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I LOVE HARVARD
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    Lien du postDim 4 Juin 2017 - 22:27
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       Lawrence & Paris

      I must be warmer now

       

       Si Paris était étonné que son père ait retrouvé l’amour, il n’en était pas moins heureux pour lui. Lawrence méritait de connaitre à nouveau ce bonheur et il était encore en âge d’avoir des enfants. Ce n’était pas lui qui irait faire obstacle à quoique ce soit -bon, reconnaissons qu’il ignorait tout de l’identité de l’heureuse élue car sûrement son discours changerait légèrement. « Depuis pas mal d’années ?! Une ancienne conquête ? » demanda-t-il avec un sourire amusé. Oh Paris si tu savais de qui justement ton père parlait, tu arrêterais fissa ton sourire pour hurler que c’était complétement honteux que ton père couche avec une de tes amis. Pour le moment, il voyait les choses de manière tout ce qu’il y a de plus positif, craignant simplement peut-être une chose : de perdre l’affection de son père si jamais, il devait avoir un autre enfant. Qui irait s’enquiquiner d’un adulte alors qu’il avait un bébé ?! Son insécurité était totale ce soir, comme un retour en arrière où chaque jour était en réalité un combat contre le reste du monde, contre lui-même également.

    Pourtant, les mots de son père lui faisaient un bien fou. Il avait envie d’y croire, de s’y cramponner pour ne pas sombrer. Avait-il réellement changé ? Il en doutait. Il y avait cru mais force était de constater qu’il perdait pied dès qu’on essayait d’avoir l’ascendant sur lui. Il ne supportait pas l’autorité ni même la dominance d’un autre surtout si cette personne était de sexe masculin. C’était plus fort que lui, il se protégeait, se réfugiait derrière la violence comme avec cet instructeur. Cependant, son père le touchait par ses mots, il lui insufflait une dose de courage et d’espoir. « Je pensais pas connaitre un jour cette sensation… celle d’avoir un père » admit-il avec les yeux légèrement brillant tant il contenait tant bien que mal son émotion. « Je sais qu’on a loupé pas mal d’années tous les deux mais t’assure quand même en tant que père » lâcha-t-il sur le ton de l’humour bien que la discussion qui s’annonçait, n’avait rien de drôle. « Je pense que je vais pousser une année supplémentaire à Harvard pour finir mon doctorat… Faut juste que je l’annonce à Summer. On essaie d’avoir un enfant tous les deux et les finances ne sont pas toujours au rendez-vous… Alors je ne sais pas trop comment elle va accueillir le fait que d’une, j’ai été renvoyé de l’armée et de deux, que je renonce à un job en or au MIT pour continuer mes études. Qui sait, j’aurais peut-être besoin de tes contacts à l’avenir, c’est toujours bon d’avoir du réseau » dit-il cette fois-ci un peu plus timidement car demander de l’aide était toujours une gaguère pour lui.

    Son père se recula après une rapide pression sur son épaule. Le silence s’installa entre les deux hommes avant qu’il ne soit brisé par l’ainé par une question qui mit Paris dans un état de réflexion. Pourquoi était-il en colère ? Pour être honnête, il ne s’était jamais posé la question, vivant simplement avec cette rage en lui. « Il y a tellement de raisons possibles… Le fait de ne pas avoir eu d’enfance, d’avoir été balloté de ville en ville, de beau-père en beau-père, d’avoir été le jouet d’un homme, l’adulte dans ma relation avec ma mère… Tu sais, m’man n’a pas tout foiré avec moi, elle a toujours fait en sorte que je mange et que j’ai un toit au-dessus de la tête. Je pense que sans elle, je me serais sûrement foutu en l’air durant l’adolescence parce que j’étais qu’une crevette persécutée par des connards dans mon quartier. En fait, avec le recul, je me rends compte que j’ai toujours baigné dans la violence… Elle fait partie de ma vie. Tout n’a pas été noir, je te rassure, j’ai des moments heureux que je pourrais te raconter mais il a brisé quelque chose en moi et j’arrive pas à le réparer et à me rend dingue de me dire que malgré la distance et les années, ce type continue de me hanter. Toute ma vie, j’ai basé mes choix en fonction de ça ! J’ai l’impression que je pourrais jamais souffler, que quelque part, je dois constamment me battre » répondit-il, totalement brouillon dans ses pensées et dans son discours. La seule chose qui en ressortait, c’était qu’un mec croupissant en prison continuait de régenter sa vie. « Cela fait plusieurs mois que le centre pénitencier das lequel il est incarcéré me relance sur la demande de son avocate. Apparemment, il a un cancer et souhaite me parler avant de crever… comme si j’avais envie de l’approcher »

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    Lien du postLun 5 Juin 2017 - 16:17
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    « Hum, non. Non. » soufflais-je, un tantinet gêné, le sourire néanmoins sur mes lèvres. « Disons que je l'ai connu alors qu'elle était...plus jeune. » Ne précisons pas l'âge de Lily-Rose à l'époque pour éviter que Paris ne fasse une syncope. Car si on y réfléchissait bien, beaucoup assimilerait notre relation au vu de notre différence d'âge comme une forme de perversité malsaine. Les mêmes sans doute qui pensent que l'amour entre deux êtres trop différents ne peut ni ne doit exister. « Non, nous n'avons jamais été ensembles. Mon attirance pour elle est assez récente à dire vrai. Je me suis rendue compte de la femme qu'elle était devenue et des valeurs que nous avions en commun et ...mes sentiments ont fait le reste. Au départ ça n'a pas été très...facile. Nous ne cessions mutuellement de repousser ce que nous ressentions, pour des raisons assez abstraites quand j'y songe. Au final, ça n'a servi à rien puisqu'aujourd'hui, je n'envisage pas mon avenir sans elle. » réaffirmais-je à mon fils, soucieux qu'il comprenne là où je voulais en venir sans jamais en dire trop. « Paris, je suis de quinze ans son aîné. » finis-je par admettre à mon fils, attendant à la fois patient et un peu inquiet, sa réaction avant de poursuivre.

    Les paroles de mon fils, si elles me touchèrent plus que je ne l'aurais cru, eurent le don de me rembrunir davantage alors que je comprenais par elles-mêmes ce qu'il avait enduré et qui le troublait encore à l'heure actuelle. Loin de m'asseoir sur mes lauriers de savoir que je serais désormais présent dans sa vie et à chaque fois qu'il en aurait besoin ou envie de me voir, je fustigeais déjà dans mon esprit ce sombre inconnu qui avait un jour osé faire de sa vie un tel enfer. « Je...merci Paris. » murmurais-je en baissant un instant les yeux, un brin humides. « J'ai bien l'intention de rattraper mes erreurs, fils. » lui fis-je observer sans qu'il ne puisse deviner que je parlais à la fois de sa propre venue au monde que j'avais hélas manqué et le reste de son éducation, mais tout autant de ma fille qui n'avait pas eu le temps de grandir. « Un...enfant ? Encore ? » ne puis-je me retenir soudainement de m'exclamer en ouvrant les yeux ronds. Me faire grand-père une fois m'avait suffi pour ma part. Cependant, conscient d'avoir manqué de tact sur le moment, j'annonce ensuite avec davantage de retenue. « Un enfant est un don du ciel, certes, mais êtes-vous certains que... » Comment aborder le sujet en faisant preuve d'un minimum de diplomatie ? « ...tu es jeune, Paris, et Summer aussi. Vous ne préférez pas profiter un peu plus des plaisirs de la vie avant de fonder un foyer plus conséquent ? » lui demandais-je très sérieusement. « Paris, au risque de me répéter, Summer t'aime pour ce que tu es. Je suis persuadé qu'elle ne t'en voudra pas de ne pas avoir intégrer l'armée. Ce qui compte aux yeux d'une femme mon fils, c'est l'amour que tu lui portes et qu'elle est en mesure de t'apporter. Quant à tes études, c'est un choix personnel. Même si elle peut te conseiller à ce sujet, la décision ne doit appartenir qu'à toi. Ne suis jamais la voie qu'un autre a tracé pour toi si tu considères qu'elle ne te convient pas. » lui exposais-je, philosophe, avant d'ajouter avec un sourire sincère. « Je ne peux pas faire grand chose concernant ton choix de carrière, mais en revanche, en ce qui concerne ton porte-feuille... » D'un bond, je me rends vers l'un des tiroirs du mobilier du salon et en retire mon chéquier. Une signature, un bout de papier déchiré, et je le lui tends ensuite, confiant. « Tiens, prends-le. Tu n'as cas écrire le montant dont tu as besoin. Et je te défends de refuser. » grondais-je presque comme une menace. « Je ne fais pas ça par pitié, loin de là, mais parce qu'en tant que père, il aurait été de mon souhait et de mon devoir jadis de me préoccuper de toi et que je n'ai malheureusement pas eu cette chance. Aujourd'hui que cette opportunité m'est offerte de me rattraper et qu'en plus tu en as besoin, tu n'as pas le droit de me refuser ce service. » répétais-je en gardant le bras levé vers lui.

    Les sourcils légèrement incurvés, je l'écoute se confier, ne pouvant me retenir d'en vouloir à l'ensemble de ses détracteurs sans pour autant m'autoriser à l'interrompre une seule fois. Ce que j'en retenais était la volonté de Paris de s'en sortir d'une part, et le fait qu'il n'avait jamais réussi à oublier -même si on oublie jamais réellement, on apprend juste à vivre avec- ce que son beau-père lui avait fait subir dès l'enfance. La clé de tout le problème. « Tu dois y aller. » lâchais-je alors, à la fois grave et pourtant parfaitement sérieux sans le quitter du regard. « Pas pour lui, mais pour toi fils. Parce qu'il n'y a qu'en affrontant ses peurs qu'on parvient à les accepter, avant de les dominer, crois-moi. » lui expliquais-je succinctement. « Et si tu acceptes, j'aimerais t'accompagner. » Afin de le soutenir par ma présence, mais aussi rencontrer le personnage et mettre enfin un visage sur le diable qui ne tarderait à rejoindre les siens six pieds sous terre.


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       Lawrence & Paris

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       Paris avait un peu de mal à suivre la vie sentimentale de son père. Ce dernier semblait être sur la réserve, comme s’il n’osait pas lui en parler de peur de quoi ? De le choquer ? Le Dunster ferait bien de rappeler à son paternel que dans ce domaine, il ne fera jamais pire que Grace Maconahey. Sa mère lui en avait fait voir des vertes et des pas mûres mais visiblement, elle était en passe d’être dépassée. « Quine ans ?! » lâcha-t-il connement en s’étouffant à moitié. « Attends, quand tu veux dire que tu l’as connu plus jeune… ça veut dire que tu la connais depuis qu’elle est gosse ? » ne peut-il s’empêcher de lui dire, un peu choqué. C’était quand même assez spécial n’est-ce pas ? « Ma foi, si t’es heureux avec cette femme, on s’en cogne un peu de son âge… elle est majeure » tente-t-il de relativiser afin de ne pas blesser son père. Lawrence avait le droit au bonheur après tout, il n’était en rien juge dans tout cela. « Ce qui me rassure, c’est que tu n’as pas été sortir avec une de mes amies » plaisantait-il sans savoir combien il mettait les pieds dans le plat. En même temps comment pourrait-il envisager que Lily-Rose et lui, avaient une liaison ?!

    Et puis, soyons honnête, malgré sa bonne humeur apparente, les tourments de son esprit le poursuivaient visiblement, l’empêchant d’avoir une réelle lucidité sur les choses ou les personnes l’entourant. Néanmoins, il tenait à dire à son père combien il appréciait sa présence et combien il ressentait son affection. Les mots étaient un peu maladroit mais la volonté y était, elle. « Tu n’as pas d’erreur à rattraper… Tu ne savais pas que j’existais, on peut pas vraiment dire que tu as quelque chose à te faire pardonner » rétorqua-t-il avant de lui révéler ses projets avec Summer. « P’pa… On en a longuement discuté avec Summer. On veut faire des enfants tant qu’on est jeunes et qu’on peut vivre des choses avec eux. Ashlynn, je l’aime de tout mon cœur, je me sens béni des dieux de l’avoir mais j’ai pas eu le plaisir de voir sa mère être enceinte, assister à l’accouchement, faire tout ce que les pères peuvent faire. Et puis, Summer veut être mère, on en a vraiment envie. A quoi bon repousser ? Si on va par-là, il y aura toujours une raison de repousser les choses et je n’ai pas envie de me réveiller dans vingt-ans et me dire que j’ai raté le coche. J’ai plusieurs demi-frère et demi-sœur, j’ai adoré vieillir avec eux seulement, j’ai dix ans d’écart avec le plus vieux. J’ai pas envie que ma fille connaisse ça. Je veux qu’elle puisse construire une vraie relation de frère/sœur ou sœur/sœur avec le prochain Maconahey » se justifia-t-il. « Et puis, quand il y a de la place pour un enfant, il y en a pour au moins un deuxième » hausse-t-il les épaules.

    Il ne s’attendait toutefois pas à ce que son père lui signe un chèque et lui annonce sans sourciller qu’il pouvait y inscrire le montant de son choix. Pour le coup, il en avait presque envie de jeter le bout de papier qui lui donnait l’impression de prendre feu. « Tu sais que je serais capable de te faire un chèque de 3$ rien que pour te faire plaisir hein ? » lâcha-t-il car il n’était pas à l’aise avec l’idée d’y mettre une somme rondelette. La surprise lui coupa le souffle quand quelques minutes plus tard, son père lui conseilla de rendre visite à son bourreau. Il était dingue ! « Je suis pas certain de pouvoir lui faire face… C’est trop me demander » souffla-t-il en serrant le poing, cherchant à se dominer au maximum. « Tu veux m’accompagner pour me soutenir ou pour le flinguer ? »


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    Lien du postLun 12 Juin 2017 - 8:24
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    Je m'y attendais, à cette réaction de surprise teintée de choc. Mais même en m'y préparant du mieux possible, il aurait été impossible pour moi de tout prévoir. Après tout, je ne connaissais Paris que depuis peu, et dieu sait que tout était encore novice pour moi quant au fait de devoir s'exprimer, s'expliquer,...se confier à quelqu'un, pis encore du même sexe, famille ou non. « Je...oui mais... » A la manière dont il l'avait énonçé, j'avais tout à coup l'impression d'être le plus grand pervers du monde. Sensation à la fois dégoûtante et totalement hors de propos en ce qui me concerne. « ...ce n'est pas...je n'avais pas ce type de sentiments pour elle à l'époque, comme tu l'imagines. Elle était comme...comme... » Comme quoi au juste ? Je perdais aussitôt mes mots, conscient du malaise. Car même si à l'époque je n'éprouvais rien pour Lily si ce n'est de l'affection qu'aurait un grand frère pour sa sœur cadette, force est de constater que ces sentiments là avaient bien évolué depuis. « Ecoute, je sais que ça doit te faire bizarre, et je dois reconnaître que ça l'était pour moi aussi. Je repoussais sans cesse L...notre relation... » Manquant d'évoquer son prénom, je me reprends tout juste avant de poursuivre. « ...parce que je la jugeais trop jeune et que j'avais l'impression de ne pas la mériter, et avouons-le franchement, par crainte de ce que la société en penserait. » admis-je, songeur. Sauf que Lily était tenace, avait eu des arguments convaincants, et que je n'avais pas mesuré l'importance de mes sentiments, trop durs à ne pas laisser s'exprimer, à l'époque. « Evidemment qu'elle est majeure !! » m'exclamais-je en écarquillant les yeux comme si le doute pouvait être possible. Inimaginable. « ... » Incapable de réagir de prime abord face à l'humour pince sans rire de mon fils, je déglutis en baissant les yeux, reportant mon attention après quelques secondes sur Paris en tâchant de me faire le plus calme et patient qui soit. Tout en veillant à ne rien laisser deviner de mes intentions, je souris avec lui, avant de l'interroger avec humour, comme si au fond tout cela était impossible à concevable et ne relevait que de la pure fiction. « Attends...qu'est-ce que tu insinues là ? Que ton vieux père n'est pas assez bien pour tes amies, c'est ça ? » Ironie sérieuse qui n'avait qu'un seul objectif au fond : savoir si je pouvais me confier à mon fils à propos de Lily, et surtout, ce qu'il en penserait.

    Quoiqu'il en soit, les tourments de Paris me concernaient et je m'en sentais responsable. Pourquoi ? Parce que si j'avais été présent pour lui depuis sa naissance, rien de tout ce qu'il avait vécu n'aurait eu lieu. Son éducation, sa colère refoulée par moments, sa détresse, tout ça n'aurait jamais été qu'une inepsie. Au lieu de cela, Paris avait des états d'âme et souffrait, et parce que je ne le connaissais pas aussi bien que je l'aurais désiré, je ne pouvais que lui apporter le réconfort d'un père pour son enfant devenu trop vite et inconsciemment, un homme. Levant la main en l'air, je ne dis rien, conscient que quoiqu'il dise, cela ne changerait rien. Quoiqu'il pense, je camperais sur ma position à ce sujet. J'aurais dû être un père à défaut d'une idée.

    L'écoutant sans l'interrompre, attentif quoiqu'en proie à une profonde réflexion concernant l'avenir de mon fils, de Summer et de leur(s) progéniture(s), je comprends sans accepter pourtant l'idée. Ayant grandi en Ecosse, pays de religion et de valeurs chrétiennes solidement ancrées, je désapprouvais leur souhait de redevenir parents pour de multiples raisons qui n'avaient pas lieu d'être aux yeux de mon fils. Leur jeune âge d'abord, le fait que par exemple, ils manquaient de ressources financières, qu'ils doivent poursuivre leurs études également, ou encore qu'Ashlynn me semblait être encore trop petite pour devoir s'encombrer d'un autre chérubin qui lui « volerait » un peu l'attention de ses parents. Pour être moi-même l'ainé de ma fratrie, je n'ai pu me constater combien mon frère, Peter, réclamait une attention de tous les instants alors même que ses sœurs aînées en avaient parfois encore besoin. Sans dire que des rancoeurs demeuraient, loin de là, nous étions même plutôt soudés, mais j'estimais que des parents devaient conserver un minimum de sept année entre chaque enfant avant d'en faire à nouveau, afin que nul ne manque de l'affection dont ils ont tous besoin dans leur prime enfance. Visiblement, Paris ne partageait pas mon point de vue. « Je ne peux pas te faire changer d'avis. C'est votre vie, et je suis certain que vous serez de bons parents, même si je déplore que vous en ayez aussi jeunes, encore une fois. Je pense que malgré l'envie de fonder une famille, sauf dans le cas où le parent n'a pas eu le choix de décider, comme ce fut le cas pour toi vis à vis d'Ashlynn, il faut penser à toutes les charges qui nous incombent une fois le bébé au monde. Tout le monde peut aimer un enfant, fils, mais peu de gens savent réellement lui offrir tout ce dont il aura besoin plus tard. Et je ne te parle pas seulement du point de vue financier. Un enfant nécessite une présent de tous les instants, il a besoin de toi pour le conseiller au quotidien afin que ses erreurs soient les plus minimes possibles, tu dois penser au médecin lorsqu'il est malade, laisser parfois de côté tes ambitions professionnelles si celles-ci t'amènent à t'éloigner trop longtemps de ton domicile ou juste parce que ces nouvelles responsabilités t'empêchent de lui consacrer un temps dont il a besoin et qu'il te réclamera forcément. Je ne suis pas en train de te dire que Summer et toi n'en êtes pas capables, je veux juste que vous y songiez, à tous les aspects, afin de ne pas regretter un jour d'avoir voulu être de nouveau parents avant l'heure. » lui expliquais-je calmement avec un bref sourire.

    « Si tu fais ça, je serais obligé de réclamer un RIB à ta banque histoire de verser moi-même l'argent sur ton compte. Et pitié, épargne-moi ce déplacement, je suis débordé en ce moment. » maugréais-je mi sérieux mi taquin.

    Quant à son « beau-père », si je ne m'attendais pas à ce que ce sujet soit abordé ce soir, ayant longtemps espéré que ce symbole de l'état de santé psychologique fragile de mon fils par moments soit en train de se faire dévorer par les corbeaux, je gardais cependant la même attitude en apparence pondérée, les nerfs solides, que Paris m'avait toujours connu en la circonstance. « Tu en es capable, fils. Je sais que tu peux, parce que tu le dois. Pour toi, pour ta femme, et pour ta fille. Il faut que tu te reprennes, et il n'y a qu'en l'affrontant, en affrontant ta plus grande peur que tu y arriveras, crois-moi. » soufflais-je avec gravité en gardant un œil averti sur lui au cas où sa colère ou une tout autre émotion le prendrait au ventre à ce moment là. « Les deux, en vérité. » répliquais-je sans mentir et avec un sérieux inébranlable. Quiconque me connaissait un minimum saurait que face à cette situation, la solution aurait été toute trouvée pour ma part. Et je n'aurais eu aucun problème de conscience par la suite. Sauf qu'à l'heure actuelle, l'état de mon fils unique me préoccupait bien plus que la mort de son bourreau. « Mais je pencherai pour le moment davantage pour la première option. » Pour le moment. « Je t'accompagnerai, fils. Sauf si tu préfères t'y rendre seul. » énonçais-je, les sourcils légèrement froncés.


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    Lien du postMar 20 Juin 2017 - 19:58
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       Lawrence & Paris

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       Paris était un peu choqué d’apprendre que son père était en couple avec une femme de quinze ans sa cadette mais dans le fond, il s’en fichait : cet homme méritait de trouver le bonheur, qu’importe avec qui, il le trouvait. « Tu sais, tu n’as pas à te justifier auprès de moi p’pa ! Crois-moi, maman a fait pire dans ses conquêtes mais ça, c’est une autre histoire » plaisantait-il pour que son père ne se prenne pas trop la tête. « Tu ne pourras pas empêcher les cons de penser ce qu’ils veulent… Si t’es heureux avec cette femme, ça ne regarde que vous » insista-t-il avant de sourire amusé en voyant Lawrence s’écrier qu’elle était bien entendu majeure. C’était assez marrant de voir cet homme perdre un peu ses moyens. Jusqu’à présent, Paris ne connaissait de lui que cette image un peu froide, un peu trop dans le contrôle. Là, il voyait pour ainsi dire, l’homme amoureux, l’homme en proie à ses sentiments comme lui-même pouvait l’être quand cela concernait Summer. « J’ai pas dit ça mais ça me ferait quand même bizarre qu’une de mes amies devienne ma belle-mère ! T’imagine le délire ? De tout de manière, la seule qui soit libre dans mon entourage proche ne doit pas être ton type. Mise à part les jeunes femmes, qu’est-ce qui fait craquer mon père ? Je suis curieux de voir si on a les mêmes gouts » se moqua-t-il sans se douter que Lily était justement au goût de son père.

    La conversation se poursuivit, devenant beaucoup moins légère. Il comprenait le point de vue de son père même s’il n’était pas d’accord. « Je m’occupe de mes frères et sœurs depuis qu’ils sont nés… Je sais que mes ambitions professionnelles vont m’obliger à être loin de ma famille par moment mais je ne serais pas le premier qui aura ces contraintes mais je sais une chose : je ne regretterai jamais d’être père. J’aime à penser que je suis en quelque sorte un survivant : je reviens de loin et maintenant, j’ai envie de fonder ma famille. Auprès de Summer, j’ai trouvé mon équilibre et je sais que c’est incompréhensible voire complètement dingue mais on en a envie tous les deux, c’est un projet qui nous tient à cœur » se justifia-t-il sans pouvoir réellement montrer combien ce projet de vie lui importait. Etre père, c’était plus qu’une revanche sur la vie, c’était sa rédemption. Ashlynn était la chose la plus pure qui était sorti de lui-même s’il n’avait pas porté cette enfant. Elle était la chair de sa chair. Lawrence le surprit alors en lui donnant un chèque vierge de montant. « Oh si c’est pour ne pas te faire perdre de temps, je vais y mettre un montant gratiné ! Non mais sérieusement, je sais même pas quoi mettre comme montant » dit-il un peu paumé. L’argent, il n’en avait jamais eu pour ainsi dire alors là, le chèque lui brulait les doigts.

    Néanmoins ce qui le brulait à petit feu, c’était cette peur ancrée en lui depuis des années. Paris n’était pas certain d’être capable de se tenir face à son bourreau. Comment réagirait-il ? Aucune idée. Se laisserait-il submerger par sa colère ou au contraire, aurait-il pitié de cet homme ? « Je vais y réfléchir alors… cela me sera plus facile surement si tu es là avec moi-même si ça ferait tâche que tu buttes quelqu’un en prison. Pas certain que ta nouvelle copine accepte de t’apporter des oranges » tente-t-il de plaisanter. « Est-ce…Est-ce que tu accepterais un peu de me parler de ta femme et de ta fille ? » demanda-t-il soudainement comme s’il avait besoin de savoir comment avait été les années heureuses de son père, lui qui n’avait pas eu le bonheur de grandir à ses côtés.

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    Lien du postMar 27 Juin 2017 - 13:38
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    Paris & Lawrence



    « Certes, mais j'y tiens. Tu es mon fils et j'estime que tu as le droit de savoir qui je fréquente. » lui assurais-je, confiant. Sans pour autant demander à Paris son opinion sur ma vie sentimentale, il était normal en tant que membre de ma famille parmi les plus proches qu'il soit au courant de ce qui se passait dans mon quotidien. « Justement, c'est très différent. J'aime L...cette jeune femme. Je ne t'aurais rien dit s'il n'avait s'agi, comme pour ta mère, d'une simple aventure d'un soir. » lui expliquais-je calmement. Ces histoires ne comptent pas, et de toutes façons je n'étais pas vraiment de nature à m'enticher d'une jolie paire de gambettes juste pour occuper mes nuits. « Merci. Merci de le prendre comme cela. » soupirais-je dans un sourire légèrement crispé. Parce qu'à l'idée que Paris puisse mal envisager que j'eusse refait ma vie, et pire encore avec une femme de son âge, m'avait quelque peu troublé pour ne pas dire stressé toute la semaine durant. « Oui...oui c'est sûr que vu sous cet angle... » tentais-je de me rassurer en baissant les yeux maintenant, incapable de poursuivre en sachant la réaction soudaine et visiblement déroutée de mon fils. Génial, comment est-ce que j'allais pouvoir lui donner son prénom maintenant ? « Je...ne pense pas que nous ayons les mêmes goûts. » soufflais-je pour moi-même en fronçant légèrement les sourcils. Qu'est-ce que c'était que cette question encore ? Tout à coup je m'imaginais au bras de Summer...GOD ! « J'apprécie...tout particulièrement...les...rousses. » osais-je en tâtant peu à peu le terrain, lui jetant des coups d'oeil un brin gênés au passage. « Rousse, un visage d'ange, avec les cheveux longs, plutôt menue, petite, attentionnée, avec du caractère mais vulnérable vu son histoire, des tâches de rousseur, artiste... » Est-ce que je dois continuer ou est-ce qu'il a compris à qui je faisais allusion ?

    « Je n'ai jamais envie que c'était dingue. C'est...différent des projets que l'on s'attend à entendre de la bouche d'un jeune, voilà tout. Je comprends, même si....Enfin, quoiqu'il en soit si jamais tu as besoin de quoique ce soit, tu sais que je suis là, n'est-ce pas ? » concluais-je avec un sourire qui se voulait rassurant. Je ne pouvais décemment pas dire à mon fils que je désapprouvais sa décision. A son âge, on avait toute la vie devant soi, pour voyager, apprendre, découvrir. Une famille, bien que la sienne soit déjà « formée », oblige certains sacrifices auxquels aucun homme de son âge ne devrait avoir à faire face. Après, il ne s'agissait que de mon opinion. Paris n'avait pas grandi avec mon éducation, ma mentalité, ma famille. Nous étions différents sur ce point et sur tant d'autres...

    Levant les yeux au ciel devant l'évident malaise de mon fils face au chèque sans montant qu'il tenait dans sa main, incapable visiblement d'y noter le montant dont il avait besoin, je soupirais en le lui reprenant, allant récupérer mon stylo plume de grande marque – cadeau d'un ami – dans mon porte-chéquier, avant d'y apposer un chiffre qui, en calculant à peine, pouvait convenir aux besoins de Paris. « Voilà. » Cent milles pour débuter, ça pouvait aller non ? « Si tu as besoin de davantage, tu n'hésites pas à me le dire surtout. D'ailleurs non, on va faire plus simple. Tu me donneras ton numéro de compte bancaire finalement, que je puisse te faire un virement tous les mois. » Et non ce n'est pas une question mais une affirmation. D'un calme olympien, je range alors mes effets avant d'aller me rasseoir comme si je venais simplement d'annoncer la météo, et de reprendre quelques minutes plus tard sur un sujet plus sensible pour lui que tout ceux auxquels nous avions été confrontés jusque-là. « Je n'ai pas l'intention de te laisser tomber. » précisais-je avec une voix grave et un air tout à fait sérieux. Mes sourcils se fronçent soudainement. Surpris par sa requête et ne sachant par où commencer, j'inspire tout doucement avant de relever les yeux vers Paris, un sourire fugace sur les lèvres. « Oui, biensûr. Que veux-tu savoir ? Je pense qu'il sera plus simple pour moi de t'en parler si tu me poses des questions que de... » Je lève les bras, esquisse un léger mouvement en avant. « ...d'en parler juste comme ça. Je n'ai plus l'habitude. » murmurais-je pour moi-même en songeant à la quantité de fois où j'avais dû « déballer » mon sac à un psy, ce qui me valait d'être encore plus réservé à ce sujet à l'heure actuelle.



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    Lien du postMer 28 Juin 2017 - 21:47
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       Lawrence souhaitait visiblement lui annoncer avec qui il sortait dernièrement et Paris commençait réellement à se poser des questions. Pourquoi insistait-il autant vis-à-vis de ses amies ? Il savait que la demoiselle avait à peu près son âge, chose qui, le gênait un peu mais sans plus. Grace l’avait habitué à tellement d’excentricité qu’il était préparé à tout… enfin peut-être pas à savoir son père avec une amie proche. Bon sang, il était réellement partagé entre l’envie de voir son père heureux et celui de pouvoir garder des conversations neutres avec ses amies. Vous imaginez le truc : tiens tu fais quoi demain soir ? Oh pas grand-chose, ton père m’invite à un petit diner romantique puis après, on ira surement faire l’amour comme des tarés toute la nuit. OKay c’était un peu exagéré comme propos mais cela pouvait être étrange de se dire que votre père couchait avec une de vos amies la plus proche. Une nouvelle fois, son esprit logique préféra se focaliser sur une chose : son père méritait d’être heureux. Ce serait quand même étrange songea-t-il et il ne se priva pas de le dire à son père. Paris était ainsi : il restait franc du collier. Le problème c’est qu’il avait posé une question à cause de sa curiosité légendaire et en écoutant la réponse de Lawrence, mon dieu qu’il aurait préféré se taire car c’est fou comme Lily-Rose correspondait à sa description. « Oh bordel de merde… tu te tapes Lily » lâcha-t-il le plus connement du monde en bondissant sur ses jambes pour faire les cents pas. Il ne savait vraiment pas comment le prendre pour le coup. « Cela fait longtemps ? Non en fait, je crois que je ne veux rien savoir » grimaça-t-il. Papa est heureux, papa est heureux se répétait-il mentalement en essayant d’éloigner les images quelques peu tordues que son esprit pervers rêvait de lui imposer.

    Il en oubliait presque qu’il venait d’annoncer à son père que Summer et lui voulaient mettre un petit deuxième en route. C’est presque machinalement et un peu galérien qu’il s’expliqua sur les raisons de son besoin d’agrandir sa famille. « Merci… c’est gentil p’pa ! Enfin pour le moment, le bébé n’est pas prêt de venir, je crois que je tire à blanc » grommela-t-il vu que cela faisait des mois qu’ils essayaient de faire cet enfant et que pour le moment, ils n’y arrivaient pas -grosse frustration. « On verra bien si Dame Nature arrête de jouer à la chieuse » soupira-t-il en se passant une main devant le visage comme pour reprendre ses esprits. Le problème c’est que plus la conversation se poursuivait et moins il était à l’aise que ce soit pour le coup de l’argent où il remercia son père du bout des lèvres (il n’est pas ingrat, il est plutôt sous le choc qu’on puisse lui offrir une telle somme d’argent vu le milieu plus que modeste d’où il venait) ou de son ex-beau père emprisonné pour meurtre. Paris avait beau jouer les durs la plupart du temps, ce sujet restait douloureux pour lui au point qu’il se laissa choir dans un fauteuil, la faim coupée. « Je suis pathétique à être toujours aussi apeuré à cause de ce type. J’ai plus dix ans, je mesure 1m96, je pèse mon poids et je sais me battre. Bon sang, j’ai affronté des types pire que lui dans la cage et j’ai l’impression d’être à nouveau un gosse rien qu’à l’idée de croiser son regard » soupira-t-il avant de secouer sa tête pour recentrer ses pensées. Il fallait qu’il change de sujet, qu’il aille sur quelque chose de plus « agréable », de plus « neutre » d’où sa demande concernant sa première famille. « Tu as rencontré ta femme comment ? Elle était comment ma…sœur ? » demanda-t-il avant d’ajouter. « Je suis désolé, je remue des vieux souvenirs, tu n’es pas obligé de me répondre. J’ai beau être ton fils, tu as le droit de me dire merde hein »

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    Lien du postJeu 29 Juin 2017 - 20:12
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    Bon voilà, c'était dit, et si j'appréhendais désormais la réaction de mon fils, je demeurais pourtant stoïque, l'observant avec ce mélange de sérieux et de gêne. Car si je n'avais pas d'idées précises sur les questionnements, les interprétations ou les idées qui fleurissaient dans l'imaginaire de Paris, je devinais aisément sa confusion. Et les conséquences qui s'en suivraient une fois qu'ils sortiraient entre amis, Lily et lui. « ... » D'accord, je ne l'avais pas vu venir celle-là. Soupir. Levant les yeux au ciel, je corrige d'une voix grave tout en lui assénant un regard on ne peut plus sincère. « Je ne me TAPE pas Lily, je l'aime, nuance. » reformulais-je à haute voix. Mais oui sinon on couche effectivement ensembles, oui. Mais passons. « Nous nous sommes retrouvés au mois d'avril de l'année passée. Mais nous n'avons débuté une vraie relation que depuis...le mois de décembre 2016 environ. » lui expliquais-je brièvement. Bref, notre histoire était très récente, et pourtant...je n'avais pas encore terminé avec les bonnes nouvelles. « Et...hum...ce n'était pas prévu mais...tu vas être grand-frère. » concluais-je avec un grand sourire encore plus mal à l'aise que précédemment. « Lily est enceinte. De plus de deux mois maintenant. » Surprise ! Vous trouvez pas qu'il a fait particulièrement beau aujourd'hui ? Ou comment avoir envie de détourner la conversation rien que pour éviter le regard stupéfait de son fiston adoré.

    « Pardon ? Comment ça tu... » Non non j'avais bien compris le sous-entendu, sauf que cela me paraissait difficilement concevable. Non pas parce que j'avais un ego surdimensionné et que je pensais qu'un Austen tirait forcément à vue et ne manquait jamais sa cible mais plutôt parce que... « Tu es sûr que le ...souci vient de toi ? Vous avez fait des tests ? Parce que...étant donné qu'Ashlynn est née, a priori tu n'as aucun problème de ce point de vue-là. » soulignais-je en fronçant légèrement les sourcils. Enfin, je n'avais pas fait d'études de médecine mais bon, il me semblait difficile à croire que mon fils soit devenu impuissant du jour au lendemain. Quoiqu'il en soit, je ne doutais pas que Summer et lui soient capables de fonder une famille à un moment donné. Parfois, il faut juste prendre le temps de bien faire les choses. En ce moment, il semblait exténué voire déprimé en raison de sa situation professionnelle. C'était peut-être le problème qui faisait pencher la balance qui sait ? En attendant, je retrouve mon habituel air inébranlable, touché que mon fils ose se confier à moi, et gardant à l'intérieur toute la rage que je ressentais pour ce monstre qui avait osé un jour lever la main et pire sur la chair de ma chair. Il le regretterait. Je n'en soufflais rien à Paris, mais je m'étais déjà promis de lui faire payer un jour ou l'autre. A moins que la mort ne s'en charge avant moi. « Paris, mon fils...écoute-moi... » tentais-je en me rapprochant de mon fils, posant une main sur son avant-bras. « ...ces deux situations n'ont aucun rapport entre elles. Tu peux posséder une force herculéenne et ne pas courber l'échine devant des adversaires plus costauds que toi, ce ne sont pas tes qualités physiques qui sont remises en cause ici. Ces types que tu as combattu, tu sais pourquoi tu ne flanches pas devant eux ? Parce que ce sont des étrangers. Parce qu'ils ne font, ni ne feront jamais partie de mon existence. Parce que quoiqu'il arrive, tu sais qu'une fois le combat terminé, tu peux passer à autre chose. Lui, tu l'as connu, tu l'as côtoyé, tu l'as sans doute...aimé en un sens. » soufflais-je en serrant un peu plus fort son poignet au creux de ma main. « Et tu t'attendais comme tout enfant à ce qu'il t'aime comme un père aime son fils. Comme moi je t'aime. » lui murmurais-je avec un sourire triste mais sincère en posant ma main sur sa joue.

    Paris avait sans nul doute besoin de se changer les idées. Penser à quelque chose sinon de plus joyeux, au moins de moins triste. Ce pourquoi, la conversation dévia rapidement sur mon passé. Sur Catherine, et Jane. « Elle s'appelait Catherine. C'était...une amie d'enfance. Nous étions à l'école ensembles. A l'époque je ne courais pas les filles, j'étais plutôt plongé dans les livres, je rêvais d'aventure, de jouer les Indiana Jones. » commençais-je en riant. « On s'est revu quelques années plus tard, alors qu'on avait débuté les études. Vu qu'on habitait le même village, on se croisait pratiquement tous les jours et...c'est comme ça que j'ai fini par la voir...autrement. » soufflais-je en lui jetant un regard en biais. « Lorsque j'ai voulu l'embrasser la première fois, elle m'a refait le portait d'un coup de poing dans le nez. C'est comme ça que j'ai su que c'était elle. C'est comme ça que j'ai compris que j'étais tombé sous le charme. » Une vraie battante. Aussi douce que la brise, et féroce qu'une lionne. « Non, ça fait partie de mon histoire, et si elles avaient été encore là, cette histoire aurait été la tienne aussi. Ne t'en fais pas, ça ne me dérange pas d'en parler. » le rassurais-je en allant récupérer une photo dans l'un des tiroirs fermés à clé de la commode. « Tiens, comme ça tu ne pourras pas dire que ton père n'avait pas bon goût en matière de femmes... » le taquinais-je en lui tendant la photo de Catherine, Jane et moi. Sur la photo, mon visage était illuminé par un sourire empreint de bonheur, tandis que Jane semblait gênée mais entourait affectueusement ma nuque. Mon bras enroulait quant à lui la taille de ma femme dont la joue reposait contre mon torse. L'autre retenait ma fille autour de mes reins, elle-même jouant dans mes cheveux mi-longs à l'époque. Dans mon souvenir nous étions sous le chêne planté dans le jardin de notre cottage. C'était une journée radieuse, pas un seul nuage n'était venu troubler nos moments de complicité. « Ta sœur...Jane... » De longues boucles rousses qui retombaient en cascade dans son dos, un regard malicieux, une moue adorable de bébé. « Elle...avait le même tempérament que sa mère. » avouais-je en riant à demi. « Un ange quant il s'agit de te demander quelque chose, mais une vraie chipie dès que tu avais le dos tourné... » murmurais-je alors que petit à petit, mon sourire se fânait pour ne laisser rien d'autres qu'un regard peiné. « Je suis sûr que vous vous seriez très bien entendus. » ajoutais-je comme pour mettre fin à la discussion, semblant véritablement ému à l'idée d'en dire davantage.



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    Lien du postLun 3 Juil 2017 - 22:33
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       Ainsi son père sortait avec Lily. Putain, il avait un peu de mal à avaler la pilule. Il était même sous le choc car non seulement il devait assimiler ce fait mais en prime, Lawrence lui annonçait qu’il allait être à nouveau grand-frère. « Bordel de merde » lâcha-t-il à court de mots tellement il ne savait pas comment réagir. Une part de lui, la moins égoïste surement, était heureux pour ces deux personnes. Une autre part, la plus névrosée, ne pouvait s’empêcher de se dire que son père ne l’aimera plus une fois qu’il aurait ce nouveau bébé dans les bras. Pourquoi se farcir un enfant adulte alors qu’un bébé allait à nouveau entrer dans sa vie. Un fils ou une fille avec qui, il pourra passer du temps, le ou la voir grandir. Il n’y pouvait rien, il ressentait ce sentiment d’insécurité car c’était ainsi depuis qu’il était gosse. Paris avait toujours eu des difficultés à se lier aux autres à cause de cela : il savait que tôt ou tard, il allait être abandonné ou trahi alors, il se murait derrière sa brusquerie, son humour de merde et parfois sa vulgarité. Une façon comme une autre de se protéger. Là, on parlait d’un père avec qui, peu à peu, il se liait et voilà qu’un bébé allait se mettre en travers de sa route. Devait-il commencer à prendre ses distances ? Sûrement. Lawrence se créait une nouvelle famille, il n’avait pas le droit de se mettre en travers de son chemin même si ça faisait mal. Une petite voix lui souffla qu’il pouvait être également ce grand-frère aimant et protecteur qu’il était déjà auprès de ses autres demi-frère et sœurs. Tout était compliqué et les récents événements ne l’aidaient en rien à garder la tête froide. « Hum… félicitations. Je suis content pour toi, pour vous deux » dit-il d’une voix incertaine car il n’était pas certain de l’être. Bon sang, c’était trop compliqué pour lui là maintenant.

    Ce sujet amena celui de sa propre paternité ou plutôt de sa tentative à connaitre une nouvelle fois ce bonheur. « J’en sais rien… peut-être qu’on y pense trop et que ça prend pas. Summer ne veut pas faire les tests, elle préfère qu’on s’en remette à la nature et que tôt ou tard, ça finira bien par prendre… » soupire-t-il encore retourné d’apprendre que son père était en couple avec Lily et qu’elle était enceinte. Sa tête refusait de tourner droite et il en perdait un peu ses mots au point qu’il lâchait des informations qu’en temps normal, il aurait gardé pour lui. Il faut dire qu’il avait toujours détesté montrer sa faiblesse aux autres. Il avait la désagréable impression d’être mis à nu, d’être vulnérable. Comment Lawrence prendrait-il le fait que son fils continue de craindre cet homme ? Lui, l’espion, le mec qui était l’incarnation même de l’efficacité. Encore un échec songea-t-il avant que son père ne lui dise le contraire. Sa tête se releva brusquement quand Lawrence lui annonça qu’il l’aimait. C’était la première fois qu’il entendait un homme lui dire cela, qui plus est un père. C’était étrange la sensation que cela produisait en lui : une douce chaleur teintée d’une certaine frayeur. Il n’était pas habitué à cela. Peut-être aurait-il fui si Lawrence lui avait dit cela quelques mois plus tôt. Aujourd’hui, un faible sourire étira ses lèvres. « Je mentirai en disant que je ne l’ai jamais considéré comme mon père, qu’il n’y a pas une part de moi qui ne comprend toujours pas pourquoi il m’a fait subir ce qu’il m’a fait subir ou qu’il n’y a pas encore des restes d’amour pour l’homme qu’il a été avant mes six ans » commença-t-il en avouant pour la première fois depuis des année qu’il avait considéré son bourreau comme son père. « Seulement, je mentirai également si je ne disais pas combien ce que je ressens pour toi est différent et plus fort. Dès que je t’ai vu p’pa, j’ai senti qu’il y avait une connexion entre nous. Bordel, je te considérais déjà comme un père avant même de savoir que tu l’étais vraiment » poursuivit-il avant de souffler. « Je… Je t’aime aussi p’pa » lâcha-t-il maladroitement en posant sa main sur l’avant bras de son père. Pour une fois, il n’allait pas sortir une connerie pour détourner l’attention. Pour une fois, il n’allait pas fuir un moment sentimental.

    Néanmoins, le besoin de changer de sujet, d’apprendre à connaitre un peu plus ce père le taraudait. Il avait besoin d’en découvrir davantage sur l’homme qu’il avait été par le passé et cela passait justement par cette famille injustement perdue. « Elles étaient magnifiques… je comprends mieux pourquoi tu as craqué » sourit-il tristement en contemplant la photo de famille. « J’aurais aimé la connaitre » dit-il au sujet de cette sœur figée sur le papier glacée. « Tu sais, quand j’étais plus jeune, je détestais être roux » lâcha-t-il avec un sourire amusé. « Ma mère était blonde, mon petit frère aussi. J’étais le seul rouquin de la famille… » dit-il avec le même sourire. « C’est de ta faute en fait si je suis roux ! Je devrais te faire un procès » s’amusa-t-il à dire car au fond, il était fier de ressembler un peu à Lawrence.

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    Lien du postSam 8 Juil 2017 - 9:42
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    D'accooord. Je ne m'y attendais pas. Enfin pas trop. En fait si, je m'y attendais mais il est vrai que la vulgarité ne faisant pas partie de ma nature, j'étais toujours surpris d'entendre de tels propos dans la bouche de mon fils. Sans le reprendre, je fronçais néanmoins les sourcils en l'observant, attentif à ses réactions présentes et futures. Oui, c'était une nouvelle difficile à admettre, au départ. Moi-même n'y avais-je plus songé au fait qu'un jour je puisse à nouveau devenir père. Etre celui de Paris me remplissait de bonheur, et de fierté conjugués, et dieu sait que par le passé, si on m'avait demandé mon opinion, j'aurais été plus que sincère en admettant qu'un fils me suffisait amplement. Aujourd'hui, après que j'eusse appris la nouvelle de la grossesse de Lily, si j'avais été au départ presqu'en colère à l'idée de redécouvrir les joies de la paternité auprès d'un bébé qui réclamait bien plus d'attention que mon fils actuel déjà adulte, je me surpris à redéfinir rapidement mes priorités, ce qui me confirma que non seulement ce projet me tenait au fond, véritablement à cœur que celle de fonder à nouveau un foyer, mais je me sentis revivre à partir à du moment où je compris combien je tenais à la mère de mes futurs enfants. Comme si, au final...la vie me donnait une seconde chance de trouver le bonheur auprès d'une femme qui me comprenait et acceptait la part d'ombre que j'abritais depuis toujours en moi. Quoiqu'il en soit, pas une minute je n'avais imaginé les angoisses que Paris commençait à développer. Pas une seule seconde je n'aurais pu penser qu'il croyait que maintenant que j'allais devenir père, je le repousserais. Pas intentionnellement, mais par devoir vis à vis de ses frères et/ou sœurs. S'il m'avait exprimé ses doutes et ses peurs, il aurait alors compris, et je ne cesserai jamais de le lui répéter tant qu'il refuserait de me croire, combien il comptait à mes yeux et que ce n'était pas parce que j'allais devoir m'occuper de chérubins, que cela voulait dire que je le délaisserai. Jamais, jamais plus. « Merci. Je te laisserai présenter tes félicitations à Lily, dans ce cas. » énonçai-je avec un sourire qui se voulait rassurant bien qu'au fond, la mine défaite que j'avais entre-aperçu chez lui m'indiqua que quelque chose clochait. Ce pourquoi, j'avais immédiatement songé à ce qu'il retrouve son amie, ma compagne, afin que peut-être elle plus moi puisse l'écouter si jamais il préférait se confier à elle. Après tout, l'âge est un critère d'importance lorsqu'il s'agissait de confidences entre amis.

    « Hum... » soufflais-je alors qu'il m'annonçait à la fois son projet d'être père pour la seconde fois ainsi que la difficulté que Summer et lui éprouvaient à concevoir. « Peut-être en effet. Je sais que le stress peut parfois engendrer des tensions telles que le corps obéit à l'esprit et se montre réticent à faire son œuvre. » lâchais-je philosophe en fronçant légèrement les sourcils. « Lorsque tes problèmes seront résolus, je suis persuadé que tout rentrera dans l'ordre. Et si tel n'est pas le cas, en tous états de cause, il vous restera les tests, pour être certain, même si Summer, et je le comprends c'est normal, ne veux pas encore en attendre parler. » Après tout, aucune femme n'a envie de savoir qu'elle est stérile. Car pour beaucoup, le fait d'être mère fait partie de la vie et du rôle qui leur a toujours été destiné depuis la nuit des temps. Une vision que les plus ambitieuses du point de vue professionnel ne partagent pas forcément, ni les féministes par ailleurs mais c'est un autre débat que nous ne tiendrons pas ici.

    L'écoutant sans l'interrompre, le visage grave mais néanmoins attentif à chacun de ses mots, je lui souris, un brin gêné à mon tour car j'étais peu habitué à de telles démonstrations orales d'affection. Passe encore pour le côté tactile, puisque ma mère, ma jeune sœur et mon frère ne pouvaient vivre sans vous embrasser et vous câliner à longueur de journée. Soit. Mais les mots. Plus justes dont l'intonation cherche à vous émouvoir avaient tendance à me déranger par leur côté sentimental. Bien qu'au fond, je remerciais Paris et me sentais fier et troublé par le courage qu'il montrait à faire face, lui aussi, à ses sentiments à mon égard. Lorsque l'occasion me fut offert de changer de sujet, je m'empressais aussitôt de lui répondre, éliminant instinctivement toute trace de confusion de mes traits pour me focaliser sur la photographie de Catherine et de Jane qu'il avait en main. « Elle t'aurait adoré. Et t'aurait sûrement donné un surnom affectueux comme « Riri » ou « Dada ». » murmurais-je en riant. A dire vrai, Jane avait toujours donné des surnoms à tout le monde. Encore un trait qu'elle tenait de sa mère. « Qu'est-ce que tu racontes ? Tu devrais plutôt être fier. Un roux dans une famille, c'est une vraie perle. Nous sommes rares, et ce qui est rare a plus de valeur que le reste. » répliquais-je le menton levé, tel un aristocrate fier de ses origines nobles. « Sans compter que tu as les boucles de ta grand-mère aussi, là sur le sommet du crâne. Si c'est pas mignon ça ... » le taquinais-je en passant une main dans sa tignasse pour l'encanailler avant de rire aux éclats.

    Finalement, même si la soirée avait mal débuté, j'étais heureux de l'avoir retrouvé, que nous ayons discuté. Paris était parfois aussi fermé que moi, l'ego des Ecossais, le tempérament fier, et notre sexe qui nous interdisait parfois à trop nous exprimer sur ce que nous ressentions. Pourtant, jamais auparavant je ne m'étais senti aussi proche de mon fils, et je comptais bien me rapprocher peu à peu, jusqu'à ce que ce dernier comprenne enfin ce que c'était que d'avoir un père.



    FIN




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