putain que je ne suis pas doué pour ça, c'est une catastrophe. j'essaie de trouver les bons mots mais ils ne semblent pas vouloir sortir. peut-être qu'en fait, il n'y en a pas. je laisse simplement mon coeur me dicter ce que je dois réciter. et sur ce point, tu sembles d'accord avec moi. « j'pense que c'est effectivement ce qu'il y a de mieux pour l'protéger.. même si je pense qu'il est loin d'être con et qu'il a surement déjà compris ? » je passe beaucoup de temps chez eux. parfois il sait que je passe la nuit là parce qu'il me voit au réveil. il ne faut jamais sous estimer les enfants. ils sont moins naifs qu'on pourrait ne le penser. tu te redresses et je ne peux pas m'empêcher de rigoler quand tu t'arranges les cheveux. « okay » je te prends les mains et me rapproche légèrement de toi. « Venus Löfberg, accepterais-tu d'être officiellement ma petite amie à partir de maintenant, pour le meilleur et pour le pire ? » je t'épargne le : jusque la mort nous sépare. « je m'engage à tout faire pour essayer de te rendre heureuse et de faire de toi mon unique priorité dans la vie » mon sourire s'étend jusqu'aux oreilles. on plaisante mais le fond est là.

J'ai conscience qu'Adrian se doute de quelque chose. J'ai beau lui parler, mon regard, mes gestes, ma proximité avec Arlan. Tout ça, ce n'est pas une simple amitié. Et depuis le début de notre relation. Mon fils a vu et vécu le coeur brisé quand j'ai vu Arlan craqué pour ce mec. même s'il ne savait pas qui et quoi. Ces émotions me rendent dingues, Arlan arrive toujours à me faire cet effet et quand je lui demande de me faire sa demande. Je ne pensais pas... que j'allais me sentir fébrile. Je me laisse faire quand il me rapproche de lui, m'asseyant contre son flanc, nos visages à trente centimètres l'un de l'autre. Je ris nerveusement avec lui, c'est difficile à croire que c'est réel. -- Oui...  je ris encore. -- Oui, je le veux !  Je baisse mon buste pour que nos lèvres se retrouvent. S'embrassent. C'est réel ? Je suis à lui autant qu'il est à moi, à présent ? Bon sang... je pensais pas. je sais que rien n'est fait, que nous en sommes pas à l'amour aussi fort que d'autres. mais je sais que je peux pas me passer de lui dans ma vie. -- Tu es à moi, Arlan Geddes.  et je laisse tomber ma tête sur son épaule, je me tourne pour pouvoir me blottir dans ses bras. je sens toute l'excitation qui fait trembler chacun de mes muscles. -- hiiiiii  je pousse un petit cri, plaquant ma bouche contre Arlan pour ne pas alerter le voisinage. je suis toute excitée. on ne dirait pas que j'ai 30 ans, n'est ce pas ?

tu voulais une demande ? en voilà une. tu m'excuseras vee mais je ne me suis pas mis à genoux. déjà parce que ça serait déplacé mais aussi parce que je suis trop bien dans ce lit. tu t'es rapprochée de moi. grimpée sur moi presque. je te regarde avec un sourire un peu bête que je n'arrive pas à ôter de mes lèvres. mon rire se joint au tien. et un « cool » ultra enthousiasmé sort de mes lèvres. donc ça y est, on est en couple tous les deux ? y'a plus de non dits ? « j'suis tout à toi vee, y'a plus de foutue date de fin. j'vais officiellement et secrètement dormir avec ma copine cette nuit » avec l'envie de ne pas aller en cours ou travailler demain matin mais si je te le propose, tu vas encore me taper sur les doigts. « shhhht » tu lâches un cri strident. je plaque ma main sur ta bouche. « sht tu vas réveiller adrian » je rigole puis pose mes mains sur tes cuisses. « j'peux quand même l'dire à quelqu'un genre ollie ? tu m'connais, j'vais pas pouvoir garder ça pour moi, j'vais avoir besoin d'en parler à quelqu'un » et c'est plus fort que moi

De le voir enthousiaste, ça me rassure. Je ressens la même chose que lui, je suis heureuse de ce dénouement. De tourner autour du pot. On se plait et on va en profiter ensemble. J'admire mon "petit-ami" les yeux brillants, riant avec lui de cette issue. -- hm, j'ai pas envie de dormir, je dois l'avouer..  parce que j'ai trop envie de goûter à ces premières heures de couple. à la tendresse de le sentir tout à moi. Je suis tellement heureuse que j'en suis difficile à retenir. Je continue de rire même lorsqu'il pose sa main sur ma bouche, j'essaie de les repousser. -- Tu m'as fait faire plus de bruits que ça et il s'est pas réveillé, je te signale Monsieur le froussard! Je me redresse, me dandinant sur ses cuisses, je ne tiens plus en place ! Arlan me fait l'aveu qu'il ne tiendra pas sans le dire à ses amis. Il voudrait au moins en parler à Ollie. -- Parles-en à qui tu veux mais surtout..  je me penche pour coller ma poitrine contre son torse, mon visage se rapproche du sien. -- Je veux que tu le dises à ce mec que tu es à moi pour qu'il n'essaie plus de te tourmenter. c'est ma crainte. l'existence de l'autre homme dans la vie d'Arlan m'inquiétait. je sais qu'il a été bien plus qu'attirer par lui. J'ai perdu mon sourire, parce que je suis inquiète. C'est à cause de ça qu'il n'a jamais vu mon intérêt à son égard.

j'éclate de rire à ton commentaire. je lève même mes yeux au ciel. « t'es naive de croire qu'il n'a rien entendu, t'as vu le bouquant qu'on a fait l'autre coup. vee, c'est impossible qu'il n'ait rien entendu. » je rigole de plus belle, je suis content qu'on puisse partager ces moments là. toutes les émotions vont y passer. je suis soulagé de te voir aussi heureuse. aussi partante pour tout ce qui nous attend. tu te colles à moi. j'enroule mes bras autour de toi, te gardant tout précieusement contre moi. mes yeux se baissent à te demande. « styx ? ouais je ... bah il a essayé de m'appeler tout à l'heure, avant qu'on se lance dans le cours de peinture. j'ai pas répondu, j'vais le voir en début de semaine j'pense.. je lui dirais ne t'en fais pas. mais toi de ton côté, tu le dis à ton collègue ... ou je ne sais pas à qui, je dois m'inquiéter de quelqu'un ? » autant mettre les choses au clair tout de suite pour ne pas avoir de mauvaise surprise.

Je le foudroie du regard mais mes joues trahissent mon envie de rire. -- Je le saurais. Mon fils me dit tout ! je me mens peut-être à moi-même. je n'en sais rien et je ne sais pas comment aborder ça avec mon fils. je ne prends pas cette inquiétude à coeur, on en sait rien et Arlan parvient à me faire sentir totalement positive. joyeuse ! Je me positionne mieux contre lui, me laissant envelopper mielleusement contre lui. j'aimais sentir l'odeur du savon sur sa peau. même si la conversation tournait à plus tendu. j'écoute Arlan en sentant mon coeur vrillé. la jalousie est là, je le sais. et surtout, je me sens inquiète. -- Ok, je pourrais pas être là physiquement mais tu m'appelles juste après, d'accord ? Je sais. Je sais l'ascendant qu'il a sur Arlan. Même si je n'ai vu aucune conversation, ni vécu une soirée où ils étaient ensemble, j'ai vu dans quel état se retrouvait Arlan à cause de lui. de cette situation malsaine qu'il a vécu. Je dépose un baiser sur sa peau avant de répondre à mon tour. -- Il s'appelle Matteo. Et c'est mon boss, en fait... Je devais passer la nuit demain avec lui. Mais je vais lui dire avant. à mon visage, je semble triste mais c'est surtout le sentiment culpabilité qui m'envahit. je me suis accrochée à Matteo en pensant que je parviendrais à oublier Arlan. je n'aurais pas dû.

t'es grave sur ce coup là et peut-être même un peu trop naive. « parce que tu crois vraiment qu'il viendrait t'parler pour te dire qu'il a entendu des cris dans la chambre et qu'il sait pas trop c'que c'est ? » j'éclate de rire une nouvelle fois. t'es dans le déni mais c'est quand même trop mignon de ta part. sourire qui s'efface bien vite lorsqu'on évoque la suite des événements. « okay ouais, j'sais pas trop dans quel état j'vais être mais j'te promets de t'appeler juste après » je vais être mal. très mal. je le sens d'avance. je crains sa réaction mais je me dois d'être honnête avec lui. « ton boss ? l'mec que tu te tapes un nombre incalculable de fois comme tu dis, c'est ton patron » je rigole ironiquement. je ne m'attendais pas à ça. « mh ouais, pourquoi t'es si triste ? ça te peine de plus pouvoir coucher avec lui ? » autant poser franchement la question plutôt que de tourner autour du pot.

J'essaie de nier l'idée que mon fils a pu nous entendre. Je n'ai pas envie d'imaginer ça et de devoir lui en parler s'il ne le fait pas. Ce serait... gênant ! Je sens bien que ça amuse Arlan et je lui lance un faux regard foudroyant. il adore ça me taquiner, je le sens ! Mais le sujet qui m'intéressait le plus, c'était la moins agréable. J'étais inquiète pour lui, pour ses échanges avec Styx. En général, il ne finit jamais bien après ça... -- Tu peux compter sur moi, mon ange...  Mais Arlan n'est pas le seul à devoir repousser ses prétendants. Il y a Matteo. Je lui lance un regard désapprobateur. -- Oui, c'est lui!  Je ne suis pas à l'aise avec notre statut patron-employé. mais je n'ai pas le choix, il existe bel et bien. mais j'ai peur que ma réaction méprenne Arlan. -- Non, ce n'est pas le fait de coucher avec lui. Je pense seulement qu'il espère et que je l'ai laissé espérer. Je pensais que je parviendrais à t'oublier. Sauf que ce n'est pas le cas. Et je sais que je vais le blesser, je n'ai pas fait les choses correctement. Il ne mérite pas de vivre ça... mais il faudra bien. J'essaie de sourire avec douceur à Arlan, et dépose lentement un baiser sur ses lèvres. -- Je ne regrette pas d'être avec toi, bébé. C'est juste inattendu pour moi, je ne pensais pas que tu serais bien avec moi. puis je dépose un nouveau baiser sur son torse. Mes lèvres restent sur sa peau, mon nez hume son parfum. je ferme les yeux en me disant qu'il est tout à moi. et ça me procure une sensation très agréable. le bonheur.

je suis obligé d'avoir cette discussion avec lui ? je crains que oui. je n'ai pas vraiment le choix si je veux faire les choses bien. tu me l'as demandé et je compte bien respecter ta demande. après tout, je ne suis pas comme lui. je ne veux rien cacher à qui que ce soit. j'ai surement une tonne de défaut mais celui d'être un menteur. alors demain j'essaierais de l'appeler pour avoir une discussion avec lui. « merci.. j'sens qu'il va être compliqué cet appel » que je te répond en rigolant légèrement. ce n'est absolument pas drôle et d'ailleurs, ça commence déjà à me bouffer de stress. je deviens nerveux malgré moi. on switch de sujet pour en venir à ton patron. haussement de sourcil quand tu me confirmes de qui il s'agit. « tu te serais mis avec lui si j'avais pas accepté ton deal ? » la réponse à cette question m'intéresse au plus haut point. « j'tavoue que c'est aussi inattendu pour toi que pour moi » sourire qui s'étend sur mes lèvres. « t'es ma copine putain de bordel de merde » et j'éclate de rire. ouais, ça me rend heureux. .

Je préférais battre le fer pendant qu'il était encore chaud. Je ne voulais pas fuir l'inéluctable en sachant que je pourrais en souffrir si on laissait trainer. Je refuse d'imaginer qu'on peut avoir des attentions envers Arlan qui outrepassent une amitié. alors qu'on est en semble. et j'ai l'impression de faire du mal à cet homme qui me plait. c'est là tout la difficulté de la situation. Enlacée dans ses bras, j'espérais pouvoir le rassurer. -- Je sais... mais... si tu te sens okay, ça le fera... tu es plus fort que tu ne le penses, bébé...  je me pince la lèvre inférieure, rougissant à l'idée de l'avoir surnommé ainsi. et oui, il est à moi ! Tout comme je suis à lui, je me doute bien que la conversation sur Matteo allait venir aussi. -- Non, je lui demandais du temps. L'attirance est là, je te mentirais pas, mais... je t'avais tellement en tête. Je voulais oublier tout ça avant de passer à une relation. parce que je savais que je n'y serais pas à 100%. J'admets avoir abandonné, j'ai vu à quel point Arlan a pu être entier. j'en crevais de jalousie même si je faisais tout pour ne pas lui faire ressentir ça. ce deal a bousculé tout ce qu'on pensait. Arlan s'en confie et j'en suis tout aussi euphorique que lui. -- Tu es mon petit-ami...  que je repète après lui. Je viens à rire sous la tension nerveuse de ces révélations, déjà connues, puis je viens me blottir contre lui, mais plus allongée. parce qu'il est tard. -- Câlines-moi, chéri. J'ai tellement besoin de tes bras pour m'endormir.  Je viens frotter mon nez contre le sien avant de l'embrasser tendrement. Je suis tellement d'humeur romantique à cet instant !