Le coup de fil à Den fut simple et concis. Je suis tellement contente qu'il me retrouve d'ici peu de temps, et tellement triste en même temps. Je ne sais pas ce que je vais lui raconter, je ne veux pas qu'on aborde le sujet « du mec à qui je pensais en couchant avec un autre. » En fait, je ne veux pas qu'on parle de tout ça. J'ai besoin de me changer les idées, j'ai besoin d'un joint et de cognac. Je n'arrive pas à croire que mon corps me joue des tours comme ça. Je ne PEUX pas être enceinte, c'est juste impossible. Et quand j'ai envoyé un sms à cet idiot de Marin, la première chose qu'il trouve à me répondre est qu'il n'a pas de drogues à me vendre... Sérieusement ? J'en suis réduite à ça ? La fille qui se drogue pour oublier un mec ? La fille qui se drogue avec un autre mec pour ne pas lui avouer qu'elle l'apprécie vraiment beaucoup ? Tout est bien trop mélangé dans ma tête pour que cela soit compréhensible. Les céphalées sont arrivées au grand galop, tellement que j'ai senti que ma tête allait exploser. J'ai fini par essuyer mes larmes. Moi qui suis habituellement si calme, un miroir qui reflète ce que vous pensez de moi, mais là, j'ai perdu pieds, j'ai fini par lâcher mes émotions. Et je n'aime réellement pas ça, me sentir faible. J'ai pris une douche, traînant sous l'eau jusqu'à ce que mes doigts deviennent fripés. J'ai enfilé un gros pyjama tout doux et absolument pas sexy et je me suis faufilée dans mon lit. Mon programme ? Manger de la crème glacée jusque tard dans la nuit, finir par y rajouter un peu de vodka pour éponger mon malheur. Je suis mal, et ça traîne beaucoup trop pour moi. Et ça traînera encore plus si je suis réellement enceinte. Cette fichue prise de sang m'angoisse. Je ferme fort fort les paupières, comme si je pouvais faire fuir tous mes problèmes d'un clignement de cils. J'installe mes écouteurs dans mes oreilles et lance une playlist. Un oreiller serré dans mes bras, un petit corps allongé sous la couette, et la musique pour bercer ma tristesse. Je ferme les yeux, me concentrant sur la musique et ma respiration. Bébé, j'ai besoin de toi...

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“Hold me in your arms."

Ninie & 'Den

Clary avait été compréhensible. Mais d’un côté, tu ne lui avais rien dis. Tu avais juste dis que quelqu’un avait besoin de toi. Et bien sur, elle avait compris. Elle comprend toujours, sans rien dire réellement. C’est pour ça que tu es aussi proche d’elle. Tu comprends toi aussi. Enfin pour les hommes qui lui tournent après, ça s’est pas possible pour toi ça par contre, et ça elle se savait très bien. Alors, tu quittes la terrasse où tu étais pour marcher jusqu’à la première pharmacie du coin et ensuite à la Dunster, voir Ninie. Tu voulais juste en être sur, la prise de sang est trop loin pour toi et ce qui te dégouterait le plus c’est d’attendre une semaine les résultats. Alors tu achetas de quoi faire le test, regardant la jeune femme que tu payeras rapidement et tu quittas les lieux, ni vu ni connu. Tu aurais jamais pu croire ce qu’elle te disait. Etre enceinte, tu n’en revenais pas en fait. Tu soupiras en soufflant un gros coup alors que tu passas ta main dans tes cheveux. Néanmoins, tu réfléchis rapidement à autre chose, autre chose de moins drôle aussi mais finalement tu arrêtas tout quand tu arrivas devant la DH. Tu soufflas un coup, passant la porte pour regarder autour de toi. Bon, un Mather en face d’une quinzaine de personnes, c’était drôle à voir. Tu soufflas un petit coup, cherchant la jeune femme du regard avant de monter direct dans les chambres. Elle ne devait pas être très long, encore moins devant tout le monde. Et bien sur, parce que vous n’aviez aucune gêne, tu ouvras directement sa porte sans frapper. Tu la vis dans son lit, coussin entre les mains. Tu déposas la poche en main, enlevant ta veste pour ensuite fermer sa porte. Ainsi, tu t’approchas d’elle pour te glisser dans son lit, sous sa couette et la prendre dans tes bras. Tu embrassas doucement son crâne, sans rien dire. Histoire de dingue bien sur.. Tu brisas néanmoins le silence pour ajouter seulement un « Je suis là ok .. » Qu’est que tu pouvais dire d’autre ? Rien du tout. Cela ne t’avait jamais arrivé. Encore moins cette situation sérieux. Qu’est que tu aurais pu dire ? Et puis oui, ça te faisait bien chier qu’elle était dans cet état, enceinte d’un connard à qui elle ne pensait même pas en couchant avec …

Le temps traîne en longueur, et les minutes me paraissent une éternité. Les musiques défilent les unes après les autres mais je n'arrive pas à les écouter totalement. Je reste sur les pensées de cette soirée idiote. Quelle idée j'ai eu d'aller sur cette application de rencontre ? Je crois que j'avais besoin du réconfort de bras masculins autour de moi, de quelqu'un que je ne connais pas, juste une fois et adieu. Comme avant, sans se prendre la tête, sans tomber amoureuse et sans souffrir. Et voilà dans quelle histoire je me retrouve aujourd'hui. Je serre plus fermement le coussin dans mes bras. Les dunsters doivent être en train de faire une petite soirée dans la salle commune, et moi je suis là à stresser et à me morfondre. J'ai besoin d'une cigarette, mais Den m'a demandé de tout arrêter en l'attendant. L'  « intermission » de cœur de pirate se joue dans mes oreilles, et je crois que c'est le morceau qui me calme et m'apaise. Je finis par m'endormir avant la fin du morceau, emportée par les notes de musique. Endormie, le temps n'existe plus. Il pourrait se passer des secondes ou des heures avant que Den n'arrive, je ne m'en rends plus compte. En tout cas, c'est encore trop long. Les musiques, elles, continuent de défiler. Et enfin, je sens les draps bouger sur moi, et un corps qui s'allonge contre le mien. Mes bras repoussent l'oreiller inconsciemment pour prendre mon ami dans mes bras. Je reconnaîtrais son odeur entre milles autres odeurs masculines. Mes sens me réveillent en douceur, et je crois que j'aimerai me réveiller tous les jours comme ça. Enfin, il est avec moi. Je ne le lâche plus. Aujourd'hui, la présence de Den est devenu un besoin encore plus qu'une envie. Je suis obligée de le voir, de lui parler, de l'embêter à longueur de journée. Et je suis tellement heureuse qu'il m'ait libéré de son temps. Je me blottis contre lui, le laisse embrasser mon crâne alors que j'enlève mes écouteurs que je pose sur ma table de nuit. Je m'installe dos à lui et attrape ses bras pour les placer autour de moi, enroulant mes jambes avec les siennes. J'ai besoin de son affection, j'ai besoin de son souffle contre mon cou et de sa voix qui frappe mes tympans. Je chuchote, comme pour ne pas réveiller le monstre. « Je suis une imbécile Den... » Tu pourrais rester avec moi aujourd'hui, et dormir dans mon lit ce soir ? Je te paye une pizza et on regardera un film nul ? Reste avec moi.

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Ninie & 'Den

Tu n’avais aucune intention de partir encore moins de la laisser en plan. Tu n’étais pas comme ça, et tu ne supportais pas les gens comme ça. Ami dans les bons et les mauvais moments quoi. Et là c’était la même chose. Tu soufflas un coup pour passer ta main dans tes cheveux avant de t’installer. Elle n’avait pas l’air réveillé en fait, mais c’était tout de même très mignon à voir. Tu souris doucement, en l’entendant, même si ses paroles n’avaient rien d’heureux. Non, elle n’était pas une imbécile, loin de là. Tu embrassas une nouvelle fois son crâne alors que tu hochas négativement la tête « Arrête de dire n’importe quoi Ninie … » Chuchotas-tu alors que tu passas ta main dans ses cheveux doucement. Tu essayas de la redresser, pour qu’elle te regarde dans les yeux. « Ne dit plus jamais ça ok. Ce n’est pas parce que tu as couché avec quelqu’un que tu es une imbécile, loin de là. Donc arrête .. » Tu lui souris doucement, faiblement même, embrassant son front une seconde pour sourire un peu plus. Tu regardas ta poche avant d’ajouter finalement, presque naturellement. « Je t’ai acheté le truc, pour que tu sois fixé juste maintenant, parce que attendre demain, tu y arriveras, je te connais à force hein. Donc prends le, fais ton truc avec et je t’attends ok .. Au moins, tu sauras maintenant .. Et puis, tu n’es pas obligé de le garder, si tu ne veux pas le garder .. » Tu dis ça presque naturellement, comme si tu parlais de ta propre vie et c’était vrai en fait. Tu t’étais toujours demandé pourquoi ta mère avait continué de te maintenir en vie lors de sa grossesse alors qu’elle n’avait plus personne. Néanmoins, tu fis mine de rien, haussant les épaules doucement pour ensuite lui sourire faiblement « Et puis, si tu veux je reste ce soir .. Ca sera mieux que d’être là toute seule .. » Autant être là pour elle jusqu'au bout..

Le regarder dans les yeux me serre le cœur. Je n'aime pas ça, quand je suis faible comme ça, même si c'est devant quelqu'un que j'apprécie énormément. Je ne dis pas n'importe quoi. C'était idiot de faire ça, comme ça, pour oublier. Mais voilà, je me sens punie de ma bêtise. Je stress tellement, tellement que j'ai eu peur de faire un test toute seule plus tôt dans la journée. J'ai cette boule dans la gorge qui se forme à chaque fois que je pense à ce qui pourrait se former dans mon ventre. Sérieusement ? Je ne suis pas prête pour avoir un enfant, et encore moins avec un homme que je n'apprécie pas spécialement et que je ne connais pas. Den fait tout pour être adorable avec moi, je ne sens pas une once de jalousie ou quoi que ce soit. D'un côté, cela me fait plaisir qu'il prenne soin de moi comme ça, comme un vrai ami. Et d'un autre, j'aimerai qu'il me fasse comprendre que ça le fait chier. Il jette un coup d’œil vers une poche posée non loin de la porte de ma chambre. Un test de grossesse ? Là, ça parait vraiment trop réel. Et pour lui, on dirait que c'est quelque chose de tout à fait normal et qu'il a déjà fait ça toute sa vie. La seule chose qui me montre qu'il n'est pas tout à fait à l'aise, est le fait qu'il dise encore « truc » au lieu de test de grossesse. « Oui bébé, reste avec moi ce soir... » J'attrape sa main que j'embrasse rapidement avant de me lever aussi lentement qu'une dépressive. J'attrape la poche et me dirige dans ma salle de bain. Je reste un long moment à regarder le test vierge. S'il est positif, ça va être la panique. Je ne veux pas garder l'hypothétique enfant. S'il est négatif, je vais pouvoir souffler jusqu'à la prise de sang qui confirmera le résultat. Une grande inspiration, travailler sur la respiration. Moi qui suis habituellement si calme, là, tout est différent. Je finis par enfin le faire, et attends, debout face au lavabo. Je me frotte le front, c'est pire qu'attendre les résultats d'examens à Harvard. Et puis, le verdict. Je crie le prénom de mon ami pour qu'il me rejoigne dans la salle de bain. Dès qu'il passe la porte, je saute dans ses bras et l'embrasse vivement, pendant un moment assez long mais qui me paraît une demi seconde. « C'est négatif ! » Mais alors, d'où vient le retard ? Je suis contente du résultat, mais j'ai vu sur internet qu'il existait souvent des faux négatifs, alors, tout mon stress ne s'échappe pas d'un seul coup. Dans tous les cas, j'irais faire la prise de sang bien plus sereinement.

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Ninie & 'Den

Tu la regardes, elle te sourit et tu fais de même avant qu’elle ne se lève. Elle voulait bien que tu passes la soirée avec elle, donc c’était positif entre vous quand même. Enfin ça l’a toujours été mais tu as toujours été du genre à être jaloux et possessif, comme avec ta sœur finalement. Mais là, c’était plus .. Complexe, tu avais l’impression de te revoir avec ta mère, alors c’était une autre émotion. Tu fais de même pour te poser sur le bord du lit, attendant. Tu en profites pour répondre à ta sœur par sms. Tu attendais quelques secondes avant qu’elle ne te dise de venir. Tu sens ton cœur s’accélérer alors que tu passes la porte de la salle de bain. Tu as la fois surpris de son geste mais pourtant tu lui souris faiblement quand tu la poses sur le sol légèrement, dû notamment au saut. « Négatif. Bah voilà. Pas besoin de stresser, c’est bon, c’est négatif. » D’un côté, tu es tellement soulagé à l’intérieur de toi. Et de l’autre, tu as juste envie de savoir le nom du type avec qui elle a couché. Mais tu te retiens de poser la question. Tu lui souris un peu pour finalement revenir dans la chambre. Il ne te fallut que quelques secondes pour la jouer en mode : Hayden papa « Maintenant que c’est négatif, tu feras gaffe. M’appelles plus jamais comme ça. Sérieux. Tu m’as fais flippé. Et d’ailleurs c’est qui cet enfoiré ! Parce que j’ai deux petites questions à lui poser là maintenant tout de suite. Et en plus, j’ai une question pour toi. » Tu ne la laisses pas en placer une. Tellement que tu es dos à elle et tu te retournes pour la regarder ensuite « Pourquoi est-ce que tu couches avec un mec que tu n’aimes pas. En plus, c’est quoi ce délire de coucher avec un mec alors que tu penses à quelqu’un d’autre. C’est débile. Sérieux, va voir ce mec et dit lui. C’est pas compliqué bordel » Et voilà t’es énervé. Mais en même temps, ça te fait un truc qu’elle pense à un autre mec en couchant avec un autre mec autre que toi. Tu souffles, secouant la tête légèrement, pour finalement fermer les yeux, passant ta main dans tes cheveux. Tu aurais préféré éviter ça mais t’es obligé. T’es de plus en plus impulsif quand il s’agit de Nienke, et elle le sait. Tu aurais pu faire le forcing pour savoir le nom de l’enflure et aller lui casser la gueule avant de venir. Oui, mais tu ne l’as pas fait et heureusement pour toi. Tu regardes la jeune femme en face de toi avant de te poser sur le lit, sur le bord.

Il paraît tellement détaché, de moi, de cette histoire, que ça me blesse un peu. L'embrasser le fait à peine réagir, et il me répond comme s'il avait toujours été certain que le test allait être négatif. Pour moi, ce n'est pas fini cette histoire, et j'ai toujours appréhension du résultat de la prise de sang. Il sort de la salle de bain. J'ai à peine le temps d'apprécier la réponse du test de grossesse qu'il déverse un flot de parole. Il ne me regarde même pas, puis finit par se retourner enfin vers moi pour me parler de ce mec à qui j'ai pensé en couchant avec Marin. Lui dire ? Den... si tu savais. C'est trop compliqué, bien plus que tu ne le penses. Milan est toujours dans un coin de ma tête mais toi, tu le remplaces petit à petit, effaçant son prénom pour écrire le tien partout. Mais te l'avouer, c'est prendre le risque que tu partes sans jamais me revenir, détruire notre complicité. Et ça, je ne pourrais pas l'accepter. Je le suis du regard alors qu'il s’assoit sur le bord de mon lit. Ma bouche s'ouvre, mais aucun son n'arrive à sortir. C'est vraiment impossible que je lui balance que souvent, mon cœur bat un peu trop fort pour lui, alors, je botte en touche. « C'était idiot je te dis... je me sentais seule et j'ai trouvé quelqu'un pour coucher avec moi, sans pression voilà. Ne me dit pas que t'as jamais fait ça toi... Coucher avec une fille, juste pour coucher. » Et je m'arrête nette. Je ne veux pas savoir avec qui il couche. Je ne veux pas savoir s'il couche avec moi juste de cette façon là, automatique et sans ressentir pour moi que cette amitié fusionnelle. Je ferme les yeux et me frotte le front avant de relever les mèches blondes qui tombent sur mon visage. « Avouer ce genre de choses, je veux dire, les sentiments, ce n'est pas facile Den. Tu me vois dire à quelqu'un : J'ai pensé à toi l'autre nuit en couchant avec lui !? Tu crois que ça plaît à un homme ça ? Je ne te dirais pas le nom du mec avec qui j'ai couché parce que j'ai peur de ce que tu pourrais aller lui faire... Et de l'autre non plus parce que... » Arrête Ninie ! Tu vas finir par lâcher la bombe sans t'en rendre compte. Arrête de parler, arrête de toucher tes cheveux, arrête de le regarder comme ça. Sans réfléchir, j'avance vers lui et m'assois à califourchon sur ses cuisses, les tibias contre le matelas, face à lui. Je plonge mon regard dans ses yeux clairs et doucement, j'embrasse son nez avant de le serrer dans mes bras. Ne cherche pas à comprendre Den, je ne suis pas capable de t'avouer ce genre de choses.

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Ninie & 'Den

Assis, elle te parle, sauf que la seule chose que tu retiens, c’est bien le fait qu’elle est couchée avec un mec autre que toi. Tu es énervé, tu es en colère contre toi-même et le pire de tout, tu penses que c’est ta faute si elle l’a fait. Tu souffles un coup quand tu entends un morceau de sa phrase avant de lever les yeux vers elle. « Coucher avec une fille sans pression ? Attends c’est du foutage de gueule. Je couche jamais avec une fille sans pression. Déjà je couche jamais avec des inconnues, donc c’est pas du sans pression ou pas. D’où tu le connaissais bien ce mec ? D’où il était pas malade ou un truc comme ça ? Tu penses à ça. Là, ton truc était négatif mais qu’est que tu aurais fais si il était positif ? Sérieusement ! T’es inconsciente ma parole ! » Ah voilà être trop franc, tu finis par tout envoyer, et souvent c’est une claque dans ta gueule que tu mériterais. Tu souffles un coup, encore une nouvelle fois, alors que ta main se pose sur ta nuque, tu la passes plusieurs fois, avant de lever les yeux vers elle. Tu la regardes. « Certes c’est pas facile, mais ça t’évitera de te mettre dans cette situation » Tu as la voix qui tombe, tu es déjà dégouté de la chose que tu ne sais pas quoi dire. Bon déjà, parler de jalousie, de couple, de vie, d’amour, de sentiments et toi ça, c’est galère pour toi. Mais t’es un homme alors pour une femme, ça sera bien plus simple. Tellement plus simple. « Oui ça plairait au gars. On est pas comme vous. On s’exprime pas aussi que vous sur ce sujet ! Et encore moins sur ce truc. » Mais le fait qu’elle ne te dise pas le nom du gars, ça t’énerve et tu as juste envie de péter un câble. Sauf qu’elle se pose sur toi, tu la regardes, déposant tes mains sur ses reins alors que tu souffles une nouvelle fois légèrement « Parce que quoi ? Ca te gêne c’est ça. Ninie. C’est n’importe quoi. Alors donne moi juste le nom de l’enflure qui t’a mis dans cet état .. » Protection, amour, geste insensé. Tu la serres contre toi, mettant ta tête sur son épaule alors que tu fermes les yeux. Tu aurais pu déclarer une guerre, ça s’est sur, détruire le monde pour elle, ça s’est sur. Mais là, si elle ne veut rien dire, c’est compliqué pour toi. Alors tu embrasses cette partie du corps où tu as posé ta tête avant de relever la tête vers elle. Tu remets une de ses mèches en place, ton regard dans le sien avant de sourire lentement « Alors, tu veux faire ça ? Dis moi tout » Tu aurais bien dis une connerie mais tu te tais. Eviter de dire une connerie, avec en plus la sureté de détruire ce petit moment de bonheur et de faire revenir la colère à vitesse grand V. Oui, tu évites cela.

C'est aussi ce que j'aime chez Den, cette façon de me balancer sa vérité en pleine figure, cette façon d'exploser littéralement. Et d'un côté, il me rassure à me dire qu'il ne couche jamais avec des inconnues, mais rapidement, il attaque par la suite en crachant que je ne connaissais Marin ni d'Eve, ni d'Adam, qu'il pourrait être malade ou quoi que ce soit et que je suis inconsciente. Oui bébé, c'est ce que je te dis depuis le départ, j'ai fait une erreur, je suis une imbécile. Je voulais aller le voir lui, il aurait pu me calmer ce soir là en me prenant dans ses bras, mais peut-être que justement, j'avais besoin de tenter le diable pour me rendre compte que j'apprécie bien plus Den que je ne le pense. Parce que oui, son visage ne cessait d’apparaître derrière mes paupières closes, et j'aurais pu prononcer son prénom malencontreusement. Je ne préfère pas répondre pour le moment, quand il est énervée comme ça, il vaut mieux le laisser se calmer. De toute façon, il a raison, et je ne comprends toujours pas ce qu'il s'est passé avec la capote. Parce que oui, je suis certaine qu'il en avait mis une. Et si le test avait été positif, j'aurais fait en sorte de faire partir le bébé de mon corps. La boule de stress se remet à tourner dans mon ventre concernant la prise de sang du lendemain alors qu'il me parle bien plus doucement. Il ne comprend pas que je ne veuille pas lui avouer les noms, et pense que pour moi, c'est plus simple d'avouer ses sentiments que pour un homme. Il semble faire sortir la pression en soufflant légèrement alors que je me suis installée sur lui. J'avais besoin de ça, de ses mains sur mes hanches, de sa tête qui se laisse tomber sur mon épaule. Le calme après ou avant la tempête ? Je souris légèrement quand il embrasse mon épaule et remonte une mèche de mes cheveux. Den, ne joue pas le mec hyper mignon pour que j'avoue les choses, ça ne fonctionne pas avec moi. J'attrape son visage avec mes deux mains et caresse sa joue avec mon pouce gauche. « Bébé, je sais comment tu réagis. Rien que quand je saute dans les bras d'un autre, ça te rend fou. Et même si tu ne le connais pas, tu vas retourner tout Boston pour le retrouver et lui mettre une droite. On est autant coupable l'un que l'autre, alors s'il te plaît, laisse moi garder ses noms pour moi. » Je pousse ses épaules doucement pour qu'il se couche sur mon lit et m'installe au dessus de lui, la tête contre son cœur, mes doigts dessinant sur la peau nu de son cou. Ne t'énerve plus maintenant, et prends moi dans tes bras.

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Ninie & 'Den

Tu viens de parler, tu viens de lâcher cette bombe, tu viens littéralement de lui dire que des conneries pour savoir si réellement elle allait te donner les noms mais rien. Tu n’aimes pas ça. Tu ne contrôles rien, tu n’as envie de rien d’autre que d’hurler. Mais tu te retiens. Tu souffles un coup, tu l’as contre toi, tu la gardes contre toi. Tu es allongé à moitié sur le lit alors qu’elle est allongée sur toi. Tu l’entends. Tu passes ta main sur ses cheveux, tu lui embrasses le crâne mais tu attends avant de t’exprimer. Tu chuchotes « J’aime pas quand tu fais ça .. J’ai l’impression d’être impuissant quand tu te détruis… J’aime l’impression que tu te détruis devant moi et je vois rien… » Tu penses à ta mère, tu lèves les yeux au ciel avant de te redresser, tu as besoin de parler, là maintenant tout de suite. Alors, tu la gardes contre toi, tu ne dis rien pendant une seconde, deux secondes. « Ma mère… Ma mère biologique a accouché le 4 juillet.. J’étais en bonne santé, j’étais heureux de vivre, je n’avais juste pas de père. Elle était .. Elle était institutrice dans une veille école du Bronx, elle était toute jeune mais tellement respectée par tout le monde.. Sauf qu’elle est tombée malade.. Elle est tombée malade à cause de moi.. Je n’ai pas pu.. J’ai pas pu lui dire au revoir.. Elle m’a eut sur un coup de tête, elle a dit qu’elle voulait garder l’enfant, parce que c’était certes une amourette de passage, mais elle m’aimait, elle m’aimait beaucoup, sans m’avoir rencontrer. Alors ouais .. Ouais ça m’aurait fait chier que tu sois enceinte. Mais ça me remplit de joie que tu ne sois pas. Parce que .. Parce que je ne voulais pas que tu fasses la même erreur que ma mère.. » Tu déballer ce flot de parole, regardant un point imaginaire par terre. Tu avais le sentiment triste sur ton visage et pourtant ta voix trahissait cette peur de l’abandon encore intense à l’intérieur, elle trahissait aussi ton chagrin qui ne voulait pas s’exprimer sur les traits de ton visage. Mais tu te tus un instant. Tu venais tout juste de lui dire que tu n’étais pas le fils biologique de Jack et Ellen Bushnell, comme tu le prétends toujours. Parlez de ta vie n’était pas la meilleure des solutions, surtout quand tu parlais comme ça, sans réellement mettre de filtre dans tes paroles. Alors, tu attendis une seconde qu’elle réagisse pour ajouter « Tout ça pour dire, que plus jamais, plus jamais tu ne couches avec un mec lambda ok ! Même en pensant à Pierre, Paul, Jacques, à ton frère, à moi ou même à ta mère ! C’est juste pas possible, ça va encore plus te détruire qu’autre chose ! »