Courage pris à deux mains, peut-être pas de la bonne manière, tu dévoiles finalement ce que tu ressens à son égard. Tu t’es bien plus attaché à elle que tu ne l’aurais voulu à l’origine et tu es averti : tu n’as pas intérêt à merdé. Ce n’est pas dans ton intention, t’ignores même de quoi sera fait l’avenir. Tu prends malgré tout les choses comme elles viennent, de manière assez détendue. Tu ne forces pas les choses, tout comme tu n’aurais pas insisté si elle n’était pas en accord avec ton intérêt de ne vouloir qu’elle et que ce soit réciproque. Un instant, tu crois qu’elle ne désire pas la même chose, qu’elle préfère que tout reste comme tel entre vous. Et ce visage qui change, cette délicatesse dans son geste, un doigt qui glisse sur ton menton pour relever ta tête et plonger ses azures dans ton regard. Sourire en coin qui se dessine doucement, tu viens resserrer ton étreinte autour d’elle, remontant tes mains le long de son dos, l’une poursuivant jusqu’à sa nuque. Lèvres s’effleurent, tu sens son souffle se mêler au tien, avant finalement succomber et venir l’embrasser avec un passion débordante. Cette fille tu la désires tellement, s’est presque incontrôlable. Langues qui entament une danse endiablée, tu te laisses aller quelques instants avant de t’écarter d’elle. Calme toi, t’as pas fini. ❝ Je crois qu’on peut dire qu’on s’est un peu pris à notre propre piège, mais je ne veux que toi aussi. Léger baisser que tu viens déposer sur ses lèvres, tu la regardes, puis viens te racler la gorge. ❝ Bon, je vais me calmer, y en a qui va rapidement s’exciter.

Je n’avais jamais été douée pour détecter les signes. Dès tes premiers mots, je comprenais l’inverse du message que tu voulais me faire passer. Par habitude ou par manque de confiance, j’imaginais ton envie de fondre dans les bras d’une autre. Il me fallait quelques instants pour assimiler tes propos et enfin comprendre le sens de cette discussion. Tu ne désirais pas fuir, mais au contraire, me choisir pour poursuivre ta route. J’étais consciente de mon attachement pour toi depuis un moment déjà, alors passé mon incompréhension, j’essayais de chasser la tienne. Tu répondais à la douceur de mes gestes, par une fougue retrouvée. Comment j’avais pu croire une seule seconde que tu puisses ne plus vouloir de nous, quand tu t’attelais sans difficulté à me percevoir comme l’une des plus belles personnes de ce monde. C’était certainement l’une des raisons qui m’avait poussé à croire que rien de plus ne pouvais ressortir de cette relation. Tout semblait trop beau pour être vrai. Mais l’intensité de notre baiser, me poussait à croire que je ne rêvais pas. — T’es le plus beau, le plus bienveillant et le plus excitant des pièges. En d’autres termes, j’étais sur mon petit nuage. Je souriais quand tes lèvres se posaient furtivement sur les miennes. — Ce n'était pas la seule chose que tu voulais me dire ? Parce que personnellement… Je laissais mes mains glisser le long de ton torse pour venir m’arrêter jusqu’à la ceinture de ton pantalon. — Je n’y vois vraiment aucun, mais vraiment aucun problème à l’exciter davantage. Et je ne pouvais m’empêcher de te dévorer du regard.