porte grince. grimace dans le noir. espère en silence de pas l’avoir réveillé, lui qui dort jamais assez. pas une âme dans les couloirs, silence morbide encrasse les murs. dudley endormie depuis longtemps, princesse traîne encore pour gratter les heures d’insomnies. les pas qui se posent à peine sur le parquet usé. grince sous la semelle luxueuse, parure habille succube cachée. fouille dans le sac pour chercher les clés, doigts qui palpent sans trouver. noirceur en voile opaque pour les rétines pourtant habituées à vivre la nuit. flash du téléphone, les yeux qui percutent pas. qui te voit pas. collision avec le passé. myocarde se réanime, les orbes dévoilent la défaillance des battements. celle que tu provoques encore malgré les efforts pour t’effacer. comme une putain d’infection qui veut pas guérir. reviens toujours quand il faut pas. lèvres s’entrouvrent, prêtes à cracher le venin. aphone. reste muette parce que t’en vaut pas le coup. parce que je me rappelle des dégâts quand c’est nous. referme la bouche, contourne la silhouette dans un mutisme de mort. la notre.

gamin taciturne à se battre avec la nuit, à ce battre avec morphée. il était en soirée avec ses camarades , flemme de rentrer chez lui.  puis tout le monde était partie se coucher, sauf lui et ses pensées. il avait attendu. quoi? il en savait trop rien que quelque chose se passe. que quelque chose l'anime. il avait envoyer des memes à daisy mais ça l'avait pas fait rire. puis il s'était dit que autant à rien faire, autant faire rien chez lui. c'était les maths douteux du gamin. soupire qui s'échappait de ses lippes alors qu'il se déplaçait dans la maison silencieuse. il en connaissait tous les recoins. jambes qui se déplaçaient rapidement. s'attendant pas à tomber sur (elle). au début il allait lacher une blague, parce qu'à la dudley ça entrait et ça sortait comme dans un moulin. mais c'était e l l e. ça l'faisait soudain moins rire le gamin. se demandant de quelle chambre elle sortait. moue enfantine qui se dessinait sur son visage. histoire imparfaite conjuguée au passé. "qu'est ce que tu fais là ? " qu'il demande dans un chuchotement froid. dans une relation y’en a toujours un des deux qui aime plus que l’autre c’est peut-être hypocrite mais il espérait que c'était elle. que ça avait toujours été elle. isla. "j'croyais que tu voulais plus m'voir" qu'il souligne avec dédain. parce qu'elle avait une drôle façon de prendre de la distance. une drôle de façon de l'éviter.

certitudes. ça se passerait pas si facilement. je partirais pas assez vite, tu te retiendras pas de faire résonner ta voix dans le couloir. incapables de se tenir à distance, pourtant, on a déjà fait le tour de l’histoire. dysfonctionnelle, douloureuse, passionnée. sûrement un peu pour ça qu’on est resté. à se bousiller de l’intérieur juste parce que ça faisait beaucoup trop de bien des fois. quand on se retrouvait, qu’on mettait de côté l’anarchie et les erreurs. c’était bon, putain. les mots que tu libères, retiennent l’âme quand le coeur fait semblant de pas t’entendre. [color=#C4698F]- je suis pas venue pour toi.[color] silence. - et je veux toujours plus te voir. pivote pourtant dans ton dos. reviens de face, détaille ta silhouette trop attentivement. sale menteuse, isla. voile les émotions dans regard givré. plus je te vois et plus je me rappelle. à quel point on a eu tort. d’y croire un peu. poitrine devient douloureuse, soupire dans une agitation nerveuse. - tu sais pas t’en empêcher hein.. d’être là. et quand c’est pas toi, c’est moi qui sait pas. éternel recommencement. - de me parler.

pas là pour lui, ça il pouvait bien l’croire. opales qui s’attardaient sur sa silhouette à la recherche du moindre indice. avec qui, pourquoi, comment, maintenant. trop de questions, pas de réponses. c’était mieux ainsi, mioche qui vivait dans le déni peur de laisse place à ses émotions. place à cette nostalgie qui lui bouffait les lèvres. peur de ce qu’ils avaient été, peur de ce qu’ils devenaient. deux putains d’inconnus.—ouai pourtant t’es là. gamin qui énonçait les faits. voix complètement vide. l’impression d’avoir déjà vécu cette scène encore et encore. histoire qui n’arrivait jamais à prendre fin. et c’est à chaque fois un peu plus dur de se dire au revoir, comme si les mots n’arrivaient plus à sortir de sa bouche , parce qu’il en avait déjà trop dit, trop fait cette scène ils la connaissaient que trop bien. à savoir déjà comment elle se termine —de te parler ou d’jouer au con ? tu préfères quoi qu’on s’ignore quand on s’croise ? j’peux l’faire aussi j’suis un mec au multi talent. qu’il articulait froidement, le sarcasme puant dans chaque mots qu’il prononçait. le premier qui vient parler à l’autre à perdu. c’était au jeu qu’ils jouaient. ils étaient pas très bons, jouant avec les règles. c’est comme ça qu’ils s’étaient ( p e r d u s ) .