Bambi se sentait à nouveau chez elle. Dans leur bulle qui se reconstituait peu à peu, comme si elle était incapable de disparaître vraiment. Bien entendu, l'italienne aurait adoré qu'ils puissent se faire face mais c'était déjà parfait. Les gestes revenaient, la douceur également, si bien que sentit le réflexe de Ciarán, à savoir son pouce sur ses lèvres, lui arracha un petit sourire. Sa phrase augmenta d'autant son sourire avant qu'il ne lui offre un beusou, timide mais tendre. Moi je me dis que ça vaut le coup d'être dure en affaire, non ? Puis tu me trouves si dure que ça ? demanda-t-elle dans un grand sourire, avant de picorer de petits bisous, toujours timides mais empreints d'une tendresse à couper le souffle.

@Ciarán S. Halstead

Peut-être que tu ne lui en voulais pas ou plus. Peut-être que tu comprenais sa crainte de tout gâcher même si tu n'étais pas du tout d'accord. Mais quelque part tu osais aussi te dire qu'elle n'avait rien dit pour éviter les débordements. Va savoir. Toi-même tu n'étais plus sûr de ce qui animait ta rage. Une chance que Bambi soit autant attachée. Tu avais cédé en lui donnant son beusou mais autant dire qu'elle n'était pas le genre raisonnable, à cet instant. Jamais tu te plaignais de tout ça, vous étiez tout deux tactiles c'était un fait, mais ton état semblait te gêner plus qu'il ne la gênait. T'es essoufflée.. A l'évidence, elle avait été courir plutôt tu le comprenais par sa tenue, mais sa toux t'inquiétait toujours, et elle te rongeait quand elle faisait suite à vos disputes. .. et tes lèvres ont un goût de vodka. Ce qui t'était agréable et poussait à te distraire. Elle avait bu aussi tu l'avais vu faire. Sacré mélange. Mais tu allais bien finir par te ressaisir. M'oblige pas à te jeter dans ton lit.. Oui parce que c'était hors de question qu'elle aille dans ta chambre, pas après ce que tu avais pu fumé. La quantité n'avait peut-être pas été énorme, mais la consistance suffisait à embrumer la chambre. C'est pas ton parfum qu'elle y trouvera.

@Bambi C. Corleonesi

Bambi se sentait désormais si bien qu'elle en oubliait le fait d'être essoufflée, sa toux, mais aussi la douleur lancinante dans sa poitrine qu'elle taisait mais qui n'en n'était pas moins présente. L'italienne ne voulait pas s'occuper cela, pas alors qu'ils connaissaient tous deux une accalmie délicieuse. Mais son homme fut la voix de la raison cette fois, notant non seulement son essoufflement, dû au fait qu'elle ait beaucoup trop poussé lors de son jogging, mais également au léger goût de vodka encore présent contre ses lèvres. C'est rien c'est parce que j'ai couru un peu... ça va passer... tenta-t-elle de le rassurer, passant sous silence le fait de s'être jetée sur la bouteille avec pas grand chose dans l'estomac. Inutile d'avoir un sermon maintenant, n'est-ce pas ? Mais elle esquissa cependant un petit rire face à cette sorte de menace qu'il fit peser au dessus de sa tête, et enchaîna, avec amusement : tu me jetterais, vraiment ?

@Ciarán S. Halstead

Pire que Niels et les autres, l'un de vos sujets de désaccords c'était potentiellement son état. Tu savais qu'elle était responsable, mais ça ne t'empêchait pas de t'inquiéter. Tu lui avais toujours dit qu'en te poussant à te lancer avec elle, à écouter tes sentiments et les siens, elle s'engageait à en subir les complications. Et toi, tu avais ce besoin d'être ne pas être abandonné, de ne pas être déçu. C'était chronique chez toi, mais c'était comme ça. C'est surtout parce que t'as toussé jusqu'à en cracher ton sang. Oui, elle avait eu le temps d'apaiser son essoufflement dû au jogging, et c'était sûrement plus simple pour elle de se justifier ainsi plutôt que par cette toux qui, elle le savait, t'inquiétait toujours. C'est ça, marre toi comme si t'étais en état de le faire. Mauvais joueur, un peu mais elle t'arrachait ce sourire que tu ne voulais pas laisser paraître une fois de plus. Elle était douée. C'était peut-être aussi pour ça, qu'elle était aussi parfaite pour toi. Allez.. C'était dingue de la supplier pour qu'elle aille se reposer. Mais étais-ce pas aussi un moyen de ne pas te sentir coupable, une fois de plus. Difficile à dire. En attendant collant ton front au sien, maintenant sa taille de tes mains, tu l’entraînais ou plutôt la poussait doucement vers sa chambre.

@Bambi C. Corleonesi

Bambi ne connaissait que trop bien la peur d'abandon de Ciarán, qui revenait sur le devant de la scène régulièrement lorsqu'elle était en période de crise ou de faiblesse. C'était une manière sûrement de lui faire comprendre autrement qu'il tenait à elle et que la perdre n'était pas une option. Mais à l'heure actuelle, aujourd'hui mis à part, l'italienne mettait tout en œuvre pour se soigner. Attendre une greffe pouvait être long et ça, ils le savaient aussi bien l'un que l'autre. C'est la course et... le stress. Généralement ça ne fait pas bon ménage chez moi mais je ne saigne plus et ma toux va mieux ! mit-elle en avant pour qu'il n'aille pas ressentir plus de culpabilité encore. Si j'obtiens un sourire de toi derrière ? Je vais me gêner ! reprit-elle à l'aide de son petit air innocent et adorable à la fois, alors que Ciarán la poussait à moitié vers sa chambre, leurs fronts collés l'un contre l'autre. Tu resteras avec moi... hein ?

@Ciarán S. Halstead

Mademoiselle avait encore assez de force pour te contredire apparemment. Voilà qui était fait pour détendre l’atmosphère. Cela étant dit elle te contredisait quelque peu mais tu finissais convaincu malgré tout, bien que persuadé qu’elle devait aller se reposer. L’avantage au moins c’est qu’elle semblait plus détendue, tellement qu’elle se moquait gentiment de toi en te charriant. Ouais, après. Tu avais trop faim pour t’allonger sur un lit, et au fond tu avais peut-être aussi besoin d’un petit moment de recul, après tout ça. Pour autant tu avais quand même affaire à un koala exigeant. La repoussant petit à petit jusqu’au lit, tu la poussais à s’allonger en lui passant dessus. Juste le temps de faire un sandwich de trois-quatre étages. Aucune discipline. De base, tu ne comptais nullement l’accompagner, puis tu étais parti du principe que tu le ferais plus tard, et là, apparemment ce n’était plus que le temps de faire un sandwich.


@Bambi C. Corleonesi

Bambi était effectivement beaucoup plus détendue, comme si l'orage n'avait pas eu lieu. Elle plaisantait à nouveau et se montrait même capable de charrier gentiment son homme tout en se laissant pousser doucement mais sûrement vers la chambre. Je viendrai te chercher si tu viens pas... répondit-elle dans cette petite moue adorable dont elle avait le secret, alors qu'ils atteignaient justement son lit et que Ciarán la poussait doucement pour qu'elle s'allonge, lui annonçant qu'il la rejoindrait après un sandwich de quatre ou cinq étages, ou tout du moins après sa préparation. Tu partageras, hein ? J'ai faim moi aussi... admit-elle en papillonnant des yeux, trop heureuse qu'il ne laisse pas le temps les éloigner. Finalement, seule la préparation d'un sandwich les sépareraient... sandwich qu'ils pourraient éventuellement partager, qui plus est. Enfin... si tu veux bien m'en donner un petit bout hein !

@Ciarán S. Halstead