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I LOVE HARVARD
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    (lawrie&lily) « It’s too late to say goodnight. »
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    Lien du postMar 4 Juil 2017 - 10:17
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    IT'S TOO LATE
    TO SAY GOODNIGHT
    lawrie & lily

    L’absence de risques n’existait pas. Encore moins dans son cas spécifique, qui relevait tout de même de l’exception. Quelle était la probabilité qu’elle tombe enceinte franchement ? Surtout au mois de mars … C’était alors les débuts de leur relation. Peut-être avait-elle oublié une fois son mode de contraception, par inadvertance, mais était-ce suffisant ? Du fait de sa maladie, on lui avait toujours dit qu’avoir des enfants serait une tâche ardue. Elle s’était alors faite une raison. De toute façon, elle avait toujours été persuadée que Lawrence ne voudrait jamais d’autres enfants compte tenu de ce qu’il avait vécu. Peut-être lui faudrait-il aborder le sujet tôt ou tard. Ils n’avaient jamais évoqué ensemble Catherine, et Jane. Ou très peu du moins. Elle ne savait même pas à quoi elles ressemblaient. Mais peut-être était-ce pour le mieux … Allez savoir. C’était un sentier qui l’effrayait assez, et sur lequel elle avait le sentiment de ne pas avoir de place. Quoiqu’il en soit, les diverses informations données par le praticien se répertoriaient peu à peu dans son esprit. Il n’avait pas émis de contre-indication à l’exercice de son travail : tant mieux, elle finirait vite en dépression si elle ne pouvait plus s’y rendre chaque jour pour exercer sa passion. Quant au reste, elle s’en remettrait aux conseils de ses différents médecins. L’amniocentèse constituait un petit risque qu’il lui faudrait prendre quoiqu’il arrive, afin d’éviter au mieux toute mauvaise surprise. Mais à ce sujet, elle était quasiment certaine que Lawrence ne serait pas d’accord. Pointilleux qu’il était, elle subodorait déjà les démarches qu’il allait faire auprès d’autres professionnels pour obtenir d’autres avis.

    « Bien sûr. Tu en doutais ? » répondit-elle du bout des lèvres en lui glissant un regard en biais. « Il me manque juste ses mensurations. » plaisanta-t-elle sur un ton badin, référence à sa poitrine qui, sans être inexistante, aurait du mal à rivaliser avec celle de la superhéroïne dans son costume de guerrière. Quoique … Avec des jumeaux en prévision. L’humour ne dura qu’une minute cependant, car dès lors qu’elle abaissa les yeux sur le petit cliché, les inquiétudes réapparurent au grand galop. Elle aurait aimé pouvoir le rassurer davantage, avoir des certitudes inébranlables. Sauf que ce n’était pas le cas. Lily se sentait comme une funambule, marchant sur un fil ténu au-dessus d’un précipice. Arriverait-elle jusqu’à l’autre rive ? Seul le temps nous le dirait. « Oui … Je crois que oui. » L’incertitude de sa remarque aurait pu le vexer, mais elle n’était pas dirigée contre lui. En vérité, elle ne savait pas encore si la nouvelle l’enchantait, ou la terrifiait. Ils avaient eu si peu de temps pour eux deux … Pour vivre ensemble, pour s’épanouir. Tout de suite ils se retrouvaient la tête sous les eaux des responsabilités. Elle craignait que cela soit leur faiblesse finalement. « Tu sais quelle était la probabilité que cela arrive ? » Question rhétorique, mettant en exergue son désarroi. « J’avais toujours entendu dire que le fait d’avoir des jumeaux était héréditaire. Tu en as déjà eu dans ta famille ? Peut-être qu’il y en avait dans la branche de mon père, mais … Comme il était orphelin, on ne saura probablement jamais. » A sa question, cette autre question, un silence. Les lèvres de la jeune femme se pincèrent, son regard scrutant le vide un court instant. « Je … Je crois que je suis encore un peu sous le choc. Il va me falloir quelques jours pour … Réaliser. Et toi … Tu es heureux ? Je sais bien que ce n’est pas ce que tu envisageais pour ton avenir … » Elle avait abaissé le menton, portant ses deux mains sur son ventre menu. Fine, de petite taille, le bassin très étroit, si deux enfants arrivaient vraiment à s’épanouir dans un espace si réduit elle reconnaîtrait volontiers les miracles de la machine humaine. « Je me demande quand même … Comment ils trouveront de la place. » avoua-t-elle, de grands yeux ronds incrédules. Chose qui lui paraitrait sans doute comique, mais qui elle, ne la faisait pas du tout rire. « Je vais devenir énorme. » Constat final, qui la fit déglutir. Ça y’est, toutes les frayeurs commençaient à l’assaillir de toutes part. De la plus légitime à la plus irrationnelle. Mais heureusement sa remarque arriva à point nommé pour la tirer de ses pensées, et lui faire lui adresser un sourire attendri. « On fera plein d’erreurs … Comme tout le monde j’imagine. » Se hissant sur la pointe des pieds, encadrant son visage de ses mains, ses lèvres se posèrent sur les siennes avant que les portes de l’ascenseur ne s’ouvrent de nouveau. Elle avait juste eu le temps de lui glisser à la dérobée un taquin : « Moi aussi. Je suis sure que tu seras  ... un papa gâteaux merveilleux. »

    Sur le seuil de l’immeuble, rencontrant enfin la rue grouillante de circulation, Lily s’apprêtait à l’embrasser avant de rejoindre sa voiture lorsque ses questions la coupèrent dans son élan. Bon sang, fallait-il vraiment aborder ce sujet épineux tout de suite ? Bien sûr … Il avait raison. Ils avaient déjà bien trop tardé. Pourtant Lily déglutit, son humeur s’assombrissant légèrement en se souvenant de la conversation qu’elle avait eue avec Alysse une semaine plus tôt, et dont elle ne lui avait pas parlé. « Non je n’ai pas osé … Il est très préoccupé à cause de ces histoires de paternité concernant Alysse … je ne voulais pas … Le contrarier davantage. » d’accord, mauvaise excuse. Elle avait peur de l’affronter. Qu’à cause de son mauvais caractère, il décide de se retrancher derrière ses aigreurs, et qu’elle le perde lui aussi. Jonathan était sa seule vraie famille, le perdre lui aussi, cela la démolirait. Elle ne dirait rien, se calfeutrerait derrière un masque, mais au fond, cela lui briserait le cœur. « J’en ai parlé à Alysse par contre, l’autre jour … Et elle a décidé de couper les ponts. » Chose qui lui, l’arrangerait sans doute aux vues de l’antipathie qu’il nourrissait à son égard. Mais elle, cela lui avait fait du mal. Elle avait perdu une amie, une sœur aussi même si ce qualificatif-là était à prendre avec des pincettes. « Je sais bien … Laisse-moi du temps d’accord ? Pour le faire … A ma façon … » Elle se frotta nerveusement le front, l’image de Lenore s’imprimant sur sa rétine. C’est elle qui aurait dû la conseiller, la rassurer, lui faire part de ses expériences de mère. Mais elle ne pourrait sans doute pas compter sur elle. Il lui faudrait bien faire le deuil de cette relation un jour. « Je dois prévenir Lenore aussi … » murmura-t-elle pour elle-même, constat effrayant qui ne présageait rien de bon. « Préviens ta famille de ton côté, je m‘occuperais de la mienne, et puis … Nous récolterons les pots cassés plus tard. » conclut-elle en haussant les épaules, d’humeur maussade tout d’un coup, et la mine déconfite. Au moins elle avait la quasi-certitude que la nouvelle serait mieux accueillie du côté de Lawrence que de son côté à elle. Il y en avait au moins un pour rattraper l’autre. « Mon seul réconfort, c’est de penser qu’au moins ta mère le prendra bien. »





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    Lien du postMer 5 Juil 2017 - 10:41
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    C'était effectivement une question que je m'étais moi-même posé que celle de savoir comment Lily avait pu tomber enceinte alors qu'elle et moi nous nous protégions. Même si la pilule et le préservatif ne suffisaient pas à éliminer le dernier pourcent de possibilité, je ne me serais pas attendu à la grossesse de la jeune femme, encore moins si tôt dans notre relation. Quoiqu'il en soit, désormais, il me fallait assumer, comme Lily. Et si je m'inquiétais de son état de santé et du reste à venir, je n'en étais pas moins heureux de redécouvrir les joies de la paternité qui m'auraient paru improbables il y a de cela quelques mois à peine. Désormais, et puisque je m'y connaissais davantage que ma petite amie sur le sujet, il me fallait être présent à ses côtés, car les mois qui suivront ne seront pas de tout repos. Et je ne parlais pas seulement de fatigue physique mais aussi psychologique. « Si cela peut te rassurer, tu auras sa poitrine d'ici quelques mois. D'ailleurs, je trouve qu'il y a déjà un petit changement pour ma part... » la taquinais-je en avisant d'un regard coquin son décolleté des yeux, tandis que je me retenais de rire de bon cœur. Ahh, les commentaires sur le physique. J'avais oublié. Attention, terrain miné. J'espérais secrètement que Lily ne se montrerait pas aussi sensible et versatile à ce sujet. De toutes façons, quelle que soit la réponse face à la question d'une femme enceinte dès qu'il s'agit de son poids ou de ses formes, dîtes-vous bien que vous aurez tort et que vous en paierez le prix fort. Je l'avais appris à mes dépens. Fort heureusement, je savais toutefois éviter certains pièges désormais, et me révélais moins stressé et donc plus diplomate. « Je sais... » énonçais-je même si je savais également que sa question n'attendait aucune réponse de ma part. Peu de chances, mais une sur mille avait été pour nous. Un miracle jugeraient certains. « Mon père a deux sœurs jumelles, effectivement. » formulais-je à voix haute pour moi-même. Aussi obstinée et étourdie l'une que l'autre. Heureusement, comme tous les Austen, elles avaient le sens de la famille. Peut-être Lily aura t-elle l'occasion de les rencontrer un jour. « Non, tu as raison, ce n'est pas du tout ce que j'envisageais. » répliquais-je du tac au tac, très sérieux de prime abord, avant que mon bras n'enlace tendrement sa taille. « Mais même si je ne pensais pas redevenir père d'un bébé un jour, pour plusieurs raisons, je me rends bien compte du bonheur que je ressens. Sans être euphorique parce que c'est quelque chose que j'ai déjà connu, j'éprouve l'envie de me faire pardonner mon passé, et de redécouvrir les plaisirs de la paternité. Sincèrement, je n'aurais pas cru que ça m'enchanterait autant. C'est...comme si j'avais une seconde chance, grâce à toi. » lui expliquais-je simplement en déposant un baiser sur son front. Ces confidences sur mon passé, notamment en tant que père, je ne les avais jamais formulées à voix haute. Par fierté, peur et pudeur. Parce que ce n'était pas non plus nécessaire jusqu'alors. Finalement, j'estimais que Lily avait le droit de comprendre certaines choses, même si je faisais encore preuve de maladresse pour les exprimer.

    Ne pas rire. Garde ton sérieux. Hoche la tête et prend l'air de quelqu'un de compréhensif et rassurant. C'était exactement ce que la raison me soufflait à l'oreille alors que Lily se plaignait déjà de son poids. Réflexion faite, mieux valait ne pas lui dire qu'elle avait sans doute déjà pris un kilo au moins. Je n'ai pas particulièrement envie de me retrouver avec une marque rouge de cinq doigts sur la joue. « Même si tu prends un peu de poids, tu seras toujours aussi belle et désirable à mes yeux, mon amour. » ronronnais-je à ses oreilles. Un compliment qui, s'il était destiné à apaiser ses craintes, n'en restait pas moins sincère. Je me rappelle encore de Catherine à l'époque. Je ne sais plus si c'était dû aux hormones, à sa peau de pêche ou à ses crises de larmes soudaines et au rire nerveux qui enchaînait juste après, mais je ne l'avais jamais trouvé plus radieuse et sexy que durant ces neuf mois. « Hummmgrrr, je ne suis PAS un papa gâteau. » soupirais-je ensuite en levant les yeux au ciel, l'air dépité. Pourquoi est-ce que tout le monde pense ça ? J'ai l'air si gentil que ça ? Il va falloir que je refasse vite fait bien fait ma réputation moi.

    Une fois à l'extérieur, sur le trottoir, alors que nous nous apprêtions chacun à rejoindre nos véhicules, la conversation est plus tendue tout à coup. Forcément, dès qu'il s'agit de la famille... « Ah oui. Alysse. » ne fis-je que soupirer comme si ça se passait de tout commentaire. Je ne sais pas quel est le problème de cette fille, mais je n'avais jamais pu m'entendre avec elle, et elle avec moi. Et avec Jonathan, la faille semblait de plus en plus béante alors même qu'il devait tout faire pour se rapprocher d'une enfant qu'il aurait, je n'avais aucun doute sur ce point, reconnu et aimé s'il avait appris son existence. Mais non, rebelle, insolente et vulgaire, cette gamine refusait tout simplement de discuter, quel que soit le sujet. « Hum, elle t'a dit pourquoi ? » demandais-je par automatisme en affichant une apparence calme et désinvolte alors qu'au fond je m'interrogeais sur ce que cette fille avait bien pu raconter à Lily. « Je suis désolé. Même si je ne la porte pas dans mon cœur, je suis sincèrement navré que tu ne puisses pas construire un vrai lien avec elle. » ajoutais-je cependant, très sincère pour le coup en effleurant sa joue du pouce. « Je suis sûr que ça s'arrangera, Lily. Elle a sans doute besoin de temps pour assimiler toutes ces nouvelles. Un nouveau père, votre lien de filiation, nous deux... » continuais-je même si intérieurement je mentirais si je disais que je pensais que tout finirait par s'arranger. Alysse était tellement …obstinée et versatile. A moins d'un miracle ou d'une bonne explication alors qu'elle serait attachée sur une chaise avec un baîllon dans la bouche... « Très bien. » Au final, je me rendais bien compte de la situation difficile dans laquelle se trouvait Lily. Sa famille n'était décidément pas des plus faciles à aborder. « Si tu as besoin de moi, je suis là, ne l'oublie pas. » lui dis-je tendrement avec un bref sourire. Quant à Lénore, je n'avais pas pu réprimer cette fois une moue agacé alors que son prénom fut prononcé. Certes, avec elle aussi le contact ne passait pas très bien. A croire que je n'avais vraiment pas la côte avec la famille de Lily. Déjà que sa mère ne m'appréciait pas en raison de mon ancienne profession et ce, alors qu'elle n'envisageait pas une minute que je puisse être proche de sa fille, maintenant que c'est le cas, je sens que cette histoire va finir par nous exploser au visage d'une manière ou d'une autre. Fort heureusement, comme Lily venait tout juste de l'énoncer, ma famille avait un tempérament plus « facile » dirons-nous. Mes bras se rapprochent, l'enlacent pour la prendre contre mon torse, et tant pis si nous sommes en public et que certains passants nous dévisagent avec un mélange de circonspection et de jalousie. « Bien ? Ma mère t'accueillera les bras ouverts. Elle t'aime beaucoup. D'ailleurs, puisqu'on en est là, j'aimerais que tu viennes avec moi pour leur annoncer la nouvelle, Lily. Je ne dis pas cela parce que j'ai peur de les affronter seul... » Sourire espiègle. « ...mais je pense que si tu ne viens pas à ma mère, ma mère viendra à toi dès qu'elle aura appris que tu portes ses petits-enfants. Et crois-moi, elle est plus facilement gérable en Ecosse qu'à Boston. » ironisais-je en pouffant de rire dans ma barbe naissante. « Je compte leur téléphoner ce soir, et je sais d'avance que ma mère va me hurler dans les oreilles et que je serais obligé de prendre un vol pour Kirkwall. Viens avec moi, s'il te plait. Pas seulement pour tout ça... » Je baisse les yeux, m'accroche aux siens et lui vole un baiser mutin. « ...j'aimerais te faire visiter la maison où j'ai grandi, le village, tout ce que tu ne connais pas encore sur ton petit-ami et qui est resté là-bas... » murmurais-je, soucieux de savoir si elle accepterait ou non.

    AVENGEDINCHAINS


    @Lily-Rose S. Hopkins
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    Lien du postMer 5 Juil 2017 - 22:47
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    IT'S TOO LATE
    TO SAY GOODNIGHT
    lawrie & lily

    Pour toute réponse, ses lèvres formèrent un « o » parfait, alors que son regard, d’abord outré, puis se teintant d’une lueur de lubricité, s’abaissait une seconde sur sa propre poitrine. Elle n’avait pas noté de changement flagrant pour l’instant. Pas vraiment en tout cas. Mais maintenant qu’il en parlait, il était vrai que ses dessous lui paraissaient parfois … serrés. Affolant. Les yeux ronds, lui glissant un petit sourire accompagné d’une mine réprobatrice (mais néanmoins conquise), quelle ne fut pas sa surprise de découvrir qu’ainsi, il y avait de fortes chances pour que le « gêne » vienne de lui. La belle affaire. Monsieur savait faire les choses correctement. A eux deux, ils incarnaient en effet un miracle. Certains diraient que c’était une bénédiction, d’autres un fléau. En ce qui la concernait elle oscillait encore entre les deux, tant les incertitudes s’accumulait dans son petit corps de femme.

    « Moi non plus … » Un écho lourd de sens en vérité, même s’il n’en eut pas l’air sur l’instant. Elle ne l’admettrait pas, mais elle ne se sentait pas prête pour de telles responsabilités. Encore terriblement jeune, goûtant à une existence « normale » depuis quelques mois à peine, tout allait trop vite et l’étourdissait. Mais de tous les doutes qui l’assaillaient lentement, elle ne ressentait pas encore les effluves. Celles qui alourdissaient peu à peu son cœur au point de lui rappeler ce temps qu’ils n’auraient jamais, car ils seraient consumés par les responsabilités avant même qu’ils aient eu l’occasion d’en profiter. Elle aurait aimé apprendre à le connaître davantage. L’aimer avec la fougue de sa jeunesse avant de s’enliser dans une vie d’adulte. De sa jeunesse à peine consommée elle devrait faire le deuil, et cette idée, si incongrue puisse-t-elle l’être, lui faisait une peur bleue. Mais elle ne lui en parlerait pas … pas vraiment. Il ne pourrait pas comprendre. Il était trop loin de tout cela. Ses certitudes l’agaceraient plus qu’autre chose. Le fait qu’il sache tout, la marche à suivre, ce qu’il adviendra ensuite, quand elle demeurerait ignorante et incertaine. De l’écouter, son cœur se serra dans sa poitrine de bonheur et de malaise conjugués. C’était à la fois beau et tragique. De savoir qu’elle lui apportait cette nouvelle chance, mais qu’au fond elle ne serait jamais à la hauteur de ce qu’il avait déjà connu. Que quoiqu’elle fasse, l’euphorie ne serait plus jamais la même. Toute la candeur, toute la surprise des premières expériences partagées … Envolées. Dérobées par ce fantôme contre lequel elle avait décidé il y a longtemps de ne pas lutter. « Je … Je suis heureuse de te donner cette chance. » lui avait-elle répondu, sincère malgré les émotions diverses qui tiraillaient son cœur.

    « Tu parles. Je suis persuadée que tous les futurs pères deviennent comme par miracle des beaux parleurs. » répondit-elle avec humour, une moue faussement mécontente plissant les commissures de ses lèvres. Pourquoi Alysse avait-elle coupé les ponts ? A cause de lui. Mais sur le coup, elle n’osa le lui dire, parce qu’il devait s’en douter. D’où venait cette animosité entre eux ? Elle saurait un jour, forcément. Mais en attendant que l’abcès se crève, mieux valait ne pas arpenter des sentiers trop glissants. Elle n’avait guère la tête à cela pour l’instant. « Oui … Sans doutes. Tu as surement raison. » glissa-t-elle, incertaine, la tendresse de ses gestes finissant malgré tout par lui arracher un fin sourire. « Je sais … Merci. » Mais il lui faudrait affronter son père seule. S’il était présent, cela risquait d se terminer en bain de sang.  « D’accord je viendrais … Avec plaisir même, j’ai toujours eu envie de voir où tu as grandi. » La réponse avait été spontanée, sincère. Elle contenait même mal son enthousiasme, peu atteinte encore par les angoisses liées à ce voyage. Rencontrer ses parents officiellement, sans être la fille de. Tout dire, ne plus se cacher. Apercevoir ce passé qu’il traine aussi, et qui continue de la terrifier.

    TOPIC CLOS.






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