inconsciente, irresponsable, se met en danger elle même et joue avec le feu. voilà ce qu'on pourrait dire de moi. et je ne pourrais même pas crier au mensonge. n'importe quelle personne normalement constitué n'aurait jamais accepté ce date. ou alors si, pour rire mais sans jamais envisager sérieusement de venir. c'est vrai, t'as répété quoi ? trois fois que t'étais "pas un psychopathe" c'est exactement ce qu'un psychopathe dirait ! t'as pas été choqué par la bague dent, t'as même proposé ta molaire. et puis t'as pas dit non à l'idée d'acheter une bâche transparente et ta série préféré c'est Dexter. ouais, j'ai aucune excuse. Hazel a raison, je suis complètement tarée. pourtant j'hésite pas. je prends le bus jusqu'à chez toi, autant te dire que depuis South Boston ça fait une petite trotte. dans l'ascenseur, je fais un petit check up coiffure, maquillage et je remets en place mon chemisier tordu à cause de ma course pour prendre le 3ème bus. une fois face à toi mais traits se détendent et je respire un peu mieux. t'es encore plus beau que sur les photos. salut Henry ! tu rigoles ? j'aurais pas loupé un plat de pâte gratuit que je lâche en rigolant, posant mon sac à main sur une chaise. le côté rassurant c'est que t'as pas fermé la porte à clé derrière moi. Dexter Morgan serait déçu de toi par contre ouais tu perds un point sur le barème du mon tueur en série. j'attrape mon téléphone et envoie un sms à Hazel et un à Jules, histoire de leur dire que je suis bien arrivée et que je les préviens si tu te mets à me montrer une collection d'oeil dans du formol ou tes nouveaux scalpel fraichement acheté sur le marché noir. j'entre dans ta chambre et la première chose qui me saute aux yeux c'est la bâche étalé sur le lit. j'explose de rire instantanément. tu l'a fait. t'as acheté une bâche. j'adore j'attendais de voir si tu le ferais vraiment.

j'imagine que ce que je suis en train de faire est complètement irresponsable. non en réalité je le sais et pourtant je saute les deux pieds dedans. sans même hésiter une seule seconde je me retrouve dans ta chambre, devant cette fameuse bâche en plastique. et si n'importe quelle personne se serait enfuit, moi je suis morte de rire et j'adore l'attention. j'aime le fait que t'aies pris le délire au pied de la lettre et que tu me prennes pas pour une folle. même si il y a de quoi. mais je crois que t'es aussi gratiné que moi. mh alors vu le nombre de true crime que j'ai vu, si vous êtes un duo de psychopathe, j'peux hurler autant que je veux personne ne viendra m'aider et ouais pas folle la guêpe.. enfin si puisque je suis là. alors là, pas besoin de me le dire deux fois je prends un peu d'élan et je saute dans ton lit, sans même avoir enlevé mes chaussures. la bâche fait un bruit de plastique quand qu'un des coins se rabatte dans sur mon visage. à tout moment tu me sautes dessus avec un couteau et je pourrais presque pas dire que j'étais pas consentante. putain mais j'ai vraiment un soucis. mais faut croire que pour une fois j'ai pas choisi la pire ordure. tes colocs ? vous êtes combien ? non pas que j'ai prévu de faire un gang bang hein. je me relève avec un peu de difficulté, ton lit est bien moelleux et il n'a pas envie de me laisser partir. je manque d'ailleurs de me casser la gueule j'préfère qu'on reste ici que je dis doucement en plantant cette fois-ci mon regard dans le tien.

oui fais attention. je suis comme un animal sauvage qui protège ses petits. quand je me sens menacée, j'attaque que je lance avec un grand sourire. finalement c'est peut-être toi qui risque d'être chassé, pas moi. mais je me doute que c'est pour la vanne. enfin j'espère. si ça se trouve depuis le début t'es un tueur en série, tu me mens pas mais moi je suis tellement bon public que je pense que tu rigoles. pauvre fille. un jour mon humour me perdra. ah non ça ne me rassure pas du tout. dans esprits criminels y avait des femmes tueuses, même quand dans des meutes wow, c'est toi qui va finir par penser que je suis complètement ravagée. eeeeet t'auras pas tort. j'arrête mes blagues pas drôles, t'en fais pas, j'ai pas besoin d'être rassurée. de toute manière si tu te comportes comme un con ou que la suite de la soirée me plait pas, coup de genou dans les couilles, dans le nez et ensuite je me tire. j'suis pas venue voir tes colocs. c'est pour toi que j'suis venue ah oui j'ai oublié de te dire, en plus d'être folle, j'suis super direct, sans gêne. t'as pas un truc plus fort ? genre du whisky ?

 ce soir seulement ? ça veut dire que je pourrais les sortir une prochaine fois ? ça veut dire qu'il pourrait y avoir une prochaine fois ? ouais non Kara t'emballe pas, ça fait littéralement cinq petites minutes que tu es là, commence pas à tirer des plans sur la comète. je pourrais très bien les sortir ce soir dans d'autres circonstances en plus ... noooooon stop ça suffit. je dois me répéter mon mantra pour la soirée : on ne met pas la charrue avant les boeufs, on n'effraie pas les inconnues, on ne couche pas le premier soir et on ne mord pas. ouais j'ai un petit soucis avec le dernier.. t'en fais pas, je suis juste étrange, mais inoffensive enfin je crois pas que ce soit réellement ce que mon ex a dit de moi quand j'ai défoncé sa voiture après qu'il m'ait quitté, mais t'es pas censé le savoir ça. nope je m'en fous de à quoi ils ressemblent je suis là pour toi, t'en fais pas. tu disparais un instant, le temps de revenir dans la chambre avec des verres et de l'alcool. petite flamme dans mes yeux qui se met à danser. le whisky c'est aussi bien mon moteur que mon poison. je pense que Denis et Teresa en avait dans le sang à ma conception, à ma naissance et que c'est 30% de ce qui coule dans mes veines. les deux, pourquoi choisir ? je me lève de ton lit, attrape la bouteille de whisky que j'ouvre et que je porte à mes lèvres pour en laissant couler le liquide ambré. on va pas salir des verres alors que ça fonctionne très bien comme ça. le regard pétillant, j'éloigne la bouteille de moi, faisant glisser le goulot contre tes lèvres à toi.

tu sais quoi ? oublie, j'ai rien dit t'as raison de me reprendre et de me faire redescendre. on verra qui me refroidi immédiatement et c'est pas plus mal. si on ne me recadre pas je pars dans tout les sens et après je fais fuir même les plus courageux. non non promis je les garde bien rentré je montre mes deux petites mains en faisant coucou, un sourire presque enfantin sur les lèvres. enfants qui disparait bien vite quand tu ramènes les deux bouteilles d'alcool. on va se faire un petit apéro avant de commencer la soirée comme il faut. je porte la bouteille moi même à tes lèvres, te regarde boire le liquide ambrée, les yeux pétillants. je pourrais presque trouver ça sexy, si je pensais pas que tu venais de me mettre un stop juste avant. personne n'a dit qu'on ne pouvait pas rencontrer des amis sur meetsme. je sais ouais. c'est mal ? je demande, parce que si c'est le cas, je comprendrais que tu veuilles que je m'en aille. et puis la suite de ta phrase me fait froncer les sourcils. je comprends plus rien. on mange quand ? ouais je change de conversation, j'ai pas envie de me prendre un stop maintenant, je préfère être dans le déni jusqu'à ce que j'ai le ventre plein.