Je m'attendais à qu'il m'en dise plus. Qu'il me crie encore que je suis encore la fille immature qui gâche tout. Dans ce que j'ai dit, il a eu ce qu'il voulait ? Putain, j'en sais rien ! J'ai du mal à comprendre sa réaction ! Mais je peux pas le bousculer plus ce soir, je pense, qu'aux vues de ses réactions, j'ai bien agité les choses. Il me dit qu'il doit rentrer. -- Je vais pas te forcer à rester. que je rétorque, en essayant de cacher ma déception mais aussi sans aucune animosité. je suis fatiguée de cette tension. Je fais quelques pas vers lui, me mettant en face de lui. -- C'est vraiment... définitif ? parce que je me sens presque brisée à l'intérieur. Pas Nevan. Je l'ai cru différent pour ne pas fuir comme les autres. Lentement, je pose ma main sur son torse, au niveau de son pectoraux gauche.

keep me close

BURNING IN A HOPELESS DREAM, Hold me when you go to sleep, Keep me in the warmth of your love

- Je ne sais pas. Et tu le penses vraiment. Une part de toi te dire de fuir rapidement. Et l'autre de lui accorder une seconde chance. Peux-tu sincèrement te le permettre. - Je dois rentrer et affronter mon frère déjà. Ensuite, travailler puis réfléchir à tout cela. Et le temps que tu assumes la décision que tu vas prendre, tu sais parfaitement que ça va prendre quelques jours. Tu ne te recules pas mais tu ne la touche pas non plus. Tu ne la regardes pas non plus. T'es sonné. Tu veux juste rentrer chez toi. Vous restez dans cette position durant quelques minutes, à croire le silence aide à échanger ce qu'il ne peut se dire. - En route que tu tranches. Tu la rembourseras pour cette dépense inutile.

Mes lèvres sont serrées pour contenir les émotions. Ce n'est peut-être pas une fin. Une partie de moi, aussi grande qu'une enfant en bas âge, supplie Nevan de ne pas l'abandonner. Mais aucun son ne sort de ma bouche, aucun regard ne montre les émotions qui animent tout cela. Quand il parle de son frère, je comprends qu'il l'attendait. Je n'en savais rien de ça. Je n'aurais jamais pu le deviner... Je redoute de passer la prochaine heure avec lui jusqu'à Boston. -- Attends. J'ai mes arguments à te donner avant de partir. Je pose mes mains sur chaque côté de son cou pour déposer mes lèvres sur les siennes. Un baiser étrangement doux. Je ne pouvais pas mettre des mots, parce que ça serait les rendre réel. Mais ce geste, il fallait que je le fasse pour m'exprimer. -- Merci. Puis je me détourne jusqu'à mes affaires pour les glisser rapidement dans mon sac. C'était ma manière de me dire que s'il m'efface de sa vie, ce n'est pas un dernier baiser de colère et de la haine que je lui donnais. Même si tous ceux échangés jusqui'ici, même avant que ça tourne ainsi, ont toujours été passionné. ça me dégoutait de voir trois années réduites à néant, comme si ça n'avait jamais compté. Je jette ses clefs dans ses mains avant de venir éteindre le chauffage et tout ce qu'il faut depuis la commande de l'entrée. Je l'attends sur le pas de la porte. Même si ça me dégoute que ça se finisse comme ça.

keep me close

BURNING IN A HOPELESS DREAM, Hold me when you go to sleep, Keep me in the warmth of your love

C'est au moment du baiser que tu as compris qu'elle était comme toi ; les sentiments, on en parle pas. On les fait ressentir. Tu te sens très con. Pourquoi tu ne l'avais capté dès le départ. Même si tu te doutais de sa façade, tu venais de te faire doucher. Ca n'excuse pas l'entièreté de son comportement mais ça attenue ta colère pour sûr. Tu ne lui dis rien pour le moment. T'es rincé de ces quelques heures. T'as pas le cerveau fonctionnel et tu ne veux pas reproduire une autre erreur. Le retour se fait dans le silence mais t'es pas concentré. T'as failli vous faire manger une autre voiture. Tu te poses sur le bas côté et tu reprends ta respiration. - Blessée ?

Je suis un peu retournée de cette situation tendue entre Nevan et moi. Je tente de rester détachée pour ne pas lui faire sentir tout ce que je ressens. Ce n'est pas mon objectif d'être une charge mentale tout comme je ne veux pas qu'il en soit une. Cependant, le manque d'attention de Nevan nous paie le risque d'un accident. J'ai le coeur qui tambourine dans ma poitrine sous la peur. La voiture arrêtée, Nevan me demande si je vais bien. -- Non. Je n'ai rien. Physiquement. Mentalement, ça n'allait déjà pas avant l'incident. Je ne le questionne pas, je comprends qu'on est pas en état de faire la route. -- Tu devrais faire une pause. T'es pas en état de conduire. Qu'est-ce qui le travaille à ce point ? Est-ce nous ? Ou a-t-il d'autres préoccupations en tête? Je ne sais pas grand chose de sa vie, peut-être qu'il vit d'autres problèmes ailleurs. peut-être avec d'autres femmes ? Je fais taire ma jalousie, ce n'est pas le moment. - Tu veux que je regarde s'il y a un motel pas loin ? je serais plus sereine si on repartait avec l'esprit plus tranquille.

keep me close

BURNING IN A HOPELESS DREAM, Hold me when you go to sleep, Keep me in the warmth of your love

- Non, ça ira. Il ne reste pas beaucoup de temps à faire. J'étais pas concentré. Ca ne se reproduira pas, mes excuses. Tu vaqueras à ton esprit plus tard. Pour l'heure, tu te dois de la ramener saine et sauve. Tu ne veux pas t'arrêter, tu ne veux pas discuter, tu ne veux pas respirer le même air qu'elle. T'as besoin de réfléchir, de reprendre ta respiration. Ca devait pas être aussi pénible à vivre cette relation. Mais c'est toi, tu as baissé ta garde et tu as tout fait capoter. Ca se reproduira pas pour sûr. Tu mettras une barrière en titane. T'as déjà conduit dans un état bien pire que celui dans lequel où tu étais. Sonné mentalement mais apte à conduire. Ca l'a toujours été et ça le sera toujours. Tu décides d'allumer la radio pour laisser les chansons défiler. 45 minutes de trajet et enfin tu aperçois les lumières de la ville. Tu bifurques dans une autre direction pour ramener la demoiselle chez elle. Le chemin connu par cœur, tu te gares devant. - A plus tard que tu lances en guise de descends vite avant que j'explose vraiment. Tu ne sais pas quand tu vas la recontacter et si tu le feras.

Je vois, il est du genre à être envahi par ses émotions au point que ça peut le rapprocher de la mort. C'est à cause de ça qu'il met sa barrière entre lui et le monde ? C'est la question que je me pose. Tout comme cette femme. Celle qui est morte. A quel point elle était importante pour lui ? Est-elle la raison de ce qu'il est aujourd'hui ? Je ne décoche pas le moindre mot quand il me réponds. Je n'en ai pas la force et garde la distance avec lui. Arrivés à Boston, je reconnais les rues et surtout, l'entrée de chez moi. Quand il me dit " à plus tard ", je ne peux pas m'empêcher de rire. Je n'y crois pas. Quand je quitterais la voiture, je n'existerais plus pour lui. Un souvenir, qu'il a dit. Je baisse la tête, je rends les armes et ne lui réponds pas. Je quitte la voiture et m'éloigne. évidemment, je m'arrête plus loin, la tête se tourne comme si je pouvais affronter son regard. Mes pensées sont les seules qui sont tournées vers lui. Cette sensation amère de voir des années de relation partir en fumée, ça me rends dingue. Cette colère sourde est mon énergie pour franchir les derniers mètres qui me séparent de mon logement.

keep me close

BURNING IN A HOPELESS DREAM, Hold me when you go to sleep, Keep me in the warmth of your love

Tu n'avais pas le temps de penser plus à elle. Tu avais une autre bataille - qu'elle a provoqué - à gérer. Et clairement, tu ne sais pas comment ça va se passer. C'est à ça que tu pensais dans la voiture. Perdre ton frère ou une meuf, la question ne se posait pas. Dans tous les cas, t'étais pas bouleversé mais franchement énervé de ces complications. Tu refuses d'en baver de nouveau alors que tu avais fait le choix de vivre à Boston et de limiter tes déplacements dans le monde. Bref, pour le moment, ta famille est ta priorité et tu règleras le cas Sana bien plus tard. Tu regardes dans sa direction avant de démarrer et tu disparais dans les nuées.