BEFORE HARVARD, FROM 1994 TO 2014
Toute histoire a un début et une fin. Je ne suis pas d'accord. Une histoire peut ne pas avoir de fin. Mon histoire n'a pas de fin. Certains me diront que mon histoire aura une fin à ma mort. Je ne suis pas d'accord. Parce qu'au fond, j'ai toujours pensé qu'après ma mort, je vivrais encore dans le cœur de mes proches. Mais je suis d'accord quand on dit qu'une histoire a toujours un début même s'il est quelconque. Aujourd'hui, on me dit souvent qu'une histoire quelconque est une histoire originale. Je suis d'accord. Mon histoire est banale, mais peut-être originale.
Je suis née il y a vingt ans, à Genève, le jour des amoureux. Ma mère me disait toujours qu'en fêtant mon anniversaire, tous les amoureux du monde le fêtait avec moi. C'était mignon. Bref, ma mère était une grande chirurgienne anglo-suisse qui a rencontré mon père en Suisse pendant leurs études respectives. Mon père, quant à lui, est un politique russe, naturalisé suisse. Bref, on aime les sciences en tout genre dans la famille dans la famille. J'ai vécu mes premières années dans la belle ville de Genève, dans la joie et l'allégresse, avec ma nounou tant adorée. Mes parents étant très occupés ne venaient pas souvent à la maison, préférant enchaîner les nuits sur leur lieu de travail pour boucler certaines choses, dont je me fichais totalement étant enfant, et même maintenant. Ma mère était un peu plus présente que mon père et c'était elle qui m’inculquait certaines valeurs : le travail, la fidélité et surtout la loyauté. Mais elle ne m'avait pas appris que cela. Ma mère aimait prendre soin d'elle quand elle le pouvait, et j'avais hérité de son petit plaisir car moi aussi j'aime prendre soin de moi. Nos proches aiment dire que je suis le portrait craché de ma mère, mais pas tellement, car elle a ses défauts et j'ai les miens. J'aimais dire, étant jeune, que ma mère était une sainte, qu'elle était bien trop gentille, et c'était le cas. Je suis bien plus rancunière et vicieuse qu'elle, uniquement quand on me trahit ou quand on tente de m'énerver. J'aime régler mes comptes dans les règles de l'art. Qui sème le vent récolte la tempête.
J'ai oublié de vous parler de ma sœur adorée, celle qui aime me décoiffer, celle qui aime plaisanter. Elle est un peu plus âgée que moi, mais c'est une fille pétillante qui ne laisse jamais tomber un ami en difficulté, ou bien une sœur. Bon, ok, quand je dis plus âgée que moi, c'est quelques minutes. Ma soeur est ma moitié, mon double, ma jumelle. Nous sommes très proches, et elle aussi est à Harvard mais nous étudions deux domaines bien différents. Néanmoins, mes parents m'ont dit qu'elle a mal tourné. J'ai essayé de l'aider comme je le pouvais. Mais elle refusait mon aide, elle refuse souvent mon aide, alors que je ne veux que son bien. C'est déroutant parfois, mais notre relation n'est ni blanche ni noire, elle est grise, mélange entre les deux. Je crois qu'elle s'en ait rendu compte quand j'ai eu mon accident à seize ans.
Mes parents ont toujours voulu que j'étudie dans une des meilleurs universités, ils m'avaient laissé le choix, et j'avais choisi Harvard. Pourquoi ? Harvard allait me permettre de devenir indépendante et je savais que là bas, je ne perdrais pas de vue les valeurs de ma mère. De plus, ma sœur voulait déjà aller là bas, alors mes parents ne pouvaient que m'y laisser aller l'esprit tranquille. A deux, rien ne nous arrêterait, pour eux. Après l'incident des bombes, l'an dernier, mes parents ont failli nous demander de revenir en Suisse mais ma sœur et moi avions refusé. Même si cet incident nous avait marqué, nous ne voulions pas rentrer, nous n'avions pas fini de nous épanouir dans cet environnement, moi la première. Cet incident fut le seul qui n'était pas banal dans mon existence, ou du moins d'après moi.
Bref, pour finir sur cette histoire banale, je vais vous parler d'une de mes peurs très banales également. J'ai peur des portes coulissantes. Tout le monde rigole quand j'en parle ! J'ai peur qu'elles se referment sur moi et surtout sur mon nez, ou que je me la prenne dans la figure. Bon, d'accord, ce n'est pas une peur banale. Et pour vous faire oublier cela, juste pour me vanter un peu, ma sœur dit que je suis agréable à entendre quand je chante sous la douche.
Ceci n'est pas une fin, mais le début d'un nouveau chapitre de l'histoire banale de la petite suisse Maxine.
Mais dans chaque famille, il y a un petit côté sombre. Je n'en sais rien, mais mon oncle, le frère de mon père, est dans la mafia. Mon père est au courant, mais je ne suis pas courant, ni ma soeur, ni ma mère. Mon père est au courant des agissements de mon oncle et l'aide parfois.
Alors, au final, ce n'est pas une histoire si banale que ça.
Je suis née il y a vingt ans, à Genève, le jour des amoureux. Ma mère me disait toujours qu'en fêtant mon anniversaire, tous les amoureux du monde le fêtait avec moi. C'était mignon. Bref, ma mère était une grande chirurgienne anglo-suisse qui a rencontré mon père en Suisse pendant leurs études respectives. Mon père, quant à lui, est un politique russe, naturalisé suisse. Bref, on aime les sciences en tout genre dans la famille dans la famille. J'ai vécu mes premières années dans la belle ville de Genève, dans la joie et l'allégresse, avec ma nounou tant adorée. Mes parents étant très occupés ne venaient pas souvent à la maison, préférant enchaîner les nuits sur leur lieu de travail pour boucler certaines choses, dont je me fichais totalement étant enfant, et même maintenant. Ma mère était un peu plus présente que mon père et c'était elle qui m’inculquait certaines valeurs : le travail, la fidélité et surtout la loyauté. Mais elle ne m'avait pas appris que cela. Ma mère aimait prendre soin d'elle quand elle le pouvait, et j'avais hérité de son petit plaisir car moi aussi j'aime prendre soin de moi. Nos proches aiment dire que je suis le portrait craché de ma mère, mais pas tellement, car elle a ses défauts et j'ai les miens. J'aimais dire, étant jeune, que ma mère était une sainte, qu'elle était bien trop gentille, et c'était le cas. Je suis bien plus rancunière et vicieuse qu'elle, uniquement quand on me trahit ou quand on tente de m'énerver. J'aime régler mes comptes dans les règles de l'art. Qui sème le vent récolte la tempête.
J'ai oublié de vous parler de ma sœur adorée, celle qui aime me décoiffer, celle qui aime plaisanter. Elle est un peu plus âgée que moi, mais c'est une fille pétillante qui ne laisse jamais tomber un ami en difficulté, ou bien une sœur. Bon, ok, quand je dis plus âgée que moi, c'est quelques minutes. Ma soeur est ma moitié, mon double, ma jumelle. Nous sommes très proches, et elle aussi est à Harvard mais nous étudions deux domaines bien différents. Néanmoins, mes parents m'ont dit qu'elle a mal tourné. J'ai essayé de l'aider comme je le pouvais. Mais elle refusait mon aide, elle refuse souvent mon aide, alors que je ne veux que son bien. C'est déroutant parfois, mais notre relation n'est ni blanche ni noire, elle est grise, mélange entre les deux. Je crois qu'elle s'en ait rendu compte quand j'ai eu mon accident à seize ans.
Mes parents ont toujours voulu que j'étudie dans une des meilleurs universités, ils m'avaient laissé le choix, et j'avais choisi Harvard. Pourquoi ? Harvard allait me permettre de devenir indépendante et je savais que là bas, je ne perdrais pas de vue les valeurs de ma mère. De plus, ma sœur voulait déjà aller là bas, alors mes parents ne pouvaient que m'y laisser aller l'esprit tranquille. A deux, rien ne nous arrêterait, pour eux. Après l'incident des bombes, l'an dernier, mes parents ont failli nous demander de revenir en Suisse mais ma sœur et moi avions refusé. Même si cet incident nous avait marqué, nous ne voulions pas rentrer, nous n'avions pas fini de nous épanouir dans cet environnement, moi la première. Cet incident fut le seul qui n'était pas banal dans mon existence, ou du moins d'après moi.
Bref, pour finir sur cette histoire banale, je vais vous parler d'une de mes peurs très banales également. J'ai peur des portes coulissantes. Tout le monde rigole quand j'en parle ! J'ai peur qu'elles se referment sur moi et surtout sur mon nez, ou que je me la prenne dans la figure. Bon, d'accord, ce n'est pas une peur banale. Et pour vous faire oublier cela, juste pour me vanter un peu, ma sœur dit que je suis agréable à entendre quand je chante sous la douche.
Ceci n'est pas une fin, mais le début d'un nouveau chapitre de l'histoire banale de la petite suisse Maxine.
Mais dans chaque famille, il y a un petit côté sombre. Je n'en sais rien, mais mon oncle, le frère de mon père, est dans la mafia. Mon père est au courant, mais je ne suis pas courant, ni ma soeur, ni ma mère. Mon père est au courant des agissements de mon oncle et l'aide parfois.
Alors, au final, ce n'est pas une histoire si banale que ça.
BETWEEN FEBRUARY 2016 TO APRIL 2016
J'étais partie en février, laissant tout derrière moi. Je n'avais pas vraiment le choix, mes parents m'avaient forcés à revenir en Suisse, trouvant ma situation inacceptable. Moi, leur petite fille modèle, tombant dans la dépression, manquant les cours, tombant dans l'oubli. Évidemment, pour eux, c'était inacceptable. Alors, ils m'ont foutus en cure, jusqu'à ce que j'aille mieux. Mais vais-je mieux ? Non, évidemment que non. Je vais faire comme si j'allais mieux, je préfère éviter les questions. Je me reconstruis, c'est indéniable. Mais lentement, trop lentement. Alors prétendre que tout allait bien pour m'en sortir était ma seule option. Mais non, je n'allais pas bien. Je me sentais instable, je suis instable. Je pouvais péter un câble alors que j'étais heureuse et souriante l'instant d'avant. Ce n'était pas juste une question de variation d'humeur, c'était bien plus que ça. Mais il fallait que je cache ça, je ne pouvais pas exploser devant n'importe qui, n'importe quand, n'importe où. Je devais tout cacher, mes émotions, mes crises, tout ce qui pouvait inquiéter ou faire peur, ou les deux. Après mes crises de nerfs, je tremblais, comme si j'avais peur, peur de moi même. Je devais partir, loin de cette cure, loin de cet environnement qui me semblait oppressant, où je n'étais pas moi même.
J'avais besoin de ma soeur, j'avais cruellement besoin d'elle, besoin de ma famille proche, mais pas de mes parents. J'avais besoin de mes cousines, de mon entourage, celui que je m'étais forgé à Harvard. J'avais besoin de retrouver des valeurs, des parcelles de mon être que j'avais laissé là bas. J'avais cruellement besoin de me retrouver mais j'avais besoin de me libérer (délivrée) de toute cette pression que mes parents m'avaient foutus sur les épaules. J'avais besoin de croquer cette putain de vie à pleines dents. Bon, calmez vous, je ne tomberais plus dans l'excès. (ou une ou deux fois par mois quoi.) En fait, j'avais juste besoin de mon environnement, d'Harvard et de tout ce qui s'y rattachait. J'avais besoin de revivre et de sortir de l'ombre, de me reconstruire enfin.
J'avais besoin de ma soeur, j'avais cruellement besoin d'elle, besoin de ma famille proche, mais pas de mes parents. J'avais besoin de mes cousines, de mon entourage, celui que je m'étais forgé à Harvard. J'avais besoin de retrouver des valeurs, des parcelles de mon être que j'avais laissé là bas. J'avais cruellement besoin de me retrouver mais j'avais besoin de me libérer (délivrée) de toute cette pression que mes parents m'avaient foutus sur les épaules. J'avais besoin de croquer cette putain de vie à pleines dents. Bon, calmez vous, je ne tomberais plus dans l'excès. (ou une ou deux fois par mois quoi.) En fait, j'avais juste besoin de mon environnement, d'Harvard et de tout ce qui s'y rattachait. J'avais besoin de revivre et de sortir de l'ombre, de me reconstruire enfin.
AND SHE'S BACK !