La soirée était enfin terminée et avec Alaska, on était remonté depuis quelques temps maintenant, tous les deux posés dans mon lit. Ouais, j'avais envie qu'on soit dans ma chambre pour la peine, donc on y était et on n'y bougeait pas. Allongé, elle contre moi, je me sentais mieux. Je ne m'étais pas senti aussi bien depuis le Summer Camp, me rendant alors bien compte que c'était elle qu'il me fallait. Je m'en voulais d'avoir totalement chié avec Olive mais... je pouvais plus rien y faire. On avait rompu elle et moi et maintenant, je pense qu'on va mieux. Tout va pour le mieux. J'avais attrapé la main d'Alaska pour garder un certain contact alors qu'elle avait sa tête sur mon épaule. Putain j'étais vraiment bien là. « J'suis désolé... pour c'qui s'est passé après ton accident » J'avais sorti ça assez spontanément pour le coup, me rendant compte à quel point j'étais idiot d'avoir agi de la sorte.

Je venais de passer une superbe soirée dans l'ensemble. Wade et Emma avaient fait les choses en grand pour marquer ce moment et il était certain que j'allais me souvenir de mes vingt-trois ans. J'avais eu plusieurs très beau cadeau, mais celui que je préférais par-dessus tout, c'était tout ce même celui d'Alexander. Il s'était offert lui-même, enfin, je ne savais pas vraiment comment définir son cadeau, il nous avait offert un nous. Nous formions désormais officiellement un couple et j'en étais des plus heureuse, il savait plus que personne que c'était la chose que je voulais le plus. Nous étions tous les deux allongés sur son lit, j'étais tout contre lui, ma tête posée sur son épaule, ma main dans la sienne. C'était parfait et ça faisait du bien. Je respirais à nouveau. « J'suis désolé... pour c'qui s'est passé après ton accident » Je souriais légèrement, sans bouger, je resserrais simplement mon étreinte sur lui. J'étais contente qu'il s'excuse, mais il n'était pas entièrement responsable. « Moi aussi. » Ouais, j'avais été fautive pour plusieurs petites choses. « Pour l'accident et pour être allée voir ailleurs... » La dernière tout particulièrement. Même si j'avais affirmé, il y a deux semaines de cela, que je ne m'excuserais pour rien. « Mais c'est oublié maintenant ! » m'exclamais-je ensuite en le regardant avec un sourire. Nous étions ensemble et heureux, c'était tout ce qui comptait non ?

Autant dire, je m'étais toujours dit depuis ma rupture avec Billie que je laisserai plus personne m'approcher, sentimentalement parlant. Trop blessé, trop fier... trop de choses qui font que je ne voulais plus m'engager là dedans. Sauf que l'été est arrivé, Alaska a déboulé dans ma vie d'une façon bien trop inattendue. Et voilà que je m'offrais à elle pour son anniversaire. Je lui offrais le couple qu'elle voulait, me lançant les deux pieds dedans, prêt à être de nouveau heureux. Main qui attrapait la sienne, elle était calée contre moi et puis moi, j'parlais sans trop réfléchir. M'excusant en fait, de mon comportement bien trop immature pour le coup. « Ouais.. à propos de ça, évite de me le rappeler. Sinon j'vais vouloir savoir qui c'est et donc aller lui casser la gueule » Rien que de savoir qu'un autre mec l'ait touché... ouais non, faut pas que j'y pense. « C'est qui ? Dis moi c'est qui » finissais-je par craquer, bien trop curieux. Même que je m'étais redressé, me calant sur le coude pour la regarder, elle qui avait un sourire sur les lèvres. « Ouais non, me dis pas en fait » Son sourire.. j'avais pas envie de réagir excessivement pour le coup, et gâcher sa soirée d'anniversaire. Alors je me penchais pour l'embrasser, tout simplement.

« Ouais.. à propos de ça, évite de me le rappeler. Sinon j'vais vouloir savoir qui c'est et donc aller lui casser la gueule » Oups. Je le regarde en souriant. Je n'ai rien dit alors. Rien de rien. Il s'est rien passé. Passé quoi ? En même temps, je n'avais pas réfléchi au fait que ça pourrait l'agacer. Mais quand on y pense, j'voudrais pas avoir le listing de toutes les meufs qu'il s'est tapé pendant l'été, j'crois que ça me briserait le cœur. « C'est qui ? Dis moi c'est qui » Mon sourire s'élargit. No way. Même sous la torture je ne lui dirais pas. Il se redresse pour me surplomber et moi, je le regarde sans rien dire, un large sourire. J'étais amoureuse, pas besoin de le lui dire, il me grillait juste de par mon sourire. « Ouais non, me dis pas en fait » Sage décision. Je n'avais pas envie qu'il aille casser la gueule à Jorden, puis c'est pas comme s'il s'était vraiment passé un truc. Enfin de la baise, c'est tout et on avait bien vu ce soir qu'il était amoureux et casé maintenant, alors rien à craindre. Mon cœur se mit à battre la chamade quand ses lèvres se posèrent sur les miennes. Ce que j'aimais ce contact, je crois que je pourrais faire ça pendant des heures et cette fois, je serais réellement inépuisable. Mais ce soir, je décidais de ne pas m'exciter comme une ado et de rester poser. Peut-être qu'on pourrait parler de tout et de rien et passer un bon moment de cette manière. « Le plus important c'est que je sois à toi et rien qu'à toi ! » lui chuchotais-je alors après avoir mis fin à notre baiser. « Dis-moi un truc sur toi... n'importe quoi ! » J'espérais qu'il allait avoir retenu la leçon. La dernière fois que je lui avais dit ça, c'était dans son chalet et il avait grogné comme un ours alors que je voulais simplement qu'il me dise le truc le plus simple qui lui passe par la tête.

J'étais un peu trop barré en fait comme mec. Le genre de gars qui ne savait pas ce qu'il voulait, et qui changeait d'avis comme de chemise. J'avais envie de savoir avec qui Alaska avait couché pour m'oublier... sauf qu'en voyant son sourire sur les lèvres, je m'étais stoppé tout de suite. Je savais que je pouvais être chiant mais je n'avais pas envie de gâcher la fin de soirée, celle qu'on partageait juste tous les deux. Première soirée en tant que couple, ce serait quand même plutôt dommage de tout foutre en l'air pour une histoire de jalousie. Du coup, j'avais juste foutu mes lèvres sur les siennes, m'arrêtant de parler pour un baiser. Autant dire, ça me calmait bien assez vite. Et c'était le but en fait. Ma main glissait jusqu'à sa hanche mais rien de plus, pas de caresse sous le t-shirt. Rien, juste un baiser et je reprenais ma place initiale. « Ouais, on va dire ça » Je devais apprendre qui c'était. Mais pas ce soir. Là, je devais... lui dire un truc sur moi. Ouais bon, je me passerai bien de ce genre de détail. « J'suis né en mars. Le 10 pour être précis... et j'vais avoir vingt-six ans. C'est ma dernière année à Harvard et j'suis déjà vice-président d'une multinationale. » Ouais bon, c'était trois trucs, mais c'était pas très important. C'était des détails de ma vie quoi.

« Ouais, on va dire ça » Je fais une petite moue en le regardant. Je sais déjà qu'il va me faire cracher le morceau. En vrai, ce mec est aussi insupportable que moi. Je suis certaine que s'il veut quelque chose, il va l'avoir. Ce qui veut dire : il faut que je me prépare à un harcèlement moral de la part d'Alexander Strudwick. Tu es une femme forte Hamilton, tu as survécu à un accident de voiture, tu vas survivre à l'ouragan Strudwick. J'avais profité du mieux que je pouvais de ce baiser et j'avais fait en sorte qu'il reste le plus simple possible. Je ne voulais pas que l'on se saute dessus, je voulais qu'on discute. Que l'on parle de tout et de rien et après, je pourrais alors lui sauter dessus et le supplier de me faire l'amour. Je lui demandais alors de me dire quelque chose sur lui. Je m'attendais à ce qu'il me dise ce qu'il avait fait de sa journée, mais non. J'avais le droit à mieux. « J'suis né en mars. Le 10 pour être précis... et j'vais avoir vingt-six ans. C'est ma dernière année à Harvard et j'suis déjà vice-président d'une multinationale. » Je le regarde, m'attendant pas à ça. Je fronce les sourcils, essayant de camoufler ma surprise. « Comment on peut être vice-président d'une multinationale à seulement 26 ans ? » Non, non, il faut que je reformule. « Comment on peut avoir 26 ans, être étudiant à Harvard et au MIT en même temps, être vice-président d'une multinationale et... papa ? » Allez savoir pourquoi, je commençais légèrement à paniquer et j'me sentais déjà partir dans un monologue. « Nan parce que tu as décidé de sortir avec la fille la plus sentimentale et en manque d'affection des mathers... J'vais devoir prendre des rendez-vous avec toi pour te voir ? Enfin... tu vas avoir du temps ? Si... Si on ne va pouvoir se voir qu'une fois par mois, il faut que tu me le dises maintenant pour que je m'y fasse psychologiquement... » J'm'étais même pas rendu compte que j'agrippais ses bras. J'voulais simplement qu'on vive sans se prendre la tête, qu'on fasse notre petit chemin tous les deux et qu'on voit où ça nous emmène sans trop calculer les choses. Mais... Il semblait tellement pris que j'avais peur de me retrouver un peu seule sur notre bout de chemin. C'était flippant dans le sens où moi, les histoires de couples et tout ça, je n'y connaissais rien !

Je suis pas fan à la base du fait qu'elle ait essayé de m'oublier avec un autre. Mais je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même puisque je l'avais mise dans cette position. Je l'avais repoussée parce qu'elle était maudite si jamais elle restait trop proche de moi. Et puis voilà où on en était. J'admettais avoir des sentiments amoureux pour elle, et j'étais prêt à l'assumer aux yeux de tous. C'était bien pour ça que je m'étais offert à elle ce soir, en guise de cadeau d'anniversaire. Tous les deux posés dans mon lit, on parlait, tout simplement, et elle cherchait à en savoir plus à propos de moi. C'était évident, en même temps. Elle avait déjà cherché à le faire cet été et ça avait peu conclu. Sauf que là, fallait que j'y mette du mien, on était ensemble. Et voilà qu'elle semblait choquée.. étonnée même, de ce que je lui confiais. Moi ? Ça me faisait surtout rire en fait. « Déjà, faut savoir que je dors pas beaucoup la nuit, sauf le week end pour récupérer. Ensuite.. j'ai ma fille qu'une semaine sur deux, ce qui me laisser assez de temps pour m'occuper de la multinationale. J'suis surtout chef de la sécurité informatique là-bas, c'est Andrew qui m'a nommé bras droit, va savoir pourquoi. J'crois bien qu'il m'fait confiance » Ouais bon, c'était sûr, pour m'avoir nommé vice-président. « Mais en fait, c'est lui qui gère tout, moi j'gère surtout l'informatique, et j'ai tout sur mon téléphone et mon ordi portable » Ce qui laisse les études.. « Pour Harvard et le MIT, c'est durant la journée. Je bosse en cours et quand j'ai rien, ce qui est assez souvent, je reste posé sur l'ordi à taffer.. mais je peux en profiter pour te voir et t'offrir mes services très personnels » Ok, j'ai une vie à 100 à l'heure, mais c'était vraiment facile à gérer quand on savait y faire.

Je ne m'attendais pas à ce qu'Alexander me parle de lui. Enfin, il allait bien falloir un jour, nan ? Mais, j'voulais dire, là comme ça, je m'étais surtout attendu à ce qu'il me parle de sa nourriture favorite ou autres. Là, je me retrouvais avec les informations de base... celles que je devrais déjà savoir, comme son âge par exemple. Mais non... je ne connaissais pas la personne avec qui je sortais. « Déjà, faut savoir que je dors pas beaucoup la nuit, sauf le week end pour récupérer. Ensuite.. j'ai ma fille qu'une semaine sur deux, ce qui me laisser assez de temps pour m'occuper de la multinationale. J'suis surtout chef de la sécurité informatique là-bas, c'est Andrew qui m'a nommé bras droit, va savoir pourquoi. J'crois bien qu'il m'fait confiance » À vrai dire, j'avais un peu le même train de vie et pourtant, je n'étais qu'une simple étudiante en littérature de vingt-trois ans. Je dormais peu en semaine, enfin, je faisais beaucoup la fête parce que j'adorais vraiment cela, mais, en même temps, j'étais accro à mes études alors, je révisais comme une folle la journée. Je ne loupais aucun cours, alors je ne vous raconte même pas comment j'avais pu me sentir mal d'avoir loupé la rentrée. Puis, je l'écoutais toujours, fronçant les sourcils quand le prénom d'Andrew fit son apparition dans ses propos. Qu'est-ce qu'il vient faire là lui ? C'est genre son chef ? Son associer ? Pourquoi je ne savais pas ce genre de truc ? J'étais l'ex petite amie d'Andrew et nous étions assez proches, pourtant, il ne m'avait jamais parlé de son boulot ! M'enfin bon. J'étais déjà un peu plus rassurée de savoir qu'il arrivait à gérer son temps, je lâchais d'ailleurs peu à peu ses bras. « Mais en fait, c'est lui qui gère tout, moi j'gère surtout l'informatique, et j'ai tout sur mon téléphone et mon ordi portable. Pour Harvard et le MIT, c'est durant la journée. Je bosse en cours et quand j'ai rien, ce qui est assez souvent, je reste posé sur l'ordi à taffer.. mais je peux en profiter pour te voir et t'offrir mes services très personnels » Je souriais en écoutant ses derniers propos. J'étais beaucoup plus détendu et je m'en voulais presque d'avoir flippé pour rien. Mais, c'était moi, j'étais comme ça. J'avais tellement voulu être avec Alexander, que s'il m'avait fait comprendre qu'il était "indisponible", je crois que ça m'aurait découragé. Mais apparemment, il comptait me voir et c'était très bien comme ça. Je me redressais, l'obligeant à s'allonger complètement pour venir à mon tour m'allonger sur lui, un sourire coquin sur les lèvres. « Et quels sont vos services très personnels monsieur Strudwick ? » Je venais lui voler un baiser, toujours aussi chaste que le précédent. Malgré mes propos et mon sourire, j'avais décidé de ne pas lâcher l'affaire et de continuer à le faire parler. « Tu sais que je suis toujours la reine de la soirée ? » Ouais, même si à l'heure actuelle, nous n'étions plus le vingt-sept, mais ce n'est pas grave. C'est moi la reine, c'est moi qui décide wesh. Il devait déjà se dire que j'avais un truc derrière la tête, ça se voyait à l'expression de mon visage. « On va faire un jeu... tu me confies quelques choses sur toi, peu importe ce que c'est, du moment que ça te concerne et je fais de même en retour ! » Je souriais comme une gamine et non, il n'allait pas briser mon sourire, il n'avait pas le droit. « Commence ! » lui ordonnais-je alors en croisant mes bras sur son torse pour y poser ma tête ensuite et le regarder.

Parler de moi, c'est assez rare dans le sens où je n'aime pas divulguer des informations sur ma personne. Après tout ce que j'ai vécu, j'aimais pas trop, c'était comme ça. Alors forcément, quand Alaska me demande de parler de moi, je parle surtout de ce que je suis actuellement, rien de mon passé qui ne mérite d'être mentionné. Au pire, tout ça, on verra plus tard, c'était pas si important que ça au final. M'enfin, du coup elle avait l'air d'apprécier mes derniers propos vu qu'elle venait s'allonger sur moi, me volant même un baiser. « Oh tu sais, du sport et même améliorer ta voix. Peut-être t'entrainer pour devenir une voix de l'opéra? » Arrête un peu de dire des conneries mec, ça t'allait vraiment pas. Ouais bon, en fait si, ça allait clairement avec le personnage. Elle reprenait la parole et j'étais dubitatif, alors je fermais de moitié les yeux, cherchant à savoir où elle voulait en venir. Et voilà que je connaissais son plan et ça me faisait rire. Mais tout en la regardant, je secouais la tête négativement. Oh non, j'allais pas commencer, c'en était hors de question. « Je viens déjà de parler, tu peux commencer toi! » Mes mains étaient posées sur ses cuisses et mon regard rivé sur elle. « Allez, dis moi des trucs sur toi »

Je venais me mettre sur lui alors qu'il commençait à dire des trucs cochons. Bah oui, j'suis irrécupérable comme fille, alors quand on me dit des trucs cochons, j'aime bien. Enfin, surtout quand c'est Alexander qui me les dit. « Oh tu sais, du sport et même améliorer ta voix. Peut-être t'entrainer pour devenir une voix de l'opéra? » Je me mis à rire en le regardant. Il voulait que je sois une chanteuse d'opéra ? Je le regardais avec un sourire malicieux, venant frotter le bout de mon nez contre le sien. « Dis plutôt que tu viendras me baiser et me faire hurler ton prénom... » Pas la peine de déguiser la réalité. J'étais certaine qu'il n'allait pas oublier de me faire l'amour, ça non et puis, je lui avais quand même fait comprendre que j'étais d'accord pour le faire n'importe où et n'importe quand, alors bizarrement, je m'attendais à recevoir des sms d'Alexander me disant où il se trouvait. Je décidais alors de lancer un petit jeu. Cela allait être simple, il dit un truc et je fais de même et ainsi de suite. Il me regardait avec un sourire, j'étais certaine qu'il se foutait de ma gueule et en même temps, j'étais sûre qu'il était en train de se dire qu'il allait en voir de dur avec moi, j'allais le faire tourner en bourrique. Et voilà qu'il se met à secouer la tête négativement. Comment ça il dit non ? Je mets mes mains sur ses joues pour qu'il arrête de dire non. « Je viens déjà de parler, tu peux commencer toi! » Hum. J'aime bien quand il parle de lui moi. « Allez, dis-moi des trucs sur toi » Je fais une petite moue, réfléchissant à ce que je vais pouvoir lui dire. « J'ai vingt-trois ans, mais beaucoup me voient encore comme une enfant. Je fais des études de littérature anglaise et d'histoire de l'art. Je vais profiter de cette année pour faire des stages... Dans une maison d'édition par exemple. » m'exclamais-je en haussant les épaules. J'ai un peu triché, parce que j'ai repris sur le même modèle de ce qu'il vient de dire.