Parler. Un verbe qui ne t’a jamais réellement fait défaut et pourtant en ce moment tu as l’impression que cela t’échappe. Tu aurais envie de plutôt t’effacer, presque te dissimuler au monde. Pourtant, le premier pas se doit d’être fait et cela commence par en discuter aux personnes qui comptent pour toi, en qui tu as pleinement confiance aussi. Tu n’en as rien dit à ton grand-frère lorsque tu l’as eu au téléphone que cela soit quelques jours après ou encore hier au soir lorsque vous vous êtes parler via FaceTime. Tu ne veux pas faire nourrir la rage en lui, l’inquiétude alors qu’il s’est éloigné en Europe pour trouver sa voix, au loin de votre père. Accompagné de Lucky, ton dalmatien, tu rejoins le café qui se situe pas loin de ton quartier résidentiel. Tu dois y rejoindre Elias et lui parler. Tu ne sais pas réellement comment il va réagir, mais il fait parti de la liste des personnes en qui tu as le plus confiance. Étant donné que tu connais bien la patronne, ton animal canin à le droit de rentré et à ses petites caresses. Tu échanges quelques mots avec la propriétaire avant d’aller t’asseoir dans un canapé au fond de la pièce. L’ambiance est cosy, légère au loin de tes pensées qui s’allongent en stress, en interrogations. Lucky est allongé sur le sol, la tête sur ses pattes et observe en direction de la porte d’entrée du café. Tu reconnais la silhouette de ton meilleur ami et tu le fais signe pour lui montrer que tu es déjà là.
@Elias Wertheimer

- - comme une pierre que l'on jette dans l'eau vive d'un ruisseau, et qui laisse derrière elle des milliers de ronds dans l'eau

River est assez secrète, réservée du moins. Elle te fait beaucoup penser à ta petite soeur. C'est surement pour cette raison que tu souhaites constamment la protéger. Tu la vois encore comme l'enfant qu'elle n'est plus. Tu sais pertinemment qu'elle doit faire ses propres choix, qu'elle doit tomber pour apprendre de ses erreurs et faire de sa vie ce dont elle a envie. Aujourd'hui, tu la rejoins dans un café. Tu suis le GPS parce que tu n'y as pas mis les pieds depuis une éternité. Tu remarques sa silhouette à travers la vitrine. Lucky relève gentiment la tête, aux aguets, ça te fait sourire. Tu lui fais signe de la main et tu fais le tour pour les rejoindre. Salut vous deux ! Tu la prends dans tes bras, embrasses sa tempe avant de te pencher pour caresser son chien. Tu vois bien que son visage est plus pale que d'habitude, plus marqué par la fatigue peut-être et soucieux d'un je ne sais quoi que tu t'apprêtes à découvrir sous peu. Comment tu vas ? Tu t'installes en face d'elle, retires ton manteau par la même occasion pour le plier à tes côtés sur la banquette. @River Lockhart

En voyant le jeune Wertheimer entrer à l’intérieur du café, tu esquisses un sourire sincère, jovial même s’il ne dure pas aussi longtemps que de coutume. « Hey ! ». bien évidement, ton compagnon canin a le droit également à son lot d’attention avant d’aboyer. Tu rends à Elias son étreint faisant bien la différence en son toucher et celui de l’autre type. Tu ne parviens pas à le nommer autrement … tu te remets assise sur le sofa tout en entendant l’interrogation de ton meilleur ami. Tu presses tes lèvres l’une contre l’autre alors que la propriétaire vient prendre votre commande. Tu optes pour un chocolat chaud, un peu de douceur sucré ne te fera pas de mal pour une fois … une fois repartie en direction du comptoir, tu reportes ton regard sur celui du jeune homme. « Je tente d’aller mieux pour être tout à … vrai avec toi … ». Tu es encore incertaine dans la manière que tu vas aborder les choses avec Elias. Benjamin a été le premier au courant, suivi de ta meilleure amie, c’est désormais autour de Elias. Ce dernier a bien d’autres soucis à se faire mais tu sais aussi que si tu le tiens à distance de cela, ton meilleur ami va t’en vouloir … « Et toi, ça va bien ? ». Tu espères qu’il va bien, c’est important pour toi mais c’est aussi un moyen de gagner lâchement du temps. Parce que tu es lâche ma pauvre River … ta conscience n’est pas tendre avec toi …
@Elias Wertheimer

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Ce rendez-vous ne présume rien de bon. Tu ne te sens vraiment pas comme à ton habitude. Tu la sens très tendue et ça te tend toi aussi mais, tu tentes d'y faire abstraction parce que ça ne sert à rien de se faire des films, vraiment. Sourire aux lèvres, tu prends place en face, la laisser commander un chocolat avant de prendre un double expresso. C'est seulement une fois le serveur éclipsé que tu décides de la questionner. Qu'est-ce qui fait qu'elle t'a donné rendez-vous ici ? Qu'est-ce qui la rend aussi... distante ? Froide ? Nostalgique ? Triste ? Tu ne saurais même pas décrire cette expression avec le bon mot. D'aller mieux... Tu reprends ses mots avant d'hocher la tête. Si elle pense que tu vas t'arrêter là, elle se met le doigt dans l'oeil. Mais encore ? Dis moi en plus s'il te plait. Tu esquives un sourire en te penchant sur la table, comme pour l'encourager à poursuivre sans pour autant lui mettre une pression qu'elle ne saurait gérer. Moi ça va, t'en fais pas. Tu n'as rien d'intéressant à lui raconter. Tout le monde va bien à la maison donc ce n'est pas le plus important et le plus passionnant. Tu veux être présent pour elle et savoir comment lui rendre le sourire parce qu'elle est beaucoup plus belle quand elle sourit River. Ça te fait mal au coeur de la voir aussi triste. Si c'est encore le même type, tu risques de finir par le retrouver pour lui faire son compte. Franchement, ça ne se fait pas de mettre à mal une femme pendant aussi longtemps. Enfin jamais mais, là, d'autant plus ! @River Lockhart

D’ordinaire, lorsque vous vous voyez c’est toujours léger, complice presque fraternel mais dans un registre tout à fait solaire. Depuis le départ de ton grand frère, tu te rends compte que sa présence te manque et Elias également. Vous avez pris l’habitude d’aller dans un café au loin du centre, ou sur la plage mais là … tu voulais ne pas trop t’éloigner du trajet de la maison. Tu peines à sortir hormis pour aller à la faculté, aux entrainements, ou au travail et encore tu t’arranges pour ne pas être seule. Lucky est parfois une bonne alternative à tes soucis …le serveur s’éloigne et avec lui ton temps de répit … le jeune homme en retient une seule partie de ta phrase et comme tu le pensais il veut savoir le fin mot de ce qui te fait être dans cet état. Il te connait assez peut être trop d’ailleurs ? Il fait l’impasse que sur lui même et cela t’arrache une petit grimace gêné et peiné à la fois.  « Mh … » . Tu ne sais vraiment pas par oui commencer alors que c’est la troisième fois que tu vas aborder le sujet et pourtant ce n’est que souffrance. Mais c’est ainsi, c’est un début à l’étape pour aller « aller mieux ».  Tu te recroquevilles sur toi même, tes yeux fusant de droite à gauche pour observer les gens aux alentours quand bien même tout est tranquille. « Tu dois me promettre, de ne rien dire … et de ne rien faire … je sais que … je sais que j’en demande beaucoup mais tu fois me le promettre d’accord ? ».
@Elias Wertheimer

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Tu la sens vraiment perturbé et tu aimerais qu'elle ait l'occasion de se confier. Tu la questionnes, sans pour autant lui mettre la pression parce que le but, c'est qu'elle soit tout de même à l'aise. Tu es son meilleur ami, celui a qui elle peut tout dire. Elle semble pour autant, appréhender tes réactions. Tu te dis que ça doit être grave pour qu'elle ne veuille pas que tu vrilles. Ca risque d'être assez compliqué pour toi, t'as souvent besoin d'avoir la main, de prendre le contrôle, de sortir tes amis de situations difficiles si besoin. Tu sais qu'elle va te mettre des bâtons dans les routes pour gérer toute seule mais, tu finis malgré tout par acquiescer. Ce que tu veux avant tout, c'est qu'elle se libère, qu'elle puisse discuter librement avant toi. D'accord... je te le promets. Tu hausses légèrement les épaules et inspires profondément, comme pour te donner la force d'écouter ce qu'elle a à te dire et qui semble vraiment complexe pour le coup. Tu peux vraiment tout me dire. Tu es pleinement à son écoute, concentré sur elle et suspendu à ses lèvres. Sachant pertinemment que tu allais devoir prendre du recul par rapport à l'annonce qu'elle s'apprêtait à te faire. @River Lockhart

Tu tiens absolument à ce que Elias te promette de ne rien faire, de ne rien dire à personne. Tu le ferais exactement la même chose si jamais tu venais un jour - tu dis bien un jour - à le dire à ton frangin. Tu observes l’ensemble du café de droite à gauche alors que le jeune papa t’encourage à lui dire ce qui te tracasse. Car oui, tu le sais, il a bien compris que la situation était compliqué pour toi mais également pour celui qui va l’entendre … Tu inspires doucement tout en serrant le poing gauche pour te donner du courage, contenir le flot de sentiments avec lesquels tu vis en permanence depuis ce fameux soir de janvier. « Je … un soir, je suis rentrée de l’entrainement du studio de danse … je sentais qu’on me suivait depuis des semaines mais là … c’était trop lourd, alors je me suis mise à courir, passant par des raccourcis pour retrouver mon immeuble mais ça s’est retourné contre moi … ». Ta voix, un murmure. Un murmure à peine audible si ce n’est uniquement à l’attention de ton meilleur ami. « … il était là tapis dans l’ombre des ruelles et il a surgit de nulle part … je … ». Souffle saccadé, ongle qui rentre dans ta peau tellement tu serres fortement ton poing.
@Elias Wertheimer

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Tu te doutes qu'elle a envie de partager quelque chose de compliqué. Tu l'incites à te parler tout en lui promettant de ne rien dire. Tu sens que ça va pas être complexe mais, tu le fais malgré tout parce que tu veux qu'elle te fasse confiance et qu'elle se sente assez à l'aise avec toi pour tout te dire, pour soulager sa conscience si elle en a besoin. Tu lui prends la main comme pour partager avec elle ton courage. Elle te raconte son histoire. T'as forcément les yeux qui pétillent et c'est loin d'être de joie. Tu as des envies de meurtre mais, tu as promis de rester calme. Tu fais le tour pour t'installer à ses côtés et la prendre dans tes bras parce que tu sens que ça la bouleverse. Je suis là. Tu ne sais pas quoi dire d'autre. Tu as envie d'entendre la fin de son histoire mais tu es persuadé de pouvoir la deviner et tu n'es finalement pas sûr d'avoir envie de connaître la suite, d'être près à entendre ça. C'est arrivé quand ? T'as tant de questions à poser. Comment. Qui. Quoi. Ce qu'elle a fait. Qui l'a aidé. Qui est au courant. Ce qu'il en est aujourd'hui. Tout se mélange dans ta tête et tu sais que tu dois te montrer patient pour ne pas la brusquer. @River Lockhart

Tu racontes le fil du déroulement de ce fameux soir où tout a basculé. Souffrance qu’est de raviver ses souvenirs qui sont encore comme une matière palpable dans ton esprit mais surtout à ton corps. Tu te dois d’apprivoiser ce dernier, et surtout ne pas lui en vouloir. La dualité de la conscience est complexe mais la main que ton meilleur ami pose sur la tienne est comme un ancrage. Un moyen de te ramener à cette réalité qui n’est pas une finalité - à moins que tu ne le décides. Elias finit par s’assoir à tes cotés, te serrant contre lui en te rappelant qu’il est là et que tu n’es pas seul. Des morts emplit d’une véracité douce mais totale à la fois. Tu n’as pas été jusqu’au bout de ta phrase, mais tu imagines que le jeune Wertheimer se doute de ce qui s’est passé. Tu passes une main dans tes cheveux, chassant tes mèches noires devenues trop longues depuis des mois. Le coeur continue sa course comme une source intarissable. « C’était … en janvier … ». Tu sais que Elias maitrise son flot de questions et tu sais aussi que tu dois lui répondre parce qu’il est l’un des rares au courant actuellement.
@Elias Wertheimer

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Tu restes bouchée bée mais, juste façon de parler parce qu'en réalité, t'as la bouche bien fermée et les sourcils bien froncés. T'es en colère mais, pas contre elle. Tu essaies de te mettre à sa place pour trouver les mots justes mais en réalité, un tas de questions se présentent à toi et tu sais que tu ne peux tout simplement pas mener un interrogatoire. Tu essaies donc d'être réconfortant et à l'écoute, posant ta main sur la sienne avant de la rejoindre pour la prendre dans tes bras. Et ça fait un mois que tu gardes ça pour toi ou tu en as parlé à quelqu'un ? Tu te demandes si elle voit quelqu'un. Est-ce qu'elle a à faire à une psychologue ou un psychiatre ? Est-ce qu'elle a porté plainte ? Où est ce type à l'heure d'aujourd'hui ? Une question à la fois, tu en as bien conscience, le but étant de ne pas la bouleverser davantage. Est-ce que tu as envie d'en parler ? Enfin, est-ce que ça te fait du bien de le faire ? C'est peut-être par là que tu aurais du commencer d'ailleurs. @River Lockhart