Tu es épuisée et tu finis vraiment par te demander ce que tu fous ici. Comme dans un mauvais rêve ou du moins, une impression étrange qui flotte dans l'air et qui fait que tu n'as pas le sentiment d'être à ta place. T'es comme une tâche sur un tableau ou un vêtement. Peut-être du vin rouge, quelque chose d'assez coriace. Tu t'accroches bien fort et, une partie de toi n'a pas envie de bouger de là. Pourtant tout le monde sait que tu n'es pas à ta place ici, sur cette jolie chemise blanche. Le chemin du retour se fait en silence, la tête posée contre la fenêtre. Tu regardes le paysage défilé et fermes parfois les yeux alors que le sommeil n'est pas prêt de venir. Tu as passé la soirée à esquiver des sourires, c'est épuisant mais tes pensées prennent le dessus. Un verre à la main la plupart du temps, tu as plus trempé tes lèvres qu'autre chose, comme si tu souhaitais garder tes idées au clair, juste au cas où. Au cas où... C'est d'un ridicule. Tu ne sais plus si tu dois pleurer ou rire de la situation. Tu ne saurais même pas à définir. Tu aimes Levy a en crever mais tu as conscience que c'est constamment le même schéma que tu répètes. Ça te donne clairement la nausée. Tu retires tes escarpins et descends de 10 bons centimètres. Ton sac atterrit sur le fauteuil, dans un coin de la chambre et tout en faisant glisser la fermeture de ta robe, tu te diriges vers ta valise pour en sortir une tenue plus confortable. Tu retires ta robe, restes quelques secondes à peine en sous-vêtements, peu à l'aise parce que c'est too much pour une soirée comme celle-ci. Si tu avais su, t'aurais opté pour quelque chose de beaucoup moins sexy. Tu enfiles rapidement ton jogging, un t-shirt et attaches tes cheveux en un chignon brouillon. Je vais faire un tour sur le balcon. A nouveau tu tentes d'esquiver un petit sourire alors que t'es même pas foutue de le regarder dans les yeux quand tu t'adresses à lui. Tu te rends compte que si tu le fais, tu vas te mettre à chialer comme une débile et ce n'est pas l'image que tu as envie de renvoyer. Du coup, tu te précipites vers l'extérieur pour respirer. Appuyée contre la balustrade, tu fermes les yeux et respires profondément. @Levy Fowler

Tu ne t'es jamais retrouvée dans une situation similaire par conséquent, tu as du mal à savoir comment te comporter. Tu as déjà aimé, peut-être Carter de façon maladroite, Casey un peu trop intensément et maintenant Levy. Tu avais pourtant refusé de tomber dans le panneau parce que l'amour, ça fait plus de mal que de bien quand on y réfléchit vraiment. Mais tu t'es laissée tenter parce que tu t'es dit que peut-être, tu méritais enfin d'être heureuse. Tu t'es autorisée à lâcher prise sans trop savoir où tu allas et personne ne t'a mise en garde. Qu'est-ce que tu en veux à Kassim à l'heure actuelle. Les yeux fermés, ta respiration devient de plus en plus forte et ta cigarette se consume sans que tu n'aies tiré une taffe. Ce n'est pas de nicotine dont tu as besoin à l'heure actuelle, c'est quelque chose de beaucoup plus fort, de beaucoup plus intense. Une substance capable d'éteindre tes pensées douloureuses. Tu te rends quand tu entends ses pas. Il te rejoint sur le balcon alors, tu fais volteface en hochant la tête de façon positive. C'était génial de croiser cette meuf qui t'a embrassé il y a pas de temps, cette nana avec qui tu échanges encore aujourd'hui et que tes amis apprécient vraiment beaucoup. Tu tires ta première taffe avant de faire tomber les cendres dans le cendrier posé sur la table. Ouais, c'était sympa. La musique était cool. Et toi ? T'as apprécié ta soirée ? Que dire de plus ? Franchement, tu n'avais aucune envie de t'attarder là-dessus pour être forcée de prononcer son nom. Tu préférais peut-être faire comme si de rien était, c'était beaucoup plus simple même si ce n'était pas la solution. Tu essaies de le regarder un peu plus longuement, comme si tu pouvais y découvrir de nouvelles choses. Seulement ton coeur s'emballe, un mélange d'excitation et de colère qui se mêle. C'est compliqué à gérer les émotions, encore plus dur de faire part de ce que tu ressens vraiment au plus profond de ton être. @Levy Fowler

Tu sais que cette soirée lui tenait à cœur et tu n’avais vraiment pas envie de gâcher son moment. Mais d’un autre côté, il fallait vraiment que tu lui parles, que tu fasses part de ce que tu avais sur le cœur. Après tout, il te reproche souvent d’être secrète. Peut-être que c’est ce trait de ta personnalité qui a finalement déteint sur lui. Aujourd’hui, tu ne peux donc pas lui en vouloir de se comporter comme toi. C’est tout à fait légitime de sa part. Tu pensais pouvoir respirer tranquillement, prendre le temps de réfléchir mais ce fut de courte durée. Tu vas devoir affronter la réalité un peu plus tôt que prévue, c’est dommage car on dit souvent que la nuit porte conseille. T’as le palpitant qui s’emballe mais tu ne laisses rien paraître, restant vague sur ta réponse pour rapidement lui retourner la question. C’est beaucoup plus simple quand c’est lui qui parle. Il mentionne ses amis, une jolie petite brochette il est vrai. Tu secoues la tête de façon positive comme pour acquiescer alors que tu n’en sais rien, tu n’es pas assez proche d’eux pour le savoir. Tu tires une nouvelle latte alors qu’il t’invite à t’installer à ses côtés. Tu hésites, peur que cette proximité te déstabilise mais finalement… tu te laisses tenter. Tu écrases ta cigarette et viens passer tes bras autour de sa nuque. Tu niches ta tête dans le creux de son cou pour respirer profondément. Sentir son parfum t’apaise d’une certaine façon. Tu sens bon. Tu marques une pause, cherches le courage d’en dire plus. @Levy Fowler

Tu as besoin de mettre de la distance pour réfléchir. Tu ne veux pas de ses bras pour te soutenir. Tu ne veux pas de son regard pour te déstabiliser. Tu ne veux pas de tes paroles cherchant à te rassurer. Pourtant, il te demande d’approcher et tu le fais. Tu te colles à lui et ca te fait aussi mal que du bien. T’as l’impression d’être en sécurité et tu aimes l’attention qu’il te porte. Mais d’un autre côté, l’insécurité est plus forte et tu te dis que ce n’est qu’une illusion. Demain, il aurait sûrement une autre fille en tête. Tu respires doucement, comme pour caler tes battements au rythme des tiens, histoire de retrouver une cadence correcte. Peut-etre ton haleine mais pas ta peau. Ou alors tu arrives à y faire abstraction parce que tu as envie de te rappeler de ce moment comme quelque chose d’agréable et d’éternel. Il te complimente sur ta robe et tu déglutis. Je suis trop grosse pour porter ce genre de robe. Il y avait beaucoup de filles très jolies… Tu soupires, fermes les yeux comme pour tenter de trouver le courage de continuer à parler : Est-ce que tu penses que je devrais te quitter avant que tu le fasses ou…?! Son de phrase decrescendo. Ça fait vraiment mal à dire à haute voix. Ça rend les choses très complètes tout de même. Coup de massue. @Levy Fowler

Sa remarque te fait sourire même si tu doutes complètement de ses dires. Non pas que tu ne crois pas en sa sincérité, c'est juste que tu n'es pas totalement d'accord avec lui. C'est ça le problème avec toi, il n'y a pas de juste milieu. Soit tu as totalement confiance en toi et tu en deviens agaçante. Soit tu perds tes moyens parce que quelque chose cloche. A l'heure actuelle, tu te poses beaucoup trop de questions pour être en accord avec son compliment. Tu as observer Brinley du coin de l'oeil toute la soirée et bien que ça ne te ressemble pas, bien que Levy ne lui ait montré aucun signe d'attention, tu restes bloquée sur ce que tu as pu voir par mégarde lorsque son portable a vibré sur la table la dernière fois. Tu n'es pas une fouine, tu ne vas pas aller le surveiller. Ça ne t'a jamais traversé l'esprit car malgré ce qu'il a pu faire, tu lui fais confiance. Tu sais qu'il ne te mentira pas. Mais entre le mensonge et les cachoteries, il n'y a qu'un pas. Ce jour-là, tu pensais attraper ton téléphone mais il s'avère que c'était celui de Levy et que Brinley ne lui lâchait pas la grappe. Peut-être que c'est lui qui en redemandait aussi. Une nouvelle fois, il pense que tu dérailles. Il te force à lui faire face alors que c'est toujours plus facile de ne pas le regarder dans les yeux lors de ce genre de discussion. Tu relèves les yeux mais pas la tête. Tu hésites à répondre. Je... Non. J'en ai pas envie mais parfois, je me dis que ça serait mieux non...? Pour vous deux. Pour qu'il soit libre de faire ce dont il a envie sans que tu ne souffres derrière parce qu'à chaque fois, tu prends un coup supplémentaire et t'es pas certaine d'être aussi résistante que tu le prétends. @Levy Fowler