tw : blessure

La pluie s'abat sur les fenêtres, la nuit est sombre parce que le ciel n'est point dégagé et je me retrouve seul dans l'atelier de peinture. Avec toutes les bâches. Il y en a différents locaux, mais j'ai choisi celui-ci. Mes mains continuent ainsi à défaire et déchirer une toile alors que mes larmes coulent et que je la jette plus loin. Je suis, parfois, trop sensible et voilà comment ça sort ! J'en ai oublié de prévenir Vincent. Il sait que je suis dans l'atelier, mais j'ai oublié les heures. Le temps. Me voilà recouvert de peinture, surtout un mélange de bleu ceruléens et de vert grâce à la nouvelle peinture que je fais. Pour lui. Elle est pour lui, celle-ci. J'ai mes écouteurs dans les oreilles, me coupant du monde extérieur un moment. Je suis dans ma bulle et c'est uniquement ici que j'ai fini par retirer mon haut pour peindre. Ici, je suis à l'abris des regards sur les marques dans le cou qui se sont produites vendredi.

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Je sais où il est. Je sais qu'il est en sécurité au campus à peindre dans l'atelier… Donc, au lieu de le déranger, j'ai décidé de revenir à la maison et de préparer un truc à manger et un thé chai, parce que je sais qu'il adore ce breuvage. En plus, ça le réchauffera, vu la température d'automne qui s'installe doucement à l'extérieur.
Le soupé préparer, j'emballe le tout et retourne à l'université pour aller le rejoindre dans son atelier. Arrivé sur les lieux, je m'empare du thermos et de la boîte à lunch pour me rendre à l'atelier de Ravi.
"Je t'ai emporté de quoi manger et de quoi te garder au chaud."
Que je dis sans avoir réalisé qu'il a des écouteurs sur les oreilles. Posant mes yeux sur lui, je remarque alors son corps dénudé de son haut. Mon regard s'attarde sur les marques de son cou, me faisant bouillir en me rappelant les événements. Mais je me secoue la tête pour m'éviter de trop y penser, c'est seulement là que je réalise qu'il a la musique dans les oreilles. Je m'approche doucement et dépose un doux baiser contre sa nuque, questions d'attirer son attention.

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Je suis concentré sur la nouvelle toile, les pinceaux plein de peinture tout comme mes doigts. Je ne me rends pas ci n'a presque Vincent est arrivé, ni même qu'il me parle. Je lâche un cri de surprise en sursautant lorsque je sens des lèvres sur ma nuque. Avançant prestement, je me retourne tout en enlevant l'un de mes écouteurs pour lever les yeux parce que son visage est bien haut. Je pose une main contre mon torse en soupirant. "- Tu...  Tu m'as fait peur !" Que je lâche avant de venir serrer l'écouter dans son boîtier, puis l'autre avant qu'un accident ne se produise. Je viens ensuite vers lui et je lui saute vraiment au cou pour croiser mes bras autour de sa nuque. Je le rapproche de moi d'un petit coup, tout gentil et mes lèvres se posent sur les siennes. Derrière des portes fermées, je n'ai pas du tout honte de m'afficher, de le coller, de l'embrasser. Ce sont des portes ouvertes qui m'empêche. Je soupire contre sa peau avant de reculer un peu la tête pour le regarder. "- Ça sent divinement bon..." Que je lâche avant de venir embrasser sa joue. Mais je glisse dans son oreille : "- Et ce n'est pas la nourriture dont je parle.. même si elle sent bon." Je souris avant de le lâcher et je recule un peu. Je ne semble pas l'avoir taché, mais moi j'en suis encore plein. Séchée. Elle est sûrement majoritairement séchée pour n'avoir fait presque aucun transfert.

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J'avoue que j'aurai dû m'y prendre autrement. Le pauvre, je l'ai fait sursauter, ce qui m'a surpris moi aussi. Je l'ai regardé d'un regard désolé.
"Pardon"
Que je lui dis avant de me retrouver avec ses bras autour de mon cou après qu'il ait rangé ses écouteurs. Je suis forcé de me pencher pour réceptionner ses lèvres contre les miennes. Je l'entoure de mes bras, bien que le thermos et la boîte à lunch soient toujours dans mes mains. Je soupire d'aise contre lui, souriant doucement lorsqu'il se recule la tête pour le regarder. Son baiser est accueilli par ma joue avant que son murmure ne trouve le chemin de mon oreille. Mes lèvres s'étirent un peu plus à ses paroles.
"A bon… Pourtant, je n'ai rien fait qui change de mes habitudes ?"
Lorsqu'il se recule, je remarque toutes les taches de peinture sur son corps. Oh… Qu'il est beau comme ça.
"Tu es beau, tu sais ?"
Je dépose enfin les objets sur la table pour me libérer les mains avant de me tourner vers sa peinture. J'adore ce qu'il fait. C'est toujours coloré et tellement beau !
"J'adore tellement ce que tu fais… Du moins, de ce que j'ai vu. C'est magnifique."
Je me suis planté devant son œuvre pour l'admirer. L'observer.

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"- Ce n'est pas grave ! " Mais oui, il m'avait fait peur. Je l'ai enveloppé de mes bras pour le serrer doucement, me baiser qui me fait du bien parce que ce sont ses lèvres que je veux et celles de personne d'autre. Je soupire d'un coup encore, avant que mes mains ne glissent sur ses épaules, que j'en murmure mes mots en souriant avant de le laisser aller déposer les choses. "- Tu n'as pas besoin de faire quoi que ce soit d'exceptionnel dans ton odeur pour que ce soit ma préférée mon coeur. Alors laisse moi te dire ce compliment..." Je souris alors que je baisse les yeux quand il me complimente à son tour avant de rire. "- On dirait que j'ai mis autant de peinture sur la toile que sur moi..." Je tire brièvement de la langue avant de me regarder bouger pour venir admirer la toile que je suis en train de peindre. Je m'approche lentement et mon bras vient entourer sa taille tandis que je viens me blottir contre lui. " Elle est pour toi..." Que je confie. "- Quand elle sera terminée, elle est pour toi." Je frotte un peu ma main dans le creux de ses reins avant de venir un peu plus derrière pour venir entourer sa taille. Je le serre un peu et je viens embrasser son dos, même si c'est par-dessus son haut. Mes mains contre son ventre, je le laisse le temps d'admirer. Le temps qu'il faut et je ne suis pas pressé. Surtout pas en sa présence.

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J'hoches la tête lorsqu'il me dit d'accepter le compliment, ne sachant pas vraiment ce que je pourrais ajouter. Le rire de ce jeune homme pourrait illuminer une salle tout entière ! C'est si doux et magique. À moins que ce ne soit parce que je suis en amour pardessus la tête avec lui... "C'est le meilleur tableau, tu sais... Ton corps." Que je lui dis en lui faisant un clin d'œil avant de me diriger vers sa peinture.
Elle est si belle, même si elle n'est pas terminée et je ne manque pas de lui dire. Son bras maintenant autour de ma taille, j'entoure ses épaules du mien. "Pour moi ?" Je suis surpris, mais tellement toucher par ce geste. "Je vais l'installer au salon lorsque tu l'auras terminée comme ça, je pourrais l'admirer à tous les jours." Que je lui souris en glissant mes mains sur les siennes. Je suis tellement bien en sa présence, c'est comme si le monde arrêtait de tourner en sa compagnie. "Je t'ai apporté une petite surprise dans le thermos..." Son breuvage préféré.

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J'me suis mis à pincer gentiment sa hanche en rougissant au commentaire qu'il avait fait concernant la peinture et mon corps jusqu'à lui révéler que la peinture est pour lui. Je pose ma tête contre lui alors que je souris doucement. Je ne suis pas pressé pour une fois et dans cette classe, je me sens enfin moi-même. Dans l'art, mais aussi en sa présence. Seuls. À l'abris de tous comme lorsque nous sommes chez lui. Mes mains caressent lentement son ventre sans chercher à déclencher quoi que ce soit avant que mes yeux s'illuminent. "- Du chai ? Tu m'as acheté du chai???" Je sautille presque comme un gamin et je le relâche avant de me mettre devant lui et je saute un peu pour lui voler un baiser. "- Merci !" Je sautille vers le thé avant de venir l'attraper et je soulève le couvercle afin de sentir. Oh oui ! Exactement ! Je le referme avant de serrer un peu le gobelet chaud entre mes mains. "- Comment s'est passée ta journée de cours..?" Que j'ose demander avant de venir m'asseoir sur l'un des longs sièges. "- J'ai... Du mal à dormir ces derniers temps. Depuis.. tu sais. Sans toi je ne trouve pas le sommeil.." quand je ne sens pas ses bras autour de moi pour me serrer pendant la nuit.  

Je prends le temps d'admirer sa peinture, reconnaissant nos couleurs favorites. Je sens ses doigts me pincer les hanches pour ensuite, il glisse ses mains contre mon ventre pour le caresser. Je creuse le ventre, à cause de son toucher.
Sa tête se pose contre mon épaule alors que je glisse mes mains sur ses bras. Jusqu'à ce que je lui dise lui avoir apporté une petite surprise. Il devina bien assez vite le breuvage qui se retrouve dans le thermos. Sa réaction me fit sourire, surtout à le voir presque sautiller de bonheur. Il est tellement mignon mon bel ange. “Exact, j'ai acheté du thé chai pour pouvoir t'en faire de temps en temps.” Je ris doucement de le voir sauter pour me voler un baiser. “Ça me fait plaisir, encore plus si ça te fait plaisir."
C'est en m'approchant du banc pour m'y asseoir que je réponds à sa question. “Oh, tu sais… Pas trop mal” je le regarde tristement, inquiet qu'il ne puisse dormir sans mes bras. Qu'il soit anxieux à cause de ce taré qui était chez lui. “Alors je vais te prendre dans mes bras ce soir… Et tu pourras dormir amore”