Si seulement j’étais droguée, alcoolisée, ça donnerait au moins une excuse sur l’pourquoi j’ai fait ça, pourquoi j’ai dit ça. Tester, tenter d’être ensemble. Non pas que ce n’est pas c’que j’veux, loin de là, parce que si j’suis honnête avec moi-même, j’te vois pas loin d’moi, passer du temps loin d’toi, n’plus sentir ton odeur, la force d’tes bras rassurant, la puissance d’tes baisers, ou encore n’plus voir c’sourire sur ton visage quand j’dis n’importe quoi. On m’a dit qu’tu n’étais pas forcément mon tout, mais tu l’deviens un peu plus chaque jour. Et ça, c’est terrifiant. Jamais dépendante d’qui que ce soit, toujours réfléchit qu’pour moi. Et là, j’suis à la limite d’faire une crise d’angoisse avec cette déclaration. « C’est rien. » que j’répond quand tu t’excuses pour toutes les questions qui t’passent par la tête et qui sortent de ta bouche. J’souris quand même, parlant des niaiseries. « Ouai, et j’arrive toujours pas à m’y faire. » finissant même par rire en baissant les yeux. « Mais j’te rappelle qu’tu dois toujours faire un spoiler alert avant de m’en dire. » Il n’y a pas moins romantique qu’moi j’crois. Même si certaines phrases m’échappent par moment mais que j’camoufle aussi vite par une connerie ou un changement d’conversation. Juste toi. Et ça m’fait paniquer d’nouveau. « Embrasse-moi, serre-moi contre toi. » Parce qu’mes jambes vont flancher, que sans mon fond d’teint, j’serai blanche comme un cachet d’aspirine. Les mains qui lâchent les tiennent pour passer autour d’ta nuque, jouant du bout des doigts avec la naissance d’tes cheveux, mon nez qui frôle le tient. « Et c’est grâce à moi. » relevant la tête, fière d’moi avec un large sourire. Si après toutes ses années, tu peux enfin avoir un bon souvenir d’un bal d’fin d’année, j’suis contente d’y participer. « Tu devais pas vérifier quelque chose ? » Une chance pour moi qu’le rythme d’la musique change, me planquant dos à toi pour danser, mon cou en offrande, mais surtout, mon bassin s’plaquant contre le tient. Taquinant tout ce qu’il s’passe sous la ceinture en dansant lascivement.

J'avoue que je pose beaucoup de questions. Mais en réalité je ne m'y attendais absolument pas. Je m'attendais à tout à ce bal mais sûrement pas à ce qu'elle ai envie de se poser avec moi. Elle a été clair, elle ne veut pas se mettre en couple et nous y voilà. Evidemment que je suis content de cette nouvelle. Et je ne vais pas la contredire, je ne vais pas dire non. Bien au contraire. Même si j'appréhende cette relation. Aurea c'est une femme qui aime plaire, qui a déjà trompé son ex copain et je ne veux pas subir cette trahison. Pourtant je saute les deux pieds joints dedans. Mais entre cette appréhension, il y a aussi Thais dans l'équation. Evidemment j'ai appris de mes erreurs et je ne vais pas faire les présentations tout de suite. Aurea n'en a pas envie non plus, donc le plus tard possible je pense. Même si ma fille n'est pas bête, elle va se douter de quelque chose. Oui t'inquiète, je te le dirais quand j'entre dans une phase de niaiserie. Je sais qu'elle n'aime pas ça, donc je la préviens avant. Comme dit, rien ne va changer. Je vais pas changer mon comportement. Je serais peut être plus sur la jalousie et possessif, parce que j'ai été trompé de nombreuses fois, et maintenant j'ai du mal à accorder ma confiance. Mais j'ai envie d'essayer avec elle. Au pire, je me casserais la gueule encore une fois. Mais là je veux profiter. Mes bras l'entourent pour pouvoir la serrer contre moi alors que je viens à l'embrasser. Maintenant je peux le faire autant que je veux et je ne vais clairement pas m'en priver. A 100% oui. Aucun risque que je me prenne un razzie cette année, vu que je ne suis plus étudiant. Et je finis par me mordre la lèvre inférieure quand elle me demande ce que je devais vérifier. Et avant même que je ne réponde, la musique change et elle se retourne pour coller son dos contre mon torse. Mes mains se posent sur sa taille alors que je glisse mes lèvres sur son cou qu'elle m'offre, pour ensuite chuchoter à son oreille. On s'isole quand ? Que je puisse vérifier tout ça ? Que je demande alors que je bouge mon bassin, que je presse sa taille pour coller davantage ses fesses contre mon bassin.

« Parfait Marriott, on fait comme ça. » Le sourire aux visages, cachant parfaitement la nervosité qui s’empare de tout mon corps. Satisfaite tout de même que t’sois en accord avec mes demandes. Peut-être qu’ça ira mieux un jour, que j’arriverai à dépasser tout ça, accepter qu’on s’occupe d’moi, qu’on puisse me donner un surnom ridicule. Accepter d’être aimée. Mais quand ça fait vingt-quatre ans qu’on n’a jamais ressenti l’amour d’qui que ce soit, ça ne s’apprend pas du jour au lendemain. Et c’est flippant. Aimer quelqu’un c’est prendre le risque d’être blessé. Voilà pourquoi en général, j’me ferme à tout ça. C’qui est bien, c’est que les niaiseries ça n’dure jamais longtemps entre nous. Et maintenant que c’est dit, j’ai envie d’passer à autre chose, changer mes idées, et éviter d’défaillir, de partir en courant et d’revenir sur c’que j’aurai pu dire. Alors, j’danse, j’me colle à toi, sentant tes lèvres dans ma nuque, soupirant tellement j’aime c’contact. « Maintenant… » alors que j’me retourne vers toi, prenant ta main. L’problème, c’est qu’on n’est pas dans l’université. Les options sont peu nombreuses. Pas question d’finir mon cul dans une botte de foin. « Tu crois qu’les tentes dehors sont assez insonorisées pour nous ? » Ma bouche qui s’approche de ton oreille, tirant légèrement sur ton nœud papillon pour t’rapprocher de moi. « Ou alors, il faudra qu’tu m’fasse taire. » Et autant dire qu’cette idée m’plait beaucoup, t’entraînant finalement avec moi à l’extérieur, priant pour avoir un endroit à nous. Ça m’ferait chier d’pousser un couple à s’rhabiller en deux deux en leur hurlant dessus pour nous laisser la place. Je n’ai pas envie d’attendre, l’envie d’passer mes pulsions avec toi. Tout de suite.

Et nous voilà donc en couple. Je n'y croyais plus en réalité. Pour le moment je ne réalise pas. Je le ferais sûrement demain et je la questionnerais sûrement pour savoir si elle est sûr d'elle. Après tout je me dis qu'elle a peut être pris un coup sur la tête. Aucune idée. Mais là tout de suite, je suis juste bien. je suis vraiment content de sa décision. Et maintenant place au restant de la soirée. Elle se tourne, dos contre moi, alors qu'elle se remue contre mon bassin. Mes mains sur sa taille, ma bouche dans son cou que j'embrasse. J'ai envie de m'assurer qu'elle dit la vérité et qu'elle ne porte en effet aucun sous vêtement. Et finalement elle finit par se retourne vers moi. Je te ferais taire... Que je lui réponds ma bouche contre la sienne délicatement. J'ai vraiment très envie de m'isoler avec elle pour le coup. Je ne veux pas attendre plus longtemps. Je la suis alors à l'extérieur pour pouvoir trouver une tente vide. Ca se trouve assez rapidement. Je l'ouvre pour me glisser à l'intérieur, refermant derrière elle. Vient là.... Je l'attire contre moi, sur moi pour pouvoir retrouver ses lèvres. Ca c'est clairement un bal réussit. Je me mets en couple avec la femme qui me plaît, pour qui je développe des sentiments, et on finit par se retrouver dans cette tente.