Tu viens de finir l'une de tes séances de kiné. D'après lui, tu n'auras bientôt plus besoin de venir aussi souvent bien qu'il faille encore que tu en face quelques unes afin de totalement récupérer de ton accident. Tu dois dire que ça te soulage. Tu n'aimes pas spécialement aller là-bas, parce que ça te rappelle à quel point tu es devenu faible et donc par conséquent cela renforce ton impression d'être inutile. Tu déteste cette sensation. Celle qu'on a pas besoin de toi et que si tu n'étais pas là personne ne le remarquerais. Tes pensées dérivent de plus en plus vers une mauvaise direction et pourtant tu ne peux pas les arrêter. Elles sont sans cesse en train de te tourmenter depuis quelques temps. Tu essaie de prendre une grande respiration pour les éloigner et pouvoir rentrer chez toi tranquillement, mais elles ne semble pas décidé à te laisser tranquille. Tu t'arrête un instant pour t'appuyer contre le mur le plus proche de toi, tu ferme un instant les yeux pour essayer de respirer calmement, essayer de retrouver ton calme. Les pensées ne sont pas de cette avis. Trop de choses te viennent en tête, formant un amas confus de négativité. Tu as l'impression d'étouffer comme si on t'étranglait. Tu essaie de prendre de l'air, t'accrochant au bord du mur près duquel tu te trouve. Essayant de garder le plus possible pied dans la réalité. Tu cherche ton téléphone dans ta poche, mais sans parvenir à le trouver. Tu te sens de plus en plus mal.

@Côme L. Mickelson Aujourd'hui c'est la visite de contrôle chez la pédiatre. J'ai préféré continuer de voir celle de l'hôpital, celle qui a suivi Joy depuis sa naissance. C'est pour cela que je me rends à l'hôpital avec Joy dans sa poucette. Endormie, il a été compliqué de la réveiller pour que le docteur puisse l'ausculter. Elle nous a fait une crise. La prochaine fois, c'est Alexis qui l'emmène voir le toubib. J'ai les oreilles comme des choux fleurs. Heureusement, cette petite fille a cette facilité à s'endormir vite. Après avoir fait une crise de larmes, la fatigue l'a a nouveau trouvée. Je quitte le service pédiatrique, fort heureux de constater que notre petite fille est en parfaite santé. Je me perds, loupe un étage à l'ascenseur et me retrouve dans une toute autre aile. J'allais reprendre l'ascenseur lorsque je vois une personne assise contre le mur qui semble en mauvais état. " tout va bien ? " elle ne me répond pas. J'avance vers elle, stationne la poucette avec bébé qui dort et m'agenouille près de l'homme qui semble être en train de faire une crise de panique. " vous m'entendez ? " je me permets de poser une main sur son épaule pour voir s'il est conscient, s'il ressent cette masse sur son corps. Je regarde aux alentours, voir s'il y a un infirmier ou un médecin, mais rien. S'il peut se lever, je pourrais me présenter à l'accueil avec lui. Mais je n'ose pas le laisser tout seul ici.

hj : je me suis permise

Pendant un long moment, enfin se qui te paraît un long moment, tu essaie de reprendre ton souffle. Tu ne sais pas combien de temps s'écoule exactement, mais tu finis par sentir un poids sur ton épaule. Ce contact fait comme une espèce de court circuit dans ton cerveau. Comme si d'un seul coup il se reconnectait avec la réalité. Les images deviennent moins floue, les sons te parviennent de nouveau plus distinctement. Tu as encore du mal à reprendre ton souffle, mais tu sens que tu es moins paniqué que tout à l'heure. Il te faut encore un petit instant pour te reconnecter totalement à se qui t'entoure. Tes yeux se pose sur la main qui est sur ton épaule et tu remonte jusqu'à croiser le regard de son propriétaire qui semble un peu inquiet pour toi. "Je...pardon...quoi ??" Tu n'es pas très sûr de se qu'il t'as demandé. Tu te redresse légèrement, sentant que tu commence à respirer un peu mieux. Tu préfère quand même attendre avant d'essayer de te relever au cas où. "Je crois que ça va aller...pardon je suis désolé." Tu baisse la tête un peu honteux. Tu déteste quand quelqu'un te vois faible. Encore plus quand il s'agit de quelqu'un que tu ne connais pas. Tu déteste être faible. Tu finis par te remettre debout, même si tu préfère t'appuyer contre le mur pour le moment. "Je crois que c'est passé, vous pouvez y aller si vous avez des obligations." Tu jette un coup d'oeil à la poussette non loin de là. Tu ne voudrais pas mettre en retard le jeune homme s'il doit emmener son enfant à un rendez-vous.