Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle Miss.Nutella et j'ai 19ans. Je suis française et j'ai connu le forum grâce à facebook.  J'ai trouvé ça cool alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Maggie Grace comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par you.first. Je fais environ 750 mots par RP et mon personnage est un scénario crée par Tommi Austen.

   Mot de la fin ? ▲ je pense que c'est tout ! Je vous aime, quand même <3
   Je souhaite ▲ (ajoutez "checked" pour cocher une case)
    être parrainé (?) adhérer un flood d'intégration (?)
    participer à la roulette RP (?)

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été bien entourée. Peut-être parce que je n'ai jamais cherché plus loin que le bout de mon nez à ce sujet. Pourtant aujourd'hui, autour de cette table, la famille Maxwell ne me semble plus aussi jolie. Mon frère vient d'annoncer l'arrivée d'un quatrième bébé dans la petite famille Adrian et Tiffany Maxwell. Un quatrième. Mes yeux observent avec attention chaque recoin du visage d'Adrian qui irradie littéralement de bonheur. Sa joie me transperce de part en part. C'est douloureux. Je scrute, je traque, je cherche, la moindre chose qui trahirait une pensée pour moi. Pour moi et ma souffrance. Mais non. Je cherche ailleurs. Tiffany ? Les deux mains sur le ventre, elle sourit à tour de bras. Elle est jolie. Trois enfants n'ont pas tirés ses traits autant que l'on pourrait le penser. Non, elle est jolie. 27 ans et un quatrième enfant au fond d'elle. Pourquoi pas. Quand à Ashlee, elle semble passablement ennuyée par le sujet. Son portable sur les genoux, les yeux portés sur Aidan, elle regarde pourtant au loin. Je connais ma grande sœur comme ma poche. Du haut de ses vingt-six ans elle n'est pas spécialement portée famille, elle préfèrerait se délasser dans son loft hors de prix. Elle n'a besoin d'aucun homme dans son cœur tant qu'un entretient son porte-feuille. Une vision somme toute relativement simple du problème puisqu'elle se concentre de fait sur son travail. Je ne sais pas exactement ce qu'elle fait dans la vie, mais ça l'occupe énormément. En ce moment elle est sans doute en train d'élaborer une dizaine de nouvelles opérations à mettre en œuvre dès qu'elle quittera cette table. Mes parents se tiennent la main en félicitant Aidan et Tiffany. Ils sont ravis, bien sûr. Ils sont une fierté. Aidan a toujours été le préféré. C'est évident. Un quatrième enfant a 30 ans. Pour sur, mon frère a trouver un moyen de garder sa femme à la maison. Je les jalouse ? Sans doute oui. Parce que moi, personne ne me regarde. Je suis là, aussi utile qu'une plante verte dans cette salle à manger que je connais depuis petite fille. Pourtant aujourd'hui je ne me sens pas à ma place. La bague à mon doigt manucurée me pèse. Je suis seule alors que mon fiancé souffre. Alors je souffre avec lui, seule, ici, sur ma chaise de jeune fille Maxwell respectable.
Tout allait bien pourtant, il y a encore quelques années. Lorsque je suis arrivée à Harvard il y a quatre ans et demi, j'étais une jeune fille pleine d'ambition et décidée à me concentrer à fond sur mes études. Et finalement je me suis concentrée sur Jules. Je l'ai rencontré très vite après mon arrivée à Harvard et il s'est donné pour mission de me guider un peu dans ma petite nouvelle vie d'étudiante. En réalité, il s'est révélé être un véritable coup de foudre. Très vite Jules est devenu l'ami, l'amant, l'amoureux toujours présent. Légèrement plus âgé, toujours protecteur. Nous avons passé six mois magiques. Et puis le cauchemar a commencé. Un matin, une porte brisée et on m'a arraché aux bras de mon homme. Tout s'est très vite enchainé. Une accusation, un procès sommaire, mon Jules en prison pour un meurtre qu'il n'a pas commis. Mes parents ont soutenus comme ils ont pu. Mais très vite le doute s'est installé. Et puis après tout, je ne le connaissais que depuis six mois. Quatre ans après, le combat continu. J'ai toujours la chance d'avoir une famille relativement présente. Ma mère a rencontré Jules, au parloir. Elle en est ressortie bouleversée par la pureté dans son regard. Mon père est plus septique. Adrian se soucie de sa petite famille a lui. Ashlee s'en fout. Mais c'est elle qui nous a trouvé notre avocat. Moi depuis deux ans je porte au doigt la promesse d'un amour éternel qui se transmets nos lettres et nos séances de parloirs. Et là, devant mon frère, je souffre en silence. J'aurais aimé un regard de quelqu'un, qui me réconforte dans ma triste solitude. Pas un regard pour moi. Tout est froid, sans saveur. Je picore sans intérêt dans ma salade de fraises, le regard vide. La vie n'a aucun sens depuis que Jules ne mange plus avec moi.
« Alexi ? » La voix forte de mon père m'interrompt, fourchette en l'air prête à mordre dans une fraise. « Hum ? » Prise en flagrant délit de désintéressement total de la conversation. « Un prénom pour ta nièce, la môme. » Merci Ashlee pour cet éclaircissement. Un prénom pour ma nièce alors que je n'arrive même pas à me projeter pour le prénom de mes propres enfants. « Mandy. J'aime bien Mandy. » Mon mutisme désintéresse les Maxwell de mon avis. Je retourne à la contemplation de ma fraise. Jules et moi n'avons jamais eu l'occasion d'évoquer les enfants. La bague à mon doigt me le rappelle tout les jours. Vexée, je me venge sur mes fraises. La conversation autour de moi tourne maintenant sur la recherche de la nouvelle maison de la famille Adrian Maxwell. Ashlee semble avoir perdu le fil, mes parents sont dans leur petit monde avec leur fils parfait. Un bzz bzz me sort alors de ma torpeur. Ma manucure se faufile discrètement dans mon sac et en sort mon mobile. "Tommi Austen. 1 message" Je souris. Austen. Tu rentres bientôt ? Nouveau sourire. Et si je lui manquais ? Mon cerveau se ré-enclenche et je me fâche contre moi-même. N'importe quoi. « Appelez là Jane cette gamine. Qu'on ai enfin une artiste dans cette famille. » Regard surpris d'Adrian alors que mes doigts courts sur le clavier. Je m'échappe d'un repas de famille, j'arrive.