La dernière fois que je m'étais rendu dans un night club de mon propre chef et pour le plaisir de m'y amuser... Je devais être âgé de 17 ans pas bien plus. J'étais alors armé de ma fausse carte d'identité comme tous les ados​ de mon âge et m'y était rendu en métro avec quatre autres amis parce que ma voiture était à la fourrière pour stationnement gênant - encore ! Non ce temps était bel et bien révolu et me voilà une fois à honorer un contrat non loin d'un lieu on la décadence semblait à la mode.
Aujourd'hui la seule raison qui me conduisait jusqu'au Royale était ce nouveau contrat. D'ailleurs, dans un premier temps je n'étais pas dans cette bruyante boite de nuit. Mais dans le bâtiments collé à celui-ci​, où une femme d'une cinquantaine d'année et son mari venait de mourir dans leur sommeil. C'était la version qui serait racontée​. La vérité était tout autre et mon client et moi-même​ serions les seuls à la détenir. La disparition du couple  et-ou de leur petite entreprise devait sûrement profiter à mon client. Quoiqu'il en soit, ce n'était pas mon affaire.
Alors que je rejoignais le rez de chaussée où l'odeur de gaz provenant des fourneaux à pâtisserie commençait à empester. Une précaution que j'avais prise pour couvrir d'éventuelle traces de mon passage. J'espérais que la bougie que j'avais volontairement allumé à l'étage ferait vite son travail. Quant à moi, je devais m'assurer avant de partir que tout avait fonctionné comme sur des roulettes.
En arrivant j'avais bel et bien entendu raisonner une musique et ne m'en était pas tellement étonné vu la proximité immédiate avec la boite de nuit. Mais le reste de la maison semblait insonorisé. Je restais alors à tendre l'oreille, un chiffon sur mon nez pour ne pas suffoquer avec cette odeur de gaz qui était de plus en plus prenante. Puis je la trouvais enfin. Une grille d'aération poussiéreuse qui risquerait surement de mettre en péril mon merveilleux stratagème Je forçais un peu pour l'ouvrir me glissais non sans me recroqueviller à l'intérieur, refermais après avoir isoler le conduit avec plusieurs chiffons et serviettes que j'avais mouillé avant de  marcher -
ou plutôt ramper - dans l'obscurité suivant le bruit grandissant de la musique de la boite. Boite de nuit qui était désormais ma seule issue. Bien entendu il en existait une qui donnait sur l'extérieur mais en dépit des nombreux coup de pied que j'avais donné, la grille ainsi que le système d'aération se trouvait entre moi et la sortie.
J'étais presque heureux de ne pas voir grand chose et remerciais également le ciel d'avoir mes gants en cuir pour protéger mes doigts de la poussière que le gros ventilateur qui m'empêchait de me retrouver à l'air libre, et qui tournait à demi régime avait du laisser se déposer avec le temps.
Finalement, a une grille du royale, presque agacé, je donnais un coup dans cette dernière qui céda aussitôt. Elle semblait avoir été replacée avec du gel pour jointure. Et c'était bien ma chance ! Sauf que bien sur, il avait fallut que cette sortie donne sur les toilettes pour des dames. Et que ces dernières soient occupées par une brunette qui devait se demander ce que je pouvais bien foutre là. Je sautais non sans crainte de me rétamer, mais il n'en fut rien. Mon veston noir était grisé de poussière, j'avais l'impression de puer la merde de cafard et bon sang ! Mon pantalon... Haussant les épaules, je commençais à me déshabiller en trouvant l'imparable quoique douteuse excuse suivante. Le videur n'a pas voulu que je rentre. prétextais-je avec un charmant sourire. Je déboutonnais ma chemise et la retirait elle aussi, la glissant sous l'eau que je laissais couler sur elle avant de m'en servir pour retirer l'aspect grisé à mon pantalon. Je jetais mes gants à la poubelle mon veston et ma chemise à la poubelle. Le tout dû me prendre une quarantaine de secondes puis je me tournais vers la jeune femme désormais vêtu d'un débardeur blanc on ne peut plus moulant, qui dévoilait élégamment ma musculature. Il ne pourra plus me dire non pas vrai ?

L'idée dans un premier temps était de faire en sorte d'avoir l'air d'un mec - tout ce qu'il y a de plus normal -qui voulait passer la soirée à s'amuser en boîte. A dire vrai cela faisait tant d'années que je n'avais pas eu cet objectif que je devais avouer ne plus tellement savoir à quoi s'était censé ressembler. Alors que je me débarrassais de toute cette poussière que j'avais sorti de ce fameux conduit d'aération, je n'avais porté qu'un rapide coup d'oeil à l'occupante de la pièce ou j'avais atterri.
Bien entendu je n'avais pas imaginé que la jeune femme qui était à mes côtés puisse être curieuse à ce point. La logique aurait voulu qu'elle me trouve juste étrange voir dangereux. Et de ce fait qu'elle retourne vite s'amuser avec ses amis. D'ailleurs en voilà une autre chose étrange où étaient ses amies. J'avais beau ne pas être aller très souvent en soirée, il ne me semblait pas que la fameuse règle des filles allant aux toilettes en se tenant la main ait pu changer à ce point.
Sa question restait un instant en suspens d'une part parce que mentir nécessitait de trouver une réponse cohérente, d'autre part parce que je ne m'étais vraiment pas préparé à ce type de question. ''Ca aurait été un mauvais placement.'' avais je répliqué en m'activant de nouveau à nettoyer mon bas. La bombe brune m'interrogeait encore. Décidément elle n'en ratait pas une celle là ! La demoiselle prenait même le temps de s'asseoir sur le large rebord du lavabo en contemplant car - cela ressemble vraiment à ça - ce que je faisais. Je prenais le temps cette fois de la regarder. J'aurais pu me trouver ailleurs que dans les toilettes des dames mais je ne pouvais quand même pas reprocher au coup du sort de m'avoir mis en présence d'une si charmante créature. Mes yeux suivaient malgré moi l'ouverture que décrivait sa robe, réalisant bien trop tard que ce regard avait dû être remarqué. Me demandant même si la n'était pas tout l'effet recherché. Un discret sourire en coin se dessinait sur mes lèvres puis, je détournais mes yeux bleus de son corps et Je baissais les yeux sur mes gants avant de lui répondre du tac au tac cette fois. Le genre d'homme qui ne veut pas se peler les doigts à moto. Cela n'expliquait pas vraiment pourquoi je les jetais maintenant. Mais à ça aussi il y aurait une réponse si jamais l'idée lui venait de me poser la question. Alors que je lui demandais ce qu'elle pensait de mon accoutrement, son regard sur moi parlait pour elle. Sa réponse disait tout autre chose. Je haussais les épaules et pour la première fois depuis que je m'étais adressé à elle, se fut la vérité qui sortit de ma bouche. Une petite bagarre au Nirvana... Il faut croire que je suis fiché maintenant. avais-je alors expliqué en me remémorant les faits. Je me tournais pour replacer la grille par laquelle j'étais arrivé. Appuyant dessus pour la remettre en équilibre. Puis repassant mes mains sous l'eau je la complimentais enfin Cela dit avec toi à mon bras, je devrais passer inaperçu !... Je t'offre un verre ?

La voilà qui croise ses longues et fines jambes adoptant une posture que des plus aguichante. Je ne pouvais pas croire qu'elle l'eut fait exprès. Et pourtant... Alors que j'étudiais les signaux non verbaux qu'elle semblait me lancer depuis mon arrivé, je ne pouvais que me rendre à l'évidence. Elle flirtait ! C'était quand même incroyable d'avoir là, juste face à moi, comme offert sur un plateau, le plus sublime des alibis dans le cas où l'on me demandait ce que j'avais bien pu faire cette nuit là. On m'avait cherché... revendiquais-je d'une voix rauque. Ou plutôt j'avais cherché à ce qu'on me cherche. Tout une stratégie pour que le videur du Nirvana se sente obligé de me mettre dehors. Toute cette stratégie pour que ce même videur soit suffisamment proche de moi pour lui injecter une dose létale d'un poison quasi-indétectable si on ne sais pas ce qu'on cherche. Une mort qui passerait sans problème pour un arrêt cardiaque.
Le timbre de sa voix, emprunt à de l'humour amoindrissait l'inquiétude que j'aurais dû avoir en l'entendant faire cette association d'événement. Peut-être qu'il me faudrait plus qu'un peu de chance pour espérer que toute cette histoire ne me tombe pas dessus. Un tueur en série ? Je ne sais pas si je dois être vexé ou flatté là. relevais-je intérieurement. J'avais tout de même plus de classe qu'un tueur allons ! Ces misérables agissaient sous le coup de leur pulsion tandis qu'il s'agissait pour moi de mon travail ! La différence était énorme ! Elle riait, un sourire s'étirait sur mes lèvres. Bien sur qu'elle plaisantait, peu de gens pouvait affirmer cela aussi sereinement en pensant réellement être en présence d'un fou furieux. Je m'étais en même temps qu'elle avancé dans sa direction... Peut-être que c'est pour toi que je suis venu jusqu'ici. Tu devrais te méfier on ne sait jamais annonçais-je alors jouant une fausse comédie tout en utilisant un timbre de voix qui laissait entendre que je la draguais moi aussi.
Je laissais derrière moi, ma chemise qui - en dépit de son prix - resterait là sur le bord du lavabo qu'elle venait de quitter. Embarquant le reste de ma main libre, que je laisserai probablement choir sur un siège. Avant de glisser ma main dans son dos, je lui ouvrais la porte laissant s'engouffrer la musique dans la pièce où nous nous trouvions. Le regard de la jeune femme qui attendait son tour pour utiliser les sanitaires, ne laissait aucun doute sur ce qu'elle croyait qu'il s'était passé. J'en profitais même pour lui faire un clin d'oeil la laissant ainsi d'autant plus, faire jouer son imagination. Avançant tous deux vers le bar, facile à trouver grâce à l'immense façade recouverte de bouteille d'alcool, je resserrais ma prise autour de sa taille pour traverser la foule de danseur déchaîner. Enfin nous arrivions au bar, je n'étais pas certain d'avoir attiré le regard de l'un des barmaids qui s'arrêta bien vite devant nous. Je la laissais choisir ce qu'elle désirait boire rapprochant ma bouche de son oreille pour lui dire. Les dames d'abord... Qu'est ce qui te ferais plaisir ?

Je n'étais pas vraiment de sa réceptivité. La jeune femme semblait très à l'aise, m'attrapant le bras avec aisance et s'agrippant à moi comme si elle risquait de tomber à tout moment. Quant à ses propos ! Ils disaient ce que son corps décrivait, dans le cas où l'expérience n'aurait pas été suffisante pour me permettre de lire entre les lignes. Il me tarde de voir tout ça. disait-elle... Eh bien, visiblement jouer les timorés ne faisait pas partie d'une de ses particularités ! Se serait d'ailleurs tout l'inverse.
Après avoir délaissé mes affaires sur la chaise haute du bar. J'avais invité la demoiselle à choisir ce qu'elle désirait siroter. Elle aurait répondu sans aucune autre cérémonie que je n'aurais probablement pas compris que c'était de moi dont elle parlait... D'ailleurs était-ce bien de moi ? me surprenais-je à m'interroger. Allons de qui d'autre ! relevais-je pour moi même.
Un blue shark... répétais-je alors sans quitter la belle brune de mes yeux azurs. Un sourire en coin venait illuminer mon visage tandis que je hochais lentement la tête. Je la laissais voir que mon regard étudiait de nouveau l'échancrure de sa robe stoppant même un instant mes yeux sur ses lèvres. Il suffit de demander. lui avais-je alors répondu avant de reprendre Et une brune. en m'adressant -cette fois- au barmaid tournant finalement la tête vers lui. Pour cette raison ou pour une autre, je sentais son corps ondulé légèrement en rythme. Je lui aurais proposer de danser avec plaisir si nos boissons n'étaient pas arrivées si vite. Je m'accordais pourtant à elle remerciait secrètement mes nombreux passages au brésil de savoir me défendre sur une piste de danse.
Durant les secondes qui suivirent, je joua non sans m'en plaindre le rôle d'observateur scrutant le moindre de ses gestes avec attention. Sa sensualité ne faisait aucun doute, elle semblait faire naturellement faire ce que d'autres apprenaient encore à faire. Il fut impensable que la demoiselle ignore ce qu'elle provoquait. Peut-être ferais-je mieux de le lui rappeler. Quoique... Après tout ! N'avait-elle pas dit que c'est ce qu'elle recherchait ? C'est ce qu'il me semblait avoir compris dans ce qu'elle avait dit plus tôt. Je me penchais légèrement vers elle pour mieux l'entendre. Elle d'où je ne m'étais décollé que pour attraper moi aussi mon large verre de bière pour m'en abreuver. Appelle moi Will... Et tu es ? lui retournais-je la question après m'être débarrasser de mon verre. Je la laissais répondre avant de lui proposer. On se trouve une table pour déposer ça et on va danser ? Sur le "Ca" j'avais indiqué d'un léger signe de tête nos deux verres posés sur le bar.

Elle était sexy... diablement séduisante et elle le savait. En jouait même et c'était tout à son honneur. De toute évidence, elle se savait observer, car la voilà qui décrit un geste des plus sensuelles, mordillant lentement sa lèvres. Un geste que j'aurais préféré faire moi même. Mais plus tard... Pas ici, pas maintenant. Mais bientôt. me promettais-je en détournant le regard sur ma bière, comme s'il je préférais ce ne pas voir ce à quoi je n'étais pas en mesure de résister. Un autre de mes fidèles et discret sourire au visage, je buvais encore quelques gorgées du liquide ni trop âcre ni trop doux.
Et, alors qu'elle se présente, je crois bien sur à un autre de ses jeux de mot, regrettant presque aussitôt de ne pas avoir eu la même idée. Cette fois je riais brièvement et hochais la tête. Okay... répondais-je simplement en déposant aussi mon verre, les laissant se surveiller seul le temps d'une danse ou deux... Plus peut-être. Je n'oubliais pas qu'il me fallait rester dans les parages. Au moins jusqu'à ce que la tâche que j'avais commencé dans le bâtiment d'à côté ne soit achevé. Je me laissais alors entraîner par la délicieuse créature au fort pouvoir envoûtant, non sans observer les très nombreux regards qui étaient eux aussi posés sur elle.
Je m'approchais d'elle tout autant qu'elle se rapprochait de moi. Elle souriait, un sourire qui ne la rendait que plus belle encore. Son corps se mets alors à onduler au rythme de la musique. Je ne m'éloignais plus, loin de là, je suivais plutôt le tempo qu'elle imposait agréablement, laissant une petite pensée dans mon esprit que plus tard se serait moi qui la guiderait aussi harmonieusement, alors non. Je ne m'éloignais pas. Je me disais au fond que ce n'était pas ce qu'elle attendait de moi, elle se serait montré bien plus distante qu'elle ne l'avait été jusqu'alors. Mon bras musclé encerclait maintenant sa fine taille joliment souligné par la coupe de sa robe.
J'avais pu constater l'effet qu'elle avait sur moi, et au milieu de la musique - à moins que ce ne soit bien avant cela - Lucky put elle aussi aisément sentir mon membre durcit à travers mon pantalon. Je crois que je ne peux plus rien te cacher. plaisantais-je en la tenant un peu plus fermement contre moi tout en poursuivant la danse.