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I LOVE HARVARD
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    Je... Il.. ?! Nous ?! - JALEY
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    Lien du postSam 21 Jan 2017 - 4:25
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    Pardon.
    Il l'aimait avec ses doutes, son désespoir, il l'aimait depuis le plus sombre de lui-même, au cœur de ses lignes de faille, dans la pulsation de ses propres blessures. Il l'aimait avec la peur de le perdre, tout le temps.

    Je regardais droit devant moi, les nausées remontaient rapidement lorsque j’entendis les mots d’Harley. Je sais, je le sais au fond de moi que je viens de briser quelque chose. Et je ne peux m’empêcher de regarder ailleurs par peur de voir son visage. Ces traits abattus par cette fatigue et cette peur qui l’envahie depuis la fameuse soirée. Mais je ne veux pas, je ne peux pas me le permettre. Je ne veux pas devoir voir cet homme se mettre davantage mal pour ma personne. Ce n’est pas ça être un couple… Si ? Je ne sais pas finalement. Je sais juste qu’il n’a pas besoin d’écouter ces atrocités et de réaliser qui se cache dans son lit tous les soirs. Je le vois à peine disparaître de mon champ de vision pour quitter la pièce. Mes pupilles sont reportés en direction des agents de polices qui sont témoins de cette scène. Ils vont penser quoi ? Que je suis un salopard de première qui ne veut pas dire la vérité à son conjoint ? Ou encore pire, celui qui cache des choses derrière son dos ? Le choix est à vous. Je soupire, bruyamment en voyant son collègue fermer la porte. M’annonçant que ce moment n’allait en rien être une joie. Pour lui, comme pour moi.

    Il n’y a eu aucune plainte à mon nom. Juste le fait que j’étais là, au mauvais moment. Que le couple n’ait pas porté plainte mais qu’ils ont été choqués par cette intervention. Je ne sais pas comment ils ont fait. Mais moi, je ne suis pas arrêté de cette manière. J’ai simplement informé qu’il se passait quelque chose de bizarre, que dans le bien de certaines personnes elles ne devraient pas détenir d’armes. Mais les policiers s’en tapaient. Je crois honnêtement que pour eux ce genre de problème c’est un quotidien qu’ils portent tous les deux sur les épaules d’une façon très lassante. Autant vous dire que je ne l’ai pas vraiment bien pris. Surtout en imaginant que mon état pouvait être plus grave, enfin de compte. Lorsqu’ils allaient partir, je redressais ma phalange pour qu’un des deux puisses la voir et quand cela s’est fait. D’une voix pâteuse et lourde. Je parvenais à articuler. « Vous pouvez appeler une infirmière ? Je n’ai pas envie de sonner. Ce n’est pas une urgence. Mais juste un service. » Ils hochaient tous les deux la tête et à ce geste j’en venais à arquer un sourcil. On aurait dit des robots. J’attendais patiemment qu’une femme plutôt âgée apparaissait dans l’encadrement de la porte tout en me lançant un léger sourire. Comme si elle comprenait les choses, qu’elle avait deviné que ce n’était pas pour moi. « Mon compagnon est partit… Enfin, il n’a pas dû partir très loin, sans doute fumer ou aller chercher de quoi manger ou boire. Je ne sais pas s’il a terminé son traitement et j’aimerai bien si cela est possible que vous me l’ameniez. C’est… Très important. » Mon dernier mot a été dit d’une telle façon. D’une voix tremblante et peu assurée. Que je détournais le regard sur le paysage. Je n’aimais pas être ainsi en froid, parce que je devinais que c’était à cause de mes précédentes paroles. Mais… J’espérais qu’il le comprenne, qu’il puisse savoir que je tiens tellement à lui que je ne veux pas l’embarquer dans ce genre de problème. Parce que je suis vivant, et que c’était le principal. Les autres trucs ne devaient qu’être fictifs à ces yeux. Mais j’ai déconné, je ne suis pas con. Je soupire. Encore une fois en entendant les pas éloignées de l’infirmière. Elle est sans doute aller chercher Harley comme je l’ai simplement quémandé. Ou elle fera la sourde et n’ira jamais.

    Dans tous les cas, mon regard cherche désespérément mes affaires. Mon sac à dos, ainsi que mes fringues ou même mon téléphone que j’avais dans ma poche. Du coin de l’œil je le trouvais, tous étaient entassé sur une chaise. Putain. Ils auraient quand même pu juste ranger un minimum. Je ne demande rien d’autre que ça. Mais c’est très loin, et je ne veux pas me mettre en danger. Surtout parce que les douleurs étaient assez vives comme ça et que ça me suffisait pour souffrir dans mon silence. Je ne sais pas quand va arriver Harley, ou s’il va tout bonnement revenir. Il est si furieux que je me doute qu’il préfère prendre l’air le temps de se calmer et de ne pas venir me tuer. En même moment, quelqu’un me tire de mes songes. Je tourne le regard, presque vexé d’avoir été de la sorte interrompue. Cette fois, c’était une autre infirmière qui venait se charger de l’état de ma blessure. Je n’ai pas l’impression que je vais être tranquille bien longtemps et ça commence doucement à me chauffer les nerfs. D’ailleurs, je ne perds pas une minute pour la dissuader de faire cela maintenant, que ça fait juste un petit moment et que j’aimerai dans le fond. Pouvoir me reposer. Reposer est un grand mot, je sais. « C’est possible de me laisser seul quelques heures et pas une heure ? » J’étais sérieux. Si j’avais mal, j’appuyais sur le bouton. Et au pire ils pourraient venir toutes les deux heures, ou trois. Ça ferait la même chose. Elle secouait la tête de gauche à droite en grimaçant. S’excusant de ne pas pouvoir se plier à mes envies. Que ce genre de blessure doit être attentivement suivit pour ne pas laisser une infection se produire. Alors, je baissais les bras sans rien prononcer d’autre. Je la laissais examiner tout ce merdier en fermant les paupières. Je voulais juste revoir Harley, et j’espérais qu’il revienne auprès de moi. Même si je n’ai pas assuré, je ne veux pas être seul de cette manière. J’ai besoin de lui, j’ai besoin de cet homme dans ma vie. Parce que je l’aime, et même si je ne mérite pas son amour. Je veux qu’il le sache. Je grimace sous les traitements de l’infirmière. En me tortillant légèrement avant de soupirer de soulagement. Quand tout cela prend fin.


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    Lien du postDim 22 Jan 2017 - 0:49
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    Personne n'a étudié la douleur des humains quand ils sont ferrés du ventre. Cette impression de brûler, de se vider tout en restant vivant.

    Ca n'était pas censé se passer comme ça. Bien sûr que non. Nous devions juste nous marier, et passer de belles soirées, rentrer des cours et s'embrasser pour se dire bonjour, se préparer de bons petits plats. Passer du temps ensemble. Se disputer, oui, se blesser un peu en même temps, peut-être.. Mais des merdes comme ça, ça ne devait pas nous arriver. Ca n'était pas dans nos plans. Et ça me fait mal,parce que j'ai enfin trouver la personne qui me correspond, celle avec qui je pourrais passer des heures sans jamais me lasser, celle à qui je peux tout dire sans craindre d'être jugé. Celle que j'aime plus que n'importe qui sur cette foutue planète, et surtout celle qui me redonne espoir tous les jours. Et il faut qu'elle se trouve à l'hôpital à cause d'une soirée qui a déraillé. Et si je déteste autant que James me mette à l'écart, c'est surtout pour ces raisons-là. Je l'aime d'un amour pur, inconditionnel, il me comble de bonheur, et je veux tout être pour lui. Pas seulement l'homme qui lui fait passer de bons moments.. Je veux aussi être celui qui peut être capable de tout supporter pour lui. Et le fait qu'il ne veuille rien me dire, qu'il me mette pratiquement à la porte me fait un mal de chien.

    Finalement je reste dehors, au frais. Je prends l'air, assis sur ce banc entouré de patients qui ne sont que de passage. Les jambes repliées contre mon torse, je fume cigarette sur cigarette en essayant de calmer ma peine et ma douleur, ainsi que mes larmes qui n'ont pas cessé de couler depuis que j'ai appris qu'il était là. Je crois que je reste un long moment dehors, jusqu'à ce que je vois les flics sortir enfin du bâtiment. Et puis une infirmière, qui m'indique que James veut me voir. Qu'elle m'a cherché partout, et que j'aurais dû me reposer dans ma chambre. Je ne bouge pourtant pas, je viens à peine de m'allumer une énième cigarette. Les bras ballants le long de mon corps replié, je ne fais que fixer le sol avec pour seule image le corps de James dans ce lit d'hôpital. Et finalement, je ne veux plus de cette foutue cigarette. Je la jette plus loin, et me relève en soupirant, avant d'entrer de nouveau dans l'hôpital. L'odeur stérile me prend à la gorge, je grimace. J'ai juste envie de vomir, encore. Je passe au distributeur chercher quelques trucs à manger, des chips, deux club-sandwiches, des M&M's, je sais qu'il adore ça. Du thé froid vert, son préféré. Et une canette de coca. Je n'ai pas tellement faim, mais je sais parfaitement qu'il va vouloir que je mange et je ne veux pas le fatiguer, même si je suis en colère contre lui. Je ne veux pas qu'il se fatigue à me forcer à manger. C'est peut-être une attention ridicule, peut-être que ça n'en est pas une d'ailleurs, que c'est juste normal et qu'il ne va pas le remarquer. Mais j'ai envie qu'il sache que malgré tout, je l'aimerais toujours. Même si ça doit passer par des trucs complètement ridicules.

    Après une bonne dizaine de minutes et les bras chargés, je retourne dans sa chambre. J'y frappe deux petits coups timides et puis j'y rentre tout aussi timidement, le regard baissé sur le sol, vide. Je me replace sur le fauteuil, en posant le tout sur la table de chevet. « Je t'ai pris quelques trucs. » Dis-je en ouvrant ma canette de coca, tout bas. Je ne sais pas si j'ai envie de le regarder. Bien sûr que j'en ai envie. Je suis seulement toujours blessé par son comportement. Je veux juste qu'il n'ait pas à me cacher quoi que ce soit. Je bois une gorgée de ma boisson, avant de poser la canette pour attraper un des club-sandwiches et l'ouvrir pour lui. Je prends la deuxième part et mords dedans, alors que mon regard se pose finalement sur son visage. Il a l'air tellement fatigué.. Il a l'air épuisé, souffrant. Autant physiquement que mentalement d'ailleurs. Je n'ai même plus envie d'être en colère contre lui. Je n'en ai jamais eu l'envie d'ailleurs. C'est juste venu comme ça, parce que j'étais blessé. Mais je ne suis pas un ange non plus. Je fais aussi des erreurs, qui le mettent en colère contre moi. Nous sommes humains tous les deux. Il faut juste éviter de se faire souffrir, mais parfois, c'est inévitable pour comprendre certaines choses. Je déglutis difficilement ma bouchée en laissant mon regard se balader sur son visage. « Je veux savoir ce qu'il s'est passé. Exactement. » Mon ton est froid, impassible. Mais mon regard lui transmet toute la tendresse du monde. J'ai tellement envie de savoir ce qu'il s'est passé, mais aussi une terrible envie de me blottir contre lui, de le bercer pour qu'il se repose. De lui dire que tout va bien aller, que tout ça n'est qu'un cauchemar qui va se terminer bientôt. Qu'il n'aura qu'à fermer les yeux quelques instants, et qu'on se réveillera chez nous, plus en forme que jamais. Mais ce serait un putain de mensonge. Ce n'est pas la vérité, ce n'est pas la vraie vie. Ca ne se passe jamais comme on le prévoit, ça ne sera jamais tout rose, tout parfait. J'ai juste envie de le faire rentrer à la maison, qu'on reste là-bas, qu'on reste dans notre bulle. Et qu'on s'en aille loin, juste tous les deux. Juste tous les deux.

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    Lien du postDim 22 Jan 2017 - 1:49
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    Pardon.
    Il l'aimait avec ses doutes, son désespoir, il l'aimait depuis le plus sombre de lui-même, au cœur de ses lignes de faille, dans la pulsation de ses propres blessures. Il l'aimait avec la peur de le perdre, tout le temps.

    Le plus difficile n’était pas d’être cloué sur un lit d’hôpital. C’était de finalement réaliser le après, qui serait à mon avis le plus compliqué à vivre. Voir Harley ainsi, m’avait vraiment fait mal. Et je comprenais parfaitement pourquoi il avait cet attitude. Non seulement sur ma façon d’agir mais aussi mes paroles qui à ce moment ne devaient pas être simple à retenir. C’est comme si je lui avais demandé de rester en dehors de tout ça, préférant résoudre mes soucis sans lui. Mais au fond, ce n’étais pas vraiment de cette façon que je voyais les choses. C’était plutôt de l’inquiétude. J’estimais qu’il en avait assez sur les épaules et que je ne voyais pas l’utilité d’en remettre une couche. Mais j’ai mal fait, et je le regrette. En entendant les quelques coups contre la porte, je grognais entre mes dents en espérant que cela ne soit pas une troisième infirmière qui venaient se rassurer sur ma santé. Mais heureusement non, je voyais la silhouette de mon époux apparaître. Et même si ce n’était clairement pas le moment, je ne pouvais contenir ce faible sourire qui s’installait sur les coins de mes lippes. Cela me faisait du bien de l’avoir à mes côtés, de le sentir auprès de moi. C’était quelque chose dont personne ne pouvait réellement comprendre. En scrutant ces bras, je remarquais tous les petits choses qu’il a pris au passage et lorsque je voyais ma bouteille de thé vert je ne peux qu’avoir soif. C’était ma boisson favorite. C’était tellement bon, et tellement saint. Pourtant, je n’aimais pas le thé vert chaud. C’était à mes yeux pas le même goût. Il s’installait, et je hochais la tête par ces premiers mots. Je n’allais pas continuer la conversation, j’ai assez merdé comme ça pour en remettre une tonne. Il ouvrit le paquet de sandwich, et je grimaçais en baissant mon regard sur ma blessure. Je sais qu’il veut bien faire, mais je me doute que je puisse manger quelque chose de consistant. Mais la bouteille, je la prenais avec difficulté, me faisant aider par Harley qui soutenait ma tête pour que je puisse boire une ou deux gorgées de ce liquide délicieux. Puis je reposais le tout, passant ma muqueuse entre mes lippes en récoltant les dernières gouttes. « Je… » Coupé dans mon élan par sa question. Je fronçais les sourcils. Soupirant. Détournant le regard. Je savais qu’il n’allait pas baisser les bras de cette manière et qu’il voudra une explication. Surtout après ce cinéma avec la police.

    Alors, je prends une énorme respiration. Je me dis qu’au moins cela sera fait et qu’après ça on pourra parler d’autres choses. Parce qu’il n’y avait pas que ça. Enfin, je l’espérais… « D’accord. Tu veux connaître la vérité. Je le conçois parfaitement. Mais ne prends pas cet air froid. Je sais que j’ai merdé en te demandant de partir. Mais tu es ici ce n’est pas pour faire joli. C’est que tu as oublié de prendre tes cachets, c’est ça ? » Je ne suis pas né de la dernière pluie. Je me doutais que c’était en rapport avec ces médicaments. Puis, je vins à l’affronter. Mon regard se plantait dans le sien. Les traits contractés puis je me souvenais que cela ne devait pas se passer ainsi. « Je suis allé voir Denys. Pour m’occuper l’esprit. Je n’arrivais pas à dormir. Denys m’a convaincu de ne pas aller les voir, que ce n’étais pas une chose à faire. J’ai réussi à l’écouter. Sauf qu’en arrivant devant notre appartement je n’arrivais pas à l’accepter. » Je hausse les épaules, comme si j’évitais de me mettre la faute dessus alors que clairement j’avais écouté Denys, qui m’avait vraiment soutenu. Il m’avait dit que ce n’était pas nécessaire et qu’il ne fallait pas que je fasse quoique ce soit qui pourrait me mettre moi, et Harley en danger. Mais je n’ai pas écouté. J’écoute rarement. « J’ai continué de marcher, jusqu’à leur appartement. Et ensuite j’ai fait plusieurs tours en hésitant d’y aller ou pas. Sauf que dans une rue où il y avait du monde, je suppose qu’il y avait une fête. J’ai croisé le couple. Et je voulais parler, enfin je sais que j’ai insulté que j’ai sans doute poussé l’un des deux et que j’ai menacé de les retrouver. Mais je ne savais pas qu’un avec un couteau. » Je n’ai pas envie d’en dire plus. Parce que je crois que la suite il l’a connait parfaitement. Je tousse, et je tourne à nouveau le regard. Je n’ai pas fait grand-chose. Honnêtement, j’ai simplement embrouillé des gens et un des deux à péter un câble et m’a agressé. Voilà l’histoire. Même si j’étais la cause de la provocation. Je n’étais pas celui qui avait une arme sur moi. Je tends mon bras une nouvelle fois pour prendre ma bouteille et venir y boire une longue gorgée. Je n’ai plus vraiment mal, je crois que les médicaments font vraiment effet sur le coup. Je me sens un peu mieux, voir vraiment mieux qu’au début. Mon visage se tourne en direction de mon mari. Et je lui souris faiblement en laissant mes paupières lourdes quelques fois couper ma vision. « J’ai fait ça pour toi tu sais. Je ne voulais pas que quelqu’un te touche. Personne ne doit te toucher sauf moi. Alors je l’ai fait… Et je ne regrette pas… Si j’avais su… Moi aussi, j’aurais pris un couteau. » Ma voix est un peu lourde. Voir un peu lente. Mais je sais ce que je dis et ce ne sont pas des mots avoués d’une façon non réfléchie. Je prends une respiration. Et je me dis que c’est vrai. Que si j’avais été un peu plus malin j’aurais pris une arme avec moi. Histoire de me protéger et d’être en sécurité. Surtout que les nuits sont dangereuses en générales. Mais je devais me venger d’eux. Je ne pouvais accepter le fait qu’un homme aille toucher ce qui m’appartenait. Et qu’en plus de ça…. Non, je ne pouvais pas.



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    Lien du postDim 22 Jan 2017 - 2:37
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    Rien sans toi.
    Personne n'a étudié la douleur des humains quand ils sont ferrés du ventre. Cette impression de brûler, de se vider tout en restant vivant.

    Assis là près de lui, c'est là où je dois être, c'est normal d'être là pour celui qu'on aime. C'est normal de braver ses problèmes à ses côtés, c'est normal de tout partager lorsqu'on est mariés. Non ? C'est comme ça que je vois le mariage, notre relation. Je pensais aussi que c'était comme ça qu'il la voyait. Enfin, je n'en doute pas.. Seulement je sais qu'il veut me protéger, qu'il doit se dire que je ne serais pas capable de le supporter. Mais il a tort. Je serais capable de tout supporter si c'est pour lui. Il ne sait absolument pas de quoi je suis capable, pour lui. Simplement parce que j'ai besoin de lui, j'ai besoin de lui dans ma vie, il est mon oxygène et il est tout ce dont j'avais besoin toutes ces années, il est juste tout ce dont j'ai besoin. Il faut qu'il le comprenne.. Je ne suis pas une petite chose fragile, même si parfois je le suis, beaucoup, souvent, je ne le suis pas au fond. Il est le seul à savoir tout ce que j'ai supporté, tout ce que je supporte encore, et je ne veux pas qu'il me cache quoi que ce soit, qu'il me pense trop faible pour supporter ses problèmes. Mais je n'ai plus aucune envie d'être en colère contre lui, alors je le fais boire, comme il me le demande, en lui donnant quelques caresses tendres et délicates dans le creux de sa nuque au passage, lui dire silencieusement que je l'aime. Et je le coupe dans son élan alors qu'il allait me dire quelque chose. Mais tant pis, il faut que je sache, il faut que j'apprenne ce qui s'est déroulé quand je n'étais pas là, pourquoi il n'est pas rentré, et pourquoi je le retrouve ici.

    Mais avant de tout me dire, il commence par me demander pourquoi je suis ici, encore une fois. Je fronce les sourcils, et je soupire en secouant la tête, m'enfonçant dans mon siège, me renfrognant. « Ouais. C'est pas important James. Tu t'es fait poignardé, mon malaise, c'est pas grand chose. Je vais bien, tu vois ? Je suis là, je mange, même. Juste raconte moi. » Non, ça n'était pas important, que je n'ai pas dormi, que je n'ai pas mangé, ni même pris mon traitement. Ca n'est pas grave en soi, je suis en vie. Il aurait pu y passer, lui. C'est pour lui qu'il devrait s'inquiéter, pas pour moi. Je n'ai aucun trou dans la peau.. Je veux dire, je suis déjà rétabli. Son regard me trouble quand il le plonge dans le sien, et je m'inquiète soudainement. Qu'est-ce qu'il s'est passé pour qu'il soit aussi tendu ?.. Alors, je l'écoute. J'écoute la moindre de ses paroles en analysant le plus petit détail, jusqu'au dernier. D'abord Denys, qui l'a détourné de son but. Puis sa balade seul, j'imagine ses pas hésitants, et hargneux. Rempli d'une haine incommensurable. Je ne peux que l'imaginer parfaitement.. Il me raconte son altercation, et je fronce les sourcils lorsqu'il s'arrête à cette simple phrase, cette foutue phrase qui explique son ignorance, mais pas que. Elle explique aussi la suite que j'imagine parfaitement bien dans mon esprit. Ce bain de sang, les gens qui crient, lui qui hurle de douleur, allongé sur le tarmac, plié en deux, les mains sur le ventre. Putain, ça fait mal de l'imaginer ainsi. Ca fait tellement mal de voir cette image devenir réelle dans mon imagination, dans ma tête. De sentir mon coeur se briser en mille morceaux, tout en sachant que ce n'est qu'une infime partie de ce que j'aurais ressenti si j'avais été là. Si seulement j'avais été là.. J'aurais pu l'arrêter. J'aurais pu le faire rentrer à la maison, on aurait pu rester ensemble, et ne pas se retrouver là. Pourquoi je n'étais pas là ? Pourquoi il n'est pas venu me voir, pourquoi il n'est pas resté avec moi ?.. Il m'explique pourquoi il a fait ça, mais ce qui me choque, c'est qu'il ne regrette même pas. Et je ne sais pas quoi lui dire. C'était une intention parfaitement compréhensible, sauf que j'aurais largement préféré qu'il ne me dise pas ça. Je ne veux pas qu'il n'éprouve aucun regret, parce que ça aurait pu se passer autrement. On aurait pu avancer, oublier cette satanée soirée, juste retourner dans nos vies et oublier celles qui nous ont choqué.

    Posant le sandwich sur l'emballage, je passe une main sur mon visage. « Putain de merde.. » Je soupire mes jurons, pose ma main sur ma bouche en observant le vide quelques secondes. Il faut qu'il me laisse le temps d'assimiler tout ça. Mais je ne sais pas quoi dire. J'ai envie de lui hurler dessus, de lui demander ce qui lui a pris d'aller les voir comme ça, de ne pas être resté avec moi, parce que j'avais besoin de sa présence à ce moment-là, et que je me suis inquiété comme un malade. Mais j'ai aussi envie de passer au-dessus, parce que c'est ce qu'on doit faire de toute façon. Le mal est fait, il est temps de réparer, maintenant. Alors je ne sais pas quoi faire. Je reprends simplement mon sandwich pour le manger lentement. « Et les suites ? Avec les flics. » Je parle d'une voix calme, presque automatique. Robotique. J'ai besoin d'un peu de temps. J'ai besoin d'un peu de temps pour tout avaler. Je déglutis le plus difficilement du monde et viens prendre une gorgée de mon soda avant de me relever, époussetant mes vêtements pour en faire quitter les miettes. Je m'assieds ensuite sur le lit, près de lui, en prenant sa main dans la mienne. Entremêlant nos doigts. « T'es un con. T'es un con borné qui connaît pas les limites à ne pas franchir pour éviter une baston. Mais t'es à moi James. T'es mon mari, et je t'aime. Je suis dingue de toi et je veux pas que tu partes, jamais. Ni même que tu me caches des choses, quelle que soit la raison. Je suis à toi, tu vois ? Je suis tout à toi, et rien qu'à toi. Demande moi ce que tu veux, je le ferais sans hésiter une seule seconde, je te suivrais n'importe où, et si tu t'en vas, je remuerais ciel et terre pour te retrouver. Mais s'il te plaît, ne te mets plus jamais en danger. Parce que la seule idée de te savoir dans le mal me ronge, et la seule idée de ne plus t'avoir à mes côtés me tue. T'es mon sauveur, James, et sans toi je suis plus rien. Sans toi je pars en fumée, tu comprends ? Ne me laisse plus jamais comme ça. S'il te plaît. » Ma main libre passe sur sa joue et sans lui laisser le temps de répondre, je me penche pour embrasser longuement ses lèvres dans un long baiser empli de tendresse. Ma voix s'est brisée pendant mon discours, je me sens tellement faible quand il n'est pas là, et juste à la pensée qu'il aurait pu mourir ce soir, j'ai envie de hurler. J'ai juste envie de hurler mon amour pour lui, et que tout le reste de mes émotions partent en fumée, parce que bordel, je n'en peux plus d'avoir aussi mal.
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