Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle feeze et j'ai 22 ans. Je suis française et j'ai connu le forum grâce à un top-site.  LE FORUM A L'AIR TELLEMENT COOL alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Tom Hardy comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par shiya. Je fais environ 900 mots par RP et mon personnage est un personnage inventé.

   Mot de la fin ? ▲ encore merci à tout ceux qui ont répondu à ma demande de liens en tant qu'invité, j'ai tellement hâte de rp avec vous les gens !    
   Je souhaite ▲     adhérer un flood d'intégration (?)

Il regarde la neige tomber à travers la fenêtre, un léger sourire paisible sur les lèvres, tandis qu'il croque dans un de ses chocolats. Il sait que lundi, lors du retour en classe, tous les élèves vont se dire ce qu'ils ont eut pour Noël. Qu'il va y avoir des VTT, des consoles de jeux, des voyages, les dernières super baskets à la mode, tous les meilleurs jouets du monde encore. Et il sait que lui, avec sa boite de chocolat et son pull tricoté par sa mère, il ne va pas déchainer les foules. Qu'on va peut-être même se foutre un peu de sa gueule. Mais au fond, il s'en fout. Il tourne la tête vers le salon, autour de la table bien garnie, ses parents et grands-parents des deux côtés de la famille sont réunit et discutent de façon animée, leur conversation est entrecoupée d'éclats de rires. Et pour lui, c'est ça son plus beau cadeau de Noël. Tout cet amour qui transpire dans cette pièce, qui l'envahit pour en faire un cocon sécurisant qu'il voudrait pouvoir ne jamais quitter. Son père, installé dans son fauteuil roulant s'approche de lui et pose une main bienveillante sur sa cuisse. Fiston, ne mange pas tous tes chocolats, tu ne vas plus avoir faim pour le repas. Et tu sais bien que ta mère nous gave chaque année ! Jaxon rigole et tend discrètement un chocolat à son père, qui, le regard malicieux, s'en empare et le dévore rapidement. L'enfant saute de son perchoir et attrape la main de son père. P'pa, ça va ta jambe aujourd'hui ? Le regard de son père se voile doucement, mais il garde le sourire. Oui, tout va bien, n'y pense plus. Il lui donne un petite tape dans le dos et le pousse vers la table, pour rejoindre les autres. Mais Jaxon, il n'a peut-être que 9 ans, il n'est pas stupide pour autant. Il sait que les douleurs fantômes de son père le ronge. Parce qu'il n'a pas voulu prendre trop de médicaments aujourd'hui, pour avoir toutes ses capacités mentales afin de profiter de ce jour si spécial. Et Jaxon, il se dit que ce n'est pas juste tout ça. Pourquoi est-ce que son père, cet homme honnête et si gentil, pourquoi a-t-il fallut qu'il perde sa jambe dans ce terrible accident de voiture, il y a de ça 5 ans ? Aujourd'hui, il alternait entre fauteuil et béquilles les meilleurs jours. Mais il ne pouvait plus travailler et ses soins coûtent très cher. Le maigre salaire de sa mère, petite employée de boulangerie parvenait à peine à subvenir à leurs besoins à cause des soins. Mais Jaxon il essaye de faire plaisir à son père quand même, il essaye de ne plus y penser. Et son rire d'enfant semble faire oublier la douleur à son père, au moins pour une journée dans l'année.

Ne t'occupe pas de l'argent mon chéri, si tu veux faire des études, on trouvera une solution. Y a toujours une solution. Sa voix était douce, tendre, alors qu'elle lui caressait la joue, pour le rassurer. Jaxon secoua la tête de gauche à droite et attrapa la main de sa mère, la serrant doucement entre les siennes. M'man, arrête. Je vais pas vous laisser vous endetter, vous avez déjà assez de soucis comme ça. De toute façon, j'suis pas fait pour les études. Je vais me débrouiller, fais moi confiance. Sa mère tenta de lui sourire mais finit par se mettre à pleurer, serrant alors son fils entre ses bras. Jaxon l'enlaça, se faisant protecteur et posa doucement sa tête contre la sienne. Je suis tellement désolée Jax'... Il se mit à la bercer doucement. Shhh', shh', n'y pense plus... Sa mère ne supportait pas de ne pas pouvoir subvenir à tous ses besoins. Ça la rendait malade. Mais Jaxon ne lui en voulait pas, ni à elle, ni à son père. Ce qui leur arrivait n'était pas de leur faute. Sa mère bossait dur, faisait souvent des heures supplémentaires. Et puis, Jaxon avait toujours été heureux auprès d'eux. Qu'aurait-il pu réclamer de plus ?

Alors ça y est, c'est le grand départ mon cœur ! Sa mère tentait de paraitre enjouée, mais ses yeux étaient bordés de larmes et Jaxon trouvait ça trop mignon. M'man, pleure pas, je pars seulement quelques mois ! Et j'ai promis de vous envoyer souvent des cartes postales, d'accord ? Je serais de retour pour Thanksgiving, je te l'ai promis. Sa mère renifla et hocha sa tête. Mon grand garçon... Je suis tellement fière de toi. Jaxon soupira, amusé et se tourna vers son père. Celui-ci, plus sur la réserve se contenta d'un : Profites en bien mon garçon, c'est un beau voyage que tu vas faire là. Jaxon se pencha et enlaça son père. Merci p'pa. Puis il se redressa et déposa un baiser sur la joue de sa mère. J'vous aime, prenez soin de vous. Un dernier sourire puis il pivota et sortit son billet d'avion pour le tendre à la dame qui vérifiait. Une fois passé, il avança un peu dans le couloir et en arrivant au bout, il fit demi-tour quelques instants pour faire un dernier signe de main à ses parents. Sa mère, désormais en larmes, s'avança autant qu'elle pu et lui cria : JE T'AIME JAXON ! Tous les regards se tournèrent vers Jaxon qui échappa un léger rire gêné. Sa mère et la discrétion, ce n'était pas encore ça. Il savait que sa mère allait écouter les infos pour les 24h à suivre, pour s'assurer que son avion allait bien arriver à destination. Jaxon était ravit, il avait travaillé pendant deux ans pour économiser pour ce voyage en Europe. Il avait tellement hâte ! L'Angleterre, la France, l'Italie, l'Allemagne... Il en rêvait depuis toujours.

Ce fut l'esprit pleins de souvenirs qu'il revint 6 mois plus tard. Son voyage avait parfois été difficile, mais globalement, ce fut fantastique. Il avait fait beaucoup de rencontres, il avait mûrit, découvert d'autres cultures, d'autres langues et tout lui avait semblé si fabuleux. Il revenait également avec des tas de petits cadeaux pour ses parents, ce qui les émerveilla et sa mère ne cessa de pleurer toute la journée. Si heureuse de revoir son fils. Malheureusement, ce bonheur fut de courte durée. Car à son retour, il découvrit que sa mère avait été virée. Avec la crise, la boulangerie avait un peu perdue pieds et les patrons avaient décidés de virer deux employés, dont madame Wallace. Depuis, elle n'avait trouvé que des petites missions de ménage à faire par-ci, par-là. Son père tentait de trouver quelque chose aussi, mais dans sa condition, c'était encore plus dur. Ils n'arrivaient plus à joindre les deux bouts. Jaxon décida alors de quitter le domicile familiale pour ne pas être un poids en plus. Il piocha dans ce qu'il restait de ses économies, ce qu'il n'avait pas dépensé au cours de son voyage, pour se débrouiller au début. Il postula un peu partout où il pouvait. Mais sans diplôme, sans voiture et sans expérience, trouver du travail semblait être impossible. Il logea chez des amis, puis dans des auberges de jeunesse car il s'éloignait de plus en plus de sa ville de départ et ne connaissait plus personne au bout d'un moment. Il continua à s'éloigner et à chercher, mais en vain. Et bientôt, il se retrouva sans un sous. Il tenta de gruger pour continuer à dormir au chaud, mais rapidement, il fut mit dehors. Et c'est là que tout bascula. Jaxon se retrouvait totalement démuni et à la rue.

Hey... HEY ! Putain, j't'ai déjà dit de pas trainer autour de mes affaires toi ! Dégage, putain d'enfoiré ! Il criait comme une bête, un couteau à la main, menaçant l'autre SDF qui rôdait autour de sa couverture et de sa bouteille de whisky. L'opportun n'insista pas et après quelques insultes incompréhensibles marmonnées dans sa barbe, il finit par déguerpir sans demander son reste. Jaxon se laissa tomber au sol et s'enveloppa dans sa vieille couverture qu'il avait dégoté dans une poubelle, il y avait 1 an de cela. Putain d'sfd à la con... ras le cul... vas voir la prochaine fois... fais chier. Tout en continuant à bougonner, il ouvrit sa bouteille et en pris plusieurs gorgées avant de la reposer à côté de lui et de souffler sur ses doigts gelés, malgré les gants qui les recouvraient. Jaxon était totalement perdu. Un an dans la rue, ça vous change un homme. Il ne se voyait plus d'avenir, semblait totalement déconnecté de la réalité, n'avait plus la moindre estime pour lui-même. Du moment où il avait commencé à mendier, il s'était détesté et la honte avait commencé à le ronger progressivement. Jusqu'à ne laisser de lui plus que quelques miettes. Ses journées se cantonnaient à boire de l'alcool, voler dans les magasins, alpaguer les passants pour une petite pièce et, une fois par mois, envoyer une lettre à ses parents pour leur dire que tout allait très bien, qu'il continuait à voyager à travers les USA, d'où le fait qu'il n'avait pas d'adresse à leur fournir et qu'il enchainait les petits boulots au fur et à mesure de son voyage. Jamais il n'aurait pu avouer à ses parents qu'il était un sans-abris désormais. Ils en seraient devenu malade et serait venu le chercher de force pour le ramener à la maison. Mais c'était hors de question qu'il soit une charge pour eux. Alors il continuait son mensonge, sans savoir comment il allait pouvoir s'en sortir.

Ça y est mon grand, c'est la fin. Tu vas crever ici. Tu sens la mort qui s'insinue dans tes veines, qui les envahit et qui empoisonne ton sang ? C'est finit mon vieux. T'as tellement froid que tu ne le sens même plus. T'es figé sur place, comme si le temps s'était arrêté. Et pour toi, c'est le cas. Il va s'arrêter, là, d'une seconde à une autre. Sans que personne ne s'en rende compte. T'as pensé un peu à tes parents, hein ? Sombre égoïste. Comment ils vont faire pour le savoir ? Personne ne sait qui tu es ici. Tu ne seras rien d'autre qu'un anonyme, un sdf emporté par le froid, sans famille, sans personne. Tout seul. T'es content de toi ? T'imagines un peu dans quel état ils vont être ? Sombre crétin. Tu t'en veux, hein ? T'aimerais bien réagir, là, maintenant. Te relever et rentrer à la maison. Mais c'est trop tard maintenant. Tu peux plus bouger, le froid a eut raison de toi. Il t'euthanasie petit à petit. Un peu plus chaque seconde. T'es foutu. Condamné. Ça fait mal, hein, de mourir. Ça fait mal au cœur, à l'âme. Un peu à l'égo, aussi. Tu te rends compte à quel point t'es tombé bas ? T'avais même plus un putain d'instinct de survie. Et tu vas mourir, comme un con. Regarde, t'as les yeux qui se ferment. Tu te sens partir. Tu sens que ça vient. T'as l'impression de t'endormir, mais mon vieux, tu te réveilleras plus après celle-là. Allé, laisse toi aller, de toute façon, tu peux plus rien faire. Regarde, t'as les yeux qui se ferment. Regarde, t'as les yeux fermés.

Mais la vie en a décidé autrement pour lui, finalement. C'était pas son heure, faut croire. Parce que Joan, ce soir-là, elle est passé devant lui. Elle a lâché une petite pièce dans la tasse qu'il avait déposée devant lui. Mais il a pas bronché, pas un merci, rien. Elle aurait pu continuer son chemin, se dire qu'il dormait, ou bien qu'il n'en avait rien à foutre. Mais elle a eu comme un putain d'instinct. Alors elle a prit le temps de s'arrêter, de lui secouer doucement les épaules pour l'éveiller. Mais elle n'a trouvé qu'un corps gelé et inconscient. Alors, elle n'a pas hésité une seule seconde. Elle a tout de suite prévenu les secours, insistant bien sur l'urgence de la chose. Il va mourir, qu'elle leur a dit. Et même après ça, elle est restée auprès de lui, en attendant l'ambulance. Elle l'a inspectée un peu. Quel âge il pourrait bien avoir ? Difficile à dire, son visage était caché par ses cheveux et sa barbe, tout abimés. Son visage était déformé par la fatigue, le froid et l'alcool. Il ne ressemblait pas à grand chose à vrai dire. Tellement pâle, avec les extrémités rouge vif. Il était même sacrément moche en fait. Mais tout ce qui comptait, c'était qu'il ne meurt pas. Quand l'ambulance est arrivée, ils lui ont demandés si elle le connaissait, elle a dit que non. Ils ont dit qu'ils ne pouvaient rien faire pour lui. Vous savez, aux état-unis, si on a pas de quoi payer, on se fait pas soigner. A moins de trouver un dispensaire avec encore un peu de place. Mais y avait pas le temps. Alors Joan, elle a dit qu'elle allait payer. Encore une fois, elle pas hésité. Elle pouvait pas le laisser ici. Elle pouvait pas le laisser mourir. Alors ils l'ont emmenés et elle avec. Elle a réglé les frais des soins mais elle a fait tellement plus encore. Parce qu'elle est restée à côté de lui, jusqu'à ce qu'il se réveille. Et la première chose qu'il a vu en ouvrant les yeux, c'est son visage tellement délicat, avec un sourire réconfortant, plein de promesses et d'espoirs. L'espace d'un instant, il a cru qu'il était mort. Qu'elle était une sorte de vision. Un truc en rapport avec le paradis, la lumière au bout du tunnel. Mais il n'en était rien. Et quand elle lui a expliqué ce qu'il s'était passé, il s'est mit à chialer. Comme un gosse. La vie lui donnait une deuxième chance, grâce à elle, grâce à Joan. A cette inconnue qui n'avait pas voulu laisser une épave mourir dans un coin de la ville.

Et Joan, elle a fait encore bien plus que ça pour lui. Elle l'a accueillie chez elle, elle l'a aidé à se remettre sur pied. Elle l'a incitée à aller aux réunions des alcooliques anonymes, parce qu'il ne s'en sortirait jamais sinon. Elle l'a aidé à trouver une formation rapide, puis à trouver du boulot. Elle s'est portée caution pour son appartement, elle l'a aidé à croire en lui, à se considérer un peu mieux. A aucun moment elle ne la jugé, même lors de ses rechutes. Elle s'est contentée d'être un pilier pour lui. Elle a cru en lui, sans même qu'il sache pourquoi. La seule chose dont il était sûr, c'est qu'il était fou d'elle. Fou de son rire si délicat, de sa manière de le regarder, avec cette tendresse qu'il n'a jamais vu que dans les yeux de sa mère, fou de sa façon qu'elle a de froncer les sourcils lorsqu'elle réfléchit, fou de la façon dont elle râle contre lui lorsqu'il fait l'imbécile et qu'il la fatigue, fou de la façon qu'elle a de lui dire que tout va bien se passer pour lui, fou de la petite tête qu'elle a au réveil, fou de la façon dont elle se maquille. Mais il ne lui a jamais dit. Pas même lorsqu'il a cru l'avoir perdue dans l'attentat à Harvard. Il n'ose pas. Il est bien trop lâche pour ça. Et puis, il n'est pas assez bien pour elle. Et puis, y a Cody aussi. Il l'a rencontré grâce à elle et il représente tellement de choses pour lui. Tout est si confus et compliqué dans son esprit. Alors en attendant, il garde tout ça pour lui et fait comme si de rien était. Il fréquente des filles de son côté et rage dans son coin lorsqu'elle se trouve un mec. Il tente de s'en sortir comme il peut, mais ce n'est pas tous les jours faciles et parfois, il rechute dans ses sombres travers, emporté par Alex qui n'a de cesse de l'entrainer faire la fête tous les week-ends. Et l'odeur de l'alcool le rend dingue. Il lutte, il lutte autant qu'il peut, mais il n'est pas encore assez fort pour dire non à chaque fois.

Mais surtout, le plus important, c'est que maintenant, il n'a plus besoin de mentir à ses parents. Il peut enfin les appeler depuis un téléphone fixe et leur rendre visite. Et ça, ça lui a enlevé un sacré poids. Et depuis peu, il va même pouvoir les inviter chez lui. Il s'est fait jeter de sa dernière colocation, dans un espèce de taudis humide, son coloc n'en pouvait plus de lui, ils s'engueulaient sans cesse, parce que Jaxon il allait trop loin. Avec ses soirées, son bordel ambiant et sa manie de piquer dans les affaires de l'autre dès qu'il avait eut le malheur de boire. Mais au final, ce fut une bonne chose. Car il s'est trouvé une nouvelle colocation, avec un dénommé Warren et l'appartement est juste énorme. Propre, en bon état, spacieux. Le pied intégral. Et surtout, Warren est bien plus cool que son ancien coloc.

Mais malgré tout ça, Jaxon, il n'a toujours pas retrouvé confiance en lui. Parce qu'il complexe tous les jours, lorsqu'il tondre des pelouses ou planter des fleurs, dans cette université qui regroupent l'avenir du pays. Chaque jour, ils croisent tous ces élèves, au futur tellement prestigieux. Alors que lui, il restera là, courber au-dessus de la terre, pour les années à venir. Et ça, il le vit terriblement mal, même s'il n'en montre rien.