Revenu la veille de vacances idylliques pour totalement oublier les études, te voilà à devoir replonger la dure réalité d’un étudiant d’une prestigieuse école. Il ne faut pas voir en cette remarque une plainte de devoir surmonter les difficultés, car tu es conscient qu’on n’a pas rien sans rien. Au moins tu es en phase avec le monde réel. Après une journée passée à l’université puis sa bibliothèque, tu te décides finalement à aller rendre visite à une amie qui tu n’as pas vu depuis trop longtemps tant elle songe à la réussite de ses études, la crainte au ventre de ne pas réussir ce qui semble être une évidence. Deux boissons chaudes dans les mains, tu as pointé le bout de ton nez sans aucun scrupule. Elle allait forcément te dire d’entrer, non ? Après t’être présenté au gardien, un coup de fil passé, t’es finalement autorisé à pouvoir gravir jusqu’à elle. ❝ Bonjour dame studieuse d’Espagne, comment tu vas ? Rapide bise que tu viens déposer sur sa joue, tu lui tends sa boisson et enlèves ta veste et ton sac histoire d’être plus à ton aise. ❝ Houla y en a une qui aurait eu besoin de vacances. Sourire fourbe, les fossettes qui viennent creuser tes joues, tu la taquine.

Voilà que le spring break venait de prendre fin et, que la ville de Boston retrouvait petit à petit son état de fourmilière. Quelle déception ça devait être pour ses étudiants qui avaient passés deux semaines de rêves en Floride, que de revenir sous la grisaille et la pluie. Toi, tu avais préféré passer ses quelques jours à réviser et te reposer. Pourtant, ce n'est pas comme si tu étais une des dernières de ta promotion, bien au contraire. En cette journée plutôt maussade, les cours s'étaient déroulés comme à leur habitude et une fois ces derniers terminés, tu avais finit par retourner dans ton appartement, contente d'y constater que Zade ne faisait pas partit des meubles. Tu le trouvais de plus en plus bizarre mais, tu n'y prêtais pas plus attention que cela. Le téléphone qui sonne et aussitôt un sourire fend tes lèvres. Tu étais contente de pouvoir retrouver Simeon et sa bonne humeur. Tu l'attendis de pied ferme avant qu'il ne passe la porte et dépose un baiser sur sa joue. Tu allais lui répondre quand un bâillement te prit de court. - Rigoles, rigoles... T'aurais au moins put me proposer de venir au lieu de me narguer ! sinon ça va, et toi alors ? elle attrape son gobelet et le laisse s'installer avant de le regarder attentivement. - Bah dis donc ! T'as passé des journées à la plage toi, non ? Tu nous sors d'où ce bronzage digne des meilleurs salons de beautés ?

❝ Alors, je t’ai proposé de venir, tu m’as dit : je peux pas, je dois travailler mes cours, un échec n’est pas acceptable blabla… T’avais peur de prendre trop goûts à tout ça. Et je vais bien, impeccable. Tu ne peux partir en vacances, en profiter pleinement, et revenir avec un cafard plus grand que lorsque tu étais parti. Tout ça t’a fait énormément de bien, même si tout n’est pas véritablement arrangé et tu penses que c’est sans issue toute cette histoire. Tu comprends, comme tu désapprouves. C’est compliqué de s’y retrouver dans tout ça, enfin tu ne vas pas y penser alors que tu es là pour t’amuser avec l’une de tes plus vieilles amies. ❝ Même pas, mais j’avoue qu’on a fait que des activités en extérieur. Le soleil me manque déjà, c’est presque trop déprimant le temps ici. Toi par contre, il serait vraiment temps que tu prennes des couleurs, tu vas ressembler à blanche neige bientôt. Petit coup contre son épaule, tu viens la narguer.

Tu maronnes de façon amusée telle une enfant qui n’écoutait pas son grand-frère lui expliquer les choses de la vie, mais c’était plutôt pour embêter le jeune homme que tu faisais ça. Tu finis par hausser les épaules et t’asseoir sur l’un des tabourets du comptoir de la cuisine. — Et bien, il fallait insister ! Que tu lui dis, bien qu’au fond tu te fiche de ne pas être allé passer des vacances en sa compagnie. — Je suis comme une femme inaccessible moi, si tu ne t’acharnes pas, c’est sûr que je ne vais pas accepter. Petit clin d’œil, tu te délectes un peu de la boisson qu’il t’avait gentiment apporté. Simeon sait très bien que tu n’es pas ce genre de femme qui aime qu’on lui coure après comme un toutou, tu n’y vois d’ailleurs aucun intérêt même si tu sais être un bon parti. Enfin, c’est surtout ton statut social qui faisait que les hommes s’intéressent à toi. — T’es pas prêt de voir le soleil ici si tu veux mon avis… Mais bon, dis toi que dans deux mois, on a fini notre année et qu’on va pouvoir partir en vacances au soleil ! Fallait voir le bon côté des choses aussi, même si tu aimerais volontiers troquer tes pulls contre de petites blouses voire même des robes légères. — Rooh ! Au moins, on se complète comme ça ! Mais c’est sûr que je pourrais aller dans un salon de bronzage.. Juste que, j’ai la flemme. Tu te lèves quelques instants pour ouvrir le frigidaire et sortir une assiette de donuts que ton coloc avait laissé traîner. — Au fait, tu en veux ou tu nous prépares déjà ton summer body ? Que tu dis en ricanant, sachant qu’il était déjà très bien comme il était.

❝ Y a pas de doute, t’es vraiment une femme. Tu sais pas ce que tu veux, mais c’est la faute des hommes si ça ne va pas. Tu te mets à rire, car effectivement, la jeune femme à tout pour représenter son genre à la perfection, tant physiquement que dans le caractère. On pourrait dire qu'il s’agit d’une princesse et qu’elle fait honneur à sa réputation mais ça dépasse ce stade. C’est typiquement celle remplie de valeurs, des pures, pas celles qui sont chiantes et qui font d’elle une personne ennuyeuse. ❝ Ah ça je le sais très bien. Je t’ai fait plusieurs fois du rentre dedans, t’as jamais capté. C’est peut-être faux ce que tu avances là mais ça elle ne le saura pas. Tu joues souvent sur les limites de la séduction, le faisant avec beaucoup d’humour sans que ce soit une véritable séduction. Oui, c’est assez complexe. ❝ Ouais, après je suis plus ou moins adapté avec la météo qu’on a à Londres. Mais j’aurai préféré quelque chose de plus ensoleillé c’est clair. Tu peux être sûr que si j’ai l’occasion je vais bouger au soleil. T’aimes beaucoup voyager, et tu ne t’en prives absolument. C’est seulement que ça devient un peu plus compliqué avec les études qui avancent. ❝ C’est sûr que je suis totalement ton opposé là. Toi totalement bronzé, elle toute blanche. ❝ Carrément que j’en veux ! T’inquiète, j’irai faire le sport pour compenser.

Tu exploses de rire avant de secouer la tête positivement, confirmant ses dires de ce petit mouvement. — Faut bien qu’on mette la faute sur quelque chose ! T’imagines pas, c’est compliqué d’être une femme. Bon c’était surtout des clichés stupides tout ça mais, t’aimais bien charier Simeon quand tu en avais l’occasion alors, il en faisait les frais. Tu finis par attraper un donut au chocolat que tu coinces entre tes dents, tendant l’assiette au garçon pour qu’il se serve et finit par le regarder avec de gros yeux, surprise. — Si t’es pas évident, tu veux que je sache ça comment moi ?? que tu lâches, la bouche pleine de crème. T’as l’air d’une enfant qui à dévoré tout ses lapins en chocolat pour Pâques. — T’façon, j’ai déjà dis à l’internat que je voulais que tu m’embrasses, t’as rien fait donc… C’est de ta faute ! Tu hausse les épaules avant d’attraper un bout de sopalin et t’essuyer. Regardant la météo par les grandes baies vitrées, tu soupires avant de te rasseoir à ses côtés. — Viens en Espagne ? On a beaucoup de soleil, des températures plus agréables qu’ici ou Londres ! Ou alors le sud de la France c’est super joli aussi et pas mal ensoleillé. Peut-être que tu aurais du profiter des vacances de printemps pour te faire un bronzage à Barcelone. Mais au pire, d’ici que les examens soient terminés, tu auras le temps de profiter de la plage et te faire un teint halé semblable à celui de Simeon. — Ah bah t’es mon opposé tout court, même niveau personnalité ! Mais comme on dit, les opposés s’attirent !

❝ Je vous laisse tous ces problèmes d’être une femme, et ça avec grand plaisir. Crois moi. Ah ça oui ! Il y a des choses qu’il ne vaut mieux ne pas totalement connaître mais imaginer. Et encore… Enfin qu’importe, tu viens t’emparer d’un donuts qu’elle te tend sans avoir l’eau à la bouche. Non, toi t’es pas un fin gourmand, tu savoures les choses ça par contre oui. ❝ T’es pas réceptive, j’y peux rien. Visiblement t’es immunisée contre mon propre charme. Petit clin d'œil en sa direction, tu viens prendre une bouchée de cette patisserie bien grasse. ❝ De ma faute ? J’étais pas là lors de vos soirées pyjamas entre filles, j’ai jamais entendu ça. C’était une rumeur qui courait, mais si je devais toutes les écouter je n’aurais pas su où donner de la tête. Effectivement, si tu devais toutes les écouter soigneusement, il y aurait eu de nombreux rebondissements dans les vies de chacun. Enfin toi t’es du genre à ne pas écouter grand chose. ❝ Ouais, je sais la vie est idéale là bas. Même si j’aime bien mon côté anglais. Enfin, je ne me vois pas partir sans Valentin. Donc ça dépendra de nos deux choix je suppose. Même si lui il va vouloir bosser dans les entreprises familiales. Enfin, on verra bien avec le temps. Oui, il est véritablement hors de question de quitter son jumeau. Vous deux c’est à la vie, à la mort, ça ne fait aucun doute. S’il y a bien une personne que tu comptes suivre jusqu’au bout, c’est bien lui. Et sans compter. T’irai n’importe où. ❝ C’est sûr qu’on est différent en tout point niveau caractère. T’es la douceur comparé à moi, mais visiblement on ne s’effraie pas depuis tout ce temps.

Tu te mets une nouvelle fois à rigoler mais, il est vrai que parfois, tu t’étais demandé ce que ça ferrait de vivre dans le corps d’un homme et ne pas avoir tout ces soucis de filles. Parce qu’entre les cycles menstruels, les changements d’humeurs, les grossesses, le cerveau qui fume sous toutes ces réflexions où tu voulais forcément avoir une réponse rapide. Enfin bref, la vie d’une femme c’était compliqué. Puis soudainement, tu ne sais plus où te mettre ou quoi répondre, tu ne savais pas si les paroles de Simeon étaient simplement de la taquinerie ou alors si il était sérieux. Tu entrouvre la bouche avant de plisser les sourcils et te pincer les lèvres. — Ah mais, j’ai pas dis que j’étais pas insensible à ton charme Rothschild… D’ailleurs, ça serait être aveugle que de nier que les jumeaux n’avait pas de charme. Mais le stresse t’aillant prit de court, tu finis par donner un léger coup de poing sur son épaule en signe d’amusement. — Tant pis pour toi alors, t’aurais pu cocher dans ta liste de conquête que tu étais sortis avec une princesse ! Tu ris nerveusement mais reviens rapidement à la conversation lorsque vous abordez vos vies futures et les lieux où vous aimeriez vivre. Enfin plutôt où Simeon voulait vivre puisque toi, tu serais bloquée au Palais Royal pour le restant de tes jours. — Donc si je comprend, même si tes projets sont totalement différents de ceux de Val, tu serais capable de les abandonner pour rester avec ? Tu n’avais pas de soeur jumelle alors, tu ne pouvais pas vraiment comprendre ce lien qui les unissait mais tu trouvais ça tout de même triste de ne pas être comblé dans la vie pour suivre sa moitié. D’ailleurs, tu n’avais pas vu Valentin depuis un petit moment, mais tu te doutais que ça allait dans sa vie, auquel cas, Simeon t’aurais déjà mise au courant. — Après tu sais, je te connais mieux que les autres filles. Même si t’es plus extravertie et entreprenant que moi, j’te connais aussi comme Simeon le mec sympa, avec qui on peut se poser et discuter en toute confiance !

Sourcils que tu viens balancer de haut, en bas, tu joues avec et viens la taquiner sur charme insensible qui te suit depuis longtemps. Il faut remercier ces fossettes que tu as hérité au même titre que Valentin. Et c’est avec grande confiance que tu sais être doté d’un grand charme physique et tu penses également de caractère. Ok, t’as vraiment un égo surdimensionné. ❝ Aïïe !! Me frappe pas malheureuse, tu vas te blesser. Mais oui, on va dire ça. ❝ Mince, j’ai loupé un truc là. Ce n’est pas tous les jours que ce genre d’occasion se présente. C’est le roi qui sera triste d’apprendre que j’ai loupé ma chance. Crotte ! T’en fais des tonnes, et tu viens la bousculer avec un coup dans l’épaule pour la taquiner une fois de plus. ❝ Totalement, ouais ! Mais j’abandonne rien, on se projette ensemble, c’est différent. Tu ne vois pas vraiment les choses sous cet angle, mais c’est à peu près ça. Tu lui suivrais jusqu’au bout du monde et tu sais que c’est réciproque. Vous êtes incapable de vous séparer, alors ça ne fait aucun doute vous allez vous supporter jusqu’à la fin de votre vie. ❝ Ah ouais tu crois me connaître mieux que les autres ? C’est vrai que votre rencontre remonte à des années. ❝ Je suis toujours là, ça ne fait aucun doute.