Tu quittais le duplex vide, vide parce que tu venais de perdre ta meilleure amie à cause d'une putain de connerie, vide parce que tu faisais n'importe quoi. Tu passas ta langue sur tes lèvres avant de taper un message rapidement pour Nate, comment dire ? C'était compliqué entre vous, tu comprenais qu'il avait subit quelque chose de très important, de très dure mais tu n'avais pas la vie la plus simple du monde aussi. Alors autant vous voir, autant parler face à face au lieu de vous prendre la tête comme deux imbéciles par message. Oui tu lui en voulais, tu avais du mal à pardonner même si ce n'était pas de sa faute, tu le savais parfaitement, mais c'était plus fort que toi. Tu avais besoin de penser à toi et ton bonheur, tu avais besoin d'être égoïste une fois dans ta vie et c'était maintenant. Maintenant tu avais envie de penser à ton bonheur, à ce que tu voulais réellement dans ta vie et les prises de tête tu n'en voulais plus pendant un bon moment. Tu rentras dans le starbucks avant de pousser la porte pour aller commander avant de prendre place. Tu avais ton chocolat en main et tu attendais ton meilleur ami, c'était dur à dire pour toi autant être honnête.

@Nate Mclaren

Quand Nate avait reçu le sms de Carter, une grimace était apparu sur son visage. Il avait grimaça, sentant qu’il aurait mieux fait de fermer sa gueule. Il avait l’impression d’être un gamin qui avait rendez vous avec la directrice de son lycée. Autant dire qu’il ne faisait pas le fier. Il ne voulait pas blesser Carter dans ses propos, au fond ce qu’il fallait retenir c’est qu’elle lui manquait même s’il l’avait dit de façon maladroite. En même temps elle appliquait ses conseils à la règle : fais-moi signe quand tu auras envie de me voir ! Peut-être bien qu’elle ne lui avait pas donné rendez vous pour lui faire des reproches mais parce qu’elle avait besoin de lui. Dans tout les cas, il serait au rendez vous sans faute. Nate arriva au starbucks et repéra rapidement Carter, une expression inquiète sur le visage. « ça va toi ? Le bébé aussi ? » Oui il était inquiet. Il avait beau parfois se montrait maladroit, Nate était un garçon très protecteur qui mettait un poing d’honneur à veiller sur les personnes sur lesquelles il tenait.

Tu n’avais pas été très sympa avec ton message enfin tu avais été plutôt froide en lui donnant le point de rendez-vous, le temps qu’il avait pour venir et basta. Tu ne t’en voulais pas, tu ne t’en voulais plus de te montrer aussi froide, aussi distante avec le monde qui tournait autour de toi. Tu avais l’impression que personne ne te comprenait réellement, que quelque chose ne tournait pas totalement rond dans ta vie alors tu étais comme cela. Tu devais peut-être prendre du temps pour Nate, mais merde, tu avais tellement de problème que tu n’avais pas de temps, peu de temps. Tu avais des cours pour ta grossesse, tu allais à la piscine avec Bonaventure et en plus tu essayais, ouais tu essayais de sauver ta relation avec Roman. Merde quoi alors ouais tu lui en voulais, parce qu’il pensait que revenir comme ça était une chose banale, que la vie n’avait pas changé, que TA vie n’avait pas changé mais il se trompait. Tu pris ta boisson pour prendre une gorgée alors qu’il était en train de venir vers toi. « On va bien tout les deux. » C’était le cas, tu allais bien et ton enfant aussi, heureusement parce qu’il manquait plus qu’une quelconque merde ne lui arrive. « Et toi ? » C’était étrange entre vous, pas totalement froid, mais pas totalement joyeux non plus. C’était un mélange de beaucoup de choses finalement, des choses qui avaient un trop grand impact entre vous.

Il poussa un soupir de soulagement quand Carter annonça qu’ils allaient bien. Elle l’interrogea ensuite sur son états à lui. Il ne prit pas la peine de s’assoir. « Pas vraiment. Ecoute Carter… » Il prit une inspiration. « J’me sens idiot. J’aurais pas du t’écrire ce que je t’ai écrit dans mes sms, ça m’énerve qu’on soit en face toi et moi et de voir qu’on réagit presque comme deux inconnu. » C’était vrai. Ça n’aurait pas dût être ainsi. « J’suis vraiment désolé. J’suis qu’un putain de maladroit. C’est juste… Blueberry et Bambi étaient ravis que je soit de nouveau ici alors quand tu a réagit comme si c’était banal et pas important. Donc j’crois… que j’ai été vexer en quelque sorte. » Il eut un légère grimace, réalisant qu’il était dans le vrai. « Elles étaient super contente et toi non alors que c’est toi ma best friends, l’unique, la seule, la vraie, celle qui compte énormément pour moi. S’il y en avait qu’une qui devait se réjouir de me revoir à Harvard c’était toi. Te voir réagir ainsi ça m’a donné l’impression d’avoir plus de place dans ta vie et ça je crois que pour moi c’est juste pas possible. Tu m’en veux ? » Au moins elle ne pouvait pas lui reprocher de dire ce qu’il avait sur le cœur.

Tu le regardas sans rien pour le moment, qu'est-ce que tu pourrais dire ? Que ta vie partait tellement en bordel que tu ne pouvais pas te montrer heureuse de son retour ? Que tu avais aussi envie de penser à toi quelques minutes ? Que tu avais des problèmes aussi long que ton bras et que tu voulais pas en parler ? « Je suis pas les autres, Nate. » Ouais, il ne valait mieux pas te comparer aux autres parce que tu n'étais pas comme eux, tu étais peut-être horrible sur le coup, mais c'était le cas. Il ne devait pas, vraiment pas te comparer aux autres. « Si tu te souviens bien la seule chose dont tu as commencé à me parler était du bébé que je porte. Tu es peut-être pas au courant, mais c'est bien le dernier des sujets qu'il fallait aborder à ce moment là et je parle même pas de Roman. Je suis plus une gamine qui a besoin qu'on la défende sans cesse et je suis assez grande pour avoir des relations avec des hommes. » Tu détestais encore plus ça, tu savais que ta grossesse jouait beaucoup sur tes émotions, mais il fallait que tu le dises. De plus, s'il devait frapper toutes les personnes avec qui tu avais couché, la liste serait sûrement plus longue qu'il ne devait le croire. « Non, je t'en veux pas. Je veux juste que tu comprennes que c'est pas que je ne suis pas heureuse de ton retour, c'est que ma vie est un vrai bordel. Je vais être mère, ma relation avec le père est plus que compliqué et en plus de ça, j'ai fais une connerie qui fait que j'ai perdue ma meilleure amie. » Tu n'avais pas besoin, clairement pas besoin d'un autre problème sur le dos. Tu soupiras encore une fois avant de reprendre une gorgée de ta boisson. « Tu vas rester debout encore longtemps ? »

« Je suis pas les autres, Nate. » ça il le savait. Carter était unique. Elle avait cette force de caractère qu’on ne soupçonne même pas et qu’elle ne soupçonnait même pas elle-même. Si Carter parfois flanché et ne se sentait pas capable d’affronté les merde que la vie lui envoyé dans la gueule, Nate lui n’avait aucun doute et savait qu’elle était forte. Mais au délà de ça, Carter n’était pas non plus les autres car elle était sa meilleure amie, la seule l’unique, et elle espérait bien qu’elle allait le rester, car avant, oui avant, c’était celle qui le comprenait le mieux. «  C’était maladroit je sais mais… je ne savais pas quoi t’écrire pour te faire comprendre que je voulais une place dans ta vie. Le sujet était peut-être mal choisi et délicat mais ce qu’il faut retenir c’est que ton sort m’intéresse et que je suis inquiet pour toi. Je sais que tu n’a pas besoin qu’on te défende mais… c’est plus fort que moi. Je suis né avec le gêne du «  protecteur », j’essaye de me soigner mais c’est un peu comme ta couleur de cheveux… » Il espérait la faire rire. «  ça fait partit de moi. » Il haussa les épaules, penaud. Comme toujours Nate parlait avec son cœur en espérant que ça suffirait. Il redoutait qu’elle lui en veuille. «  Les amis ça sert justement à ça Carter, à vous aider quand c’est le bordel ! Tu m’éloigne alors que tout ce que je demande c’est de t’aider. La vérité c’est que tu ne t’ai pas réjouit de ton retour parce que tes problèmes te donne envie de t’isoler et de rester seule. Mais c’est pas la solution, des gens sont là pour toi et j’en fais partit. » Il ne lui faisait pas de reproche, il lui disait juste ce qu’il pensait. « Tu vas rester debout encore longtemps ? » A ces mots, Nate s’assit. Un sourire passa sur ses lèvres, elle n’avait pas envie qu’il parte.  

Tu détestais bien cette chose-là, qu’on te compare aux autres. Merde tu n’étais pas les autres et il devait le savoir mieux que les autres. Tu ne disais pas amen à tout, tu ne réagissais pas comme tout le monde et franchement, tu ne voudrais pas. Tu étais toi, parce que la vie avait fait en sorte que tu deviennes comme cela, cette personne qui devait constamment se défendre contre les merdes qu’elle se prenait dans la gueule et tu en avais clairement marre. « J’en doute pas sauf qu’il faut que tu te dises que je ne suis pas une gamine, Nate. J’ai le droit d’avoir des relations plus que charnelle avec des hommes, j’ai le droit de profiter de ma vie et j’ai l’impression que t’aimerais que ce ne soit pas le cas. Qu’il faudrait que je reste limite seule tout le temps, sauf que ça ne sera jamais le cas et tu ne pourras pas tout le temps vouloir frapper les hommes que je suis capable de me faire. » C’était pas le fait qu’il voulait frapper Roman qui te rendait dingue, c’est de voir qu’il pouvait croire que tu étais encore une gamine qui n’avait pas de vie. Tu avais 22 ans et tu avais perdu ta virginité dans ton adolescence, tu étais encore au lycée quand tu avais pu faire une telle chose. Mais malgré tout laissait un petit sourire sortir de tes lèvres parce que c’était plus fort que toi, tu ne pouvais pas être constamment énervée. « Je suis comme ça, Nate. J’ai besoin d’être toute seule, d’arranger ça comme je peux. Personne ne peux réellement m’aider, du moins avec Roman et encore moins avec le bébé qui est le sien. C’est compliqué et si je ramène encore une personne, je l’aurais sur le dos. Je le connais mieux que quiconque sur ce campus, je sais que si j’en parle à quelqu’un qui finira par le voir c’est moi qui en prendre encore pour mon grade. Puis ça me fais du bien d’être seule quand j’ai des soucis comme ça. » Et encore tu ne parlais pas de ta meilleure amie qui ne te parlait plus, qui a pris toutes ses affaires pour disparaître du duplex.

« J’en doute pas sauf qu’il faut que tu te dises que je ne suis pas une gamine, Nate. J’ai le droit d’avoir des relations plus que charnelle avec des hommes, j’ai le droit de profiter de ma vie et j’ai l’impression que t’aimerais que ce ne soit pas le cas. […] » « Tu te trompe Carter ! Je sais que je suis toujours en train de plaisanté et jouer les gros mafieux près à défoncer quiconque touche à une fille auquel je tiens mais… J’suis pas idiot. Bien sûr que je sais que tu couche avec qui tu en a envie. C’est normal. Je ne vais pas frapper le premier gars qui te lance un regard. Je sais me contrôler et qu’on ne règle pas tout par la violence. » Son père le battait quand il était jeune, alors oui, Nate savait que la violence ne régler rien… « Je m’inquiète c’est tout. J’en ai le droit non ? Ça ne fait de mal à personne ? » Elle n’allait quand même pas lui reprocher l’affection qu’il avait pour elle. Si ? Elle se justifia ensuite, prétextant qu’elle avait besoin de rester seule. « Je suis comme ça, Nate. J’ai besoin d’être toute seule, d’arranger ça comme je peux. » « Mais ça sert à ça les amis Carter, à être là pour toi. A t’aider. » « Personne ne peux réellement m’aider, du moins avec Roman et encore moins avec le bébé qui est le sien. » Elle ne voulait pas impliquer Nate dans l’affaire. « D’accord. Je comprend. Je ne te juge pas. Mais… N’oublie pas que si tu a besoin de parler je suis là. D’accord ? »  

« C’est pas l’impression que tu donnes Nate et je déteste ça. Je déteste qu’on cherche à avoir une quelconque influence sur ma vie. J’suis pas parfaite donc ma vie ne sera pas parfaite et c’est comme ça que j’ai envie de vivre. Si demain il y un homme voir même une femme qui me plait j’ai pas envie de me poser de questions si j’ai envie de m’envoyer en l’air ou pas. » Tu passas ta langue sur tes lèvres en levant les yeux au ciel, tu te demandais clairement pourquoi il devrait s’inquiéter pour toi parce que justement, il ne savais même pas ce qu’il se passait dans ta vie. C’était peut-être dur à dire, mais ce n’était que la vérité. « Mais tu t’inquiète pour quoi exactement ? Tu ne sais même pas ce qui se passe dans ma vie, tu dois juste entendre ce que les autres disent, mais malheureusement les autres ne sont pas au courant de tout. » Il était au courant que tu étais enceinte et alors ? Qu’est-ce qu’il sait d’autre ? Rien. Il n’est au courant de rien, beaucoup de monde n’étaient pas au courant de ce qu’il se passait dans ta vie parce que tu restais secrète, parce que tu refusais qu’on te prenne en pitié ou quelque chose comme cela. « Sauf que je ne veux pas qu’on m’aide, c’est un crime ? J’ai envie de me débrouiller toute seule, comme j’ai toujours fais le long de ma vie. Je garde les choses secrètes, c’est comme ça parce que je refuse qu’on pense à moi. Je préfère penser aux autres et ne pas penser à moi. Je suis comme ça depuis toujours et tu veux me changer. Mais ça se passe pas comme ça. » Tu étais pareille avec Roman s’il voulait tellement savoir, il n’était que très peu au courant de ce qu’il se passait dans ta vie parce que tu étais comme ça, avec tout le monde et sérieusement, tu n’avais pas envie de changer, pour personne.

« Mais tu t’inquiète pour quoi exactement ? Tu ne sais même pas ce qui se passe dans ma vie » C’était bien ça le problème… Nate avait bien compris qu’en ce moment Carter avait envie d’être une putain d’égoïste et ne pas essayer de le comprendre et de ce mettre à sa place. Si elle l’avait fiat elle aurait peut-être compris à quel point c’était frustré d’avoir l’impression d’avoir loupé quatre mois de sa vie. Il n’était resté que 15 jours dans le coma, mais sa vie avait était en suspense bien plus longtemps que ça. C’était frustrant de voir des personnes qu’il aimait vivre sa vie et d’avoir cette impression de n’en plus faire partie et d’être laissé derrière. Il n’avait pas demandé à avoir cet accident de voiture. Il comprenait la façon de réagir de Carter car elle avait passé 4 mois à vivre sans lui et donc elle acceptait mal qu’il s’incruste comme un cheveu sur la soupe mais… Il n’avait pas demandé à avoir cet accident de voiture ! C’était le Nate amnésique qui n’avait pas cherché à retrouvé ses anciens souvenirs. Il n’avait pas demandé tout ça et il ne voulait pas que Carter l’oublie. Elle avait des soucis dans sa vie ? Bien. Lui aussi. Elle ne voulait pas d’aide ? Okays. Bien. Il se demandait vraiment ce qu’il foutait là. «  J’ai jamais dit vouloir te changer… Tu n’a pas besoin de moi. Tu t’en sort très bien sans moi. Okays. j’ai compris le message. Sympa l'amitié. »