je sors du bus de manière nonchalante. j'ai du me coltiner mamie et ses commentaires déplacés sur mon décolleté et les fait que les jeunes filles d'aujourd'hui s'habillent de plus en plus comme des putes et le gros relou qui était à deux doigts de plonger son nez dedans. la joie des transports en commun Bostonien. une fois sortie de la fournaise de cette boite à roulette, j'inspire un grand coup et je pousse la porte de la salle de sport Band of brothers. je me demande où est-ce que j'ai déjà entendu ce nom. c'est un film non ? surement. à l'intérieur tout est impressionnant. des instruments de tortues qui doivent valoir une fortune au bras gigantesque d'un géant qui manque de me coller un coup de cul à mon passage. je regarde autour de moi avant de me rendre compte que... j'ai vu deux photo de toi. je ne sais pas vraiment à quoi tu ressembles et je ne te connais pas du tout. du grand Kara ça, toujours présente pour se mettre dans des situations complètement what the fuck. ça me fera encore une anecdotes à raconter à ma fratrie sur comment j'ai daté un mec qui était bien plus intéressant que la petite weird des quartiers pauvres. toi tu crées de la solidarité pour toute une population et moi je fais mumuse avec des morts. je crois t'apercevoir au loin, je plisse les yeux. t'es sur le ring, tu te donnes à fond. enfin je crois que c'est toi. je m'approches un peu, sans rien dire, juste pour observer. à la fin du combat j'applaudis, sans trop savoir sui à gagné. j'ai aucune idée des règles ou de si t'as été bon mais chapeau toujours prête pour encourager les foules.

j'ai jamais fait de sport de ma vie. sauf si on compte le fait que courir après son bus parce qu'on est en retard, c'est du sport. sinon je regarde à la télé, enfin quand je paye l'électricité de mon appartement. cette fois, je vais pouvoir voir ça pour de vrai. alors une fois dans la salle, je regarde tout autour de moi. ceux qui font ça seul, ceux qui s'entrainent à deux. toi. t'es plutôt pas mal tout transpirant. je finis par applaudir, parce que j'imagine que c'est ce qu'on fait à la fin d'un match ? d'un combat ? merde comment ça s'appelle .. je me sens tellement idiote et pas à ma place. mais j'ai envie de creuser, j'ai envie d'apprendre à connaitre le Kaiden des messages. c'était un jolie entrainement alors ? sourire qui étire mes lèvres, un peu gênée. je connais la ville presque par coeur je pourrais presque être taxi tien. j'peux essayer ? que je demande en faisant un signe de tête en direction de tes gants. je suis curieuse de voir ce que ça fait, comme dans les films, de taper dans les énormes sacs ou même dans les gants plat des entraineurs. et puis on se rencontre pour apprendre à se connaitre, rien de mieux que de plonger les deux pieds dans ta passion.

je vois bien que cet endroit c’est ton havre de paix, un peu comme moi dans ma salle d’embaumement. je sais que la comparaison est étrange, mais je comprends ce que tu ressens. la sécurité, l’habitude, le fait de te sentir à ta place et de savoir pourquoi tu es là. j’aime l’idée d’avoir un endroit à soi, où on sait qu’on peut être soi-même.   c'est quoi comme type de boxe ? il me semble qu’il y a en a plusieurs mais je m’y connais carrément pas. pourtant j’avoue que j’aime bien l’idée d’apprendre à se défendre tout en se dépensant. je devrais peut-être penser à ça plutôt qu’à me noyer dans un verre de whisky dans un bar miteux de south boston.   oui n’importe, je veux juste voir la sensation. mais t’en fais pas hein, je demande pas un cours gratuit parce que clairement c’est pas poli, mais de toute manière j’aurais pas les moyens de me payer un cours. mais la curiosité prend le dessus. gamine des banlieues du pauvres qui a un jour a rêvé de mieux. seulement rattrapée par ses démons, elle ne fait que fantasmer à une autre vie.  j’attrape les gants propres que tu me tends et c’est à ce moment là que je me rends compte que à part avoir regardé Creed, j’ai aucune idée de comment mettre les bandes avant le gant.   euuuuuh, tu m’apprends ? ouais j’ai clairement tout à apprendre.