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I LOVE HARVARD
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    Life is exploding of true colors. ▬ Oliver
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    Life is exploding of true colors.
    « M'aider à m'exposer ? Tu sais James a déjà proposé de m'aider alors.. C'est très gentil et ton offre me touche énormément. Mais j'pourrais pas accepter. Tu comprends.. » J'espérais qu'il comprenne, à vrai dire. Je sais bien que c'était une occasion en or et qui ne se refuse pas, même s'il n'allait faire que discuter avec son amie de moi, mais je voulais simplement l'avertir. Je sais que James en viendrait à se vexer si je refusais alors que j'avais déjà accepté, et si j'acceptais une autre offre. Je pense qu'il pouvait le comprendre, alors je lui offre un sourire, même si ce sourire était quelque peu désolé.

    Quant à son père, je ne comprenais pas vraiment les gens comme lui. L'art était partout où on allait. De plus, je trouvais qu'interdire ses propres enfants d'emprunter la voie qui leur plait était affligeant.« Décidément j'comprendrais jamais ton père. T'interdire de dessiner, c'est quelque chose que.. Bah que j'comprendrais pas. Ce serait comme lui interdire son petit plaisir personnel, j'sais pas. C'est complètement débile. » dis-je en haussant les épaules. Heureusement que maintenant il ne pouvait plus rien lui dire. J'étais persuadé qu'Oliver était bien mieux sans son père. Au moins il ne pouvait plus être blessé par la déception sur son visage, ou ses interdictions bidons. Mais ce genre de père, c'était le genre à vouloir façonner son fils à l'image qu'il veut avoir de lui. Comme s'il s'agissait d'un robot à programmer selon ses envies. C'est débile.

    « T'en as fait du chemin alors. Faut en avoir du courage pour le faire. Moi j'fais que marcher, ou skater, ça dépend de mon humeur. Et j'prends le bus aussi, parfois. Selon la distance à parcourir. Alors j'te comprends. » Pour moi, les pieds et le skate avaient toujours été le meilleur des transports. Au moins, si on arrive en retard cela ne peut être que de notre faute, et on n'a pas le malheur de tomber en panne sur la route ou quoi que ce soit. C'est ce que je faisais aussi à Paris, j'ai toujours fonctionné comme ça, et même si parfois l'envie me prenait d'apprendre à conduire, ça me passait bien vite.

    « J'imagine à quel point ça sera fatiguant, ouais. Espérons que tu puisses te reposer quand même un peu ! » J'imagine à quel point il va être épuisé, soit en rentrant ici, soit en y allant. Ca ne va pas être tout rose, et je pense qu'il y aura des jours où il sera tellement lessivé qu'il en deviendra irritable, mais il faut travailler dur pour obtenir ce qu'on veut. Et vu son ambition, je ne peux lui souhaiter que la réussite.

    En l'entendant parler du gars qu'il avait en vue et qui était au Summer Camp, je souris davantage en laissant même échapper un léger rire. Pour ça aussi j'étais plutôt content pour lui, même s'il devait tout de même un peu souffrir de son manque. Si James partait aussi loin aussi longtemps, je ne sais pas tellement ce que je ferais. Je vivrais certes mais il me manquerait beaucoup, alors je peux que parfaitement imaginer ce qu'il ressent. On parle ensuite du fait que je veuille présenter mon petit ami à mes parents, et que j'étais vachement stressé. Ben oui, c'est surtout que je ne savais pas tellement comment ils allaient réagir en le voyant. Il faut dire qu'il est plein de tatouages, et parfois, il avait un regard de tueur. Mais il était tellement adorable. Au fond, c'était surtout l'avis de mon père que je redoutais le plus, mais pour l'instant, je n'y étais as encore alors je pouvais me détendre, et éviter d'y penser.

    « Tu fais bien. Si j'avais été ton frère, je pense que moi aussi je t'obligerais à manger trois repas par jour. » Je hausse les épaules. Ca avait toujours été important de manger dans ma famille. En même temps, si je ne mangeais pas, je risquais fortement de finir à l'hôpital, dans un séjour plus ou moins long, au moins jusqu'à ce que je décide de manger correctement. Mais c'était surtout à cause de ma maladie que cela inquiétait mes proches, que je ne mange pas autant qu'avant. « Ca, c'est moins sûr.. » dis-je alors en soupirant. Ils continueront de me pousser, justement parce que je suis malade. La maladie incite à l'inquiétude permanente, forcément. Mais ça, Oliver ne pouvait pas le deviner. « C'est pas plus mal si ça revient pas totalement. Tu verrais c'que je pouvais m'enfiler avant.. Mon cholestérol m'en remerciera plus tard si je diminue mon appétit dès maintenant. » Je ris. Ben oui, je suis le genre de personne dont le repas préféré est un bon gros burger frites plein de gras. Ce n'était pas forcément bon pour la santé d'en manger autant en une semaine.

    Mon verre était désormais plein entre mes doigts, et je joue un peu avec en soupirant sous sa question. « Mauvaises comme le fait qu'il veuille vendre notre maison par exemple. Ce n'est qu'une baraque, mais j'y tiens énormément parce que c'est à partir de là que j'ai commencé à évoluer dans un sens. C'est là que je voyais tout mon avenir, tu comprends ? Alors ça me fait mal, quelque part. Mais j'le comprends aussi. Il a vécu trois mois tout seul là-dedans, c'est que des mauvais souvenirs pour lui. » Je hausse les épaules et bois une gorgée de mon verre. Il fallait parfois faire des concessions dans la vie, même si ça nous fait souffrir. Mais on pourrait reprendre le cours de notre vie dans une autre maison, dans une autre bulle, comme j'aimais l'appeler.

    En percevant son regard brillant quand il parle de son amoureux, je souris en coin. Ca me faisait plaisir de le voir ainsi heureux avec un homme, alors que lorsqu'on s'était rencontré, on était deux garçons perdus malheureux comme les pierres. « Je suis vraiment content pour toi. Félicitations, d'ailleurs. J'espère qu'il te rendra heureux. Pour l'instant, on dirait que j'ai pas trop de soucis à me faire. Mais j'espère vraiment que ça va durer. »
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    Lien du postVen 5 Aoû - 6:37
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    Nevada & Oliver
    J'en souris à son refus. Bien sûr que je comprends. Je n'irai pas essayer de placer quelqu'un entre lui et James. Anna a beau avoir sa propre galerie ou les contacts qu'elle veut, James peut tout aussi bien en avoir aussi, peut-être même mieux placé pour apprécier le style de Nevada. Qui plus est, je ne suis pas en mesure de piquer une crise ou quoi que ce soit – comme si c'était mon genre, d'abord – alors que je n'ai aucune garantie à lui offrir. Alors pourquoi chercher les problèmes?

    - J'en suis affreusement vexé, m'exclamais-je exagérément, avant de rire doucement. Non, t'inquiètes. Je comprends parfaitement.

    C'est clair que je comprends. Et ça me rassure que son refus ne soit pas parce qu'il ne croit pas en lui. La dernière personne qui doit douter de lui, c'est lui-même. C'est bien le seul truc que mon père est pu m'apprendre concernant l'art. Et ça l'horripilerait de le savoir! Depuis un petit moment déjà, je ne fais plus cas de ce qu'il peut penser de moi. On aura jamais la même ligne de pensée lui et moi. On marche dans des direction opposées, condamnés à se croiser seulement pour créer des conflits. On ne s'endure pas. Il est borné et arriéré dans ses convictions; je suis un entêté dans ma volonté de m'affirmer pour qui je suis. Et qui je suis, confronte ses idéaux.

    - Boah, je cherche plus à vraiment le comprendre. J'ai essayer longtemps. Ce que j'ai comme résultat après des années d'analyse de son cas, c'est que Jason est le fils parfait et moi la honte familiale, expliquais-je. De son point de vue, précisais-je en prenant une gorgée. Pour mon frère, j'ai le droit de faire ce que je veux. Tant que je suis heureux, il se dit qu'il n'a rien à me reprocher. Il m'encourage. C'est même lui qui m'a convaincu de m'inscrire à Harvard. Là, je vis pour moi, tu vois.

    Depuis janvier, oui c'est ce que je fais. J'apprends à respirer sans être étouffé dans le moule de tradition familiale et je répare ce que j'ai brisé en moi en tentant de suivre une lignée qui n'était pas mon chemin. Parlant de chemin, je lui explique ce que je parcourrai bientôt de façon hebdomadaire. Si moi, ça ne me dérange pas particulièrement, lui ça semble l'étonné. Je ris doucement lui expliquant que ça n'est pas si fatiguant. Je peux dormir durant le trajet, alors ça va. Je récupère certaines heures, même s'il ne s'agit pas d'une nuit complète.

    - Ça devrait aller, lui assurais-je. Ça fait des années qu'entre Morphée et moi, c'est un amour-vache. On s'apprécie autant qu'on s'ignore.

    Si je la boude trop longtemps pour des projets artistiques, elle m'accueille un temps pour me permettre de me reposer, mais me rends la pareille assez rapidement. Pire qu'une relation amoureuse! Et c'est pour la vie, j'en ai bien l'impression. Je m'habitue, même si y'a des journées qui sont pire que d'autres. Je trouve normalement assez de motivation pour affronter les heures où je suis obligé d'être éveillé après avoir passé une nuit blanche et dès qu'il est à porté, je m'écroule dans mon lit. Parfois encore habillé et les basquettes aux pieds. Ce n'est pas ça qui me démoralisera pour le stage de cette été, ni si j'ai la possibilité de garder cet emploi à distance et ce malgré la mineur en multimédia qui s'ajoutera à la prochaine rentrée. Je vois déjà les montagnes de travaux, mais ça m'intéresse, alors tout devrait bien se passer. Et y'a toujours mes amis, ces êtres rares à qui je donne une telle nomination et qui arrivent rapidement à me redonner en quelques phrases à peine le sourire. Et aussi, j'ai Jaysaël. Avec qui c'est maintenant officiel et dont je m'ennuie déjà même s'il n'est pas parti au Summer Camp depuis très longtemps. Ça va être beau tout un été comme ça!

    De son côté, Nevada semble avoir retrouver son James et vu les présentations à venir, ça semble aller sur la bonne voie tout ça! Je suis heureux pour lui. On était, en quelques sorte, tous les deux en peine d'amour lorsqu'on s'est rencontré, tentant de se délaisser de nos sentiments à grand renforts de pigments appliqués sur une toile. Pour l'heure, il semble plus inquiet pour la rencontre et ça me fait doucement sourire. Je serais tout aussi inquiet si j'étais à sa place probablement.

    - Tu fais bien. Si j'avais été ton frère, je pense que moi aussi je t'obligerais à manger trois repas par jour.
    - En vrai, faudrait que je programme des alarmes sur mon téléphone pour vraiment prendre trois repas par jour, riais-je.

    Je suis très tête en l'air avec ça. Je sais que c'est pas une bonne habitude de vie, mais c'est une mauvaise manie que j'ai développé et elle est tenace. Je ne laisse pas facilement de côté ce que je suis en train de faire pour manger, surtout si je ne ressens pas la faim. Et je ne la ressens pas souvent. À se demander comment j'arrive à survivre par moment! Et là-dessus, Neva est mon opposé. Enfin, il l'était. Il m'explique sa perte d'appétit depuis des mois et les conséquences associés, etc. Je comprends que sa famille et ses proches s'inquiètent. Je ne sais pas si son appétit lui reviendra totalement un jour. De ce que je peux en savoir sur le sujet, y'a une possibilité que non. Il m'assure que si c'est le cas, ça ne sera pas plus mal et je ris avec lui. Au moins, il voit le côté positif de la chose!

    - Ça faisait longtemps que vous habitiez cette maison? Pardon, j'ai un peu perdu cette partie. Je n'ai jamais atteint ce stade dans la vie, que ce soit en couple ou non. Je suis encore dans la pensée "étude/boulot/dodo", j'ai de la difficulté à vraiment calculé ma vie future, admis-je. Même si Anna m'en offre maintenant la possibilité, ajoutais-je plus pour moi-même, comme une nouvelle constatation. Ce que je remarque par contre, c'est que ça a beau t'attrister aux vues de tout ce que ça représente pour toi, tu comprends aussi où ça peut le blesser lui. Ça prendra peut-être du temps Neva, mais je suis certain que vous trouverez un nouvel endroit et cette fois, y'aura plus de longs mois de mauvais souvenirs. Je dis pas ça pour essayer de mieux faire passer la pilule. C'est juste que... comment on dit déjà? Me questionnais-je. "La maison reste encore le lieu où se trouve l'être cher."? Tentais-je en français. Un truc du genre, non? Ça doit pas être si faux que ça selon moi, concluais-je avec un sourire, descendant tranquillement une lapée de bière.

    Je commence à me le dire. Parce que depuis des années, je me sens enfin "chez moi" quand je rentre chez mon frère. Je me sens "à la maison" alors qu'en vérité, je squatte sa vie de couple. Et quand je suis avec Saël, je me sens à ma place, comme si j'étais fait pour habiter l'espace de ses bras. Je sais pas comment réellement l'expliquer, mais je ne l'avais encore jamais ressenti avec aucun des mecs avec lesquels j'étais sorti. Et avec lui, c'est différent. C'est peut-être la différence d'être amoureux, pour une fois.

    - Il me rend heureux, confirmais-je avec un grand sourire. Je te remercie! Et la même chose pour toi : j'espère bien que James et toi, ça sera encore pour très longtemps! Jusqu'à ce qu'on ne se souvienne plus d'avoir eu cette conversation! Fis-je en riant, levant ma bière.

    PIERROT
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    Lien du postDim 7 Aoû - 14:59
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    A sa réponse, je ne peux m'empêcher de sourire. Et même de laisser échapper un léger rire. J'étais tout de même assez content qu'il ne le prenne pas mal. Je savais que certaines personnes auraient tendance à se vexer, mais Oliver ne l'était pas et ça me soulageait quelque peu, bien que je sache déjà qu'il ne se vexerait pas. Je le remercie d'un signe de tête, puis je me remets à penser à son père. Mon dieu, si j'avais eu un père comme le sien, je ne sais pas comment j'aurais terminé. Puisque j'avais commencé la peinture uniquement pour canaliser mon énergie. Si je n'avais pas eu la peinture comme défouloir, j'aurais très certainement mal fini, drogué, ou dépendant d'un truc illicite en tout cas. D'ailleurs, c'est certainement pour cette raison-là que je bouge autant quand je peins : parce que je me canalise avec ça. Ca me parait être une bonne raison, bien que cela reste dangereux.

    « Ton frère a raison de te pousser et de t'encourager. J'ai toujours pensé qu'il valait mieux travailler dans quelque chose qui nous plait plutôt que de passer sa vie à détester c'qu'on fait. Et j'pense que ton frère aussi pense de la même manière. Enfin, en tout cas, ton père perd beaucoup à te considérer comme il le fait. » Je lui souris, puis bois une gorgée de mon soda. Et même si je ne comprenais pas tellement son père, car les gens comme lui restent un mystère à part entière pour moi, je cesse de chercher des réponses à mes questions. C'est inutile, et je me dis que ce genre de personnes ne méritent pas qu'on se pose des questions à leur sujet. Je trouve seulement dommage qu'il ne soit pas plus ouvert d'esprit.

    « C'est joliment dit. » lui dis-je en riant doucement. « C'est pas bon de pas dormir beaucoup tu sais. Enfin j'pense que tu le sais. Mais dis moi, c'est quoi ton secret pour tenir ? Parce que si tu manges pas beaucoup et qu'en plus tu dors pas beaucoup non plus, tu dois bien carburer à quelque chose, mis à part les barres énergétiques, non ? » C'est vrai que je ne comprenais pas tellement comment il faisait pour tenir. Parce que de mon côté, manger était quelque chose de sacré autant que le sommeil. Je pouvais dormir quinze heures d'affilée et en vouloir encore en me réveillant, c'est dingue. Alors dormir et manger peu était quelque chose d'inconcevable pour moi, même si en ce moment, l'appétit n'était plus au rendez-vous. Ca reviendra, j'en suis sûr.

    « Fais le alors ? Histoire de t'habituer à manger un petit truc. J'ai entendu dire quelque part qu'il ne fallait que vingt et un jours pour que le cerveau humain prenne une habitude. C'est pas long, alors quitte à essayer de prendre des habitudes alimentaires, essaie aussi par cette méthode. » Bon d'accord, j'essaie peut-être de le faire manger un peu plus qu'il ne le fait en ce moment. Mais aussi, je trouve simplement que ce n'est pas assez et je m'inquiète un peu pour lui. De plus, s'il ne dort pas, il va finir dans un sale état, et je ne le lui souhaite pas, comme je ne veux pas le voir ainsi. Ca me ferait mal au coeur de le voir allongé dans un lit d'hôpital trop faible pour faire quoi que ce soit. C'est mon ami, alors oui, ça me ferait mal, parce qu'il compte quand même beaucoup pour moi.

    Je souris à ses mots. C'est rassurant ce qu'il me dit, c'est vrai qu'on pourra trouver un autre endroit où on sera bien James et moi, même si je suis quand même attristé de devoir vendre cette maison. « Non, pas tellement. Je veux dire, même si on y a vécu que quelques semaines, on avait choisi cette maison parce qu'on s'y voyait vieillir, t'vois ? » lui dis-je en me mordillant la lèvre. C'est fou comme ce sujet m'atteint. « C'est la première fois que j'me projette comme ça en fait, alors.. Ouais ça m'fait mal mais bon, t'as raison. On trouvera bien un autre endroit où vivre, une autre bulle. » J'avais toujours eu tendance à appeler notre maison "La bulle", tout simplement parce que dès qu'on y entrait, on s'y sentait bien et le reste du monde devenait sourd. Comme si plus rien n'avait d'importance. Je ne sais pas si je réussirais un jour à trouver un autre endroit comme celui-ci.

    « Ah ben ça, j'espère bien ! » ris-je en pensant qu'il fallait absolument qu'on garde contacte pour pouvoir se le raconter dans le futur. « Merci. Pis si jamais t'as un problème tu peux v'nir me voir, j'veux dire, si tu te chamailles avec lui. Tous les couples se chamaillent, alors si jamais j'suis là. » Dis-je ensuite en terminant mon verre, haussant les épaules.
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    Lien du postLun 8 Aoû - 2:05
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    J'hausse les épaules à sa remarque au sujet de mon père, mais approuve pour Jason.

    - Il compte énormément dans ma vie. Mais tu nous verrais mon frère et moi, à part les yeux, on ne se ressemble pas physiquement... Je suis en rien comparable à la lignée Davis : je suis le portrait de ma mère. Forcément, ça doit pas aider pour le paternel, indiquais-je, à titre d'hypothèse. Et chez les Davis, y'a tradition familiale : tous les hommes sont policiers. De père en flic, fis-je en laissant échapper un rire ironique en repensant à ce titre de film. J'ai essayer de me conformer à ça pendant un moment, en me disant que je pourrais continuer à dessiner, peindre et photographier à côté, expliquais-je. Depuis que je suis à Harvard, je réalise que je me tuais à petit feu. Je supporterais plus de refaire un tel compromis sur ma vie. T'as bien raison sur ce point.

    Depuis janvier, j'ai l'impression de respirer mieux de jour en jour. Comme si j'avais presque toujours été pris à nager au milieu d'un ouragan. Depuis mon arrivée à Boston, les vagues se sont calme et j'arrive à garder la tête hors de l'eau. Mieux même, je voie la rive désormais!

    Poétiquement peut-être, j'explique mon cas, niveau sommeil à Nevada qui en rit doucement. Ça fait un moment que c'est comme ça. Plusieurs années que je fais de crises d'insomnies de manière régulière et que je rate des heures de sommeil volontairement pour dessiner, peindre, parfois aussi pour photographier. Ado, y'en a qui faisait le mur pour sortir en boîte. Ça m'est arrivé de le faire aussi, mais le plus souvent c'était pour aller capter le lever du soleil, l'œil collé à la lentille de mon appareil-photo. Je ne sais pas si Neva l'a déjà fait. Probablement. À ses interrogations, j'hésite un moment, passant ma main dans mes cheveux pour terminer sur ma nuque.

    - Heu... Je sais pas trop. Je suis pas du genre actif ou sportif de manière générale. Et même, si je ne mange pas souvent, je mange de bonne portion quand je finis par manger. Y'a des moments que je fonctionne quand même moins bien. Genre le matin, oui bah quand je me réveille, je suis le pire genre de zombie. Outre ça... j'abuse peut-être un peu trop du café et de la nicotine.  

    Ça fait le tour je crois. Je me tiens loin des salles de sport et je suis pas trop fan de toute façon. Le Montréalais qui n'y connais rien au hockey, je me ferais traiter d'inculte par mes pairs. Le seul sport que je ne rechigne pas à pratiquer c'est le soccer. Entre amis. Parce que si ça devient trop compétitif, je décroche. Mis à part ça, mes portions de repas, quand j'en prends, sont des plus correctes. Bon peut-être même un peu plus grandes que conseillé, mais ça compense en partie probablement. Parce que si je mange trois repas par jour, les portions diminuent rapidement puisque je n'ai pas aussi faim pour les absorber. Et sinon, je suis abonné à deux "drogues" –le café et la cigarette – qui coupe la faim, alors... Je dodeline de la tête à ses dires suite à ma plaisanterie au sujet des alarmes pour les repas. Je suis un peu mitigé en fait. Je connais mes mauvais réflexes, mais...

    - Le fait de travailler dans un bureau avec des pauses et des temps de lunch à horaire fixe va probablement m'aider. Qui sait, si tu dis que ça prends vingt et un jour, peut-être que d'ici la fin de l'été ça ce sera incruster dans mon cerveau.

    Ça serait pas plus mal à dire vrai. Je vais probablement finir par faire fondre les muscles si je garde ce rythme pour toujours. Faudrait bien que j'essaie d'arranger le tout. Déjà de bouffer une fois par jour minimum, ça m'éviterais des problèmes éventuels.

    Je souris doucement attendris par son histoire et sa façon d'en parler. Leur bulle. C'est l'expression qu'on utilisait au début avec Saël. Quand rien n'était clair entre nous deux. Une bulle hors du temps. Une pause hors de la réalité et du quotidien. C'est ce que ça faisait de nous retrouver tous les deux. C'était rien d'officiel encore. Et même maintenant... on occulte assez rapidement ce qui entoure quand on est ensemble, je crois.

    Je remarque le mouvement de Nevada lorsqu'il se mordille les lèvres et, étrangement, je réalise que ça ne me fais plus autant d'effet que lorsqu'un mec le faisait avant. Pourtant, quand Jaysaël le fait, ça me rends toujours aussi dingue. Les points de vue changent apparemment quand on est amoureux et heureux. C'est d'ailleurs ce que j'affirme à Neva : je suis bien avec Saël. Et je lui souhaite la même chose avec James. Et ça, pour nous quatre, encore loooongtemps.  

    - Je te remercie. J'espère que ça n'arrivera pas, mais je garde en tête. La même chose pour toi, si t'as besoin : t'hésite pas. Même si c'est en plein milieu de la nuit, précisais-je. De toute façon, tu sais que je dors rarement, ajoutais-je en riant.

    PIERROT
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    Lien du postVen 19 Aoû - 2:58
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    Évidemment, je ne cautionnais pas le moins du monde ce genre de traditions dans les familles. Celles où le fils reprend le flambeau du métier du père sans broncher, sans avoir son mot à dire. J'ai toujours trouvé cela stupide, ce serait comme adopter un chat pour le mettre en cage. Mais au moins, il n'était pas seul. Au moins, il avait son frère pour le soutenir dans ses démarches, et j'en étais quelque part soulagé. Bon, je n'étais pas seul non plus, bien au contraire. Mais j'aurais eu beaucoup de peine s'il devait affronter ça complètement seul au niveau familial. « N'en refais plus alors. Vis pour toi, pas pour les autres, t'as un cerveau, des pensées, une opinion, c'pas pour rien. fais les vivre à ta guise, Oli. » C'était déjà ce qu'il faisait, mais je le lui disais quand même, comme une sorte de leçon que je fais pas seulement à lui, mais aussi à moi. Une sorte de piqûre de rappel, disons cela ainsi.

    A ses mots, je ne peux m'empêcher d'avoir un petit sourire en coin, accompagné d'une belle grimace. Tout cela n'était pas bon, mais je ne pouvais pas lui faire la morale, pas moi qui fume au moins deux paquets à la journée et qui carbure au coca. « Le matin on a tous du mal, faut savoir l'avouer ! La caféine, qu'est-ce qu'on ferait sans ça, hein ? Et j'peux rien te dire au niveau tabac, si mes doigts n'étaient pas constamment recouverts de peinture sèche on y découvrirait de jolies tâches jaunâtres tant j'fume. » Quant au sport, je ne pouvais qu'approuver. Faites moi faire un tour de piste, et vous me verrez cracher mes poumons. Littéralement. De toute façon, même quand je suis bien en chair, ça se voit que je n'ai pas l'allure sportive. Je suis comme un gamin tout frêle qui attend impatiemment la puberté pour gonfler tout ce que dame nature m'aurait offert, sauf que j'ai pertinemment décidé de ne pas gonfler tout ça. Puis, je n'ai pas de minettes à impressionner alors pourquoi souffrir pour avoir des muscles ?

    « Peut-être, ouais. » Ou peut-être pas, en fin de compte. Seulement si on a la volonté, j'aurai tendance à dire. J'aurai bien essayé cette théorie des vingt et un jours sur mon addiction à la nicotine, mais sincèrement, je n'ai aucune envie d'arrêter. J'espérais au moins qu'il essaye, et qu'il mange un peu mieux. Comme moi je devrais le faire.

    Je lui souris quand il me dit que je pourrais compter sur lui et qu'il me rappelle qu'il ne dort jamais. « Le jour où ça arrive, j'te jure que j'me pointerais pas les mains vides. J'emmènerais tellement de bouffe que t'auras du mal à résister au sommeil, tu peux me croire ! » dis-je alors en riant de bon coeur, en espérant aussi que je puisse retrouver mon appétit.
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    Lien du postSam 20 Aoû - 8:01
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    Quand j'avoue à Nevada que je ne pourrais plus reprendre mon ancienne vie, parce que j'y deviendrais dingue, sa réponse est des plus claire : je n'ai pas à le faire. Il m'encourage à suivre le chemin que j'ai pris, quitte à devoir le tracé moi-même. Je souris, baissant la tête. « Tu n'as plus besoin de te battre. » m'a dit Annalynne quand on s'est rencontré et que lui ai déballer toute mon histoire et mes faiblesses. J'y ai trouver une amie qui m'a aider plus qu'elle n'aime l'admettre. Elle qui déteste se faire remercier. Sauf que la phrase qu'elle m'a dites n'a plus exactement la même signification maintenant. ...en fait, si, mais il faut la modifier. Je n'ai plus besoin de me battre contre moi-même, mais désormais, je le ferai pour continuer ce que j'aime. Et ce, jusqu'au bout. Relevant la tête, j'adresse un sourire sincère à Nevada.

    - Even if I mess up, I won't let this ever go, citais-je. C'était mon moto quand mon frère m'a donné ma chance à Boston. Et je crois que c'est encore d'actualité, précisais-je. Ça le restera longtemps.

    Lorsqu'on discute de nos problèmes de santé respectif, je rigole doucement alors qu'il balaie rapidement mon excuse comme quoi je suis du type zombie le matin, affirmant qu'on a tous du mal. Ça me fait rire, parce que je sais très bien que dans la catégorie marmotte, je suis assez bien classé dans le top. Ça a d'ailleurs failli me coûter au Japon vu le colocataire que j'avais. Je suis certain qu'il aurait pas hésiter à me balancer le saut d'eau glacée! Alors encore heureux que je sois arrivé à me lever quand il se contentais de monter le ton!  

    Lorsque Neva enchaine avec le café et la cigarette, affirmant que ses mains doivent être jaunis, j'y glisse machinalement un regard avant d'enligner les miennes. Mouais. Je suis peut-être pas encore à son point, mais c'est seulement parce que j'ai graduellement diminué depuis cet hiver. Je fume encore beaucoup. Probablement trop. Mais c'est loin de ma consommation d'avant mon déménagement! Je me rends compte que je paliais véritablement un manque avec le tabac. Je tirais sur le tabac quand je commençais à me sentir étouffer. Chose qui était quasi non-stop, les derniers temps. Me forcer, j'arriverais probablement à arrêter. ...sauf que j'en ai pas envie. Qui plus est, Saël ne me le reproche pas, fumant aussi, alors je n'ai pas à me casser la tête ou à chercher à rassembler une volonté que je n'ai pas. Ça fait partie de mes plaisirs coupables et ça m'aide encore à me calmer quand j'en ai besoin.

    Il m'assure que je n'ai pas à hésiter si jamais j'ai à nouveau besoin d'une présence amicale si je m'embrouille encore sentimentalement parlant. Il ne me le souhaite pas – et c'est réciproque, je lui souhaite pas non plus, on a eu assez d'emmerdes chacun de notre côté – mais, il m'assure que je pourrai compter sur lui si ça arrive. L'inverse est aussi valable. Je le lui fais savoir, blaguant sur le fait qu'il n'a pas à hésiter peut importe l'heure, puisqu'il sait que je ne dors jamais. Ça le fait rire et il embarque dans l'idée, affirmant que, si ça arrive, il apportera assez ne nourriture pour me gaver à m'en faire dormir. Je me joins à son rire. Ça fera une ambiance différente de nos premières rencontres! Même si je suis loin de les regretter. Parce que même dans mes moments de noirceur, y'en est sorti quelque chose de bien : j'y ai trouver un ami.

    PIERROT
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