non t'en fais pas, t'as rien dit de mal que je dis en souriant. je vais pas commencer à te prendre la tête ou à poser des questions alors que ça fait littéralement cinq minutes que je suis là. ou alors peut-être que ça fait sept minutes maintenant ? huit ? je sais pas. je suis trop le genre à me poser des milliers de questions à chaque secondes qui passent et à ne pas profiter du moment présent. faut que ça change. mais est-ce que tu penses vraiment que si je ... oh ta gueule Kara. spéciale ? comment ça ? mes yeux qui s'écarquillent. ça veut dire quoi ? dis pas des trucs comme ça, après je m'emballe et je suis unstoppable. je porte à nouveau la bouteille à mes lèvres. mais j'y vais avec modération. même si j'ai pas l'habitude de boire avec cette personne mouahah, j'ai pas envie de finir ivre au premier rencard. je pourrais hein mais après tu voudras plus me voir, ça c'est sur et certain. non des pâtes c'est parfait. à quoi ? 0,98 centimes le paquet de pâte, on apprend à les adorer.

ah. bah ça commence bien que je chuchote ricanant doucement. en ce moment tu dis j'arrête de te charrier, je pourrais continuer comme ça pendant des heures mais ce serait vraiment pas cool. attends de passer toute la soirée avec moi avant de dire ça histoire que tu te laisses une marge de retrait, parce que je te promets que tu vas peut-être y penser quelques secondes durant la soirée. je suis chaotique, insupportable et surtout insortable. c'est moi Kara Gardner. mais tu sembles pas effrayé pour autant alors toi aussi, tu pourrais très vite devenir la seule personne que j'ai envie de voir. mais pour l'instant j'ai pas envie de me précipiter. il est là mon problème. je cède toujours à mes coups de coeur, je ne réfléchis pas, je fonce et je me laisse guider par mon coeur. résultat des courses je tombe sur des connards et je me fais avoir. alors mollo l'asticot, commence pas à me plaire à ce point là. je commence à me balader dans ta chambre, la bouteille de whisky toujours à la main. je laisse glisser ma main libre sur la tranche des livres, les pulpeuses qui caressent le cuire des bouquin. t'as des petites merveilles ici, ça pourrait presque me donner envie de lire ça. mais j'ai la concentration d'un bulot quand il s'agit de lecture.. parce que promis je suis concentrée au boulot. ah bah je dis pas non à ... j'ai pas le temps de terminer, t'as choisi pour nous. parce que t'as prévu de m'embrasser ? que je demande le sourire aux lèvres. tu préfères que j'ai les dents vertes ou du basilic coincé entre les dents ? t'es chelou

je suis contente d'être là, je crois que j'aime bien ta présence, pour ces cinq dernière minutes en tout cas, à voir pour le reste. t'es trop confiant. mais si tu veux relever le défi, alors parfait au pire des cas quand t'en as marre tu me dis que t'es fatigué et que t'as beaucoup de truc à traduire demain et je comprendrais. tu serais pas la première personne à en avoir marre de moi. même moi parfois j'en ai marre de moi pour te dire. je regarde ta collection impressionnante de livre. il fût une époque où j'aimais bien lire, c'était mon échappatoire. et puis j'ai commencé l'école et à bosser, j'ai bu de plus en plus, j'ai dû gérer Denis et moi-même. bref j'ai arrêté de lire. c'est jamais trop tôt je suis pas vraiment le genre à penser que embrasser le premier soir c'est trop tôt. ou même coucher. si j'ai envie, je le fais, c'est tout. on pensera aux conséquences une autre fois. j'ai pas dit que c'était pas bon, juste que ça reste entre les dents et c'est pas plus stylé que je dis en buvant encore une gorgée. à cette allure, je vais la finir ta bouteille et je pourrais même rentrer chez moi sans tituber. je préfère au fromage. et je te lance le défi de m'embrasser après. que je dis en rigolant. de toute manière je vais certainement boire après, donc t'auras même pas le gout du fromage.

t'es un vrai petit aventurier que je lâche en rigolant. je suis quand même contente que t'aies pas abandonné, que t'aies l'air enjoué à l'idée que je sois là et que tu sois même prêt à relever mes défis. enfin presque tous. parce que mon défi du bisou, il se heurte à un mur, littéralement une friendzone de l'enfer. je pense que je vais arrêter d'essayer de te draguer et simplement partir sur une bonne soirée avec un nouvel ami. et une sauce au fromage chef, je te suis je retire quand même mon manteau pour le mettre à l'aise et je laisse tout en vrac sur ton lit. je te suis dans la cuisine, m'accoudant sur le plan de travail pour te regarder travailler. on voit déjà que t'as le coup de main avec ce petit mouvement de main pour le sel moi je fous l'eau, les pâtes direct et je laisse cuire parfois bien trop longtemps. une fois j'ai tellement laissé cuire que l'eau s'est totalement évaporé et que mes pâtes ont cramés. bref. tu veux trop qu'on se mari, calme toi. les autres femmes vont surement être jalouse ah ouais j'suis full en mode pote là, pas envie de me refaire friendzonner.

ouais non abuse pas que je dis en rigolant. tu sais vraiment pas te gérer et ça me fait rire. tu me fais rire. je ne sais pas comment l’expliquer. t’es naturel, t’essaie pas d’être parfait et en même temps t’as l’air si maladroit. c’est adorable. j’ai quand même toujours peur de te bousculer ou que tu te rendes compte que je suis vraiment chaotique. oui les autres femmes que tu fréquentes ou que tu vas fréquenter je sais … j’ai pas tellement le temps de terminer ma phrase que je te vois avancer dans ma direction. le dos bloqué contre le plan, de travail, je ne me sens pourtant pas du tout prise au piège. je te laisse t’approcher, ta main qui se glisse contre ma nuque. je me laisse aller, je lâche prise. on s’en fous ouais oh ouais on s’en fou carrément. tes lèvres se posent sur les miennes. je ferme les yeux un instant et très vite je sens ton visage qui s’éloigne. mais j’ai pas envie que ça s’arrête tout de suite moi. alors je viens attraper ton visage entre mes mains et me colle un peu plus contre toi. ma langue qui s’insinue entre tes lèvres, pour prolonger le baiser.