« Non pas encore. Je t’avoue que j’ai complétement zappé ce moyen. C’est pas bête… Quand on rentrera de ce voyage, je posterai une petite annonce. Qui sait ! Je vais peut-être finir par trouver ma perle rare » répondit Paris. Ce ne serait franchement pas du luxe car ainsi, il pourrait se dégager du temps libre pour profiter de sa famille surtout qu’il allait devoir prendre une décision entre continuer ses études une dernière année ou faire le grand saut. Pour le moment, il était bien plus concentré sur la rancœur de Brent au sujet de ce Cole. Un prénom que Paris entendait un peu trop fréquemment. La dernière histoire en date : une pétition pour harcèlement sexuel. Il y avait bien eu un sms mais il avait rapidement mis ça de côté car il avait autre chose à faire que de se prendre la tête pour des personnes dont il ignorait tout de l’existence. « Je vois le genre ! D’après ce que j’ai compris, ce type est en quelque sorte un gourou dans sa confrérie… Je vais peut-être te paraitre méchant avec ton ex Brent mais si la demoiselle est du genre à se faire tourner la tête par un mec et ne pas avoir protégé votre couple…C’est que tu n’as rien à faire avec elle » dit-il pour lui faire comprendre qu’il était peut-être temps de passer à autre chose. « Tu connais les gosses de riches… Ils agissent en meute et si tu ne fais pas partie de leur délire de friqués, tu ne vaux rien. Si ton ex fait partie de leur bande alors oublie là et trouve toi une gentille nana qui te rendra heureux et surtout qui aura à cœur à sauvegarder votre histoire » ajoutait-il en sachant qu’il n’était pas le plus grand conseiller matrimoniaux de la planète. Paris avait tendance à agir dans la vie de manière brute : soit ça passait, soit ça cassait. Si du jour au lendemain, Summer se faisait retourner la tête par une tierce personne, il ferait en sorte de lui faire comprendre sa connerie. Après, si elle persistait, le Dunster serait obligé de protéger Ashlynn quitte à devoir se séparer de la femme qu’il aimait par-dessus tout car il fallait être deux pour faire un couple.

Dans leur conversation, les deux hommes n’avaient pas fait réellement gaffe à la nature exacte du point d’eau qu’ils avaient trouvé. « Putain on va schlinguer ! » grommela-t-il en attrapant la main du brun pour se hisser sur la terre ferme. « Décidément, je vais finir par croire que ton président veut notre mort… La prochaine fois c’est quoi ? Attaque d’animaux sauvage ? » rigola le rouquin en essorant ses fringues. « Voyons le bon côté des choses, ça me démange moins et toi ? »

@O. Brent Keegan

« Bah visiblement, pas ma dernière secrétaire » grimaça Paris avant de soupirer. Il n’était pas un mauvais patron, il gérait l’endroit comme il gérait la Dunster House, en faisant en sorte de créer une sorte d’esprit de famille, de clan soudé. Le problème c’est qu’il n’avait aucun tact et de temps en temps, ça frittait mais bon… Il galérait à trouver cette fameuse perle rare. En attendant, il préférait conseiller à Brent d’aller voir ailleurs et d’oublier son ex-petite-amie. Il n’était pas bon de fréquenter quelqu’un qui essaie de s’acoquiner avec les gosses de riches car tôt ou tard, cela se terminerait par : elle se foutra de sa gueule pour impressionner ses nouveaux camarades. Il connaissait bien trop leur façon de faire pour dire à Brent de s’en méfier. « Dans le fond, j’espère que j’ai tort pour toi car tu as l’air assez mordu de cette nana mais… la Eliot House est plus connue pour ses coups de putes que pour ses efforts caritatifs si tu vois ce que je veux dire. Quand tu mets les pieds là-dedans, c’est : soit tu te conformes au moule et tu deviens aussi pourri qu’eux, soit tu te fais écraser… » dit-il en posant sa main, un court instant sur l’épaule de Brent. Il espérait vraiment avoir tort mais il en doutait. Cette Malicia finirait comme eux, pourri jusqu’à l’os à abuser des gens sous prétexte que c’est fun et qu’elle se sent supérieure aux autres.

« Tu penses ? Non parce que j’ai pas signé pour mourir moi » plaisante Paris en grimaçant. « Allez, on va s’en sortir » tenta-t-il de voir les choses de manière plus positive. Bon, c’est vrai que vu leur dégaine et leur odeur, il y avait de quoi déprimer et souhaiter faire demi-tour mais Paris était un combattant qui ne s’avouait jamais vaincu ou presque. « Euh… tu sais, tu vas rire mais… j’ai paumé la boussole » lâcha-t-il dans une grimace après avoir palpé ses poches. « Je crois qu’elle est au fond de l’eau ». Ils n’étaient vraiment pas au bout de leur peine.

Spoiler:

@O. Brent Keegan

Paris aurait bien aimé se frapper la tête contre un tronc d’arbre si seulement il n’avait pas été certain de se faire mal. Avec leur poisse, il valait peut-être mieux éviter de tenter le diable. Il serait bien capable de se choper une écharde dans l’œil ou un truc du genre. Non, il valait mieux la jouer sécurité bien qu’il grimaçait pour s’excuser de cette énième maladresse. « Ouais ben je crois que tu déteins sur moi mec » se justifia-t-il en levant les bras en signe d’impuissance. « Faut croire que c’est juste pas notre jour mais au moins, j’ai envie de dire : si on arrive à terminer l’épreuve, c’est qu’on sera les rois de la survie » tenta-t-il de nuancer les problèmes à venir. Ils allaient galérer sans boussole mais il se voyait mal draguer le marécage pour la retrouver. « Mais si, on va y arriver ! La dernière fois que je l’ai consulté, elle indiquait cette direction… nous avons qu’à faire en sorte de ne jamais dévier de notre route » énonça-t-il avant de rigoler au commentaire de Brent. Il n’avait pas tort, ils faisaient une belle paire de bras cassés. « Allez tant qu’il y a de la vie, y a de l’espoir » s’exclama-t-il alors qu’ils se remettaient en marche tous les deux. Et vous savez quoi ?! Malgré toutes les emmerdes qu’ils avaient eu, ils avaient réussi à rallier le point B. « Putain on a réussi !! » lâcha-t-il en écho aux paroles du Winthrop. « Alors là, pour le coup, on a eu une chance de cocus ! » rigola-t-il avant de tendre la main à son pote pour qu’ils se fassent un high five bien mérité. « On est pas si pourris que ça à la survie ! » dit-il même si soyons honnête, il rêvait d’une bonne bière.

@O. Brent Keegan