« en plus maintenant, j'peux en refaire tout seul comme un grand ! » Les derniers mois avaient été pas mal compliqués puisque ma main avait été condamnée par un plâtre puis une attelle. Maintenant, même si je suis encore sensible, je suis capable de faire beaucoup de choses, notamment te faire à manger, des crêpes plus particulièrement. Je hochais la tête à tes mots, soulagé de voir que finalement, les choses allaient bien. Vraiment, les messages avant qu'on se retrouve m'avaient un peu fait flipper, mais en quelques mots, me voilà soulagé. « n'en parlons plus » Sourire sur les lèvres, il était préférable d'apprécier ce moment tel qu'il était, sans remuer ce qui pourrait nous faire du mal, directement ou indirectement. Tu reprenais la parole, sur un truc qui te dérangeait et, ouais, petite pointe de stress, t'écoutant alors attentivement pour voir ce qui n'allait pas et comment j'allais pouvoir y remédier. Respiration sur toi la nuit, t'aimais pas ça. Je riais à l'unisson, content de savoir que c'était pas si "sérieux". « je... vais arrêter de respirer dans ce cas » que je disais sur le ton de l'humour. « pousse moi de l'autre côté si ça marche pas de me donner des coups de coude » Au pire je grognerai un peu mais je finirai bien par bouger pour rendre ta nuit plus confortable. Je riais un peu avant de t'imiter et boire un peu avant de me pencher sur le côté pour embrasser ton cou, remontant jusqu'à tes lèvres. « je t'aime, même quand tu baves »

Sourire qui tordait mon visage à cette demande, tu savais très bien que j'allais t'en faire, à chaque fois que tu me le réclamerais. Alors ouais, voir que t'étais contente de l'amélioration de mon état, ça me rendait content aussi. « bah non je me rends pas compte » Je me mettais à rire. « j'vais pas m'amuser à te respirer dans la gueule exprès... sauf pour t'embêter mais ça sera le temps d'une fois possiblement, j'sais pas... » Parce que tu l'avais remarqué dernièrement, j'étais un peu - trop - taquin. « le ralage quand on dort, il compte pas » La tête qui part dans les deux sens avant de sourire de plus belle. « mais je rigole pas, secoue moi et je me retournerai, ça marche à tous les coups » Paroles véridiques d'une amitié vieille de vingt ans. Et forcément, l'effluve des sentiments allait de paire avec tes défauts nocturnes, c'est à dire cette bave intempestive. « est-ce que tu m'as déjà vu te dire un truc sous la contrainte, miller ? » Yeux fendus pour te sonder, mais rapidement tu venais me voler un baiser, déclarant tes sentiments par la même occasion. Impossible de ne pas s'attendrir face à ça, et ouais, je suis encore plus amoureux de toi là qu'il y a quelques instants. « oh ! t'as pris ton maillot de bain ou pas ? » que je demandais, changeant de sujet en prenant un virage à 360 degrés. « je m'étais dit qu'on pourrait faire un bain de minuit... avec ou sans maillot »

« t'es grandement invitée à le faire » Après tout, j'avais pas envie que tu n'aimes pas les nuits qu'on passait ensemble. Alors si un coup de coude ou une secousse te permettait de mieux dormir, j'allais pouvoir y survivre, clairement. Puis, quand t'as mentionné le fait que tu baves, ouais, je me mettais à rire, avant d'admettre que mes sentiments restaient inchangés malgré ça. Tu semblais douter, ce que je tentais de rassurer, mais c'était loin d'être une tâche facile. « tout ce que je te dis, c'est sincère et pensé » Et j'voulais juste que tu me croies. Sûrement que ça viendra avec le temps. Après tout, on avait cumulé cet été plus de nuits ensemble que depuis qu'on se fréquente et j'étais toujours là, preuve que ça ne m'arrêtait pas, un peu de bave. En tout cas, histoire de dynamiser ce moment, j'avais en tête une petite baignade. La nuit était totalement tombée et on était simplement éclairés par les guirlandes lumineuses. « ça... arrive ouais » Quand t'as pas envie d'être à poil, ce qui semblait pas te déranger ce soir. T'étais d'ailleurs même très motivée à te déshabiller puisque tu te redressais puis buvais ton verre cul sec. « avec plaisir » soufflais-je, tirant sur le noeud que tu m'indiquais. La robe finissait sa course au sol et je restais quelques instants à t'admirer, seins nus. Mes doigts parcouraient ton dos dénudé, tandis que ma respiration s'accélérait quelque peu. Reprenant mes esprits, je retirais ma chemise, mon t-shirt sans manche ainsi que mon short, pour être au même niveau que toi. « j'te préviens... je risque d'avoir les mains baladeuses... »