A plusieurs reprises tu la croisé au sein de la maison de dorée depuis le début de l'année scolaire, échange de regard parfois mais jamais de vraies paroles entre vous alors même que pourtant il y a ce passé commun entre vous. Du moins te semble-t-il. T'as douté un temps, savoir si c'était bien le Aschille que t'as connu, ou si c'était juste un curieux hasard de voir un gars porté le même patronyme, Tu sais que ce n'est pas improbable, mais les traits physique, bien que moins enfantin qu'à l'époque, ils sont semblables. Alors même si il t'a fallut du temps, tu te décides à tenter une approche, après quelques semaines pour ne pas dire mois de retard... En tant que présidente tu te dois de connaitre les membres de la pfoho, t'avais bûché les nom et faciés de chacun pour ne pas être prise au dépourvu même si certains t'échappe encore aujourd'hui. Faut dire que vous êtes beaucoup et que les noms peuvent être aussi simple que compliqué, tout comme certains, comme toi, préfère un surnom à leur véritable patronyme.

Une longue respiration et voilà que tu pousses la porte de la salle commune où tu l'as vu rentré quelques instants plus tôt. T'espère qu'il n' y a pas grand monde et que vous pourrez discuter tout les deux. Une fois dans la salle, tu salues un membre posé sur le canapé d'un mouvement de tête avant de le repérer un peu plus loin dans la pièce et tu t'en approche. Probablement un peu maladroitement. Tu ne sais d'ailleurs pas quoi faire de tes mains, t'as envie de te triturer les doigts alors tu finis simplement par les enfoncer dans les poches de ton sweat à capuche. "Salut Aschille." Balances-tu alors sans même savoir comment il pourrait réagir à cette approche des plus banales comme si la vieille encore vous vous étiez parlé, pas comme si il y avait eu un long silence entre vous depuis plusieurs années.

@Aschille Da Silva

Je venais de franchir le seuil de la porte de la salle commune de ma maison dans le but de prendre un petit temps chill comme on dit dans le langage des jeunes. Je n'ai pas encore quarante ans, mais j'avais toujours l'impression d'avoir un léger décalage avec mon temps. Il faudrait peut-être que je pense à sortir plus et lever la tête de mes bouquins pour voir le monde de mon âge peut-être. C'est en entendant mon prénom que je relevais la tête pour faire face à une tête que je reconnaissais, mais que j'avais tenté d'évité le plus que je pouvais juste parce que je n'assumais pas et j'avais honte de l'avoir ghosté, alors la façon la plus simple que j'avais trouvé était de rasé les murs dès que je l'apercevais en faisant mone de ne pas l'avoir vu. Sur ce coup-là c'est une réaction très puéril, mais c'était mieux que de devoir faire face à m'a lâcheté de l'époque et devoir m'expliquer. Avais-je vraiment une bonne explication à lui fournir ? Est-ce que c'était même excusable ? Face au pied du mur, je n'avais plus aucun moyen de me défiler. "Salut" Je fuyais un peu son regard. J'avais du mal à me dire qu'il y a des années de cela, lors d'un simple voyage, nous avions créé une belle amitié pour au final, de ma part ma faute, devenir deux simple inconnus. "ça va ?" Je ne savais pas si c'était mal placé de lui demander ça, mais je ne savais quoi lui dire. Je n'étais pas très à l'aise avec la situation.

@Lex Reynolds

Mains dans les poches, tu le regardes, cherchant à avoir une attitude plutôt cool et ainsi caché le stress que cette discussion peut provoquer en toi. Tu sais pas trop comment l'approcher, ce que t'es sensé lui dire alors tu fais le plus simple qui soit en usant de son prénom pour ne pas qu'il puisse se défiler. T'as eu le loisir de constater qu'il t'évitait, sans trop savoir réellement pourquoi, est-ce que t'avais fait un truc qui méritait un tel traitement ? Après tout, il avait rompu contact avec toi assez brusquement si t'es souvenirs sont bons... Avec le temps, tu sais qu'on oublie certaines choses, qu'on prend facilement des raccourcis et peut-être que finalement à l'époque, la distance s'était creusé petit à petit sans que tu le remarques, la distance entre vos deux pays étant bien trop grande pour conserver votre amitié. Il relève alors la tête et te salue à son tour, lançant la discussion en premier au final, avec une question ultra banale. "Ouais, ça va et toi ?" C'est plus qu'une question de politesse là, c'est un moyen de prendre l'ambiance également, car il pourrait te balancer un non et te balancer que tu le déranges ou un oui pour couper court à la conversation, bien que pour la seconde option, tu prévois déjà le truc. Sortant une main de la poche ventrale de ton sweat, tu la poses sur la chaise. "Je peux ?" Le questionnes-tu alors pour faire comprendre que tu comptes lui taper la discussion même si il semble s'être mit la avec l'intention de réviser.

Conversation basique et en même temps, que dire après toutes es années ? Devions nous faire du bon événement ou bien en discuter posément ? "Ça va" simple réponse a une question où on n'attend de tout de manière, aucune réponse généralement. C'est plus par politesse et par principe qu'on en vient à cette gestion après avoir saluer la personne concernée

Je j'étais un coup d'oeil a la chaise vide de situant à mes côtés, hochant doucement la tête pour l'autoriser a prendre place. Après tout, les chaises ne m'appartenait pas. Je fermais doucement mes livres sur lesquels j'étais en train d'étudier en comprenant que son invitation a s'asseoir était aussi une invitation a engager plus clairement la conversation. Je torturais les bouts de feuilles de classeur qui sortaient de mon livre en les pliant et les dépliants afin d'occuper mes mains et ainsi mon esprit, stressé par la situation. Le silence régnait entre nous, J'attendais qu'il débute la conversation en espérant qu'il n'attende pas la même chose de moi, sans quoi nous n'irons pas très loin.

Son accord reçu tu tires la chaise à côté de lui pour la retourner, plaçant le dossier contre la table avant de t'installer sur la chaise, le torse contre le dossier et une jambe de chaque côté. Les bras croisés sur le dossier tu l'observes fermes ses cahiers. "T'étudies quoi ?" Tu vois le nom, t'es pas con, mais c'est un bon moyen d'entamer la discussion et peut-être partir sur quelque chose d'un peu plus sérieux ou plutôt profond entre vous. Suffit qu'il te retourne la question en supposant que t'étudie encore la littérature, comme t'avais du lui en parler à l'époque de ton rêve de devenir éditeur de roman, d'aller à la rencontre de nouveaux auteurs afin de trouver la perle rare. Après tout, t'as pas peur de parler de toi pour avoir une chance de reparler avec lui et peut-être retrouver votre complicité d'Antan. Enfin si lui aussi il désire que tu sois à nouveau un ami pour lui. Si déjà une fois il t'a sortit de sa vie, il pourrait très bien ne pas vouloir te reprendre dedans parce que t'es devenu trop immature, trop ingérable depuis le début de ta crise d'adolescence, que vous êtes maintenant assez opposé, du moins probablement, car tu ne sais pas au final le caractère qu'il peut avoir maintenant, tu ne peux que t'imaginer que contrairement à toi, il ne s'est pas révolté contre l'autorité parentale.

Je regardais mes livres -comme si j'avais pu oublier ce que j'apprenais entre temps- avant de lui donner la réponse. "Un peu de commerce et un peu de compta" des domaines qui, dans mes souvenirs, ne devaient pas le passionner, car il y a un fossé entre les chiffres et les lettres. Je me souvenais autrefois des lettres qu'il m'envoyait pour me conter sa vie et il avait une plume bien a lui en tant que futur auteur de romans a succès. Du moins c'était l'un de ses rêves, je n'avais aucune idée de ce qu'il en était aujourd'hui. Je vivais avec ce regret d'avoir cesser tout contact avec, ce que je considérais dentant, mon ami. "Et toi, toujours dans les livres ?" Je m'aventurais sur un terrain glissant en tentant de prolonger cette conversation. Je n'aurais jamais imaginé un jour le croiser a nouveau le monde est si grand, mais à la fois si petit. Le voir a la pfo était un sacré coup du destin, comme si le monde nous avait forcé la main pour renouer contact.

Commerce et comptabilité, tu ne peux réprimer une grimace aux seconds termes. Trop de chiffres, t'as jamais été fort en arithmétique, du genre bien plus littéraire, t'avais une vocation la dedans à l'origine, un réel intérêt pour les livres, du genre à les dévorer en une nuit ou en un week-end en fonction de la taille du roman. Mais maintenant, depuis plus de deux ans, tu ne lisais que tes livres de court, ne touchant plus à des romans ou livres plus captivant, non pas par manque de temps, mais par dégoût. Il te questionne d'ailleurs sur ça, mentionnant ce domaine. "Non, je suis en deuxième année de droit." Au lieu de troisième année de littérature étrangère. "Mes parents m'ont dégoûté de la littérature." Précises-tu simplement sans savoir si il serait désireux de plus de détail ou non. T'as jamais eu aucun mal de parler de toi, surtout quand ça te permet de cracher sur ton père et puis Aschille, il était ton pote à une époque alors t'es pas du genre à ne plus avoir confiance en une personne parce que vous n'avez plus parler. T'es peut-être naïf sur ce point là à te dire qu'après toutes ses années peut-être que vous pourriez toujours être pote, toujours bien vous entendre, mais vous avez changer l'un comme l'autre et peut-être que vous n'êtes tout simplement plus compatible. "Comment t'as débarqué ici ?" A Boston, à Harvard, à la Pfo, questions vagues en laisse entendre plusieurs, mais c'est volontaire pour le laisser parler de lui, du pourquoi vous vous retrouvez tout les deux ici. Toi par contre, ton aventure va être bien plus rebondissante que la sienne probablement... Un vrai roman en réalité.

Je ne pus m'empêcher de faire des gros yeux, pris par la surprise de cette annonce. "De droit ?" Répétais-je, pas sûr d'avoir bien compris ce qu'il venait de me dire, mais je compris rapidement que ce n'était pas une blague, il avait bien débuté des études de droit, ce qui n'avait rien à voir avec ses rêves. "Comment ça ils t'ont dégouté de ç la littérature ?" Je n'étais pas sûr de comprendre, j'avais besoin de plus détails. C'était la conséquence d'avoir couper les ponts. J'avais manqué tout un tas de choses et peut-être même qu'il aurait eu besoin de soutient afin de s'opposer à l'autorité parentale et poursuivre ses projets. "Tu continue quand même d'écrire à côté ?" Je me sentais soudainement très concerné par ce qu'il venait de me dire. Etait-ce le bon moment pour m'excuser de ma lâcheté ?... Est-ce qu'il y avait une bonne façon de le faire ou un bon moment pour le faire ?

"Et bien, tu sais j'ai toujours eu envie d'aller étudier à Harvard" J'avais dû le mentionner dans une de mes lettres. "So....me voici et....la pfo me semblait un bon moyen pour m'intégrer, mon père m'a toujours fait l'apologie des fraternités tu sais alors, je ne me voyais pas des années sans l'une d'elle" riais-je. Je marquais un long blanc avant de me lancer. Je prenais une grande inspiration. "Tu sais je....je suis désolé d'avoir arrêté de t'écrire..." Je n'osais même pas le regarder dans les yeux lors de mes excuses, trop honte de ce que j'avais fait.

Tu ne peux réprimer un petit rire en constatant son étonnement. C'est clair que le droit t'en parlais pas, t'avais jamais réellement mentionné cette possibilité car t'étais certain de devenir éditeur, c'était ta vocation à l'époque ou plutôt ce que tu pensais être ta vocation. "Oui, en droit." Répète tu pour lui faire comprendre qu'il a bien entendu le mot droit. Il te questionne alors pour avoir un peu plus d'explication et tu hausses les épaules. "Disons que j'ai beaucoup changé et que ça ne convenait pas à mon père." T'es certains que Aschille a déjà pu constater que tu n'étais plus comme avant, du genre à faire attention à ton image, à jouer les mecs modèles et parfait, les mecs coincés quoi. Tout l'inverse, comme il peut constater par exemple, la présence de tatouage sur ton bras droit, maintenant que t'as un peu remonté les manches de ton sweat. Un père conservateur, ça ne va pas réellement avec les nouvelles modes, dont les tatouage et les piercings. Tu baisses cependant le regard en entendant sa question. "Non, pas vraiment, même lire un roman j'ai du mal alors écrire... Mes notes de cours, tu penses que ça compte ?" Tu laisses entendre un brin d'humour pour faire mine que cela ne te peine pas réellement alors que t'étais un passionné de lecture, que t'étais toujours à chercher un nouveau livre à lire avant... Maintenant hormis quelle que bd, tu ne touches plus une seule couverture de livre en dehors de ceux pour tes cours.

Tu l'écoute alors quand il te répond, te rappelant que ça avait toujours été son souhait. Deux parcours totalement différents, vous qui aviez été si proche  l'époque semblez si loin maintenant. C'est plus qu'étrange de constater comment tes choix au final, t'on fait changer ton cercle d'ami. Suffit de voir avec Wendy ou Millie, t'étais proche de ses deux filles et au final, maintenant c'est bizarre entre vous... Wendy qui t'a fait du chantage, qui cherche à te faire comprendre à quel point t'as fait de la merde jusqu'à présent, Millie c'est différent, elle cautionne sans cautionnet en même temps... "La maison de l'élite. Perso, c'était pas mon choix." Pas du tout, parce que tu ne désires plus faire partie de ce monde de strass et de pailette, de faux-semblant et de langues de vipère, toi t'avais opté pour la Dudley lors de ta première année et t'aurais fait de même si ton père ne t'avais pas flanqué encore une fois la pression quand il a capté que t'étais à nouveau sur Boston...

Il te présente alors ses excuses et tu lui adresse un léger sourire. "T'inquiète, je pense que si tu avais pas arrêté, c'est moi qui l'aurait fait pas par manque de temps." Oui, à un moment, vu que tu enchainais les sorties avec tes potes, les conneries et tout, t'aurais plus eu le temps pour écrire de longue lettre et t'aurais fini probablement par ne plus lui répondre ou alors de moins en moins et la finalité aurait été la même, bien que peut-être moins sec ?

Mon regard analysa le jeune homme sous toutes ses coutures afin de voir quels changements il avait apporté de visible et effectivement, je pouvais apercevoir des tatouages par-ci, par-là, son style aussi faisait beaucoup moins premier de la classe. De l'eau a coulé sous les ponts et il avait bien évolué ou en tout cas, changé. Restait-il toujours le même au fond de lui ? Seul le temps me le dira. " Et ça te plait ?" J'avais tout de même de gros doutes là dessus. Je ne connaissais pas personnellement son père, mais pour m'en avoir déjà parlé plusieurs fois au travers de ses lettres afin de se décharger émotionnellement -j'imagine- je m'étais fait un portrait de ce à quoi il pouvait ressembler et avait une fin idée des actions qu'il pouvait faire afin de faire en sorte que son fils marche dans le chemin qu'il souhaitait. "C'est dommage, t'adorais écrire" On peut avoir le syndrome de la page blanche, c'est courant chez les auteurs, mais pas delà à ne ressentir plus aucune envie de prendre un stylo en main ou sentir les touches du claviers déferler sous ses doigts. "ça reviendra peut-être" Toujours être optimiste. Après je ne pouvais pas le forcer à faire quelque chose qu'il n'aimait plus. Les gouts et les couleurs changent avec le temps.

Je l'écoute attentivement, comprenant que là encore une fois, ce n'était pas vraiment son choix premier. Je n'y comprenais plus rien, on dirait qu'il est juste spectateur de sa propre vie. "C'est plus le côté étude et studieux qui m'intéressait. J'avais peur que dans les autres maisons ils pensent trop à faire la fête tout le temps et fasse passer leurs études après" Certaines personnes oublient qu'elles sont principalement ici pour étudier et obtenir un diplôme à la fin de leur cursus.

Je fronçais les sourcils suite à sa conclusion. C'était limite blessant, car même s'il n'était pas au courant du pourquoi du comment, je n'avais jamais eu envie de couper les ponts et arrêter de lui écrire. "C'est vraiment ce que tu pense ?" J'étais surpris de la part de mon ancien ami avec qui j'avais été plutôt proche à l'époque. "Si ça ne tenait qu'à moi j'aurais continué à t'écrire enfin....enfin je me comprends" fis-je pour conclure pour ne pas trop en dire afin de ne pas me ridiculiser face à un ancien ami que je peinais à reconnaître à présent.