tu soupires, incapable de comprendre comment il peut s'en foutre mais d'un côté ça te rassure car vous ne pouvez pas être deux à être gêné. corps collé au sien, tu as l'impression de ne pas avoir ressenti ce bonheur depuis des semaines. tu ne pouvais te retenir de montrer ton mécontentement lorsqu'il évoquait le sujet de son ex. — me dis pas d'arrêter alors que.. si finalement, il peut te le dire. tu es mal placée pour donner des leçons de ce qui est bon ou non de faire. — c'est rien, excuse. je te fais confiance tu sais.. c'est juste que je connais les filles lorsqu'elles ont un objectif en tête.. parce qu'il t'aies toi même déjà arriver de faire des choses pas très cool. le sourire gagnait ton visage et l'illuminait. retrouvais ses lèvres pour quelques secondes. — mon prénom sonne vraiment bien dans ta bouche tu frottais ton nez au sien avant de te décaler et retrouver ta place initiale contre son torse. tu riais. — t'as prévu de me demander en mariage et elle a grillé ta surprise? tu levais ton bras pour secouer tes doigts. — où est ma bague joyner? j'peux pas être la belle fille d'olivia sans ça! disais-tu sur un ton rieur. peut être que la blague arrivait un peu tôt après les derniers jours tumultueux que vous veniez de traverser, mais à ce moment, tu ne réfléchissais plus, tu étais juste naturelle. — je l'aime vraiment bien.. ta mère tu relevais le visage vers lui pour le regarder. — je l'admire beaucoup. du peu que tu savais d'elle en tout cas.

Si les récents événements ont eu pour conséquence de nous éloigner, ils ont aussi le mérite de nous rapprocher... En cet instant, je me sens bien plus proche de toi qu'on ne l'a jamais été. Donc oui, ça me faisait du bien de te retrouver, d'être contre toi et de parler, de me confier. Certes, tu n'appréciais pas certaines choses et c'était ton droit, même si clairement, on avait pas vraiment le choix que de vivre avec. Le passé ne pouvait plus être changé. « comme les mecs quand ils ont un objectif en tête... mais si on se fait confiance, alors il n'y aura pas de problème » J'avais aucune volonté d'aller voir ailleurs. C'était pas mon envie maintenant ou même jamais. Un baiser échangé, et voilà que le sourire regagnait tes lèvres. Ce qui, clairement, faisait plaisir à voir. « ça sonne aussi bien qu'un “je t'aime, anastasia miller” ? » Puis tu te replaçais sur mon torse, main qui caressait ma peau à travers mon pull à capuche et je me mettais à rire à l'unisson avec toi. L'idée de la bague était déjà dans mon esprit. Bien qu'il soit trop tôt pour moi pour qu'on en soit à ce stade, l'épisode Travis le prouvant bien, ce passage sera cependant bien prévu dans le futur de notre relation. « un jour, future madame joyner.. un jour, c'est prévu » Mon regard captait le tien quand tu relevais le visage vers moi et ma main glissait dans tes cheveux. « si tu veux, je vous laisse un peu de temps solo demain.. histoire que vous appreniez à vous connaître entre filles ? j'suis sûr qu'elle attend que ça »

— hm peut être bien ouais à y réfléchir, c'est vrai que les mecs sont pas mal dans le genre lorsqu'il s'agit d'atteindre un objectif. dans tous les cas, tu te méfiais de cette ex qui pouvait graviter autour de lui. tu ne savais que trop bien ce que les ex pouvaient générer, la preuve, Travis avait bien su faire irruption. tu souriais et tu le serrais fort contre toi. — non ça c'est.. wow.. le must. des coeurs pleins les yeux. tu ne pouvais que frissonner lorsque tu l'entendais dire ces mots là. ils étaient comme un remède à n'importe quelle douleur, à toutes les peines et les déceptions. absolument tout pouvait être soigné par ces cinq mots. tu ne relevais pas plus longtemps la blague du mariage. un peu flippée à l'idée que ça puisse lui donner des idées un peu trop concrète. tu n'étais pas vraiment prête là tout de suite, à t'engager pour la vie avec lui. même si tu le souhaitais, tu voulais avant tout te soigner. tu te relèves pour venir t'assoir sur lui, une jambe de chaque côté de son corps. — tu penses que c'est une bonne idée? je serai très contente de passer du temps avec elle. et puis tu veux faire bonne impression aussi. c'est important pour toi qu'olivia t'apprécies.

La preuve étant, j'avais réussi à te faire tomber sous mon charme. Donc oui, les mecs aussi arrivent à leur fin... Fallait juste être patient et persévérant. Mais concernant Cami, elle n'avait aucune chance. Je n'étais pas amoureux d'elle et je ne voulais pas être avec elle. Bien trop souvent, j'ai agi comme un connard d'ailleurs, quand ça la concernait. La preuve, j'avais couché avec elle pour t'oublier, sans forcément regretter mon acte. Enfin, si. Quand tu as su, par les marques qu'elle avait fait dans mon dos. Mais je préférais penser à l'instant présent. Toi dans mes bras, les mots doux qui tamisent comme il fallait l'ambiance. L'heure n'était plus à la culpabilité ni aux ressentiments. Juste à l'amour qu'on pouvait ressentir l'un pour l'autre. Si le sujet du mariage était tombé sur la note de l'humour, c'était sérieusement que je te répondais que c'était dans mes plans... mais pas tout de suite. Non, j'étais trop jeune, pas prêt. Et puis possiblement que toi non plus. Nos objectifs principaux, c'était d'avoir une relation avec une base solide, ce qui n'était plus vraiment le cas... alors oui, laissons le temps au temps. Concernant ma mère cependant, l'idée de vous savoir toutes les deux ensemble, échangeant sur vos vies respectives, apprenant à vous connaître, ça me plaisait. Et je crois bien que ça te plaisait aussi. « je pense qu'elle attend que ça... surtout qu'elle doit MOURIR d'envie de te raconter des dossiers sur moi petit... mais je me sacrifie pour la bonne cause » que j'disais en rigolant, profitant de cette vue que tu m'offrais, installée à califourchon sur moi. Mains sur tes cuisses, je les caressais doucement, sans cesser de te regarder.

votre couple avait été chamboulé ces derniers jours et parler de mariage était à la fois flippant, précipité et mal venu. tu préférais couper court à ce sujet, sachant très bien que vous étiez plutôt sur la même longueur d'ondes à ce propos. tu venais t'installer sur lui ce qui te permettait de le voir plus aisément. sourire aux lèvres lorsqu'il te rassure sur le ressenti de sa mère à ton sujet. — figure toi que c'est tout à fait ce que j'attends qu'elle fasse ! qui mieux qu'une mère pour parler de son fils? tu ne sais pas trop quoi imaginer de l'enfance de donovan et tu es certaine qu'olivia pourra facilement t'éclairer en te livrant des anecdotes. tu poses tes mains sur les siennes tout en gardant ton regard dans le sien. — je suis contente d'être venue.. disais-tu d'une voix plus douce en venant allonger ton buste contre lui.

C'était préférable de ne pas rester focus sur certains sujets de conversation. Le mariage notamment, même si l'idée de me lier à toi pour le restant de mes jours était présente dans ma tête, j'étais pas encore prêt et je pense pas que ce soit ton cas non plus. Les blessures sont encore trop fraiches pour qu'on puisse l'envisager. Alors je ne relançais pas dessus, comme tu faisais aussi de ton côté. Sujet abandonné, c'était au tour de ma mère de passer sous les spotlights. Pour le coup, ma mère était très désireuse d'apprendre à te connaître donc un moment juste vous deux serait des plus agréables, j'en suis persuadé. « ça veut dire que j'aurais droit à quelques petits surnoms habituellement oubliés à votre retour ça » J'espérais juste que ma mère n'en fasse pas des caisses. Même si elle adore parler de ses enfants, elle oublie parfois la limite à ne pas franchir... Mains sur les miennes, regards verrouillés, te voilà à t'allonger sur moi. Une inspiration et je remontais une de mes mains dans ta nuque, glissant les doigts dans tes cheveux. « j'suis content que tu sois là... j'avais peur que tu refuses »

— promis, je garderai tout ce qu'elle me raconte pour moi ! ça pourrait te servir si un jour il te soûle, une menace avec des anecdotes n'ont jamais fait grand mal. bon, tu n'es pas de ce genre. tu veux juste le connaître un peu plus et savoir quel genre d'enfant il était. après tout, il a eu la même chose avec tes parents, alors chacun son tour. tu t'étais affalée sur lui, heureuse de retrouver cette proximité perdue. — j'avais juste peur que ce ne soit pas le bon moment.. la période compliquée que vous aviez traversé et dont vous vous remettiez à peine, était venue mettre des doutes sur votre relation. et forcément, tu avais eu peur que sa mère puisse de voir d'un mauvais oeil, autant que ses amis. heureusement, il avait eu l'intelligence de préserver olivia de vos histoires. — ça m'a manqué de pouvoir te coller comme ça ! disais-tu d'un ton rieur en le serrant fort, un peu trop fort.

« t'as quand même le droit de me dire ce qu'elle t'a dit... hein » Histoire de savoir à quoi m'attendre concernant ma mère et tout ce qu'elle aura à dire. Mais je sais que rien qu'elle ne puisse dire pourra assombrir ce que tu penses de moi, au contraire. Enfant sage, pas tellement à vagues... Les seules méfaits amoureux sont ceux dont je ne suis pas le plus fier. Mais impossible de revenir en arrière alors il fallait bien assumer. « et t'en penses quoi maintenant ? » Juste de la curiosité finalement. Je voulais simplement savoir ce qui pouvait te passer par la tête, pour pas qu'on soit sur deux longueurs d'ondes différentes. Le moment était pourtant idéal pour initier des retrouvailles, celles qui me titillaient depuis quelques temps maintenant. « ta peau contre la mienne m'a manqué... tellement manqué » soufflais-je doucement, glissant mon visage dans ton cou. Lèvres humidifiées, j'embrassais ta peau, remontant petit à petit ta mâchoire pour atteindre tes lèvres. « c'est grave... si j'ai envie de toi ? »

— hm je sais pas, on verra si tu mérites que je trahisse sa confiance ! clin d'oeil que tu jettes avant de t'allonger sur lui. quoi qu'olivia te racontes, tu doutes fort que cela puisse changer quoi que ce soit à votre relation ou bien même à l'image que tu as de donovan. — je pense que c'était une bonne idée maintenant ou plus tard, finalement rien n'y changeait, mais tu ne regrettais pas d'être venue. tu le retrouvais et ça c'était le point le plus positif  et tu mettais enfin un visage sur les membres de sa famille. rassurée par l'accueil de chacun, tu ne pouvais regretter d'avoir accepter. tes paupières se fermaient et tu profitais de ses lèvres qui dévalaient ta peau. petit à petit, tu sentais qu'il redevenait comme avant, avec toi, et cela t'apaisais forcément. à sa question, tu te redressais, plongeant ton regard dans le sien et tes sourcils se fronçaient légèrement. — grave? pourquoi ce serait grave?! au contraire, c'était plutôt une nouvelle qui te réjouissait.

« confiance ? tout de suite les grands mots... je les ai vécu ces moments là, tu sais, j'en étais même l'acteur principal ! » que je dis en rigolant, trouvant ça agréable de retrouver cette complicité avec toi. Et en tout cas, t'avoir ici, dans la maison de mon enfance, discutant avec ma mère, mon frère, ma soeur... c'était vraiment ce dont j'avais besoin. Tu te sociabilisais avec ma famille, créant des liens qui seront les vôtres avant tout. Et j'espère surtout qu'ils dureront suffisamment longtemps et deviendront assez forts pour qu'ils considèrent tous que tu fais partie de la famille. Tous deux dans le lit, le moment se voulait câlin, tendre, complice. Et forcément, je retrouvais la Anastasia que j'aimais, et j'avais envie de plus... j'avais envie de toi. Lèvres humidifiées par la langue qui passe dessus, sourire léger qui se dessine, pendant que mes mains agrippent tes cuisses. « on est dans ma chambre d'ado, ma mère est pas loin... je sais pas trop si tu t'sens de le faire ici et maintenant » soufflais-je alors. En plus, mon frère et ma soeur étaient pas loin non plus. Mais l'envie était présente, surtout depuis Washington. Alors oui, je te voulais, mais je saurai me calmer si ça te convient pas.