C’est un grand jour, un week-end de fête pour le nouveau Clan Nesbitt et Beauregard, ainsi que leurs invités. C’est assez intime dans cette magnifique résistance au cœur du sud de la France, pays de tes ancêtres. Toi qui ne connaissais pas vraiment le stresse, te voilà complètement submergée par les émotions. Pire qu’une femme enceinte… Un coup totalement heureuse, en colère, triste, en colère et dévorée par des envies pour faire taire toute cette vague trop épuisante. Aujourd’hui, tu es certaine d’une chose : ta réponse, mais la sienne t’en doutes encore. Pas de son amour envers toi, non, mais tu connais ses craintes et ses agissements débiles quand il est en panique. T’en paies souvent les frais. Faire une Aidan. C’est devenu un référence. C’est avec la boule au ventre que tu attends à l’abri des regards au bras de ton frère. La respiration qui s’accentue au rythme de ta tachycardie, pulpeuse intérieure que tu viens mordiller, te demandant qu’est-ce que tu fous devant autant de monde. Il est là le risque : la foule, le public qui va vous contempler.

j'ai toujours été sur de ce mariage. j'en ai jamais douté, même quand j'ai commencé à paniquer et à me poser 58 000 questions. au font de moi j'ai toujours su que quand ce jour arriverait, je serais là, debout à t'attendre pour te dire oui. mes mains sont moites, j'ai le palpitant qui s'emballe. j'ai aucun doute sur ton choix et pourtant ces derniers mois n'ont pas été évident. j'avais besoin d'être rassuré et même si j'ai fait de la merde t'es restée. t'es la femme de ma vie, j'en suis certain et je veux passer le reste de mon existence à tes côtés. même si tu peux être putain de casse couille quand tu l'a décidé. avant la cérémonie, j'ai bu deux tequila et j'ai tout vomi. Iwan s'est foutu de ma gueule et Brad m'a conseillé de me brosser les dents trois fois. je l'ai fait que deux fois, mais il le saura jamais. alors que je me retourne toutes les trois secondes, je finis par entendre l'hymne de formule 1 en version douce acoustique piano et je sais que c'est le grand moment. j'ai dû batailler avec Ginette et Martine pour qu'elle me laisse mon hymne de F1 mais elles ont capitulé, je suis sur que tu leur a dit de laisser la musique pour me faire plaisir et tu vois c'est ce qui me fait dire que t'es la bonne. t'es celle qui me dit oui une première fois à Vegas, totalement torché devant un faux Elvis. puis celle qui accepte de me dire oui à nouveau devant nos familles et amis en me laissant avoir ma musique de beauf pour ton entrée. je me retourne une bonne fois pour toute pour te regarder avancer et quand je te vois dans cette robe magnifique, j'ai l'émotion qui monte. les yeux humides, le coeur qui bat mais la certitude de faire le bon choix. t'arrives à mes côtés et je me mets à sourire comme un con. t'es la plus belle monoplace digne de cet hymne bébé je rigole doucement.

Lèvre intérieure que t’es en train de maltraiter, le stress te dévorant plus que tu ne l’as jamais ressenti, la boule au ventre s’intensifiant au fil des secondes. Voilà pourquoi tu l’as choisi : c’est le seul à pouvoir te mettre dans des états pareils, à te rendre malade, au bord des larmes, la colère pouvant redescendre aussi rapidement qu’elle est montée. Il te fait ressentir tellement de choses, trop que parfois ça te dévore de l’intérieur. Pourtant tu es toujours là, espérant plus que tout qu’il dise oui. Pourtant t’en es convaincue, mais il y a toujours ce petit doute. Enfin, t’es là à attendre avec ton frère, finissant par jouer avec tes doigts à la limite d’enlever ta manucure, avant que la musique du générique de F1 vienne te reconnecter à la réalité. Comment garder son sérieux avec ça ? Rire dans ton coin, tu reprends ton sérieux, laissant ta robe de tes mains, avant de passer un bras autour de celui de ton frère et d’avancer. Il est là au bout de l’allée, et machinalement tu te mets à sourire les pas que tu guides jusqu’à lui, oubliant tout les invités, il vaut mieux. A mesure que tu avances jusqu’à lui, tu vois ses yeux s’humidifier, ah non, il ne peut pas te faire ça. Tu ne dois pas gâcher ton maquillage. ❝ Ne fait pas ça. que tu viens murmurer dans le vide, le sourire aux lèvres alors que tu sens que ça devient contagieux, le picotement aux yeux. Tu ne veux pas craquer. Derniers pas jusqu’à Aidan, tu viens lâcher le bras d’Achille, le remerciant avant de venir prendre la main de ton futur deuxième fois mari. ❝ T’es con, tu sais ? T’es très beau Nesbitt, comme toujours. Petit rire, tu viens finalement l’embrasser sur les lèvres sous une huée. ❝ Oh ça va !

quand je te vois, j'ai envie d'être nul part ailleurs. elle est là ma place, ici, avec toi. c'est à la fois effrayant et rassurant tout ce que je ressens. effrayant parce que je suis en train de me marier pour de vrai, pas bourré à Vegas, je me marie devant ma famille, la tienne, pour la vie. moi Aidan Nesbitt je décide d'avoir une seule personne dans ma vie jusqu'à la fin de celle-ci. et étant jeune ça peut faire peur. d'un autre côté c'est rassurant parce que je ne suis plus seul. tu es à mes côtés pour toutes les difficultés et les obstacles que la vie mettra sur notre chemins. et quelle partenaire ! même si tu es souvent la plus insupportable, mon monde tourne autour de toi et je m'en rends particulièrement compte au moment où tu débarques, vêtue de ta robe de mariée somptueuse. à mesure que tu avances je sens les larmes monter et je vois à quel point on est connecté, parce que tes yeux à toi aussi se mettent à briller. ouais j'suis con mais c'est pour ça que t'es là cette fois je peux le dire : Sacha du Bourg-Palette à réussi à attraper son Carapuce. tes lèvres qui se posent doucement sur les miennes alors que nos invités nous huent parce que c'est pas maintenant le bisou. oh les gars, vous avez vu la couleur de sa robe ? vous pensez vraiment que ... je vois le regard de mon père et je termine pas ma phrase. beauf un peu mais pas tout le temps. le prêtre commence son speech et c'est d'une longueur.. je me penche vers toi pendant qu'il continue son monologuej'suis à deux doigts de te demander "cap de te barrer de ton mariage pour aller juste signer à la mairie et se barrer en amoureux" je le ferais pas, mais c'est pas l'envie qui manque.

Jusqu’à il y a quelques mois, tu ne te doutais pas que vous vous trouverez ici à vous marier officiellement devant tout le monde. T’envisageais à dans quelques années, comme un renouvellement de vos vœux. La vie vous apporte de nombreuses surprises et contrairement à ce qu’Aidan pouvait penser, tu ne le fais pas par crainte de le perdre dans un mariage arrangé. ❝ C’est pas faux ça. Tu l’aimes pour toutes ses facettes en particuliers celles qui peuvent parfois repousser certains. Ses défauts sont des qualités à tes yeux. Sourire espiègle, les yeux rieurs, tu le regardes vouloir surenchérir et finalement se taire subitement. ❝ T'inquiètes, ils savent tous qu’on n’est pas maîtres de pureté. Doigts que tu viens entrelacer aux siens, t’écoutes vaguement la tête dans les nuages le discours du prête. Pourquoi un prête ? C’est du Ginette ça. Tu lui en toucherai deux mots dessus. ❝ Cap de partir et de te suivre n’importe où. Je croyais que ça devait être un jour de fête. On se fait chier, même papy s’est endormi, regarde. Tête en arrière, tu lui montres son grand-père qui ferme les yeux la bouche grande ouverte, les lunettes qui glissent le long de son nez. ❝ Je dois t'avouer une chose… je n’ai pas fait de discours… J’ai essayé hein mais j’arrivais pas à écrire mes voeux… je ne suis pas trop à l’aise, c’est déjà beaucoup en dévoiler d’être les stars du jour. Non pas que j’aime pas être a centre des attentions mais t’as compris.

si on m'avait dit il y a trois ans que j'allais me marier, premier degré. avec la robe, le costard, les invités, le prêtre et les alliances. je n'y aurait pas cru. j'aurais dit que c'était impossible. moi ? fidèle et marié ? n'importe quoi. et faut croire que dans tout les domaines, t'as été mon exception. je crois que mamie Elizabeth pense encore que j'ai jamais trempé mon biscuit que je dis en penchant vers toi, montrant ma grand mère du coin de l'oeil. elle est à deux doigts de taper une sieste, un peu comme papy qui a déjà commencé sa nuit. ta main dans la mienne, j'écoute ce que le vieux crouton nous raconte mais je retiens la moitié. sacré Ginette, ça l'amuse de nous voir nous faire chier sur des parties incompréhensible de la bible. ce sera la fête une fois que le père Joshua aura terminé son monologue. je me penche un peu plus contre ton oreille cette nuit ça va être ta fête aussi petit clin d'oeil plein de promesse. eh t'en fais pas que je dis en serrant ta main dans la mienne, un sourire tendre aux lèvres. j'ai pas écrit de voeux non plus. parce que y a rien que je peux écrire qui résume assez ce que je ressens pour toi. et puis j'ai pas non plus envie de faire le lover en public. on se contentera de quelques mots t'inquiètes pas j'ai pas besoin d'une déclaration pour que ce soit le plus beau jour de ma vie.

quoi j'ai pas l'air d'un ange ? je suis outré. j'ai une tête de pervers, c'est ce que t'essaies de me dire ? je rigole doucement, essuyant discrètement mon front par la même occasion comme un teubé. comme si c'était vraiment écrit "je vais baiser" pour de vrai. une fois devant le prête que mamie Ginette a soigneusement choisi pour nous faire chier, je n'ai plus aucun doute. rien. j'ai pas envie de prendre mes jambes à mon cou. pas de doute quant à ma réponse. c'est toi et personne d'autre, j'en suis persuadé. tais toi, dis pas des trucs comme ça dans la maison de dieu ! pauvre papy. en plus imagine il passe l'arme à gauche, on va devoir appeler les pompiers, attendre qu'ils arrivent etc.. moi j'ai la dalle ! après tu me diras au moins il sera mort au bon endroit, on peut faire l'enterrement direct. putain on va aller en enfer toi et moi. non mais pour le repas mets toi en jean basket hein que je dis en rigolant à deux doigts de m'étouffer. je déconne, tu quittes pas cette robe t'es trop bonne dedans. on trouvera un solution pour soulever le bas on est vraiment irrécupérable, je suis presque sur que dans l'histoire des mariages, peu de mariés pensaient à comment ils allaient baiser pendant la soirée, en plein milieu de la cérémonie. allez mon père on accélère, on va pas y passer la nuit que je souffle au prêtre alors que Ginette me regarde de travers .merde, mamie m'a entendu on est intenable mais ça devient tellement long. je lève les yeux au ciel et fini par poser encore une fois mon regard sur la plus belle femme de la journée.... Martine. je déconne. toi. je t'aime aussi mes lèvres que je presse contre les tiennes alors que l'assemblé se met à râler. oh ça va hein, dieu a dit oui. pas vrai mon père ? non parce que l'évangile selon chez plus qui on s'en branle. il me regarde de travers, je grimace .c'était plus fun quand c'était Elvis et qu'on était bourré mon père me regarde de travers et je me racle la gorge en me tenant droit à nouveau.

❝ Non, pas d’un pervers, j’irai pas jusque-là, mais je l’aime cette tête de gros obsédé. Faut dire ce qui est, tu ne l’épouses pas sans avoir cette conscience de qui il est, et puis comme si tu pouvais être mieux … Ce n’est pas la base de votre relation ? Oh si c’est exactement la raison de votre attachement l’un pour l’autre. Yeux que tu lèves au ciel, tu ne vois pas ce que ça change que tu le dises ici ou dehors. On ne te restreint pas toi. Tu parles sans vraiment réfléchir à ce qui se fait ou non. Tu veux seulement dire ce que tu as au bout de la langue. ❝ En jean ? A ta tête, on devine ton dégoût d’être vêtue d’un vêtement aussi modeste le jour de ton mariage. Ok c’est pas ton rêve ce genre de cérémonie, mais mettre un jean ce jour-là, oh non jamais tu ne le feras. Tu veux être la plus belle et tu vas le rester jusqu’à la fin. ❝ J’en aurai une autre pour ce soir, tu vas voir flou si tu me trouves déjà bonne dans celle-là. Petit coup de fessier, tu lui fais du rentre dedans en douce. Tu viens à regarder les détails de cette église, laissant le temps passer sans écouter un mot du père. T’ignores où il en est dans son baratin, et tourne ta tête vers Aidan quand il jure. Sourit amusée quand tu vois ta grand-mère se tenir le visage, se demandant si vous allez garder de votre sérieux jusqu’à la fin. ❝ Je crois qu’on touche le bout. Tu commences à avoir mal aux pieds à rester debout statique comme ça. T’es pas en sandale, mais haut perchée, donc vas falloir activer davantage. Vient ce fameux moment où vous devez faire vos vœux, et tu viens faire signe aux prêtre d’accélérer la cadence et de passer directement à la suite. Est-ce que vous voulez vous engager dans une relation consentie ? ❝ Oui, je le veux. Est-ce que vous promettez fidélité ? ❝ Oui, je le promet. Il a tout intérêt lui aussi, sinon il perd sa vie, mais tu lui fais confiance. Dans le foyer que vous allez fonder, acceptez-vous la responsabilité d’époux et de parents ? ❝ D’époux, de parents, on verra le temps venu. Chaque chose en son temps. T’entends ta mère scander derrière. Oh si on peut pas dire ce qu’on pense…