things we've lost in the fire@Anastasia Miller — 06 avril 2024
— Clairement, la situation m'échappait. Il suffisait qu'elle soit un peu trop à proximité pour qu'on vienne à perdre les barrières qu'on a mis en place. Autant elle que moi. C'était étrange, cette façon de se faire mal et pourtant de se faire du bien. Elle était la seule à me mettre dans des états pas possibles et peut-être que Jax avait raison dans son raisonnement. Il fallait qu'on fasse mieux que ça si on voulait que ça fonctionne vraiment entre nous. Mais là, c'était pas le moment. Regrets qui traversaient mes lèvres et elle me taisait de son doigt. Ne pas tomber sur cette pente glissante. « jveux que tu mfasses l'amour » que je glissais contre ses lèvres, avant de dévier sur son cou, embrassant sa peau, me délectant de son odeur, avant de me stopper d'un coup. « merde » Ma main lâchait sa hanche pour venir se poser sur ma bouche. « j'ai envie dvomir » J'sortais du lit en vitesse, cherchant la salle de bains, non sans me casser la gueule trois fois dans la pénombre, avant de la trouver et de vomir tout droit dans les toilettes.

things we've lost in the fire@Donovan Joyner — 06 avril 2024
tw: ras
— être près de lui c'était comme ça que tu étais envoutée. c'est pour ça que tu le fuyais, parce que tu savais que les maux ne guérissaient pas et s'amenuisaient. tu les terraient profondément, les faire taire était plus simple que de laisser parler la souffrance. tu avais bien tenu jusqu'à présent et il avait fallu une insécurité pour être emportée dans un cercle vicieux. là, dans ses bras, sous ces draps, tu voulais t'abandonner. une nuit, oublier les blessures. rompre la distance, l'espace d'un instant. souffle chaud dans ton cou qui réchauffait ton coeur et ton corps mais l'instant d'après, ce n'est plus la tête dans ton cou qu'il avait mais dans les toilettes. corps que tu laissais tomber en arrière en soufflant. des litres de rhum que t'avais dis. touché, coulé. t'avais visé juste. — c'était vraiment une bonne soirée j'crois.. disais-tu avec difficulté pour te sortir du lit et te trainer jusqu'à lui. ta tête tournait, tu t'arrêtais une poignée de secondes dans le cadre de la porte pour que tout redevienne stable. par chance, un verre était posé sur l'évier. tu tâtonnais, remplissais le verre et t'asseyais au sol près de lui, dos contre la baignoire. — tiens, bois pour une fois, ce n'était pas toi dont on prenait soin parce que tu avais trop bu.

things we've lost in the fire@Anastasia Miller — 06 avril 2024
— Ça aurait été une connerie, non ? De faire l'amour alors qu'on a rien réglé de notre conflit actuel. Ouais, j'pense aussi. Mon estomac retourné qui se réveillait en cet instant le pensait aussi, j'suis sûr. C'est pour ça qu'en deux deux, je m'étais retrouvé la tête dans la cuvette des toilettes, à ressortir tout le contenu de mon organisme. Une fois terminé, je m'adossais à la baignoire, incapable de faire autre chose que penser à ce qui venait de se passer. La chasse d'eau tirée, j'attrapais le verre qu'elle me tendait avant d'en boire l'intégralité. Enfin, après m'avoir rincé la bouche. « merci... » glissais-je, avant de souffler. C'était mieux de rester là que de retourner dans le lit et de revivre la même chose si un round deux se dessinait. Le seul truc désagréable - en plus de vomir - c'était la fraicheur du sol carrelé sur ma peau dénudé, puisque j'étais simplement habillé d'un boxer. « désolé » murmurais-je alors qu'elle était assise juste à côté de moi. D'habitude, je buvais pas à ce point là mais l'occasion et surtout la situation faisait que..

things we've lost in the fire@Donovan Joyner — 06 avril 2024
tw: ras
— la fin de soirée aurait pu être prévisible. t'aurais pu parier que des têtes finiraient dans la cuvette, dont la tienne. mais le destin était joueur et t'avais épargné ce soir. chanceuse, c'était moins le cas du brun qui semblait avoir abusé plus que toi. la peau refroidie par le carrelage froid et surtout quasiment nue, tu tendais le bras pour attraper une serviette de douche et t'entourer dedans. — pour une fois qu'c'est pas mon tour. il n'avait pas à s'excuser. le nombre de fois où il t'avait vu vomir ne se comptait plus sur vos deux mains. tu te rapprochais de lui et glissait tes doigts dans ses cheveux. — ça va mieux? tu passais tes jambes par dessus les siennes et posait ta tête sur son épaule.

things we've lost in the fire@Anastasia Miller — 06 avril 2024
— Complètement vidé, je restais ici au cas où. D'expérience, on était pas à l'abri qu'une nouvelle vague vienne interrompre un moment comme celui qu'elle et moi partagions juste avant. Elle se recouvrait un peu, d'une serviette de bain autour d'elle, avant de s'installer contre moi. Jambes sur les miennes, tête sur mon épaule. Comme un couple amoureux dans l'adversité. Mais c'était pas nous, c'était une image biaisée. Dernièrement, on ne faisait que se déchirer. Et si ça me faisait du bien de l'avoir à mes côtés, ça me faisait tout aussi mal que de savoir que demain, on retournera à être deux étrangers. « mh... ouais » Pas tellement confiant non plus, mais j'avais plus l'estomac en vrac, c'était déjà ça. Je posais ma main sur sa cuisse, caressant doucement sa peau de mon pouce, avant de caler ma tête contre la sienne. « ça aurait été une mauvaise idée tfaçon... »

things we've lost in the fire@Donovan Joyner — 06 avril 2024
tw: ras
— l'idylle touchait à sa fin. il n'y avait rien de romantique à ce qu'il se passait là. culs posés sur le sol congelé après que l'alcool ait ravagé son estomac. la nuit aurait pu être intense, des retrouvailles un peu particulière, mais le destin se rit de vous et surtout de toi. tu prends une petite gifle à ses derniers mots. tête que tu relèves et que tu hoches. tu ne vas pas débattre sur le pourquoi du comment, t'es peut-être défoncée mais ça tu l'as très bien entendu et compris. — j'suis gelée, je vais retourner sous la couette.. tu te lèves et t'enfuis te réfugier sous la couette, préférant éviter une conversation de personnes bourrées.

things we've lost in the fire@Anastasia Miller — 06 avril 2024
— J'avais toujours eu le don de casser le moment. C'était comme ça et je m'y étais fait avec le temps. Seulement, c'était difficile de la voir s'en aller. J'crois même avoir vu de la déception sur son visage. Mais on était tous les deux dans un état second et impossible pour moi de faire semblant que tout allait bien entre nous quand c'était absolument pas le cas. J'étais triste, euphorique et énervé à la fois quand je repensais à toute cette semaine. La soirée avait été presque parfaite, j'aurais juste voulu qu'on arrange les choses entre nous avant Providence. Faut croire que c'est pas demain la veille que ça arrivera. Je me relevais à mon tour, me brossant rapidement les dents pour éviter d'avoir une haleine horrible. Finalement, je revenais dans le lit, l'esprit tiraillé entre le cœur et la raison. C'était le cœur qui avait gagné la bataille quand ma main se posait sur elle, la retournant pour que je vienne l'embrasser. « fais moi l'amour » Presque une supplique. Parce que je ne sais pas quand est-ce qu'on pourra se retrouver comme ça tous les deux.

things we've lost in the fire@Donovan Joyner — 06 avril 2024
tw: ras
— carrelage abandonné pour rejoindre le lit. le corps enroulé dans la couette, comme tu adores le faire. coeur battant à dix mille alors que l'angoisse grondait au dessus de toi. l'envie furieuse d'avaler une nouvelle pilule pour calmer la terreur qui t'envahit. incontrôlable pulsion qui vient s'éteindre lorsqu'à son tour, donovan regagne sa place. laisse le jeune homme gagner ton coeur à nouveau, tes lèvres et te signifier qu'il te veut toi. tu te décales, enfonce la tête dans ton coussin comme pour crier dedans. silencieuse. — je crois qu'il faut dormir maintenant.. ce qu'il s'était passé quelques minutes avant était un signe. le signe qu'il ne fallait pas franchir cette étape tout de suite. laisser le temps au temps peut être? ou juste passer la nuit? regagner votre sobriété et vos idées claires pour ne pas faire de choix hâtifs que vous regretterez. tu te tournes de nouveau dos à lui mais reste logée contre lui, ne voulant pas rompre tout contact physique, d'autant plus qu'il t'apaisais.

things we've lost in the fire@Anastasia Miller — 06 avril 2024
— Difficile de communiquer, même quand on était bourré. Voilà bien la conclusion de la soirée. Des mots sortis sans réfléchir et la voilà qui retourne dans le lit. Un soupire émane alors de ma bouche, avant que je ne m'attèle à aller la rejoindre. Non sans un lavage de dents juste avant, histoire de ne pas avoir la bouche qui pue le vomi durant toute la nuit. Rien de pire que de se réveiller avec une telle odeur. Revenant dans le lit, à ses côtés, je tentais de rattraper le truc, lui faisant comprendre que je m'en fichais bien que ce soit une bonne ou une mauvaise idée puisque dans tous les cas, j'en avais envie. J'en avais tout le temps envie. Mais non. Pas réceptive, se défaisant de mon accroche. Tête qui tombe sur l'oreiller, déçu, triste. Et cette sensation que jamais rien ne sera plus comme avant. Qu'on réussira pas à se relever de tout ça. Les scénarios catastrophes s'enchainent dans mon esprit et j'essaye de les faire taire, en me collant à elle, en glissant ma main contre son corps pour la garder contre moi, en attrapant sa main dans la mienne, entrelaçant nos doigts. En lui disant « je t'aime » dans le creux de l'oreille.

things we've lost in the fire@Donovan Joyner — 06 avril 2024
tw: référence consommation de médicament
— un semblant de conscience alors que l'alcool et la codéine fusillaient tes pensées. bien assez de lucidité pour te rendre compte que le chemin emprunté n'était pas le plus viable, tu préfères faire demi tour, dormir étant la meilleure des solutions. sans l'ignorer, au contraire, tu te loves dans son étreinte, recherchant l'apaisement le plus total. son je t'aime sonne comme une douce caresse à laquelle tes doigts serrent faiblement les siens. plus la force de lutter contre la fatigue cette fois ci, les paupières fermées laissent place au sommeil en quelques secondes.
*****faisceaux de lumière qui te réveille. ce logement était impeccable jusqu'à ce que tu te rendes compte que les volets n'étaient pas vraiment utile. mains sur le visage pour tenter de te rendormir, glisse même sous la couette mais tentatives veines, le sommeil ne reviendra pas. tu t'extrait du lit discrètement pour ne pas réveiller donovan qui dort encore, imperturbable. eau que tu passes sur ton visage. tes mains tremblent et malgré tous les efforts pour calmer cette réaction, tu ne réussis à rien. regagne vite le lit pour ne pas craquer, ne pas sauter sur la facilité si vite. la soirée encore très claire dans ton esprit, comme si la nuit n'avait jamais eu lieu et que tout s'était passé il y a deux minutes. les tempes ne frappaient pas désagréablement ton crâne et c'était déjà une première victoire. te rapprochant du brun, tu chuchotais à ses oreilles pour le réveiller. — tu ronfles quand t'es bourré. ce n'est pas comme si ça t'avais vraiment gênée.