papier signé, accord donné et nom abandonné. c'était ce que tu voulais, c'est même toi qui l'a demandé. tout est allé très vite et peut-être qu'il valait mieux ça avant que tu te mettes à trop réfléchir et à peser le pour et le contre. t'es le genre à flipper et prendre tes jambes à ton cou, c'est aussi pour ça que t'avais prévu le coup en demandant à casey d'être l'un de tes témoins. en doublon avec aurea, tu étais assurée d'aller jusqu'au bout et de ne pas paniquer. larmes aux yeux, tu réussis à retenir qu'elle ne coule, il aurait été dommage de gâcher le maquillage qu'on t'as fait le matin même. voeux et alliances, et tout ce qui va avec échangés. l'émotions à son comble après toutes ces années passées, c'était bien ça la finalité de votre histoire, n'est-ce pas? les étreintes de tes meilleurs amis que tu n'arrêtes de remercier, tu ressens tant d'amour pour eux et ce qu'ils représentent dans ta vie, tu ne sais même pas s'ils en ont conscience. le plus dur à laisser est toujours le même, ton petit garçon. ce petit être qui te comble de bonheur. coeur brisé lorsque tu le regardes partir avec son père, ton meilleur ami. — aïe, c'est le moment que je déteste le plus.. souffles-tu en te réfugiant dans les bras de celui que tu peux désigner officiellement comme ton mari. tu te forces à refermer la porte en la poussant avec ton pieds. pincement au coeur qui s'estompe, car près de lui, tout est plus facile. — t'es content de cette journée? dis-tu en reculant un peu ton visage de son épaule pour le regarder, tout en souriant.

Jax avait fait le voyage exprès et bordel, j'étais ému. J'grandissais enfin, j'atteignais enfin la vie dont j'avais toujours rêvé. Ma femme, mon enfant à naître. Une entreprise qui bat son plein. Tout roulait comme sur des roulettes. Tu étais resplendissante dans ta tenue et j'avais maintenant hâte de d'organiser la vraie grande cérémonie pour te voir en robe, rayonnante. Tu es et resteras à toujours la femme la plus belle à mes yeux. Les “oui je le veux” ont été échangé, les contrats signés par tout le monde, y compris le responsable civil qui officiait cette cérémonie express. On était rentré chez nous juste après la cérémonie, partageant un verre tous ensemble. Jax était le premier à partir, pour reprendre l'avion pour San Francisco, sa propre femme ayant besoin de lui. Aurea et Casey n'ont pas tardé longtemps, faisant que nous avions la fin de journée juste pour nous deux. Toi et moi. Mari et femme, jusqu'à ce que la mort nous sépare. « il revient demain... ou dimanche, je sais plus ce que t'as convenu avec casey » Pour le coup, j'avais tendance à vous laisser gérer, sauf quand il y avait besoin de moi en terme d'organisation. Tu te lovais contre moi, cherchant le réconfort suite au départ de ton fils et je resserrais mon étreinte autour de toi. Visage qui se tournait pour te regarder à ta question, provoquant même un léger rire. « content ? c'est un euphémisme mon amour... je suis sans aucun doute le plus heureux des hommes pour t'avoir passé la bague au doigt » glissais-je avant de te voler un baiser. Main que j'attrapais pour regarder cette bague ornant ton doigt, avant de laisser ma main s'éprendre de la tienne. « je t'aime, je t'aime, je t'aime, beaucoup, passionnément, à la folie.... »

tu ne sais pas pourquoi tu avais stressé autant pour un évènement si.. banal finalement. ce n'était qu'un morceau de papier à signer, quelques voeux à échanger. et tout ça devant des personnes qui comptaient énormément pour chacun de vous. la pression était redescendue plutôt vite une fois que tu t'étais rendue compte qu'il n'y avait pas de stress à avoir. tu n'avais plus eu envie de partir en courant. tu n'avais pas regretté de lui avoir demandé que vous franchissiez ce cap. après tout, c'est ce que tu aurais voulu qu'il se passe depuis des années. c'était écrit, que vous finiriez votre vie ensemble. ce n'était pas la vie que tu aurais pensé avoir, tu n'avais pas imaginé les complications que vous avez traversé et tu n'aurais pas imaginé le perdre si longtemps, mais vous en étiez là, enfin. la bague au doigt et les yeux remplis de larmes. ne pas pleurer n'aurait pas été représentatif de la vraie anastasia. le pincement au coeur est soudain lorsqu'il faut laisser ton fils partir. le laisser s'éloigner de toi était encore difficile, même si tu savais qu'il serait entre de très bonnes mains avec casey. rassurée par les bras réconfortant de donovan, seul lieu de plénitude absolu. — tu verras que c'est pas si simple! dis-tu évoquant votre futur. bébé en prévision pour les mois à venir, il saurait enfin comprendre ce que tu ressens. petit être que tu es impatiente d'accueillir. les yeux pétillants, bercées par sa voix pleine de tendresse et d'amour qu'il te partage. rire qui s'échappe à ses mots. — fais attention, tu baves ! disais-tu pour se moquer de lui en caressant sa joue de ton pouce. — j'y crois presque pas.. t'y arrives toi ? les yeux rivés sur ta main et plus précisément sur la bague, c'était presque irréel, mais vrai.

Solennel mais pas trop. On avait su garder ça sobre et classique. Pas trop guindé, encore moins froufrou. C'était juste nous deux et nos témoins. Ton fils aussi était présent, pour voir sa mère être heureuse. J'espérais qu'il se souviendrait de ce moment mais je pense pas, il n'aura que les photos pour s'en souvenir. Puis notre enfant était là aussi, en toi, à grandir doucement mais sûrement. Une santé de fer qui faisait qu'il s'épanouissait dans ton ventre. En vient le moment où nous n'étions plus que tous les deux, le bonheur débordant de toute part. Incapable de me contenir, je devais faire exploser ma joie que d'être monsieur Miller. Ou plutôt, d'être en compagnie de madame Joyner. « je me doute.... » Main qui se pose sur ton ventre, notre futur était là et j'avais tellement hâte. Je me mettais à rire, après que ton pouce ait caressé ma joue. « et je continuerai de baver tous les jours qu'il m'est donné de vivre » C'est ça d'avoir la plus belle femme du monde à ses côtés. Faudra que je m'y fasse. Le restant de notre vie n'attend que nous. « anastasia joyner... non, j'ai encore du mal à y croire, mais ça va venir, hein ? » J'espère. Après tout, c'est la première fois qu'on était marié à quelqu'un tous les deux. T'avais failli, avec Casey, mais le destin en a décidé autrement.

sa main se pose sur ton ventre et à ce geste, tes lèvres s'étirent largement. c'est plaisant, très plaisant, de te dire que vous vivez enfin ça tous les deux. après un tragique évènement qui vous avait réussi a vous séparer, cette fois, les choses semblaient se dérouler plutôt positivement. — j'ai trop hâte que tu puisses le sentir bouger ! tout ça toi, tu l'avais déjà connu. même si chaque grossesse est différente, c'était quelque chose que tu avais expérimenté une première fois. tu te souviens parfaitement de la magie de ces moments là. — tant que c'est pas en public... je serai un peu gênée quand même! dis-tu en riant. tes bras entourent sa nuque, laissant sa joue à l'abandon. tournée complètement vers lui, collée contre lui, tes yeux se plongent dans les siens. le visage apaisé et souriant. — ça fait bizarre.. mais ça fait longtemps que ça aurait du être comme ça hein? vous aviez failli vous louper, vous perdre de vu, passer à côté de votre vie l'un avec l'autre même. casey était parfait, mais il n'était pas donovan et il ne l'aurait jamais remplacé. — bon par contre, je garderai peut-être miller au travail.. ajoutais-tu en réfléchissant, sur un ton un peu plus sérieux et pensif.

« et moi dont ! » C'était sûrement ça qui me tardait le plus, juste après tenir cet enfant dans mes bras. Sa naissance serait sûrement le point culminant de ma vie, ce désir pour l'instant encore non-atteint. Bon, ce mariage était déjà quelque chose d'assez puissant en terme d'émotions vécues. Je ne pouvais m'empêcher de me dire qu'on aurait du faire ça quelques années auparavant, sûrement qu'on aurait mieux vécu le reste des événements. « juste pour toi, dans l'intimité de notre chambre » Créer cette vie de famille avec toi, déjà avec Julian et bientôt avec bébé, c'était le but ultime de ma vie. Le travail, bien qu'important, n'était rien comparé à ce que je voulais pour nous. Une vie saine et équilibrée, qui nous représenterait sous chaque aspect. Le regard plongé dans le tien, le cœur qui s'affole légèrement, je hochais doucement la tête, ne pouvant pas nier cette pensée. « au moins cinq ans... si ce n'est plus » Mais en même temps, j'ai cette impression qu'il fallait cette coupure pour qu'on soit d'autant plus heureux tous les deux. Bras qui viennent t'enrouler pour te garder contre moi, aucune échappatoire possible. « donc à ton boulot, je serai monsieur miller, c'est non-négociable » Sourire qui s'étend, le bonheur impossible à retenir.

la journée était intense émotionnellement et toi qui a déjà une tendance à la larme facile, cette fois, tu t'étais plutôt bien gérée. pourtant, les hormones travaillaient énormément ces derniers mois et tu aurais pu être une vraie madeleine. lovée dans les bras de donovan, tu étais décidée à ne plus bouger pour l'instant. deux idiots, plantés au milieu de votre appartement. et même si tu étais pressée d'être la première spectatrice de votre vie, tu ne pouvais t'empêcher d'être rempli de craintes. tu essayais à ce moment, de les dissimuler, tant bien que mal, laissant un fin sourire éclairer ton visage. heureusement, ses bras venaient t'entourer d'autant plus fort et les idées plus sombres s'estompaient petit à petit. — c'est bizarre monsieur miller... c'est mon père... tu grimaçais. trop habituée à entendre ça lorsqu'il s'agissait de ton paternel, tu préférais que donovan reste monsieur joyner, peu importe la situation. — il va falloir organiser un vrai mariage maintenant.. tu soufflais doucement, épuisée à l'idée de tout ce que vous alliez devoir faire les mois prochains. ça te paraissait d'ailleurs insurmontable, là tout de suite.

Le bonheur avait donc cette saveur ? Bien trop longtemps que je n'avais pas eu cette sensation, sauf peut-être le soir où tu m'as avoué m'aimer encore et que tu voulais retenter l'aventure avec moi. Ou encore le jour où tu m'as avoué être enceinte de notre bébé... Oui, la vie avec toi était parfaite depuis quelques mois et je vivais le bonheur absolu, sans aucun doute. Les cinq dernières années étaient un enfer en comparaison. Debout, en plein milieu de notre appartement, l'un dans les bras de l'autre, on était bien. On était heureux et surtout, mariés. Mari et femme, jusqu'à ce que la mort nous sépare. Cette pensée me faisait sourire tant elle me faisait du bien. « joyner-miller? bon j'arrête... mais j'en pense pas moins » Ça ne me dérangeait même pas d'être le mari de. Je n'avais aucun attrait à être famous. Tout ce que je voulais, c'était être le tien, ni plus, ni moins. Glissant mes deux mains le long de tes joues, caressant la peau de mes pouces de façon tendre et attentionnée, je plongeais mon regard dans le tien afin d'essayer de te rassurer comme je pouvais le faire de temps à autres. « rien ne presse, d'accord ? on va... commencer à voir le gros dès maintenant et puis le reste plus tard, après la naissance de bébé, quand on aura assez d'énergie pour s'en occuper » Je n'avais pas envie que tu te surcharges l'esprit de tout ça. On était déjà mariés, on avait pas besoin de presser la grosse cérémonie, si elle doit se faire dans un an, ainsi soit-il.

prise d'une d'angoisse qui monte lorsque tu penses à tout les préparatifs pour organiser un mariage. tu n'étais pas contre le mariage, loin de là, mais tu n'étais pas non plus le genre de fille à avoir tout organisé dix ans en avance. t'as pas d'album de mariage tout prêt planqué sous ton lit depuis ton adolescence ni de rêve autour du cheval blanc et des colombes. t'aimes les choses simples lorsqu'elle te concerne. tu ne préfères pas être le centre de l'attention et les regards braqués sur toi ont tendance à te déstabiliser. heureusement tu peux compter sur donovan pour te rassurer et calmer le jeu à ce sujet. tu prends une grande respiration pour calmer cette vision d'horreur de vous entrain de courir partout. expire, inspire, tout ira bien. — je veux juste qu'on se concentre sur la grossesse. ça doit être la priorité.. tu n'as pas envie de revivre une deuxième perte. ce n'est que dans tes cauchemars que cela a le droit d'arriver. tu sais que donovan partage ton avis mais tu as besoin d'être rassurée à ce moment, de l'entendre avec ses propres mots et sa voix chaude et apaisante.
 

Je pouvais comprendre l'angoisse qui montait en toi. On avait déjà perdu un enfant, cinq ans auparavant. Autant dire tout de suite, c'était loin d'être simple de vivre cette grossesse aujourd'hui. Mais la présence de Julian en ce monde était déjà un signe d'espoir que cette grossesse pouvait se mener à terme également. Alors je tentais de te rassurer comme je pouvais, préférant qu'on se concentre sur la naissance de ce bout de nous deux plutôt que de se générer un stress inutile avec l'organisation de ce mariage qui aurait lieu dans plusieurs mois, peut-être même années. « mon amour, c'est la priorité », insistant alors sur le présent de cette phrase. En aucun cas le reste ne pouvait passer au dessus de la famille qu'on était en train de fonder tous les deux. Ces derniers mois étaient preuve de beaucoup de changements dans nos vies, aujourd'hui par dessus tout avec ce mariage express. Mais peu importe, on arrivait simplement à la finalité qui était dans les esprits de beaucoup de monde depuis des années : on était faits pour être ensemble. « j'ai hâte » confiais-je, collant mon front contre le tien. « de tenir notre bébé dans mes bras » Consécration de toute une vie.