. Pour la première fois depuis des années, sans qu’on ne le force, sans qu’il ne soit en position de faiblesse, il veut apprendre à connaître quelqu’un. Il veut la connaître elle. Cette fille qui le rend fou dans tous les sens du terme. « Tu crois que j’en ai pas marre moi aussi. On est toujours en train de se prendre la tête pour des trucs idiots. Mais c’est pas qu’on n’est pas compatibles. On ne se connait pas autant qu’on le pourrait. » Qu’il le voudrait. Il veut connaître tout d’elle parce qu’elle le mérite. Elle mérite mieux que de se faire sauter dans un parc, que d’être la fille que tout le monde traite de traîner. Elle mérite mieux que lui.

do it once, shame on you — "Ouais allez !" Elle est fatiguée d'argumenter sur tout et rien de toute façon. Elle voudrait juste que ça s'arrête, qu'on lui foute la paix et qu'il n'y ait rien d'autre que du calme mais faut croire que c'est impossible à obtenir avec Amare. Impossible de passer plus de quelques minutes ensemble sans déclencher une nouvelle prise de tête, une nouvelle guerre. Et ouais, ça la rend dingue Camila. Au point qu'elle préfère capituler sur certains sujet plutôt que continuer à supporter tout ça. "J'fais ce que je veux, t'es personne pour m'interdire quoi que ce soit !" Et si un jour il lui venait en tête l'envie de toucher à Agathe, elle le ferait. Dans le bon comme dans le mauvais terme. Peut-être même qu'elle se la taperait, qui sait ? "Et pourquoi pas hein ? D'ailleurs, si tu déteste autant ma putain de famille, pourquoi tu reviens me chercher à chaque fois ?" Ouais, en quoi est-ce qu'elle est différente d'eux ? Peut-être que dans le fond, c'est la même fille pourri gâtée. La même petite connasse égocentrice et sans coeur qui jette son argent par la fenêtre et n'hésite pas une seule seconde avant de l'étaler à la face des autres. Ouais, peut-être bien que c'est elle ça. "Mais qu'est-ce que tu voudrais savoir de moi ?" qu'est-ce qu'il y avait à savoir surtout ? Parce que Camila, elle n'était pas certaine que quoi que ce soit qu'elle puisse dire lui donne envie de rester près d'elle. "J'suis juste la trainée de service qui s'est tapée la moitié d'harvard." Fallait pas chercher plus loin, Camila elle ne montrait pas grand chose d'autre et peut-être que c'était mieux comme ça évitant alors qu'on ne la connaisse trop, qu'on puisse la blesser. "J'suis bonne au lit, y a rien d'autre à savoir sur moi." Et c'était limite triste l'estime qu'elle pouvait avoir d'elle même en fait.

Il s’en fiche au bout d’un moment. A quoi bon lui expliquer son point de vue si elle ne comprends absolument rien. Si elle ne se donne même pas la peine d’essayer d’avoir ne serait-ce qu’un peu de compréhension dans sa petite tête blonde. Ça le fout en l’air, l’énerve au plus haut point. Il en a marre de se battre avec elle pour des sujets aussi futiles que ça. Ils se disputaient vraiment pour se dire qu’ils ne se connaissaient absolument pas quand même. Quelle idiotie. « Heu, quand ça concerne mes amis, oui. Tu veux pas que je touche à tes précieuses poupées, fais en de même avec elle. » Espèce d’enfant gâtée. Elle est toujours en train de le provoquer, de vouloir l’énerver et après elle se plaint qu’ils ne fassent que ça. Au moins lui, il ne cherche pas tout le temps un prétexte pour qu’ils s’engueulent, pour qu’ils se jettent des choses à la figure à longueur de temps. Au moins, il parle calmement la plupart du temps. Pas comme elle qui hurle comme une harpie toute la sainte journée. « J’en ai foutrement aucune idée. Tu dois vraiment être douée au lit ptre. » Parce qu’elle l’est. Elle est vraiment douée. Mais ce n’est pas juste ça, Amare en a parfaitement conscience. Elle l’attire, le rend fou, elle est son point faible dans ce foutu monde. Point faible qui lui fait incroyablement chié en cet instant. « Ce que tu veux. » Il veut savoir qui elle est, qui se cache derrière cette masse de cheveux blonds, derrière ce sourire mutin quand elle atteint l’orgasme. Il veut tout savoir pour pouvoir la combler encore plus. Mais il sait aussi qu’il gardera une certaine distance par rapport à elle. Il n’est pas fréquentable, il n’est pas un mec sur lequel on peut compter à part dans les moments difficiles. Il est intouchable, inaccessible, impossible à emprisonner dans une cage, à classer dans une catégorie. « T’es bonne au lit, c’est sur. Tu apprécies la chair autant que moi, encore plus sur. Mais encore. » Parce qu’elle n’est pas que ça. Elle n’est pas qu’une traînée, elle n’est pas qu’une déesse dans un lit, elle est plus. Elle a une vie dont il ignore tout. « Au bout d’un moment, faut arrêter de jouer les dures et laisser les gens entrer dans ta vie. Je suis mal placée pour te dire ça, mais c’est vrai. » Parce qu’elle se retrouvera seule à toujours éloignée les autres, à ne rien dire d’elle. « A moins que ce ne soit vraiment moi le problème. »

do it once, shame on you — Camila, c'était certainement pas le genre de fille à se rabaisser. Elle passait le plus clair de son temps à se foutre de tout et de tout le monde considérant qu'elle n'avait pas à accorder d'importance à ce que l'on pouvait penser d'elle. Mais y avait des moments, comme maintenant, où à force de cris et d'embrouille elle venait à lâcher prise et laissait entrevoir une fragilité déconcertante. "Ouais, les amis ça s'envoit souvent des photos à moitié nu, tranquille." Certes, ça lui arrivait avec Pluton mais ça, Amare ne le savait pas et en plus, c'était carrément différent. Dans tous les cas, Camila elle n'aurait pas acceptée la moindre comparaison entre sa relation avec le dunster et la relation d'Amare et la mather. "Ce qui en revient à l'éternel plan cul." Qu'il arrête donc d'essayer de lui faire croire le contraire de ça quand ses mots étaient en total contradiction. Parce que ouais, pour la peine, il lui laissait savoir une nouvelle fois qu'elle était bonne au lit et que c'était la raison pour laquelle il la rapellait. Elle était donc un plan cul, fin de l'histoire. Puis Camila, elle hausse les épaules. Elle ne sait pas vraiment quoi lui raconter sur elle. Ne sait pas si elle a vraiment envie de lui raconter quoi que ce soit d'ailleurs. C'est compliquée avec elle, elle n'aime pas se livrer et dans un sens, ça la préserve. "Pour quoi faire ? Les gens ne viennent que pour abandonner par la suite, j'ai pas besoin de ça." Pas besoin de s'infliger des peines qu'elle pourrait éviter. Et puis elle est plus douée à éviter les gens qu'à les laisser l'approcher. "J'sais pas, peut-être que t'es mon problème et pas un problème en particulier." En soit, c'était deux choses totalement différente.

« Je te rappelle que t’en envois, pas moi. Alors me sort pas cet argument, merci bien. » Il en a juste marre qu’elle veuille tout lui mettre sur le dos. Comme si ce n’était que lui qui mettait le bordel dans la pseudo relation qu’ils avaient. New flash honey, il faut être deux pour ça. C’est pas lui qui envoie des photos dénudées à la Terre entière, c’est elle aux dernières nouvelles. « Mais c’est toi aussi qui ne veut rien de plus meuf. Au moins, je suis honnête avec toi. Je ne vais pas prêcher le faux pour avoir le vrai. » Sa mère disait tout le temps ça. Prêcher le faux pour avoir le vrai. Dire le contraire de ce que l’on veut pour avoir ce que l’on veut à la fin. Et se plaindre de la réponse que l’on obtient par la suite en accessoire. Il avait vraiment l’impression que Camila faisait ça tout le temps. Elle voulait toujours avoir raison en disant l’exacte opposé de ce qu’elle voulait. Elle ne veut pas un plan cul, mais dit qu’elle l’est. Faut rester en ligne meuf, tu peux pas vouloir un truc et dire que tu es le contraire. Ça ne marche pas comme ça. Si elle veut un truc, faut le dire. Ne pas passer par quatre chemins et se plaindre après qu’il soit tortueux. Amare n’a jamais explicitement dit qu’il ne voulait que du cul avec elle. Parce que quand ils s’entendent, ils s’entendent bien. Quand rien ne vient foutre le bordel, ils sont bien, ils sont même super. Alors merde à la fin, faut choisir un camp et s’y tenir. « Si tu ne les laisses pas te connaître, c’est un peu normal qu’ils partent après. » Parce qu’elle s’attache, mais ne dit rien d’elle. C’est comme être ami avec une roche. On aime l’extérieur mais on ne sait pas ce qu’il y a à l’intérieur et quand on en a marre, on part, même si l’intérieur était magnifique. On ne l’a jamais su alors ça ne nous fait rien de la laisser sur le sol. « Donc ça en revient que ce soit moi qui ait un soucis et pas le fait que tu ne veux juste pas apprendre à me connaître. Que tu ne veux juste pas me laisser entrer dans ta vie par peur d’être blessée. » Il ne veut pas mettre tout le blâme sur elle, mais là, il ne peut pas faire autrement. Il n’est jamais allé chez elle, elle ne lui a jamais rien dit sur sa famille, elle n’a jamais posé la moindre question au jeune homme mais c’est lui le soucis. Lui non plus ne faisait pas ce genre de chose mais pourquoi le lui reprocher après. A quoi bon. « Tu ne me vois que comme un bon coup à ce que je vois, donc en quoi je suis un soucis ? » Parle Camila, parce qu’il est à deux doigts de prendre la porte.

do it once, shame on you — "J'ai pas le culot de te dire que Lenny est mon ami !" Il se foutait de sa gueule ou quoi ? Non mais parce que là, il faisait preuve de mauvaise foi. C'était lui qui clamait qu'Agathe était sa pote alors que non, on envoit pas des photos en petite tenue à ses amis. Alors ouais, qu'il s'amuse pas sur ce terrain parce qu'elle, au moins, elle ne cherchait pas à donner des faux statuts aux gens qu'elle fréquentait. "Je t'emmerde Amare !" Il cherchait quoi Amare à la pousser comme ça ? Parce que clairement, elle avait l'impression qu'il voulait lui faire dire des choses qu'elle n'avait certainement pas envie de prononcer. Et c'était moche parce que plus la conversation avançait, plus elle avait l'impression qu'ils n'arriveraient définitivement pas à se comprendre. Qu'ils étaient bien trop prostrés pour réussir à se dire réellement les choses. Alors à quoi bon ? A quoi bon continuer encore et encore quand les disputes ne faisaient qu'augmenter un peu plus à chaque fois ? Camila, elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi est-ce qu'elle y retournait à chaque fois. A croire qu'elle avait un côté maso dans tout ça. "Si tu veux réellement connaître une personne, tu ne t'en vas pas." Et si les gens s'attendaient à ce qu'elle se livre en un claquement de doigt, peut-être qu'il était mieux qu'ils partent effectivement. Parce que non, c'était typiquement le genre de chose qui ne l'intéressait pas. "J'ai pas dis que je ne voulais pas te connaître, je dis juste qu'il n'y a pas d'intérêt." Ce serait juste se donner la possibilité de réellement se blesser et ouais, elle n'avait pas envie de ça Camila. Il pouvait le comprendre non ? "T'es pas juste un bon coup putain ! T'es pas juste ça.." Voilà, elle l'avait sortit. Il avait gagné.