Non, je n'avais pas compris que c'était sérieux, mais qui me blâmerait ? Elle avait l'air hyper sympathique, puis c'était une fille... J'étais loin de croire que ça existait, des tueuses violeuses lesbiennes t'sais. Je me moquais un peu de la situation, car bon... Si elle aurait prit un approche un peu moins extrême, peut-être que je me serais laissée faire. J'suis bourrée, trop pour me débattre, alors quoi ?

Mais l'étrangère ne semblait pas apprécié... Son expression était devenu froide, et quelque chose me disait qu'elle était vexée. Peut-être est-ce du fait que son petit jeu ne fonctionnait pas avec moi, que je n'étais pas... séduite ? Hum. Elle appuya le canif sur ma gorge et ma respiration cessa un instant. J'ai l'air de plaisanter ? J'hochai négativement la tête, ne sachant pas trop où mettre les pieds, là. Elle n'avait plus l'air de plaisanter non... mais est-ce qu'elle le ferait vraiment ? Ou peut-être que si, elle se foutait de ma gueule. Sa main se glissa sous mon tee-shirt et je baissais les yeux pour la regarder faire. Je ne te laisse aucun choix. Tu la ferme et c'est tout. Arrête... S'il-te-plait. J'étais dégoûtée qu'elle s'aventure sous mon haut, j'étais même devenue toute rouge, et terriblement mal à l'aise. Qu'elle me fasse une mauvaise blague ou qu'elle soit sérieuse, dans tous les cas je tremblais de peur et de colère.

Cette situation commençait à prendre un tournant auquel j'étais loin de m'imaginer lorsque j'ai accepté de me faire raccompagner chez moi par l'inconnu. Je commençais à amèrement le regretter, d'ailleurs, même si je n'étais pas encore sure de si elle était sérieuse ou non. Sa main se glissa sous mon tee-shirt et au début, c'était mignon... Mais plus mon corps la rejetait, plus elle insistait. Sa main couvrait mon soutien-gorge, et elle retira son canif de ma gorge en prenant soin de quand même rester sur ses gardes en cas je ferais un truc stupide. Arrêter quoi ? Mes lèvres tremblaient, je ne savais pas comment débuter mes phrases, de peur d'être exécutée. C'est tellement dommage que tu ne puisses rien faire pour te défendre. À vrai dire, j'avais appris la boxe thai, mais drôlement je me sentais sans défense quand même. J'étais figée sur place, et tout ce que je pouvais faire c'était penser à Coraleen. Je ne pouvais pas prendre le risque d'essayer de me sauver et de rater mon coup, Andy est parti et elle se retrouverait toute seule. Je ferais tout ce que tu veux, mais après laisse moi. Ma voix tremblait, tout mon corps aussi et j'étais horriblement dégoûtée et effrayée par le fait qu'elle me force à la toucher. Mais pour Coraleen, je le ferais si c'était ce qu'il fallait faire pour en sortir vivante.

Ça y est, elle a fini son affaire, mon cauchemars est terminé... ou alors venait-il seulement de commencer ? Elle m'a laissée toute tremblante sur la banquette arrière, alors qu'elle me conduisait je ne sais où... Je n'arrivais pas à bouger, après ce qui venait de m'arriver. Une fois stationnée, elle me jeta en dehors de la voiture, me laissant sur le trottoirs. Je n'avais pas la moindre idée où elle me laissait, mais n'importe où serait toujours mieux que dans cette voiture. Merci pour cette nuit fabuleuse. Elle riait. Rire que je ne serais pas prête d'oublier. Si tu parles, t'es morte. Je fronçais les sourcils. T'es vraiment tordue. Tu.. ne sais pas à qui tu t'en prends. Mais ta gueule, Apple. N'essaie pas de faire l'héroïne, tu ne sais pas de quoi elle est capable. Je reculais en rampant parterre, je voulais m'éloigner de la voiture le plus possible... Une fois qu'elle fut parti, je m'allongeais sur le sol, et effondrai en larme.