Il était une fois au coeur de l'hiver, une reine cousant à sa fenêtre. Par le cadre d'ébène, elle contemplait les flocons de neige qui voletaient dans le ciel, telles des plumes.
C'est une histoire vague qui ne commence pas par un 'il était une fois', histoire d'avoir l'espérance que cet écrit se termine assez vite. Le temps ? Oui, le temps est de l'argent. Je ne vous donne que trois minutes à compter de maintenant pour me poser des questions. Qui je-suis ? Je n'ai pas le temps. Quoi, que, qui ? Excusez-moi, les trois minutes semblent s'écouler tellement vite. Le temps c'est de l'argent comme dirait mon père, mais il n'est plus de ce monde donc...Il ne dira rien. Ma chère demi-sœur le remplace, elle est reine du Danemark. Oui, à seulement 25 ans. Étonnant. Refermons la parenthèse. Voici, l'histoire de moi, ma propre personne. Ironie. Je suis née en août, le truc qui casse l'intro, je n'ai pas souffert donc si vous vous attendiez à la pauvre histoire de la fille violentée, je m'excuse. J'ai juste été trop gâtée. Mon père avait une deuxième femme, une anglaise en soi. Elle m'a mise au monde après avoir engendré ma soeur Brynn. La première femme de mon père est reine du Danemark, la préférée je dirais. Toutefois, j'ai toujours su vivre avec mes deux soeurs. Salomée était la douce et jolie princesse, le genre de fille trop intelligente qui était partie à Harvard avant nous et qui monterait sur le trône. Brynn était la plus surexcitée de nous trois - dire que c'est ma soeur de sang- et Haytam - je viens de le rencontrer- tandis que je..me contentais d'être moi-même.  Ma philosophie : Tu es dans un paradis en or, palais et robe de fleur, tu connais. Personne ne te demande ton avis, mais tu le donnes. Personne ne demande à savoir ce que tu es réellement, mais tu t'imposes.

Petite fille à la peau blanche comme neige, aux lèvres aussi rouges que le sang et aux cheveux noirs d'ébène.
J'étais le spermatozoïde et l'ovule préféré de mon père. Ne comptons pas Salomée. Haytam était le frère disparu, je venais à peine de le connaitre grâce à Harvard. D'ailleurs, en parlant de cela. Je n'étais pas le genre de fille à bosser, auparavant je me pavanais dans les palais de mon père. La vie facile, j'en profitais. Rien à cirer du monde et de ses offres d'emplois J'étais dépendante de la caisse royale. Un jour, le roi décida de changer les règles, je ne pouvais le supporter lorsqu'il me retira ma carte bleu.."Fais des études, au lieu de rester la sans rien faire. La dernière fois, tu t'es fiancé à un gigolo, maintenant il est parti. ". Je précise que le gigolo en question était héritier, mais qu'il s'était trouvé une nouvelle paire de jambes - je ne suis pas du genre à m'offrir. Je n'étais pas héritière et les non-héritières se démerdaient bien qu'elles soient riches toute cette fortune provenait de quelque part, les impôts ! Je commençais à m'opposer au protocole. Tout d'abord, je me décidais à couper mes cheveux en rébellion à ce qu'il m'avait pris. Il commença par la carte, puis mes voitures, mes objets de valeur. C'était partir dans un autre pays ou rien. J'avais toujours senti que j'étais mise à l'écart, mais pas à ce point. Je me levais contre tous ses détracteurs dans ma vie, je commençais à m'opposer à crier rébellion à tout bout de champ, à traîner avec des gens mauvais et à voir mon nom s'afficher dans les journaux danois en première ligne dans les starnews.

Fière, arrogante, très sûre d'elle et de sa beauté, elle se contemplait tous les matins dans son miroir magique et lui demandait qui était la plus belle femme du royaume.
J'ai laissé tomber ma course. J'étais la seule à m'opposer, mais je ne pouvais plus continuer à dépendre de mon père. A me contenter de la cuisine royale, et les petits mets qui laissaient un goût amer dans ma bouche. Les regards se faisaient pressant avec mon père qui rappelait souvent qu'il fallait que je parte étudier comme mes deux sœurs à Harvard. Je l'ai fais. J'ai pris un jour qu'il avait fixé le premier avion pour les Etats-Unis. "N'oublie pas notre marché, je reprends mes études, mais tu as promis que j'aurai une grosse part de ta fortune." Mon père eut un rictus sur les lèvres et m'ordonna de rentrer dans le jet privé. C'était notre dernier échange, quelques mois plus tard j'appris qu'il était mort. Il était parti à cause de son pancréas.

Petit miroir, petit miroir,
Quelle est la plus belle de tous le pays ?

A la fin, la princesse brune s'est teintée en blonde. Nouveau départ. Je ne voulais plus penser aux temps perdus à m’énerver contre mon père. C'est pour cela que le temps est précieux pour moi. Je ne veux plus le gâcher. J'ai choisi la médecine en rappel à mon père, le roi..qui malgré toutes ses richesses, le temps a rattrapé.