Je retrouvais ses lèvres, bien moins pressé que la dernière fois, bien moins tendu par cette attraction que j'avais tellement refoulée et qui n'avait demandé qu'à exploser. Ce baiser-là était tendre et intense à la fois, éveillant mes sens au moindre de ses soupirs, jusqu'à la sensation même de ses lèvres sur les miennes. J'avais eu envie de l'embrasser toute la soirée. Mon coeur s'emballait dans ma poitrine, battait la chamade quand doucement elle s'écartait de moi pour me regarder. Je riais légèrement, me retenant de lever les yeux au ciel. « Quand vas-tu cesser de penser que je me joue de toi.. ? » répondis-je, une étincelle dans le regard. Je n'avais pas envie de jouer. J'étais piqué, totalement charmé par ce regard qu'elle posait sur moi, par ses lèvres qui venaient de répondre aux miennes. Par la douceur de sa peau et l'intensité de son caractère. Une tension envahissait mon corps en entendant la suite, mon coeur reprenant sa course effrénée face aux sous entendus à peine masqués. « Tu pourrais rester... » répondis-je doucement, déposant cette fois un baiser dans le creux de son cou, puis remontant jusqu'à sa mâchoire.

J'voulais pas le froisser, au contraire. Y'a une part de moi qui vivait le truc à cent mille à l'heure, alors que l'autre moitié ne pouvait pas s'empêcher d'être sur la défensive. Peut-être que je devais profiter du moment présent, arrêter d'avoir des à priori et me laisser porter par le courant? C'est comme s'il venait d'apporter un vent de fraîcheur dans ma vie,.. ça me déstabilisait. Marcus me déstabilisait et c'est con à dire mais j'aimais beaucoup l'effet qu'il avait sur moi. « Quand vas-tu cesser de prendre la mouche..? » demandais-je doucement, souffle qui s'entremêlait au sien. La finalité de tout ça, était que j'venais de choisir de me laisser porter par la courant. Par la suite, je lui sous-entendais que j'avais pas envie de partir. Je m'invitais carrément chez lui, m'infiltrant sans lui laisser l'occasion de choisir pour nous deux. « À la seule condition.. que j'dorme pas dans la chambre d'invités.. répondais-je fermant les yeux lorsqu'il venait embrasser le creux de mon cou, remontant vers ma mâchoire. Je trouvais que c'était un bon arrangement ça, ça serait si dommage de refuser l'offre. Je tournais légèrement mon visage pour capturer de mon propre gré ses lèvres avec les miennes. « J'sais être très persuasive t'sais. » répondais-je, les battements de mon coeur étaient toujours aussi intenses. Sourire aux lèvres, je me levais et je lui tendais ma main pour qu'il la prenne. Cette fois-ci, j'voulais prendre les choses en main. C'était pas toujours aux hommes de le faire, j'cassais ce stéréotype. Avec ses indications, je nous dirigeais vers sa chambre.      

Je levais les yeux au ciel pour de bon cette fois en entendant sa réponse mais au fond, je commençai vraiment à apprécier ce répondant qu'elle avait en toute circonstance. Ce qui, il y a quelques semaines de ça, me faisait encore bondir. Je me sentais bien à cet instant, cédant en douceur à cette attraction qui m'avait tant tourmenté. Mes lèvres venaient lentement s'égarer sur son cou, humant son parfum à plein nez, cherchant à graver chaque sensation dans ma mémoire. Sa condition me fit sourire contre sa peau alors que je remontais lentement vers sa mâchoire. « Bon choix, mon matelas est tellement mieux.. » répondis-je avec malice. Puis son visage se tournait vers le mien et naturellement, nos lèvres se rencontrèrent à nouveau. Je me laissais guider par son baiser, une vague de désir me submergeant avec un peu plus d'intensité à chaque secondes. « J'sais être très persuasive t'sais. » Mon coeur battait la chamade, s'emballant à la simple idée de ce que nous réservait la suite de cette soirée. Nous étions seuls cette fois, pas au milieu d'une boite de nuit bondée - où se trouvait ma soeur. « Montre moi » murmurai-je, mon regard trahissant les pensées qui me traversaient. Brinley se levait, et je saisissais sans hésiter la main qu'elle me tendait, la laissant m'entraîner jusqu'à ma chambre. Puis je l'attirai à moi pour l'embrasser à nouveau, avec bien plus de fougue cette fois. Mes mains glissaient contre sa nuque pour la rapprocher encore un peu plus de moi, mes doigts se mélangeant à la racine ses cheveux. Je n'aurais su dire pourquoi mais je me sentais soudain presque nerveux. Pris dans notre étreinte je la sentis butter contre le lit. Sans quitter ses lèvres je la laissais s'allonger, mon corps surplombant le sien alors que mon souffle devenait plus lourd de désir à chaque seconde.

Main dans la main, je m'aventurais dans sa suite à la recherche de sa chambre. C'était pas très difficile de la trouver, même sans son aide. Il m'avait laissé faire, en même temps ça m'avait permis de vagabonder dans les autres pièces. Bien honnêtement, j'étais trop occupée à le regarder pour poser mon attention ailleurs. Je me perdais dans son regard qui soutenait le mien, oubliant la chaleur qui se dégageait de nos mains. J'avais mon coeur qui tambourinait comme jamais. Parce que là, on allait passer un nouveau cap. Lequel ? J'en savais rien mais ce soir, tout allait changer. Ce truc qu'il y avait entre nous allait prendre un autre tournant. À peine un pied posé dans sa chambre qu'il rompait cette distance qui nous séparait pour m'embrasser avec plus d'intensité. Vraiment, ce baiser n'avait rien à voir avec celui de tout à l'heure ou même celui de la boîte de nuit. C'est comme si pour la toute première fois, on s'autorisait à se laisser aller. Personne pour nous regarder ou même nous déranger. Une décharge électrique traversait mes vertèbres cervicales au contact de ses mains contre ma nuque. C'était pire lorsque je sentis ses doigts à la racine de mes cheveux, comme s'il voulait vraiment que je lui appartienne. Comme s'il refusait lui aussi qu'il y ait une mini distance entre nous. Si notre premier baiser nous avait pris par surprise à cette soirée, celui-là j'comptais le rendre mémorable. Au point de nous rendre fous, de nous faire mal mais à la fois nous qui nous fasse du bien. Je reculais jusqu'à sentir son lit derrière mes jambes. Bras autour de sa nuque, je l'attirais à moi tout en m'allongeant sur ses draps. J'oubliais presque de respirer tellement que c'était bon de l'embrasser comme ça. Ma langue titillait la sienne. « C'est vrai qu'il est ton confo.. » disais-je en parlant de son matelas. Je remontais l'une de mes mains vers ses cheveux où j'entremêlais mes doigts sans jamais le lâcher. « Y'a un truc qui me gêne.. » disais-je dans un souffle contre sa bouche, le repoussant légèrement pour me retrouver par-dessus lui. Il m'avait quelque peu aidé mais bon, j'appréciais quand même. Regard malicieux, je me penchais vers lui pour l'embrasser de nouveau. J'éprouvais du désir pour lui, plus que jamais. Mes doigts venaient déboutonner les boutons de sa chemise jusqu'au tout dernier. J'allais le frustrer mais je quittais sa bouche pour venir embrasser son torse.       

Mon coeur faisait des bons dans ma poitrine, savourant ce baiser qui, petit à petit, gagnait en intensité et en bestialité. J'avais rêvé de ce moment depuis des semaines, je la désirais si fort que j'en tremblais presque. A la fois nerveux et impatient, fasciné et terriblement charmé. D'un geste Brin nous faisais basculer et je suivais le mouvement, l'accompagnant pour la laisser se retrouver au dessus de moi. Mon regard dans le sien, j'en avais des palpitations. « C'est mieux comme ça.. ? » demandai-je avec un sourire amusé. Puis je retrouvais ses lèvres envieuses, mes mains agrippant naturellement sa taille quand ses doigts s'appliquaient à déboutonner ma chemise. J'avais terriblement envie de sentir ses mains se poser sur moi, autant que de pouvoir enfin la toucher elle. Sentant ses lèvres dévier sur mon torse à présent nu, je lâchais un soupir de plaisir, ma chair frissonnant à son contact. Doucement mes mains se glissaient contre son ventre, caressant sa peau de mes pouces en remontant doucement vers sa poitrine.. Puis agrippant les pans de son haut, je le lui faisais passer par dessus sa tête.