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I LOVE HARVARD
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    (lawrie&lily) « It’s too late to say goodnight. »
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    Lien du postMer 28 Juin 2017 - 19:57
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    IT'S TOO LATE
    TO SAY GOODNIGHT
    lawrie & lily



    La respiration altérée, désorientée alors qu’il demeurait en elle, ses bras avaient eu le réflexe protecteur d’envelopper ses épaules, le maintenant quelques minutes encore contre son corps qui frôlait l’inertie. Ses doigts caressèrent la naissance de ses cheveux. Tendrement elle déposa un baiser sur le sommet de son front brûlant. « Je t’aime … » murmura-t-elle comme s’il s’agissait d’une confidence. Et en soi, tel quel, juste ces deux simples mots, elle ne les lui avait jamais dit. Pas ainsi en tout cas. Elle l’avait surnommé, lui avait fait comprendre ce qu’elle ressentait par explications et dérivés. Mais jamais elle ne le lui avait dit simplement. L’arrière de sa tête se reposa contre le bureau, elle observa un instant le plafond au-dessus de sa tête alors que les émotions violentes qui l’avaient parcourues s’étiolaient peu à peu, refroidissant lentement sa peau jusqu’alors brûlante. En même temps ses doigts continuaient de caresser son dos, y dessinant des arabesques, le berçant contre sa chair le temps que leurs idées se remettent en place. Une pensée la traversa alors, presque troublante pour elle en réalité, alors qu’elle subissait tout d’un coup le contrecoup de l’ascenseur émotionnel. « Je ne pourrais plus jamais désirer personne d’autre tu sais … » lui avoua-t-elle, fragile et vulnérable tout d’un coup, alors qu’il s’agissait sans doutes de l’un des plus beau compliment qu’elle aurait pu lui faire. Lui quémandant un dernier baiser qui se prolongea quelques instants, elle finit par amorcer un mouvement pour se redresser.

    « J’espère … Qu’on n'a pas réveillé Armand … » murmura-t-elle, le rose lui montant tout à coup aux joues, honteuse à l’idée que le majordome ait pu les entendre … Heureusement il n’avait jamais eu l’audace de faire des remarques à ce sujet.  Se glissant dans un déshabillé en soie blanche, nouant la ceinture autour de sa taille, les cheveux en bataille, elle se mordilla la lèvre en lui jetant un regard par-dessus son épaule. « Tu vas être en retard au boulot … » l’informa-t-elle en jetant un coup d’œil sur le réveil. En fait, il était déjà probablement en retard par sa faute. Enfin sa faute …Les torts étaient partagés sur le sujet. « Tu n’as pas oublié, pour le rendez-vous de cette après-midi ? Tu pourras toujours être là ? » Référence à sa première échographie, celle du premier trimestre. Elle l’avait informé il y a de ça plusieurs jours, mais le sachant débordé par son nouveau poste, elle comprendrait s’il ne pouvait être présent. « Allez, file sous la douche. Je te rejoins. Et promis, je serai sage. » susurra-t-elle au coin de ses lèvres, de toute façon repue, se permettant même de déposer une petite tape délicate sur l’une de ses fesses en arborant un air espiègle et coquin à la fois.  




    ©️ FRIMELDA



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    Lien du postJeu 29 Juin 2017 - 19:16
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    Epuisé par l'effort, repu et euphorique, je demeurais immobile, encore penché contre sa peau dénudée, tentant de reprendre peu à peu une respiration plus régulière tandis que mes muscles se détendaient à mesure des minutes passées. Sa main effleurant ma nuque pour se perdre dans mes cheveux me fait réagir. Je me soulève à peine pour la contempler, aimant. Deux petits mots que nous nous étions déjà promis et pourtant...Sur le moment, ils furent d'une simplicité, d'un naturel, d'une douceur si sincères qu'ils m'émeurent malgré moi. Un sourire attendri sur les lèvres, je hochais la tête religieusement, avant de passer à mon tour mes doigts dans ses boucles rousses, caressant son front en gardant en mémoire cet instant magique où nos âmes se mélangeaient dans une harmonie parfaite. « Je t'aime.. » répétais-je en écho dans un murmure au creux de son oreille alors que je me retirais enfin. Appuyé sur mes avant-bras, mes sourcils se fronçent imperceptiblement alors que je perçois dans son discours le fardeau précieux qu'elle me lègue, et dont je me promettais déjà de prendre soin jusqu'à ma mort. L'humour aurait voulu que je la taquine sur ce point, arguant d'une seule voix un « encore heureux ! » afin de lui faire entendre une forme de jalousie silencieuse. Le trouble s'empara pourtant de moi avant même que je n'eus besoin d'y réfléchir. Mon regard se figea, s'ancra au sien comme une promesse éternelle. La promesse que jamais je ne la quitterai, jamais je ne l'abandonnerai, quelles que soient les épreuves que la vie nous aura réservé. Et alors que nos lèvres se scellent en un dernier baiser et que mon corps s'éloigne du sien, recherchant la chaleur dans ma robe de chambre écarlate, je ne peux retenir un petit rire suite à ses doutes formulés à voix haute. « Surtout qu'il ne dort jamais que d'un œil. » soufflais-je, malicieux. « Ne t'inquiète pas, cette chambre est insonorisée. Comme toutes les chambres d'ailleurs. » lui expliquais-je succinctement. Et même si cela n'avait pas été le cas, Armand était sans doute l'homme le plus discret et respectueux que je connaisse. Jamais il n'aurait eu une seule remarque à ce sujet, ni à moi ni à personne. « Hummm, si le téléphone sonne, ne réponds surtout pas. » grognais-je aussitôt en guise de réponse. Parce qu'effectivement, j'allais être en retard et Amoun n'allait donc pas tarder à me rappeler mes devoirs. La ponctualité semblait être pathologique chez lui. « Comment est-ce que j'aurais pu l'oublier ? » L'attrapant par la taille pour déposer un baiser sur son front, je lui souris tendrement. « J'ai noté la date dans mon agenda, sur mon portable, même Armand me le rappelle chaque jour depuis qu'on a pris rendez-vous. » me plaignit en levant les yeux au ciel, amusé. « Ne t'inquiète pas, je serai à l'heure. » Même si je devrais sans doute enfermer Amoun dans un placard pour pouvoir quitter le bureau tranquillement. « ...moi je ne suis pas certain de le rester si tu me rejoins... » ronronnais-je à mon tour alors que je m'éloignais, une moue diablotine étirant mes traits.

    ***

    « Non, j'avais dit seize heures Amoun, seize heures ! » protestais-je pour la énième fois alors que mon meilleur ami faisait les cent pas derrière son bureau, d'humeur mauvaise. « De toutes façons je ne vois même pas pourquoi tu y vas ! Tu as déjà assisté à une échographie non ? Tu t'en souviens pas peut-être ? » s'exclama t-il en me jetant un regard noir. Biensûr que je m'en souvenais. Sauf que la situation était différente aujourd'hui. Qu'Amoun refuse de le comprendre ne m'étonnait pour autant pas plus que cela connaissant l'énergumène. « Il ne s'agit pas uniquement de moi, Amoun. C'est son premier enfant. » tentais-je malgré tout récupérant mon attaché-case et ma veste sur le porte-manteau. « Oui, et alors ? Elle n'a cas demandé à Armand ou à l'une de ses copines de l'accompagner ? C'est pas ce que font les femmes en général ? » grommela à nouveau le business man en me poursuivant jusqu'à l'ascenseur. « Il faut que je sois présent, Amoun. Et je TIENS à être présent. Lily a besoin de moi, et je l'aime, ne t'en déplaise, alors je ferai les choses comme il faut. Comme tout petit-ami le ferait pour sa compagne. » lui glissais-je à la fois sérieux et amusé par l'air agacé qu'il affichait maintenant tandis que les portes de l'ascenseur se refermaient sur moi. « Cette fille causera notre perte à tous, toi le premier ! » hurla t-il avant de faire demi-tour pour aller tirer ses nerfs sur l'une de ses pauvres secrétaires.

    Vingt minutes plus tard, le temps d'éviter du mieux que possible les embouteillages, et je rejoignais le cabinet de gynécologie, regardant pour la énième fois ma montre pour constater que non, je n'avais pas une minute de retard. Ouf. Tiré à quatre épingles, costume cintré s'il vous plait, je pénétrais aussitôt dans la salle d'attente, cherchant Lily des yeux sans m'intéresser outre mesure aux autres patientes assises sur les différents sièges qui m'observaient comme un oiseau observait un poisson sorti de l'eau. « Mesdames. » les saluais-je poliment avec un bref sourire.


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    @Lily-Rose S. Hopkins

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    Lien du postVen 30 Juin 2017 - 10:16
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    IT'S TOO LATE
    TO SAY GOODNIGHT
    lawrie & lily

    « Lily-Rose … N’aviez-vous pas un rendez-vous à seize heures aujourd’hui ? » avait murmuré la voix chaude et calme de Jorah dans l’embrasure de la porte de l’atelier. Son timbre délicat lui était parvenu, la tirant de sa concentration sans la surprendre comme la plupart des gens qui avaient le malheur de l’interpeller. Depuis le début de la matinée elle travaillait la dorure sur un cadre ancien. Un travail méticuleux qui demandait une patience de sage et qui lui avait fait oublier la notion du temps. « Oh bon sang, merde ! » jura-t-elle avec un accent slave prononcé alors que Jorah partait dans un rire franc et communicatif. « N’ayez crainte, il est moins le quart. Vous aurez peut-être un peu de retard, mais rien d’irrattrapable. » la rassura-t-il en disparaissant dans le couloir, se demandant quel genre de rendez-vous l’obligeait à quitter le travail en pleine journée. Il savait que c’était pour des raisons médicales, en revanche, il ne connaissait pas la teneur de ses maux. Il n’avait pas osé lui demander. Si elle souhaitait se confier à ce sujet elle le ferait sans doute d’elle-même le moment venu. « Merci Jorah, vous êtes mon sauveur une fois de plus ! » répondit Lily alors qu’elle rassemblait déjà ses effets en vitesse, l’entendant lui répondre d’un nouveau rire alors qu’il rejoignait son propre bureau, quasiment adjacent à l’atelier de restauration. Passant en vitesse par les vestiaires du personnel, elle prit tout  juste le temps de retirer sa blouse de travail avant de prendre la direction de la sortie, son sac balancé sur une épaule, et son masque de protection toujours abaissé autour de son cou.

    Pestant dans les embouteillages, il lui avait fallu dix bonnes minutes pour trouver une place pour se garer à proximité de l’adresse de la gynécologue. Et c’est un peu essoufflé, sur ses entrefaites, qu’elle fit son apparition dans la salle d’attente. Moins tirée à quatre épingle que Lawrence bien sûr mais néanmoins beaucoup plus élégante que lorsqu’elle était à l’université, elle portait une jupe mi-longue taille haute à imprimé, surmontée d’un haut blanc et d’une jolie ceinture, avec des escarpins qui lui permettaient de gagner quelques centimètres et élançaient sa silhouette. Ce jour-là elle avait remonté ses cheveux en un chignon flou dont s’échappaient ici et là quelques mèches ondulées. « Pardon mon amour je suis un peu en retard, c’était l’enfer pour se … garer … » Arrivée dans la précipitation auprès de sa silhouette, elle venait de remarquer la présence de toutes les autres femmes autour d’elle. Les yeux ronds, elle baissa d’un ton alors, arborant un sourire adorable pour se confondre en excuses silencieuses. « Tu es là depuis longtemps ? » fit-elle en allant s’asseoir dans un coin, ignorant les regards à la fois envieux et suspicieux qu’on leur jetait. Une femme blonde d’environ trente-cinq ans, vêtue d’un tailleur blanc et assise en diagonale jetait des regards dans leur direction par-dessus son magazine. Mais pour sûr, ce n’était pas Lily qu’elle était en train d’observer, bien au contraire. Elle déshabillait Lawrence du regard, s’en était presque indécent. Quant à la femme d’âge plus mûr en face d’elle, ses sourcils s’étaient arqués. Apparemment elle avait noté la différence d’âge, et cela titillait certains de ses principes.  Heureusement Lily n’avait pas réellement remarqué ces femmes. L’adrénaline de la précipitation commençait à retomber, et l’angoisse commençait peu à peu à l’envahir, sa main cherchant la sienne pour se rassurer. Et c’est alors que la tension retombait qu’elle sentit enfin ce masque protecteur qu’elle avait oublié de retirer, et qui lui grattait un peu le dessous du menton. « Oh … Oups. » fit-elle d’un air gêné, en faisant passer l’élastique autour de sa tête pour le retirer et le fourrer dans son sac, déjà interrompue par la secrétaire qui était apparue dans l’embrasure de la salle d’attente. « Mademoiselle Hopkins ? C’est à vous. » Son cœur manqua un battement dans sa poitrine. Sans lâcher la main de Lawrence elle se leva, arpentant le couloir jusqu’au cabinet. « Au fait, j’ai oublié de te préciser … Ma gynécologue … C’est un homme. » Avant qu’il n’ait eut le temps de répliquer, l’homme en question les accueillait déjà d’une poignée de main chaleureusement. « Bonjour Lily-Rose … Monsieur … Vous devez être … » Il marqua un temps de pause, l’observant entre ses cils trop longs : « Le futur Papa évidemment. Entrez entrez. » Coiffé à la perfection, sans un cheveu qui dépasse, un sourire enjôleur, le Docteur Erickson devait avoir une quarantaine d’années, et s’était fait une très bonne réputation dans le métier. C’était Lenore qui lui avait conseillé il y a quelques  temps déjà d’aller le voir lui pour ses rituels féminins. Gênée au début à l’idée qu’il s’agisse d’un homme, avait pourtant fini par s’habituer.



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    Lien du postSam 1 Juil 2017 - 5:56
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    Bon, Lily n'étant pas encore arrivée, je m'assurais de lui réserver un siège en m'installant à la droite de celui le plus près de la porte du cabinet, croisant mes cuisses l'une sur l'autre en attrapant le premier journal financier posé sur la pile de magasines à quelques mètres de là, sur une table basse en bois brut. Bien loin des préoccupations, regards indiscrets et chuchotements autour de moi, je relevais la tête aussitôt que j'entendais le claquement des chaussures et la porte d'entrée de la salle d'attente s'ouvrir sur ma compagne. Admirant une fois de plus son style vestimentaire comme plus tôt dans la matinée, je lui offris un sourire amusé en découvrant son nouveau collier. Visiblement, Lily n'avait pas aperçu les autres patientes présentes dans la pièce. Loin de me sentir gêné outre mesure, je lui décoche au contraire un grand sourire tout en reposant brièvement le journal sur mes genoux. « Si ça peut te rassurer, je te promets que je n'aurais pas commencé sans toi. » soufflais-je avec humour. Le temps qu'elle remarque que nous n'étions pas seuls et que sa voix baisse d'une bonne tonalité, j'attends qu'elle s'installe à mes côtés pour reprendre. « Cinq minutes tout au plus. » la rassurais-je en reprenant après quelques minutes ma lecture. Lecture d'un journal qui retrouva rapidement sa place sur la table basse de la salle d'attente aussitôt que je sentis Lily rechercher ma main entre la sienne. Un bref regard dans sa direction m'indiqua sa crispation. Sans doute était-elle un peu nerveuse. Et même s'il n'y avait pas de quoi, je me sentis un devoir de me montrer protecteur et attentionné afin que cette première consultation se passe du mieux possible. Serrant ainsi sa main entre mes doigts, je lui lançais un regard empli de douceur, tandis que de mon autre main, j'effleurais sa gorge recouverte. « Un nouveau bijou ? » la taquinais-je en faisant référence au masque de protection qu'elle avait oublié de retirer. Non pas qu'il me dérangeait, mais je trouvais pas qu'il n'allait pas avec le reste de la tenue. La porte s'ouvrit presque immédiatement alors qu'une ravissante secrétaire nous rappelait notre rendez-vous. Me levant avec prestance, très calme, je gardais pourtant contre ma paume la main de Lily afin qu'elle sache que quoiqu'il arrive, je serai là.

    Entraîné à l'intérieur jusqu'à son gynécologue, mes sourcils se fronçèrent automatiquement dès lors qu'elle m'avoua le sexe du médecin. Et avant même que je n'eus le temps de réagir, ce dernier avait déjà débarqué pour nous saluer. Un homme. Certes, ma raison me répétait qu'il s'agissait d'un professionnel habitué à son métier et à ses patients, mais mon cœur lui n'était pas de cet avis. Oui, c'était peut-être idiot et sexiste, mais j'aurais préféré qu'il s'agisse d'une femme pour le coup. Et étant donné que Lily n'y faisait référence que maintenant, je suppose qu'elle savait que cette nouvelle ne m'aurait pas plu. Petite cachottière. Serrant la main du practicien en lui jetant un long regard entre mes ciels, je lui laisse l'honneur de deviner mon identité, bien plus préoccupé par son apparence soucieuse de plaire. C'était en tous cas l'idée que je m'en faisais. A moins que ce ne soit mon côté jaloux et éternellement possessif qui m'invitait à ne pas lui faire confiance.

    Entrant à sa suite dans une pièce lumineuse et plutôt spacieuse, je laissais Lily s'installer sur l'un des sièges rembourré devant le bureau du Dr. Erikson, sans pour ma part quitter l'homme des yeux, préférant demeurer debout juste à côté de la jeune femme. « Vous exercez depuis combien d'années, Docteur ? » l'interpellais-je aussitôt, le visage grave. « Etes-vous marié ? » Voilà qui avait le mérite d'être clair. D'accord, je devais être ridicule sur le moment, mais à mes yeux, un homme ayant fait des études de médecine et s'étant tourné vers cette branche...j'avais toujours jugé ce type d'hommes comme des pervers qui se cachaient derrière leurs blouses pour mieux satisfaire leur plaisir voyeuriste en toute légalité.


    AVENGEDINCHAINS


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    Lien du postSam 1 Juil 2017 - 10:20
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    IT'S TOO LATE
    TO SAY GOODNIGHT
    lawrie & lily

    « Tu es bête. » pouffa-t-elle en lui jetant un regard complice à la dérobée. En effet, il aurait eu quelques difficultés à débuter l’opération tout seul. A moins d’un miracle ou d’une avancée inespérée de la médecine à ce sujet.  De plus en plus nerveuse alors que l’adrénaline de la précipitation s’essoufflait en son corps, Lily scrutait avec insistance la devanture de la porte un peu plus loin. Comme si elle redoutait d’entrer. Comme si celle-ci pouvait lui donner une réponse rassurante avant même qu’elle en ait passé le seuil. Habituée aux rendez-vous médicaux, elle ne parvenait pourtant à se départir de cette nervosité qui la tenaillait toute entière depuis qu’elle avait appris être enceinte il y a de cela un peu plus de trois mois. Et si l’enfant était comme elle ? Un pied dans la tombe avant même d’avoir vécu ? Que devraient-ils faire alors ? Il serait de toute façon trop tôt pour savoir, à moins vraiment que le fœtus soit mal en point avant même d’avoir commencé sa croissance.

    Le sang pulsait à ses tempes jusqu’à l’étourdir lorsque le sourire poli de la secrétaire et sa voix cristalline lui parvinrent. Charmant petit bout de femme dans un tailleur cintré. Mais elle l’avait à peine vue, avançant dans le couloir comme on avance vers la dernière lumière avant l’au-delà (si l’on croyait à ces choses-là bien entendu). Bien sûr qu’elle avait omis de préciser le sexe du praticien avant de le convier au rendez-vous. Elle commençait à connaître le tempérament de l’animal, et ses élans de jalousie aussi. Pour sûr il aurait tenté de la convaincre d’en changer pour une autre de sa connaissance, aux honoraires hors de prix mais à la réputation sans pareille. Cela faisait plus d’un an maintenant qu’elle voyait le Dr. Erickson. Une réputation honorable, elle le trouvait même plus « doux » et plus « respectueux » que la plupart des femmes gynécologues qu’elle avait eu l’occasion de consulter depuis son adolescence. Mais ça, elle se garderait bien de le préciser à Lawrence. Le plus important selon elle était qu’elle soit à l’aise et en confiance avec celui qui l’aiderait à mettre au monde son premier enfant. Et si Lawrence n’avait se méfiait de lui, peut-être pourrait-il trouver le moyen d’avoir confiance en son jugement à elle, pour changer.

    « Depuis assez longtemps pour reconnaître les complications quand il y en a et m’assurer que tout se passera au mieux pour votre petite femme. » répondit l’homme du tac-au-tac avec un sourire tranquille, habitué au fond à se heurter aux préjugés de la gent masculine. Quant à la seconde question de Lawrence, Lily le fustigea du regard en guise de réponse, comme s’il s’agissait vraiment là d’une question très déplacée. Que croyait-il, que parce qu’il avait choisi ce corps de métier, c’était pour satisfaire des envies malsaines et lubrique ? « Divorcé, mais je ne vois pas en quoi cela nous concerne aujourd’hui. » Force tranquille, maîtrisant ses nerfs à la perfection, l’homme s’était même permis d’ajouter avec un soupçon d’amusement : « Ne croyez pas que j’ai choisi ce métier par dépit, ou pour satisfaire des envies malsaines. Je trouve l’appareil reproducteur féminin tout à fait fascinant dans son fonctionnement. Vous n’imaginez même pas la richesse de l’engrenage qui permet de mettre au monde un petit être humain. » Quant au reste, devait-il préciser que parmi ses clientes, s’il y avait des jeunes femmes comme Lily, il y en avait aussi d’un certain âge, à l’hygiène parfois douteuse ? Quelle idée de penser qu’il voyait cela d’un œil pervers franchement … c’était un professionnel avant toute chose. « A présent nous pourrions peut-être passer aux choses sérieuses ? Installez-vous par ici.  » proposa-t-il, alors que Lily consentait d’un regard, n’en pouvant plus d’attendre. Son cœur battait déjà suffisamment fort dans sa poitrine, ils risquaient de l’entendre s’ils continuaient de la faire attendre. Abaissant la fermeture éclair invisible de sa jupe taille haute afin qu’il puisse avoir accès à son ventre, elle souleva son haut jusque sous sa poitrine, s’installant sur la table d’examens. « Pour vous expliquer la marche à suivre, je vais apposer sur votre ventre une sonde à ultrasons. Celle-ci me permettra de voir comment se porte l’embryon, quelle taille il fait pour estimer le moment de la conception, et de manière générale si tout est normal pour l’instant, et s’il ne présente aucune anomalie grave. » Pour toute réponse, Lily hocha la tête tel un automate, se contentant discrètement de serrer la main de Lawrence dans la sienne alors que le médecin apposait un gel glacé sur la peau nue de son ventre, ce qui lui fit légèrement contracter les abdominaux sur le coup. « Alors … Voyons voir ça … » murmura l’homme, alors que de son côté, elle retenait son souffle sans s’en rendre compte. Un hoquet de surprise la saisit même en entendant la première pulsation cardiaque sur le moniteur. Un bruit fort, et régulier. Comme un petit oisillon affolé. Se mordant les lèvres pour ne pas l’accabler de toutes les questions qui l’assaillaient alors, elle se contentait d’observer le petit écran avec une forme de fascination étrange, les émotions montant peu à peu en son sein. Le gynécologue, quant à lui, paraissait concentré. Les yeux rivés sur son écran, la mine sérieuse, il ne disait rien. Voire même, il avait commencé à froncer les sourcils, alarmant peu à peu la jeune maman pour qui cela ne présageait rien de bon. « Tout … Tout va bien ? » osa-t-elle du bout des lèvres, sans doute entrain de briser les phalanges de Lawrence dans sa paume. « Je … Attendez … Il me semble que nous avons … Deux cœurs. » Les yeux de Lily s’arrondirent comme des soucoupes, elle avait lâché la main de Lawrence brusquement, se contrôlant pour ne pas se redresser d’un bond. Livide tout d’un coup, à  l’idée qu’il s’agisse d’une sorte de malformation, son visage se décomposa peu à peu. « Comment ça … Il a deux cœurs ? » répéta-t-elle, incrédule, alors que d’un geste le médecin lui intimait de ne pas bouger, toujours entrain de scruter son écran. « Rassurez-vous tout est normal. » Non rien n’était normal, bordel ! Il avait deux foutus cœurs ! Aucun être humain normalement constitué ne naissait avec deux cœurs ! « Vous allez avoir des jumeaux. Félicitations. » Le couperet venait de tomber, implacable. Et Lily resta estomaquée sur place, comme si pas un seul instant cette logique-là avait pu l’effleurer. « Je vous demande pardon ? » balbutia-t-elle, blanchissant à vue d’œil, visiblement choquée.




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    Oui, je suis si bête. Mais c'est aussi pour cette raison que tu m'aimes non ? Un sourire accompagnant le fil de mes pensées à ce moment précis, je ne ressentais pas le poids des angoisses de Lily, bien que sa main au creux de la mienne, serrant parfois plus fortement mes doigts entre eux témoignait d'une légère anxiété. Quoiqu'il en soit, ce n'est qu'au détour du couloir que j'apprenais la nouvelle du sexe de son gynécologue. Et si j'avais appris à demeurer calme en toutes circonstances – ou presque – je lui lançais toutefois un regard empli de sous-entendus alors qu'il souriait d'ores et déjà à ma petite amie. Non, je n'étais pas jaloux, tout de même pas d'un médecin. Mais il n'empêche que pour moi, un gynécologue ne devait pas être un homme. Ou alors, celui-ci ne devrait s'occuper que des hommes, point. Vision sexiste, je le reconnais et je l'assumais totalement soit dit en passant. Malheureusement pour moi, Lily ne semblait pas être du même avis, ce pourquoi j'étais obligé de suivre, un air aussi fermé qu'une porte de prison peint sur mon visage. Même sa voix, aussi douce soit-elle et son humour m'agaçaient, c'est dire. « Nous ne sommes pas mariés. » précisais-je en fronçant les sourcils. Information que j'aurais finalement bien gardé pour moi histoire d'éviter que monsieur n'en vienne à se dire qu'il pouvait donc séduire la demoiselle puisqu'adultère il n'y aurait pas. Jetant un bref regard à Lily, l'air imperturbable afin qu'elle sache qu'elle pouvait me lancer le regard le plus meurtrier qui soit, cela ne changerait rien à mon attitude, et la réponse du médecin ne se fait pas attendre, me rendant encore plus sceptique, si c'était encore possible. Divorcé, ça commence bien. L'appareil féminin, fascinant. Encore mieux. Je pense que tous les hommes devaient le trouver fascinant, au point de vouloir l'étudier d'encore plus près. On se comprend. Haussant un sourcil, je garde pour moi mes commentaires désobligeant, ne pouvant cependant retenir un soupir exaspéré. Non, je n'imagine pas. D'ailleurs, vous non plus je vous conseille de ne rien imaginer du tout. C'est fou à quel point ce type me donne envie de l'étrangler tout à coup. Enfin, je suppose que je devais me tenir tranquille, au moins pour ma ... 'petite femme'. Je m'occuperai de ce « problème » plus tard. Pour l'instant, sans pour autant quitter le médecin des yeux, voulant m'enquérir de chacun de ses gestes, j'accompagne Lily jusqu'au lit dont le dossier est légèrement relevé afin de permettre à la future mère de voir les premières esquisses de son fœtus, tandis que je m'installe sur le siège à ses côtés. Ecoutant sans l'interrompre les explications de celles que je connaissais déjà à propos de ce qui allait suivre, mon pouce avait aussitôt commencé à caresser tout doucement le dos de la main de Lily, afin de l'aider à se détendre. « Tout se passera bien, détends-toi. » lui murmurais-je avec un sourire sincère, oubliant aussitôt le reste pour me concentrer sur les traits tirés de la future mère. De son côté, le Dr. Erickson avait débuté son 'exploration' avec la sonde, et tentait maintenant d'entrevoir le fœtus à travers l'échographie, ce qu'à mon tour, je m'appliquais à faire par automatisme. Pas une mouche ne vole, plus aucun bruit si ce n'est tout à coup les battements précipités d'un cœur qui nous surprend et me fait aussitôt sourire. L'air grave du médecin en revanche, m'interpella. Négligeant l'écho, je l'observais alors avec plus d'attention, cherchant à deviner ce qui pouvait bien le rendre aussi concentré, sans vouloir encore l'interrompre afin d'éviter de stresser encore plus Lily. Ce fut pourtant cette dernière qui posa la question qui me brûlait les lèvres et pour laquelle je sentais déjà mes muscles se tendre. La réponse ne se fit pas attendre. Sauf que contrairement à la jeune femme, je ne compris pas immédiatement le message. Deux cœurs. Oui, et alors ? Il s'agissait de celui de Lily et du bébé, quoi de plus normal. Quoiqu'en y réfléchissant bien, je ne crois que l'on puisse entendre le cœur de la mère à travers cette sonde. Donc...si on entendait deux cœurs, cela voulait dire que … Heureusement, Lily intervint à nouveau avant que je puisse réagir, éberlué par mes déductions, apposant doucement mon bras contre le sien pour l'obliger à se rallonger. « Non Lily, il n'a pas deux cœurs, calme-toi, ce n'est pas...ce n'est pas ce que le Dr. Erickson a voulu dire... » tentais-je de lui faire comprendre maladroitement. Hélas, si mes gestes étaient posés et mon sourire désireux de la rassurer, mon esprit en revanche tournait à cent à l'heure. En clair, j'étais sonné. Même quand le médecin annonça fièrement que Lily attendait des jumeaux, même après qu'il nous ait présenté ses félicitations, je demeurais grave, les sourcils froncés, incapable de prononcer un mot.


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    Lien du postSam 1 Juil 2017 - 23:49
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    Apparemment, l’homme l’agaçait. Cela semblait … épidermique. Heureusement pour lui, Lily était tant préoccupée par ses propres angoisses qu’elle avait peu de place pour accorder une réelle attention à ses … Contrariétés disons. Mais sa réponse, aussi tranchante qu’une lame aiguisée, lui était pourtant parvenue, la piquant au vif dans son amour propre. Allons-bon, était-ce si honteux que cela pour lui, que l’on puisse penser qu’ils étaient mariés ? Le médecin avait dû la surnommer ainsi par gentillesse, tout simplement. Prenant sur elle de ne pas relever une remarque qui, mal interprétée, aurait pu sembler blessante, Lily avait juste esquissé un sourire, prononçant avec un humour soigneusement maîtrisé un : « Et oui que voulez-vous, nous vivons dans le péché ! » Remarque qui eut le mérite d’arracher un rire franc au médecin. Ils ne devaient certainement pas être le premier couple un peu atypique qu’il croisait, et ne seraient probablement pas le dernier non plus.

    S’en suivi alors le début des hostilités. Ou plutôt, de l’exploration de l’intérieur de son utérus. De plus en plus anxieuse à mesure que les minutes défilaient sans que le gynécologue ne prononce un seul mot, Lily s’efforçait pourtant de rester maîtresse de ses sens, le regard happé par cet écran en noir et blanc qui ne lui montrait rien de réellement distinct. On avait beau chercher à deviner quelque chose, une silhouette, pour l’heure, cela ne ressemblait à rien à part à des sortes de chairs mouvantes et informes. Un regard échangé avec Lawrence après qu’il lui ait assuré que tout se passerait bien, et elle parvint à se détendre peu à peu. Seulement quelques minutes en vérité tant la concentration de l’homme qui baladait sa sonde sur son ventre, insistant ici et là, paraissait imperturbable. La tension était là, palpable, grimpant à chaque battement de cœur dans son ventre comme une montée de lave. Elle se maîtrisait encore, mais il devait dire quelque chose. Parler, dire n’importe quoi, pour peu que cela la rassure un minimum. Car à l’heure actuelle elle envisageait déjà le pire. Une malformation cardiaque. Une maladie congénitale. Ou pire encore. Mais si elle ne s’était pas attendue à une chose, c’était ça.  Peut-être aurait-il mieux valut qu’il se taise finalement.

    « Vous … Vous êtes sûr ? » balbutia-t-elle, blêmissant à vue d’œil, son propre corps lui paraissant soudain d’une lourdeur étrange alors qu’elle demeurait dans une forme d’inertie inquiétante qui reflétait assez bien l’état de choc dans lequel se trouvait Lawrence également. « Certain. Regardez … Vous voyez ici … C’est le premier. Et ici, cette sorte de tâche plus claire … Le second. Nous avons deux cœurs distincts, et vigoureux … je peux même vous dire que ce seront a priori de vrais jumeaux, puisqu’ils sont dans la même poche. Vous voyez ? » Les lèvres entre-ouvertes, regardant le moniteur avec de grands yeux ronds, elle distinguait en effet comme deux tâches claires … « On dirait … Des petits haricots. » fut la seule réponse qui lui vint à l’esprit sur le coup, avant que submergée par l’émotion, des larmes ne commencent à rouler sur ses joues. Des hoquets de nervosité la traversèrent, sous l’œil du médecin qui se saisissait déjà d’un paquet de mouchoirs à lui tendre. Difficile de savoir si sur le coup elle pleurait de joie, ou de désespoir. Un mélange des deux sans doute. Et pourtant, entre deux hoquets nerveux, elle balbutia un : « J’étais … j’étais si persuadée qu’il y aurait un problème. Qu’il serait … Si je m’étais attendue à … » Dans sa tête, elle refit le décompte. Un. Deux. Deux, bordel de merde. Pas un, mais deux.  « Tout va bien, mon amour ? » s’enquit-elle tout d’un coup de l’état mental de Lawrence, en posant sa paume sur sa main. Allons-bon, l’avaient-ils perdu en cours de route ? C’est le moment que choisi en tout cas Erickson pour poursuivre : « Je sais que c’est une surprise. Mais vous pouvez vous rassurer, il n’y a pour moi aucune anomalie notable pour l’instant. Les deux fœtus se portent bien. Compte tenu de leur taille, nous pouvons estimer la date de la conception à début mars … Si l’on fait le calcul, vous devriez donc accoucher début novembre. Mi-novembre … Grand maximum. »




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    Lien du postDim 2 Juil 2017 - 10:43
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    Loin de vouloir peiner Lily, ce que j'avais pourtant fait, mon objectif n'avait été que de rétablir la vérité, à savoir qu'elle et moi n'étions pas mari et femme. D'ailleurs en y réfléchissant, j'avais aussitôt mordu ma lèvre supérieure, témoignage s'il en est d'une certaine appréhension en la matière. Discussion que je me devrais d'ailleurs d'engager avec la jeune femme. Certaines choses se devaient d'être dites et révélées, et le plus tôt sera le mieux je pense. Quoiqu'il en soit, conscient que je l'avais blessée au vu du ton mi agacé mi ironique qu'elle avait employé, je décidais de me taire, laissant le médecin apprécier son humour tout en notant dans un coin de ma tête de me montrer peut-être moins...rigoureux à l'avenir dans mes futurs propos. Quoiqu'il en soit, ce n'est qu'une fois sur la table d'examen que le rythme cardiaque de Lily s'accéléra. Le mien ne devait pas être au mieux de sa forme non plus après avoir appris une telle nouvelle. Des jumeaux. Lily était enceinte de ...jumeaux. Déglutissant, manquant même une bouffée d'air, mes pensées se mélangeaient, tortueuses et confuses alors que mon inquiétude se muait en une boule clairement ressentie dans mes mâchoires crispées et mes muscles contractés. C'est à peine si j'entendais les explications du gynécologue, préoccupé par la raison qui me rendait aussi tendu, à savoir : la santé de Lily. Car oui, évidemment que j'étais heureux. Quel homme s'apprêtant à devenir père ne le serait pas ? Sauf qu'il y avait d'autres éléments à prendre en compte. L'opération que la jeune femme avait subi il y a peu de temps. Nous en avions déjà parlé. Du risque encouru au cours de la grossesse mais plus encore lors de l'accouchement. Le 'problème' se posait déjà pour un enfant, mais deux. Qui partageaient la même poche qui plus est ? Mes sourcils se détendent alors que je l'entends pleurer. De joie ou de surprise, qu'importe. Ma main s'était immédiatement emparée de la sienne, mon visage s'était penché, délaissant volontairement mes angoisses pour me concentrer uniquement sur son propre bonheur, ou sa détresse. Le moment qu'est celui de découvrir son enfant – ou ses enfants- dans le cas présent pour la première fois, d'entendre leurs cœurs battre à l'unisson...était particulier pour tout parent, mais plus encore pour la mère qui pouvait enfin mettre une 'image' sur le contenu de son ventre. De le voir exister véritablement. Je n'avais pas le droit de lui prendre sa joie sous prétexte que je m'inquiétais pour sa santé. « Tout va bien...chuttt....tout va bien, mon cœur. Nos enfants vont bien, ils n'ont rien. » lui murmurais-je à l'oreille en posant un bras autour de ses épaules et un baiser sur son front, la berçant doucement contre mon torse. « Oui oui, ça va ça va...j'étais aussi surpris que toi, c'est tout. » lui mentis-je à demi en m'assurant de lui offrir mon plus beau sourire. L'accouchement fut prévu pour le mois de novembre, soit dans cinq mois. Nous avions le temps, bien qu'il me semblait y avoir tellement de choses à préparer avant la naissance des enfants. La première chose, prendre rendez-vous avec un obstétricien pour m'enquérir des difficultés que pouvait entraîner une grossesse jumellaire, et surtout de la situation particulière de Lily. Et il fallait penser à la famille. A cette seule pensée, un nœud venait de me tordre l'estomac en songeant à la réaction de ma mère en apprenant la nouvelle. Il fallait absolument le lui annoncer avant qu'elle ...mais qu'est-ce que je raconte moi ? J'étais déjà en retard. Ils ne savaient même pas que Lily et moi étions en couple que j'allais leur annoncer qu'elle portait mes enfants. God. Revenant à la réalité du moment, je pose mon regard sur Lily avant de m'attarder sur le practicien. « Vous avez dit... aucune anomalie notable  'pour l'instant', est-ce que vous pouvez me dire à partir de combien de semaines certaines « anomalies » pourront être définitivement écartées ? » lui demandais-je d'une voix grave avant de prendre un ton plus léger, jetant un regard aimant à ma compagne au passage. « Je sais aussi qu'il est possible de connaître le sexe du bébé..enfin des bébés dans le cas présent à partir du troisième mois... » commençais-je en me demandant si je devais poursuivre puisque le médecin semblait avoir compris là où je voulais en venir. A savoir : nos jumeaux sont-ils des garçons ou des filles ?


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    Lien du postDim 2 Juil 2017 - 15:12
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    La tension venait de redescendre d’un cran, de manière si abrupte qu’elle se sentait comme vidée de toute substance. Au fond, le fait qu’il soit un, deux, ou cinq, cela n’avait pas d’importance à ses yeux. Pas encore du moins, car sous le choc, elle ne réalisait pas tout à fait ce qui était entrain de lui arriver. Il lui faudrait attendre le contrecoup de ce premier examen. Quelques heures. Jours peut-être, afin de se faire à l’idée. Mais il … enfin ils allaient bien. Pas de maladie notable pour l’instant. A ses yeux c’était le plus important. Qu’ils n’aient pas à porter ce fardeau comme elle avait dû le faire pendant des années, et le porterait jusqu’à sa mort.

    « Ça pour sûr, c’est une surprise. » murmura-t-elle en écho en riant, tentant vainement de calquer sa respiration sur la sienne, plus mesurée. D’un même mouvement elle s’était saisie d’un mouchoir que le médecin lui tendait, essuyant ses larmes de nervosité en retrouvant peu à peu de sa contenance, et l’ordre de ses idées. Ce n’est que lorsque Lawrence posa ses questions qu’elle comprit. Ce n’était pas tant pour l’état de santé de leurs enfants qu’il s’inquiétait, mais pour la sienne également. Elle-même n’y avait pas pensé une seule seconde, trop obnubilée par ce qui se passait dans son corps pour penser aux inquiétudes qui devaient le tirailler lui-aussi, et qu’elle prenait peut-être avec trop d’insouciance.

    « Dans votre cas, il serait préférable, voire indispensable de réaliser une amniocentèse lorsque vous atteindrez le quatrième mois de grossesse.  Il s’agit d’un prélèvement de liquide amniotique, suivi d’une analyse qui nous permettra de voir si vos enfants sont porteurs de la même maladie que vous, ou non. Il faut aussi savoir que les symptômes de la mucoviscidose, et finalement la maladie en elle-même, peuvent parfois ne se déclencher et donc n’être dépistés que quelques mois ou années après la naissance. Comme ce fut votre cas à vos quatre ans. Mais cela reste assez rare. » répondit Erickson en s’adressant à la fois au futur père, et à la future mère. Comme descendue tout d’un coup de son nuage noir d’anxiété pour s’ancrer dans une réalité qu’elle connaissait mieux que personne, ses sourcils se froncèrent, alors que des questions fourmillaient déjà dans son esprit. « J’ai entendu dire que l’amniocentèse pouvait être dangereuse pour le fœtus, est-ce vrai ? » commença-t-elle avec un calme assez surprenant compte tenu de la situation. A croire que le jargon médical ne lui faisait pas peur. « Autrefois oui, cela présentait un risque. Moins à présent, les techniques se sont améliorées à ce sujet. Quant au sexe des bébés, il vous faudra patienter jusqu’au quatrième mois également. C’est encore un peu tôt aujourd’hui pour en être sûr. » répondit-il, force tranquille qui eut au moins le mérite d’apaiser momentanément certaines craintes. « Et … Par rapport à l’opération récente que j’ai subi ? Pour … L’accouchement par exemple ? » osa-t-elle enfin du bout des lèvres, la perspective lui semblant peu reluisante d’après ce qu’elle avait entendu à ce sujet. « Le meilleur remède a priori c’est de vous ménager, d’éviter certaines activités trop brusques ou éreintantes … Normalement vous devriez pouvoir accoucher à terme par voie naturelle. Bien sûr nous étudierons la question avec votre médecin habituel, afin de prévenir des risques. Si cela semble trop dangereux pour vous, nous aurons probablement recours à une césarienne. » De grands yeux posés sur lui, hochant la tête en guise d’approbation, sa main avait pourtant fureté sur le côté dans le but de retrouver celle de Lawrence. Il devait déjà plus ou moins connaître la rengaine, l’avait déjà vécue auparavant. Mais elle ne voulait pas se reposer sur ses acquis à lui avec trop d’insistance, au risque qu’il lui taise ses inquiétudes lorsqu’il en avait. L’échange avançant, le rendez-vous touchait à sa fin. Toutes les questions n’avaient pas encore obtenues de réponses, mais ils avaient encore le temps. « Du coup nous nous revoyions d’ici un mois et demi. En attendant prenez soin de vous, et encore toutes mes félicitations. » fit-il en les congédiant enfin, une fois l’échange achevé. Ils avaient eu droit à un compte-rendu écrit, et une photographie en noir et blanc de la première échographie. De quoi ravir leurs proches … Si seulement ils savaient.

    Dans le couloir, encore abasourdie par la nouvelle, ses talons heurtaient le sol d’un pas légèrement traînant. Sa main au creux de sa paume, Lily demeura silencieuse, songeuse en réalité jusqu’à ce qu’ils pénètrent dans l’ascenseur qui menait au rez-de-chaussée. « Tu crois que nos activités de ce matin sont considérées comme « brusques et éreintantes » ? » murmura-t-elle du bout des lèvres sans cesser de scruter le mur devant eux, l’air innocent, la touche d’humour étant destinée à détendre un peu l’atmosphère. Evidemment ils étaient seuls, sinon, elle ne se le serait jamais permis. « Tout ira bien tu sais. » ajouta-t-elle finalement, murmure plus sérieux tout à coup, alors qu’elle tournait la tête pour observer un instant son profil. Elle s’était même hissée jusqu’à son visage pour déposer un baiser sur sa joue, glissant après coup sa main autour de son avant-bras. « Je sais que tu ne me crois jamais vraiment quand je te le dis mais … Je suis plus robuste que j’en ai l’air. »






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    Lien du postLun 3 Juil 2017 - 18:54
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    Ecoutant le practicien en gardant entre mes doigts la main de Lily, comme pour me rattacher à elle et l'aider à apaiser son stress dans le cas où les nouvelles futures du médecin devraient l'angoisser, je comprends dans les informations qu'il nous donne, certains déjà entendues par le passé, que tout danger n'était pas définitivement écarté. Ces professionnels de la médecine et leur jargon. A moins d'être vous-même habitué à la manipulation orale qui siège notamment dans le monde des affaires et du commerce, n'importe qui aurait relativisé ce qu'il venait d'entendre. Mieux, il penserait qu'il s'agissait là d'une bonne nouvelle et qu'il n'y avait pas de quoi s'alarmer. Connaissant par cœur ce type de discours destiné à apaiser les esprits, ce que moi je retenais, c'était ce mot : « rare ». La rareté n'est pas le risque 0, puisque le risque 0 n'existe pas. Ainsi donc, eu égard à mon passé en tant que parent, mais également parce que me faire des illusions ne faisaient définitivement pas partie de mon tempérament, j'acquiesçais en silence sans jamais m'ôter ce doute de la tête. Tant que je n'aurais pas la certitude que Lily et les bébés ne couraient plus aucun danger, la joie que je ressentais à l'idée d'être à nouveau père n'estomperait pas mon inquiétude.

    Les questions se poursuivent, et je reste grave malgré une oreille très attentive et une apparence calme et détachée. Accoucher par voie naturelle. A cette supposition, mes sourcils se froncent malgré moi. Dans mon esprit, il est inconcevable que Lily puisse accoucher sans péridurale ni césarienne. Outre la douleur, je m'inquiétais sûrement du danger que représentait un accouchement jumellaire qui pouvait prendre plusieurs heures chez certaines femmes. Compte tenu de l'opération qu'avait déjà enduré Lily, je n'étais pas persuadé que de lui faire subir de nouvelles formes d'endurance physique soit la meilleure solution. Enfin, je suppose que nous aurons l'occasion d'en reparler. « Merci docteur. » furent mes derniers mots après une heure de consultation, l'esprit ailleurs, à la fois confus et paradoxalement aussi clair que de l'eau de roche quant à la suite des évènements. Une fois dans l'ascenseur, aussi silencieux qu'une tombe, une main dans la poche de mon pantalon à pinces, l'autre occupée à se balancer nonchalemment contre ma cuisse, je lance un regard incrédule et surpris à Lily au départ, avant que les paroles prononcées ne prennent un sens. C'est que je n'avais pas écouté, pas vraiment. Ses insinuations eurent au moins le mérite de me faire sourire, alors que mon bras libre se hissait autour de sa taille pour la caler affectueusement contre mon torse. « Oui, tout ira bien mon cœur. » répétais-je en écho sans y croire totalement, mais voulant garder cette assurance pour ne pas ébranler ses certitudes. « Tu serais donc une sorte de... » Levant les yeux au ciel l'espace d'une seconde. « ...de Wonder Woman du XXIème siècle, c'est ce que tu veux dire ? » murmurais-je à son oreille en penchant mon visage vers le sien pour lui voler un autre baiser. « Tu es heureuse ? » ajoutais-je plus sérieux en admirant le cliché qu'elle tenait encore en main. Celui de nos enfants. « Des jumeaux...je n'y aurais jamais songé. » soupirais-je avec un sourire gêné. « Comment te sens-tu ? Est-ce que...tu es effrayée ? » Parce que deux enfants, ce n'était pas un, il me semblait improbable qu'elle ne ressentait pas un minimum d'appréhension. « Nous serons de bons parents. » arguais-je alors en effleurant amoureusement sa joue. « Et je suis heureux que tu sois la mère de mes enfants, Lily, je tenais à te le dire. » lui confiais-je encore en échangeant avec elle un long regard attendri.

    Le temps que l'ascenseur nous dépose au rez-de-chaussée, et je songeais déjà à la suite des évènements, au fait que je devais lui en parler dès à présent pour ne pas retarder plus encore les décisions à venir. « A propos, tu as déjà parlé à ton père ? A propos de...nous ? » l'interrogeais-je pour commencer, avant d'ajouter les traits légèrement tendus. « Il faut que nous l'annonçions Lily. Maintenant. Moi à mes parents et toi...à Jonathan. Et leur apprendre aussi pour les enfants. Je sais que ça peut te sembler rapide, mais le temps passe tellement vite... » soupirais-je en songeant, sans le dire explicitement, à la réaction potentielle de ma mère si jamais elle devait découvrir qu'elle était grand-mère par ses propres moyens. Pour sûr, je préfèrerai encore m'exiler en Alaska pour ne subir son courroux. En même temps, je ne pouvais tout de même pas annoncer une telle nouvelle à mes parents au téléphone...


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