ça me rend folle. il ne réagit pas. je commence à deviner qu'il ne réagit pas pour ne pas exploser. mais c'est une manière qui me blesse, comme si je n'étais plus rien à ses yeux. comme s'il endurait jusqu'à ce que je baisse les bras. Je décide de quitter ses cuisses et le regarde. -- Alors j'espère que tu vas réagir à temps. c'est un jeu dangereux dans lequel je me plonge. Je mettais sur la table l'espoir que je comptais autant qu'à ce moment où il m'a protégé à de multiples reprises. Je sors de la voiture mais je ne retourne pas dans la maison. Il ne fait vraiment pas chaud, je ne quitte pas ma veste pour accélérer le moment. Je me rapproche de ce petit bois, peu dense, qui devait sûrement servir de début de randonnée à ceux qui viennent ici. La différence entre lui et moi ? Je n'ai pas la même résistance, mais plus de folie.

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Tu fronces le regard quand tu remarques qu'elle se dirige vers la foret. Tu t'attends à une envie pressante donc tu ne bouges pas pour autant. Mais les minutes s'écoulent. Tu ne préfères pas rendre réelle sa tentative si c'est bien ce que tu penses. Se mettre en danger te fera certes réagir mais toi, t'as pas froid donc, elle fera forcement demi tour. Tu lances le chrono pour savoir combien de temps elle va tenir à faire la belle dans le froid. Tu cherches de quoi t'occuper en attendant, maintenant que tu es à nouveau seul dans la bagnole.

La probabilité que je tombe malade à cause du froid est si proche de 100% que je préfère me réconforter en imaginant que ça ne sera qu'un petit coup de froid parce qu'il va réagir "vite". Je me pose contre un arbre, accroupie pour me tenir en boule et conserver un peu de chaleur. Que faire à part attendre en comptant les minutes ? Je n'ose même plus sortir mon téléphone car je sens que mes doigts sont rouges à cause du froid. L'hiver est bien présent même si je n'ai pas choisi un endroit en haute altitude. Je pourrais lui envoyer un message mais je ne veux plus quitter la chaleur restante sous ma veste. J'expire encore de la fumée, c'est que mon corps est encore chaud mais je sens le froid sur le bout de mon nez. J'essaie de souffler contre mes doigts pour me réchauffer. * Depêches toi, putain ! * je campais sur mon choix.

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T'es entrain de la maudire à mesure que les minutes s'égrènent. T'es encore une fois pris au piège. Tu pourrais profiter pour trafiquer la voiture et t'en aller. T'en as foutrement envie mais tu as déjà une femme morte qui te hante bien trop souvent à ton gout pour te permettre de supporter une seconde fantôme. Tu frappes sur le tableau de bord pour faire évacuer toute ta rage, avant de quitter la voiture. C'est dans le chalet que tu entres pour aller chercher une couverture et faire couler un bain. Cependant, pour quand même lui faire payer sa bêtise, tu fais tout lentement. Aux degrés que vous subissez, tu sais combien de temps, il te reste avant de te dépêcher à la rejoindre. Tu ne te presses en rien, espérant qu'elle souffre franchement avant de partir la chercher. Tu ne crains pas du tout pour sa Vie, au pire elle va s'évanouir ou entrer en hypothermie mais pas au point de finir à l'hôpital. Tu hasardes entre les feuillages jusqu'à la voir accroupie. Tu l'observes possiblement en souffrance. - Je ne veux pas t'entendre que tu ordonnes sèchement. Tu l'enveloppes dans la couverture avant de la porter. Un gout de déjà vu qu'elle te fait encore payer même en ce soir. Une chance qu'elle ne soit pas trop enfouie dans la foret et que vous ayez à rencontrer un animal. Tu aurais peut-être dû attendre qu'elle se fasse bouffer tiens. Adieu les problèmes comme ça. C'est dans la salle de bain, que tu entreprends de la rincer avant de l'aider à entrer dans l'eau. Tu te mets à sa hauteur et la regardes. - Pourquoi tout ce cinéma alors que tu es principalement la fautive de ce merdier ? Pourquoi me faire payer Miami avec tes remarques incessantes ? Qu'est-ce que ça t'apporte concrètement ? Tu es fière de toi ? T'as pris ton pied pour finir dans cette situation ? Tu jubiles parce que je suis venue te chercher ? C'est ça ton but que je me mette à genoux devant toi Sana ? Tu ne maches pas tes mots et tu ne le feras plus dorénavant.

Je n'ai pas entendu ses pas se rapprocher de moi jusqu'à ce que sa voix résonne à mes oreilles. Je ne compte pas dire un mot, je passe mes bras autour de son cou quand il me prends dans ses bras. Pourquoi parler alors que j'avais enfin ce que je voulais ? Lui. et l'assurance qu'il ne me laissera jamais sur le bas côté. Je me serre contre lui tout le long qu'il me mène à la maison. Je suis surprise de voir l'eau chaude dans la baignoire. Silencieuse, je me laisse faire quand il me réchauffe petit à petit le corps, je retrouvais peu à peu l'usage de mes doigts et du reste de mes membres. Dans l'eau brûlante, je suis soulagée. mais Nevan fait les remontrances. Il se lâche. C'est difficile pour moi de l'écouter après l'épisode dans le froid mais j'essaie de retenir ses mots. -- J'ai jamais dit que je prenais plaisir à te faire du mal, ni que j'en avais autant conscience. peut-être parce que je ne pensais pas que ça le travaillait autant. je pourrais en dire plus mais ce serait mettre des mots sur Miami et sur ce que je ressentais réellement. J'affronte son regard. -- T'es venu me chercher dans la neige. Et tu es avec moi. C'est tout ce que je voulais. et je le quitte aussitôt pour ne pas lui laisser lire plus de moi. Oui, je n'ai pas tout dit. Je regarde le bain fumant, qui fait rougir tout autant que le froid ma peau. -- Tu vas partir maintenant que je suis au chaud, n'est-ce pas ?

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- Oui Sana, je partirais. Définitivement. Parce que tu te sers de moi pour réaliser tes caprices. Parce que tu te mets en danger pour me plier à ta volonté. Et ce n'est en rien sain comme façon de faire. Je n'ai pas envie d'être esclave d'une femme ou être responsable de sa mort. Une fois pas deux. Tu m'aurais expliqué ce qui te tracasse depuis Miami, on en serait pas là. Mais tu préfères être puéril et me faire tourner en bourrique. J'avais des engagements ailleurs que tu as piétiné pour ton bon plaisir. T'es entrain de me dégouter de toi. Tu m'as eu aujourd'hui mais demain se fera sans moi à présent. Je n'ai pas le temps pour ce genre de comportement. Je t'ai apprécié pour la bouffé de chaleur que tu apportais dans ma Vie, maintenant, tu seras un souvenir pour moi. Je t'attends en bas, pour rentrer ou je pars sans toi cette fois ci. Tu ne lui laisses pas le temps de répliquer, et tu quittes la pièce. La seule personne qui peut te faire mal, c'est ton épouse. Les autres ne méritent que d'être ejecté.es de ta Vie. Sana a usé de ta patience, et est allée trop loin. C'est terminé. Tu t'assois sur le canapé, attendant qu'elle soit suffisamment réchauffée pour partir. Tu lui accordes 45 minutes avant qu'elle doive appeler un Uber pour rentrer par elle-même.

Pas deux ? Je comprends qu'il se tient responsable de la mort d'une femme auquel il tenait. Je n'ai pas le moyen de lui répliquer quoi que ce soit qu'il s'en va. Oui, j'ai poussé le bouchon trop loin. Parce que je n'ai jamais su réagir à ce qu'il se passait. Je ne suis pas préparée à ce qu'il se passe. Je comprends que j'ai perdu Nevan encore plus que je le craignais. Je plonge la tête dans l'eau brûlante pour effacer ces expressions que je déteste. Je finis par sortir de l'eau pour m'essuyer et sécher les cheveux. Je sors en peignoir jusqu'au grand salon où se trouvait mon sac. Je regarde Nevan qui m'attendait. -- Je ne voulais pas tout ça. réplique lancée alors que je quitte mon peignoir pour enfiler mes sous-vêtements. aucune atittude provocatrice, je m'habille. -- Me perdre dans la neige. Ou ne plus jamais me voir, c'est la même chose. Et en te voyant venir, je pensais que ça serait le reflet de ce que tu ressentais vu que... t'es pas le plus expressif. ce n'est pas un reproche. mais un acte vaut parfois mille mots. comme celui-ci, désespéré, de l'amener jusqu'ici. je refuse de mettre des mots mais je voulais juste continuer de vivre ce qu'il se passait à Miami. ça m'avait fait du bien, même si l'admettre publiquement m'est impossible. -- Nevan... j'abdique sur cette petite guerre puérile. je voulais juste qu'il soit à moi. j'ai envie d'exploser. de colère. de haine. au final, il est comme mon père ou tous les hommes que j'ai connu. il s'en va... J'ai envie de le détester réellement.

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- Je t'ai demandé maintes fois ce qu'il se passait, tu as toujours choisi de rajouter une couche. Eh bien maintenant ça deborde et plus la peine de tenter d'essuyer. Je suis humain Sana mais tu me vois visiblement comme un jouet pour assouvir tes desirs. Si tu ne voulais pas de tout comme tu dis, tu avais les pouvoirs pour remettre les choses dans la bonne direction. Je t'avais prévenu pourtant et tu as foutrement ignoré. Je me suis montré vulnérable à Miami et tu me l'as salement fait payer. Et maintenant tu me reproches de pas être expressif. T'avais juste à prendre ce que je te donne ou me dire ce que tu voulais exactement. T'as préféré faire la conne jusqu'à perdre la guerre. Maintenant tu assumes. Même là, t'es pas capable de dire quelque chose pour apaiser le problème. Je suis venu parce que tu allais finir mal. Je suis là parce que tu as fait ton egoiste. Des weekend, on peut s'en faire des milliards dans tout l'univers. On peut avoir le monde pour nous. Mais tu préfères jouer avec le feu, maintenant je te regarde bruler. T'avais une chance à saisir, tu me l'as craché à la gueule. Pas grave, j'apprends de mes erreurs. Depeche toi, j'ai pas que ça à foutre.

-- Parce que tu crois que j'ai de l'aisance avec tout ça ? T'es pas un jouet. Je t'ai jamais vu comme ça... J'ai aucun pouvoir. Je ne sais rien faire de bien. J'ai tellement aimé Miami que j'ai cru que tu te renfermais encore plus, que tu t'éloignais encore plus quand on est revenu à Boston. Et putain, je t'ai JUSTEMENT pas reproché que tu n'es pas expressif ! Je me place devant lui, je ne me maitrise plus vraiment. Je ne maitrise plus rien. Et peut-être, que je n'ai jamais rien maitrisé. -- Parce que je considère que c'est ton droit de ne pas montrer ce que tu ressens, parce que je veux que ça vienne de toi volontairement. alors j'ai voulu le savoir en menant à un acte, j'avais besoin de ça. Mais... putain, tu me rends folle, Nevan ! je sais jamais quoi faire avec toi! je viens à me demander si la mort de cette femme n'a pas un lien avec cette barrière qu'il place avec le monde. j'ai l'impression que ce n'est pas le moment de faire remonter ça. -- Quand tu m'as parlé de Love is Blind, de tout ça... ça m'a fait vrillé. de la même façon que ce mec t'a fait vrillé à Miami. Je n'ai pas pu me retenir. Je n'ai jamais vécu ça... Alors qu'est-ce que tu veux que je te dise pour apaiser les choses, Nevan ?! J'sais pas ce qu'il faut dire ! personne ne m'a jamais mise dans cet état, je suis sensée réagir comment ? Je sens mon bras tremblé et le plaque contre mon ventre avec mon autre main pour ne pas montrer à quel point mes émotions ne se contrôlent plus à cette idée d'une fin.

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"Tu me rends folle, Nevan" vient de te buter. Parce qu'elle fait écho à tant d'autres avant Sana. D'autres à qui tu n'avais jamais pu donner suite. D'autres qui avaient placé leurs espoirs de poursuivre avec toi. Tandis que tu ne voulais rien de plus .. T'es pas capable d'aimer. T'es des vagues à l'âme, des frasques de vulnérabilité. Mais le reste, ce n'est plus pour toi. Cette phrase, tu l'as entendu tellement de fois durant des disputes que ce soit avec ton épouse ou tes amant.es. Au fond, tu savais parfaitement ce qu'il en retournait et tu as quand même forcé. Tu es autant responsable de cette situation. Tu ne sais même pas quoi lui répondre. Tu viens de te bouffer sa détresse, c'est ce que tu voulais voir. Mais maintenant, tu ne sais pas quoi en foutre. Un sacré salaud hors de lui mais tout aussi détestable. - Il n'y a rien à dire de plus, c'est amplement suffisant. Mais la suite .. Tu ne l'as définitivement pas. Tu te sens bien con. T'es censé être le plus vieux, d'au moins trois quatre ans mais tu n'as pas la réponse. Prendre du recul et reflechir, c'est ce que tu feras. - Je dois rentrer Sana.