Happy avait passé un moment super agréable en compagnie de Crystal au Summer Camp, aucun doute là-dessus. Il aurait même voulu la remercier encore et encore pour sa compréhension, sa patience et ses précieux conseils… mais aucun mot ne lui paraissait assez fort. Alors il la remerciait régulièrement par sms, prenant de ses nouvelles pendant le restant des vacances, avant de lui demander, une fois de retour à Harvard, s’ils pouvaient se retrouver à la cafet’ du campus où Happy prenait sa pause pour qu’ils puissent discuter. Pas forcément longtemps, mais pour se raconter leurs vacances, ce qu’il y avait de nouveau dans leurs vies… et il l’attendait, un bouquin de médecine vétérinaire en main, à une table à l’extérieur. Il faisait beau, autant en profiter.

Happy n’avait bien évidemment pas pensé que Crystal puisse avoir d’éventuels soucis à rentrer sur le campus… depuis sa rentrée, il ne le quittait guère et il est vrai que se retrouver là l’arrangeait, mais l’américain aurait pu se demander si cela l’arrangeait elle… par chance, son amie si chère à son cœur ne tarda pas arriver, manifestement sans encombre, déposant un baiser sur sa joue en le qualifiant de beau mec, chose qui lui arracha un large sourire. « Hey jolie plante ! » s’exclama-t-il pour lui rendre ce compliment qu’elle venait de lui offrir. « Je sais que l’on s’est vu sur le Summer Camp, mais tu m’as manqué quand même ! Tes vacances se sont bien déroulées ? »

Ce qu’Happy ignorait encore à ce moment là, c’est qu’il serait prochainement cuisiné par nul autre que Devan au sujet du silence de Crystal. Sa maladie, son silence, et le fait que l’américain ait tout de même gardé sciemment le secret pour ne pas la trahir elle. Pour l’heure, aucune raison d’y penser, puisqu’il se retrouvait avec plaisir en compagnie de son amie, dont le sourire irradiait le petit cocon dans lequel ils se trouvaient tous les deux. Métaphorique, le cocon, mais tout de même. « Je suis tellement soulagé et content pour toi que ça se soit bien passé ! Je n’en n’ai jamais douté, et force est de constater que j’avais raison… de mon côté, figure-toi que ça va mieux ! Je pense qu’Ana tient à moi et elle fait vraiment des efforts. »

Happy donnerait son soutien les yeux fermés à Crystal si elle en avait encore besoin. Que ce soit pour une petite chose ou une capitale, il n’était pas question de la lui refuser, bien au contraire. Ils étaient amis depuis tellement longtemps et se connaissaient si bien que pour rien au monde il ne briserait cette belle amitié. Pas même pour leurs histoires d’amour respectives. Surtout qu’il n’y avait pas de raison que ces dernières interfèrent dans leur amitié ! « Tu plaisantes ? Je te l’avais dit, tu es sa maman, tu as dû lui manquer affreusement et il a dû sauter sur cette chance de pouvoir à nouveau t’avoir près de lui… tu vois, tout s’arrange, et pour toi et pour moi ! »

Clairement, les débuts entre Happy et Anastasiya avaient été compliqués, mais l’américain osait croire que le pire était désormais derrière eux. Ce qui restait à trouver, cependant, c’était le temps de se voir pour développer leur histoire d’amour dans de bonnes conditions. Mais là encore, le beau brun restait confiant, il le fallait. S’il ne l’était pas maintenant, ce n’était même pas la peine d’envisager quelque avenir que ce soit… « Je sais bien qu’il s’est rapproché de Devan et c’est normal mais tu es sa maman. Tu le resteras à jamais dans son petit cœur, une maman on n’en n’a qu’une ! Si proche qu’il soit de son papa, je pense que tu as gardé une place privilégiée tout de même. La preuve ! Mais pour te répondre oui, je pense que c’est du sérieux et je suis vraiment heureux qu’elle fasse tant d’efforts pour moi. Je crois qu’elle a eu peur que sa non acceptation de départ me pousse à fuir… »