un plus un égal cinq ?
with @Dimitri Marriott
2 septembre 2033
Harvard, réunion d'ancien élève
grossesse, notion d'avortement, dépression post-partum


Sèche, froide. La Aurea du passé qui refait surface quand ça n’va pas. Bien sûr qu’tu sais comment un test de grossesse fonctionne, ce n’est pas une première, aussi bien entre nous, qu’avant qu’on soit ensemble. T’as eu Thaïs bien avant nous. Quand j’aurai fait ma prise de sang. ça s’trouve, c’est un faux positif est tout sera régler. Faux espoir, tout mon être m’dit que j’suis belle et bien enceinte. Des petites choses qui me dégoutent plus que d’habitude, le café qui n’passe plus, l’impression d’avoir toujours l’estomac noué. Des symptômes que j’avais avec Max. « D’accord. » ça ne m’rassure pas pour autant, car je sais déjà c’qui nous attend. Attirer vers toi, j’me laisse porter pour t’serrer tellement fort. Comme si mon monde s’écroulait et qu’tu es mon point d’ancrage, l’seul qui peut m’aider à voir clair dans tout cela. « Je t’aime aussi. » Baiser salé, aux goûts des larmes qui coulent sur ma joue, abimant mon make-up. « Qu’est ce que tu voudrais toi ? Vraiment… tu veux quoi ? » Si la prise de sang nous confirme que c’bébé existe belle et bien, tu en voudrais ? Et si c’est l’cas, la décision sera encore plus dure à accepter, peu importe celle qu’on prendra. P’tin tout s’chamboule dans ma tête, trop d’questions, j’vais exploser.

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2 septembre 2033
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grossesse, notion d'avortement, dépression post-partum


Mots qu’tu tentes rassurant. Qui n’ont pas vraiment d’effet. Loin d’être contre toi, j’en suis conscience, j’espère qu’toi aussi. Cette première grossesse était un enfer à mes yeux, et je n’veux pas revivre aussi. Déjà négative dès l’départ. Baby blues qui a guetté pas loin. Contre toi, les larmes qui s’calment, l’inquiétude qui est loin. C’es fou comme tu m’as toujours fait cet effet, d’aussi loin que j’me souvienne, tu m’as toujours apaisé. Besoin d’savoir ce qu’tu penses. Tu l’veux ce bébé, j’le vois bien, j’le sentais, mais j’avais besoin d’entendre d’vive voix c’que tu veux vraiment. Pas juste moi, mais toi aussi. Impossible d’être égocentrique c’soir. Puis l’silence, pas d’réponse à tes mots, parce que je n’sais plus quoi dire. La discussion tournerait en rond, et ça m’énerverait. J’me connais. Tête qui s’pose dans ta main, appréciant la chaleur du contact. Baiser répondu, passion qui reprend l’dessus. Mes mains qui s’enroulent autour d’ton cou. « Si on reste ici avec tous tes baisers, on risque d’faire un bond dans l’temps de dix ans en arrière. » L’époque où tu étais intervenant, où je t’allumais sans aucune gêne. Triste qui s’enfuie pour laisser place à un p’tit sourire, appuyant chaque baiser que j’reçois. J’pose mes mains sur tes joues, déposant à mon tour mille et un baiser sur tes lèvres. Sacré chamboulement ces hormones. Puis j’me lève, t’entraînant avec moi. « Tu veux faire quoi ? » Les activités sont multiples, photobooth, revoir nos anciens yearsbook, allée sur le terrain d’sport. Ou rester ici, tous les deux. Enfin, tous les trois.

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2 septembre 2033
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grossesse, notion d'avortement, dépression post-partum


L’idée de rester ici est plaisante. Réconfortante. Mais t’as raison, on va d’abord profiter de la soirée, et des gens qu’on n’a pas vu depuis de longues années. Même si bon, les plus proches, j’ai gardé contact avec eux. Les autres, ça sera juste m’pavaner au bras d’mon merveilleux homme que je n’aurai pas pensé garder autant d’années, et fonder une famille. Qui va s’agrandir. Tes bras qui m’entourent, plan exposé pour la suite des festivités. « J’serai curieuse de voir ça, monsieur l’ancien mather. » Confrérie qui a changé entre temps, et pourtant on a rejoint des confréries similaires dans l’fond. Main dans la tienne, alors qu’on allait franchir la sortie d’cette salle de classe. Mouvement stoppé quand tu m’parles de Thélio. « T’es sérieux ? Il est là ? » Homme non revu depuis de longues années, mais qui a compté pour toi. Sourcil froncé, main que je lâche pour les croiser contre moi. « Tu comptes aller le voir ? » Voix ferme et froide, jalouse à souhait Miss Carlson. Parce que tu es mien maintenant. Pourtant, mes démons n’sont jamais loin, et j’aurai dû mal à t’savoir avec lui. Dans ce cas, j’ai l’droit d’aller voir Sybil alors… donnant donnant non ?

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2 septembre 2033
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« Excusez-moi monsieur l’vice président » que j’rigole quand tu m’évoques ce souvenir. Comme quoi, j’ai un truc avec les présidences de cette confrérie, mather, devenue dudley. Aujourd’hui l’une de celle qui a été présidente de la Dudley est toujours l’une de mes amies les plus proches. Tout ça ne m’a jamais attiré, être à la tête d’une maison. J’avais déjà dû mal à m’gérer toute seule, alors gérer tout un groupe, non merci. « Tu étais quel genre d’vice président ? Celui qui créée des fêtes tous les soirs ? » Curieuse d’savoir en prenant ton bras alors qu’on allait sortir de cette salle. J’aurai aimé t’connaître à c’moment là, peut-être qu’notre histoire aurait été plus simple, ou alors j’aurai craqué sur toi alors qu’tu n’aurais eu d’yeux qu’pour la mère de Thaïs. Mais après tout, c’est tout ceux par quoi on est passé qui nous a rendu sûrement plus fort. J’regrette rien, même les souffrances qu’on a pu vivre. Quoi que, si ça continue sur cette conversation qu’est ton ex présent, j’risque d’vriller à nouveau. Bras croisée sous la poitrine quand tu m’dis l’avoir vu ici. Visage fermée et un simple « mh.. » qui sort d’ma bouche. En m’suivant jusqu’ici hein ? Bien sûr. Forçant sur mes mains pour les prendre dans les tiennes. « T’es même pas obligé d’lui parler s’il vient en fait.. » D’mauvaise foi la Carlson. Je n’aime pas l’idée qu’tu parles avec un ex, tout comme j’sais qu’tu n’aimerais pas que j’aille voir Sybil ou je n’sais qui avec qui il y a un passif. M’laissant attirer contre ton corps, épousant à la perfection tes courbes. « J’serai toujours jalouse, et d’tout le monde. » jusqu’à la mignonne petite hôtesse de ton hôtel qui t’fait les yeux doux chaque fois qu’tu passes.