prédateur qui erre dans la nuit, parc à peine éclairé par les lampadaires vacillants. le petit sourire malin continue d'étirer ses lèvres alors qu'il profite de l'air frais de la nuit pour détourner une énième insomnie. une consultation chez un psychiatre serait peut-être utile mais il n'a aucune envie d'entendre qu'il a un esprit torturé, un traumatisme lié à son enfance ou toute autre connerie du genre. ses pensées se disputent beaucoup trop vite dans son esprit, il n'est jamais tranquille. sauf quand il est le seul, la nuit, dans le parc faiblement éclairé et qu'il peut enfin faire le vide. presque. parce que des éclats de voix agressent ses oreilles, il fronce les sourcils, dérangé par cette interruption. son regard se tourne vers un duo, reconnaît immédiatement la jeune femme. un soupir caresse ses lèvres, il s'approche et ses doigts se referment avec violence sur le bras de l'inconnu. ❝ dégage, c'est ma meuf. ❞ mensonge, mais visage impassible, yeux illuminé par une cruauté folle. homme qui déguerpit sans demander son reste, alors seulement cez daigne tourner son visage vers zelda. ❝ c'est dangereux par ici, tu devrais le savoir. tu t'es perdue ? ❞

Les difficultés financières se font de plus en plus lourdes à supporter et une opportunité lui était tombée dessus et elle n’avait pas vraiment refuser dépasser ses limites pour tenter de faire rentrer de l’argent plus facilement dans son compte en banque. Zelda allait à l’encontre de ses principes, mais elle n’avait pas le choix. Du moins… d’après elle, il n’y avait pas d’autres solutions. C’était déjà moins dégradant que de confier son corps à la première personne venue et/ou justement dénigrer son intégrité via des sites pour adultes. Au pire, elle n’avait qu’un peu de substance illicite sur elle et rien de plus ! Avec son visage de poupée, elle passerait sûrement inaperçu, mais elle paraissait justement trop douce pour se défendre face à des gens beaucoup trop accro pour lui faire du mal et récupérer sa marchandise.

Plusieurs minutes après s’être posté ici sous les conseils de sa « fournisseuse », elle finit par voir quelqu’un arriver une vente et elle ne s’attendait pas à finir par crier pour que cette personne la lâche. Elle tentait si bien que mal de se défendre, mais, frêle comme elle l’était, elle avait peu de chances face à cet homme plutôt baraqué. Intérieurement, elle supplie qu’on puisse venir l’aider et ses paroles fut étonnamment entendus. Une ombre plutôt élancée surgit de nulle part tel un certain justicier masqué avant de repousser l’individu. Zelda ne reconnut pas de prime abord son sauveur, mais finit par laisser un rire nerveux lui échapper quand elle vit enfin son visage s’éclairer sous les lampadaires. — Non... Qu’elle commence, sans vraiment savoir quoi dire. Un mensonge s’avérait plus logique à l’heure actuelle. — Je faisais une petite balade nocturne pour me changer les idées et ce type a commencé à m’agresser. C’était à moitié la vérité. Tout en disant cela, elle enfouit ses mains dans les poches de son manteau pour cacher la drogue et faire comme si de rien n'était. —  Et toi, tu fais quoi ici si c’est si dangereux ?

Tu fais rapidement fuir l'agresseur, braque ton regard vers la proie. Tu commences à la connaître, Zelda, et t'aimes pas vraiment la savoir dans le coin. Rapidement c'est le visage de lennox qui commence à hanter tes pensées, tes menaces qui viennent résonner dans ton crâne. Tu secoues brièvement la tête, mords dans ta lèvre inférieure. ❝ est-ce que t'es en train de me mentir, Zelda ? ❞ tu ne sais même pas pourquoi tu t'es pris d'affection pour elle, t'as ce besoin d'aider les gens en détresse. peut-être pour justifier tes excès de violence et les rediriger vers des gens qui le méritent. ta langue claque contre ton palais, tu n'aimes pas qu'on te mente, encore moins qu'elle te manque. tu remarques le mouvement de ses mains, décides de l'ignorer pour l'instant. un sourire éclaire tes lèvres quelques secondes, tu lèves les yeux au ciel. ❝ je faisais une petite balade nocturne. ❞ tu reprends ses mots, moqueur. parce que toi tu n'as pas sa silhouette frêle, parce que toi t'as l'habitude de manipuler les gens et que t'as du personnel à ton service, parce que toi tu estimes que tu risques rien à te promener par ici en pleine nuit. ❝ est-ce qu'il y a quelque chose que je devrais savoir ? ❞

— Absolument pas ? Pourquoi te mentirais-je ? Zelda était tellement mauvaise en matière de mensonge qu’il n’était pas vraiment compliqué d’entendre son ton peu confiant et savoir qu’elle essayait de détourner la vérité. Si Cez savait comment se passait les meetings politiques, il devait sûrement comprendre ce que la brunette était en train de faire. Lui mentir. Elle n’aimait pas devoir se rabaisser à cela, mais pour elle, c’était beaucoup moins dégradant de vendre quelque chose d’illégal plutôt que d’avoir son postérieur en photo sur tout le net. Les filles avec un physique avantageux avaient de quoi pouvoir profiter d’afflux d’argent à gogo, mais elle, voulait garder sa dignité et ne pas se faire regarder comme un pauvre bout de viande en pleine rue. Un petit franchit ses lippes quand elle se rendit compte que le garçon se moquait un peu d’elle avant de simplement hausser les épaules. — c’est sympa les balades nocturnes visiblement. Elle serrait le petit paquet dans sa main quelques secondes avant de lâcher prise et de finir par sourire tendrement. Attrapant le bras de Cez, elle finit se coller un peu à lui. — Non, mais je vais te retourner la question. Apparemment, je suis ta « meuf » ? Tu me caches une relation amoureuse maintenant ? Où est mon premier date romantique ? Qu’elle lui dit pour le taquiner.

@Cez Vaughn

Tu lèves les yeux au ciel, un soupir traverse tes lèvres closes tandis que la voix de ton interlocutrice tranche le silence de la nuit. Tu le sais, tu le sens. Dans ses pupilles brillantes tu vois l'ombre du mensonge qui se dessine et grandit. ❝ Arrête Zelda, pas à moi. ❞ ta voix est étrangement calme malgré ton impatience. Tu as envie de lui agripper le bras pour l'obliger à sortir sa main de sa poche et révéler ce qu'elle te cache mais tu lui laisses une petite chance d'être honnête avec toi. Elle en profite pour venir se coller à toi, tu te tournes vers elle, lui faisant les gros yeux. ❝ Tu trouves ça drôle, peut-être ? Tu crois qu'il se serait passé quoi si je n'étais pas passé par là ? ❞ mais tu ne te libères pas pour autant de son étreinte, la laissant collée à toi. Au moins elle ne risque rien, dans cette position. ❝ Qu'est-ce que tu as dans ta poche ? ❞