« J’sais… sauf que j’aime pas la routine. Qu’ma vie soit planifiée, carrée. » Et c’est une ombre au tableau pour toi et moi. Si j’me pose des questions, c’est aussi par rapport à ça. Parce que j’sais pas si j’serai capable d’attendre gentiment éternellement qu’ta fille dorme pour t’voir, pas pouvoir partir parce qu’on en a envie. Enfin bon, je hausse les épaules parce qu’ça restera un dialogue où aucun d’nous deux trouvera satisfaction. Les questions qui suivent nous aident tout d’même à mettre du sens à tout ce qu’il s’passe entre nous. Apprendre à t’connaître d’avantages. C’est bien rare les fois où j’accepte de m’ouvrir comme j’peux l’faire. A être patiente et écouter. Et l’histoire avec ta mère, elle m’donne froid dans l’dos. Je n’ai jamais vraiment eu à faire mon coming out, mes parents s’en doutent, mais j’imagine qu’ils préfèrent s’dire qu’ils hallucinent. Ou ils s’en foutent, c’est même cette version là la plus probable. Alors ouai, l’mot garce sort d’ma bouche sans filtre. « vous êtes très proche avec ta sœur. » De c’que j’ai déjà pu comprendre. Comme ta meilleure pote, elle a l’air d’savoir pas mal de chose sur ta vie. Un moment de tendresse et une carte plus tard, on s’retrouve à parler de toi et moi avec un nous. Bordel, ça m’fout les jetons que d’employer c’terme pour parler de ce qu’il s’passe. Et pourtant, tu sembles y arriver sans grande difficulté. Une façon d’dire que t’es déjà loin dans cette histoire . Plus loin qu’moi en tout cas. Tes nous sont touchants et vrais. Ils laissent même la gêne apparaître sur mon visage, le petit sourire niais que j’déteste chez les autres. Les rougeurs sur mes joues. Dans l’fond, j’suis pas certaine d’avoir plus à rajouter. Pourtant, il faut bien que j’me lance. « T’as tout dit. » tentant d’esquiver la question, en rigolant avant de reprendre. « Bon d’accord… nous allons aller au bal ensemble, alors que je n’ai jamais été au bal d’cette façon avec un homme… et mhhh… p’tin c’est pas facile… nous sommes beaux ensemble. » Simple, mais j’suis pas à l’aise avec ça, j’espère que t’y verras l’effort. « Dites à votre partenaire c’que vous aimiez le plus chez lui dès qu’vous l’avez rencontré. » Pour l’coup, j’souris car j’ai une réponse des plus évidentes à t’donner. Mais toi d’abord.  

Je sais oui... Que je réponds en hochant la tête. Je le sais tout ça. C'est bien pour ça aussi qu'on n'est pas en couple. Et peut être justement qu'on le sera jamais à cause de ça. Je sais que ma vie est assez rangé et ne laisse plus place à l'improvisation. Je sais que à cause de ça je vais avoir du mal à retrouver quelqu'un, mais je vis ma vie comme je peux et je me laisse aller. Je sais que je m'attache à Aurea et lui parler de moi de cette façon, ça me fait du bien, même si ça me fait bizarre. Surtout dans le sens contraire. Je n'ai pas pour habitude qu'elle se confie de cette façon à moi. En général, elle est du genre à fuir tout ça, mais je prends et j'apprécie. Oui on se raconte tout. Que je réponds en souriant. Ella c'est ma grande soeur et même si on partage pas le même père, c'est tout comme. Je lui parle de tout et je sais très bien qu'elle n'apprécie pas forcément ma relation avec la jeune femme. Mais elle sait aussi que je suis du genre à en faire qu'à ma tête et que je me payerais un "je t'avais prévenu" si ça ne fonctionne pas. Je forme alors des phrases avec le pronom "nous". Pas si évident que ça mais je finis par y arriver. Et c'est à son tour de le faire. Et je souris à ses phrases et je rigole quand elle me dit que ce n'est pas facile. Je confirme que c'est pas forcément la chose la plus évidente à faire mais finalement on y arrive tous les deux. Pas évident mais t'as réussis à le faire. Je souris en la regardant, content de ce petit moment de confidence, on ne va pas se mentir. Alors là c'est facile, je dirais ton regard et ton sourire quand je t'ai sauvé la mise devant le réceptionniste. Et c'est là que tout a commencé. J'ai bien fais de descendre bosser pile en même temps qu'elle a décidé de quitter sa chambre d'hôtel et son plan cul de la nuit. Je la laisse ensuite répondre à sa propre question pour ensuite piocher une nouvelle carte avec la nouvelle question. Complétez cette phrase : “J’aimerais avoir quelqu’un pour partager …”. Que je lis pour ensuite lever le regard vers elle, et attendre sa répondre.

Confidence concernant ta sœur, concernant comment j’vois ma vie. Comment on s’voit… nous. Ça fait déjà d’longues minutes qu’on est là, et c’est toujours aussi bizarre tout ça. J’me demande vraiment où on est tombé. Ça s’trouve, toute cette expérience n’est qu’un prétexte et on ressortira pas d’ici vivant. On est arrivé dans l’antre d’un mec complètement tordu avec plein de gens croyant passer une bonne soirée à ça merci. P’tin faut vraiment que j’arrête de regarder des films d’horreurs. J’occulte tout ça quand j’dois former mes phrases avec un nous. Assez bateau, mais tu reconnais l’effort en m’disant que j’ai réussi à l’faire. Un air satisfait, faussement hautaine s’affiche sur mon visage. Petit mouvement d’épaules en cadeau. Question suivante. « Mon regard et mon sourire ? J’étais la meuf hyper sur la défensive c’jour-là. » que j’rigole, surprise d’la réponse. Parce que ouai, accepté l’aide de quelqu’un s’est déjà compliqué pour moi. Alors celui d’un inconnu, encore moins. « Ce qui m’a surprise en premier, en dehors de ton côté samaritain sans même m’connaître, c’est l’fait que tu n’as pas cherché à m’sauter dessus, ce soir dans l’bar, et la fois suivante au bal des pompiers. Contrairement aux mecs que j’rencontre. C’était… agréable, d’pas être prise pour un jouer. » Un simple détail mais qui compte. J’en avais même parler à Ana, c’était déjà perturbant et agréable dès l’début. Un coup d’œil sur l’tas d’cartes, il en reste encore quelques-unes quand t’en pioche une nouvelle. J’aimerai avoir quelqu’un pour partager… « Bordel, elle est dur celle-là. » que j’lâche en cherchant. J’ai toujours estimé que j’avais besoin d’personnes. Pour rien. Alors je n’ai jamais réfléchi à ça. « J’aimerai avoir quelqu’un pour partager mes fous rires et mes lubies quand j’ai deux neurones qui s’touchent… » que j’ris, ça semble pas très sérieux comme réponse quand même. « J’aimerai avoir quelqu’un pas forcément pour partager, mais quelqu’un qui puisse m’faire comprendre que j’peux m’reposer sur quelqu’un sans avoir peur qu’on m’laisse. Quelqu’un avec qui partager une vraie confiance. Et toi ? » J’aimerai qu’tu répondes vite et qu’on passe à autre chose. J’ai l’impression d’être vulnérable depuis quelques questions, et j’me sens d’plus en plus mal. Tout comme étrangement, ça m’libère un peu.  

A mon tour de lui dire ce qui m'a plus chez elle quand on s'est rencontré. Evidemment je suis allé à sa rencontre parce que je la voyais galérer avec la réceptionniste et vu qu'elle était loin d'être moche, je me suis naturellement approché pour pouvoir l'aider. Etant le patron, on ne peut clairement rien me refuser et c'est surtout qu'on m'écoute et puis c'est pas une nuit non payée qui va nous mettre dans la merde financièrement. C'est parce que t'as pas vu ton sourire quand t'as vu la beauté que j'étais. Que je lui réponds en souriant amusé. Un peu d'humour quand même. Mais j'attends sa réponse à elle. Qu'est ce qu'elle a aimé chez moi. Et je souris quand elle me dit avoir apprécié que je ne sois pas le genre de mec à vouloir lui sauter dessus. Bah écoute j'suis un mec bien hein. J'ai assez pris les femmes pour des jouets il y a quelques années, et puis j'ai bien fais non ? On se fréquente toujours. Quoi que je m'attache toujours un peu plus et je ne sais toujours pas si c'est une bonne idée. Je la vois se livrer au fur et à mesure, mais ce n'est pas pour autant qu'elle se sent prête à être en couple. J'avoue que celle là, elle est compliquée oui. Je souris amusé alors que je la laisse y répondre en premier. Et sa réponse me plaît tout de même et je la comprends. Elle aimerait quelqu'un qui arrive à suffisamment la mettre en confiance pour qu'elle ose sauter le pas, sans se dire qu'elle va tout faire foirer. J'aimerais quelqu'un pour partager plein de choses. Que je dis en rigolant. Plus sérieusement.. un peu comme toi. Je voudrais quelqu'un avec qui partager une vraie confiance et qui saura me mettre en confiance aussi. Après ces tromperies, c'est compliqué d'avoir confiance en quelqu'un. Et quelqu'un avec qui vivre et partager des fous rires, des conversations jusqu'à pas d'heures, partir en weekends et partager tant d'autres souvenirs. C'est pas une question simple je dois bien avouer.

« ça doit être ça, j’ai souris comme une débile. » reproduisant un faux sourire, à la limite d’une grimace. Mais au moins, cette rencontre, elle a l’mérite d’être originale. J’étais lâchée par mon plan cul pour retrouver un autre plan cul. A ce moment-là. Toi aussi tu as pris les femmes pour des jouets, comme j’prends les hommes pour des jouets également. Des femmes aussi d’ailleurs. Quand j’ai trompé Declan avec Vega par exemple. « C’était perturbant, donc ouai. » Pas tout à fait sûr d’savoir la réponse que j’devais donner. Parce que oui, t’as bien fait, ça a juste poussé les choses à vouloir en savoir encore plus sur toi. A s’revoir encore et encore, et en arriver là aujourd’hui. Et ça, aucune voyante n’aurait pu m’le prédire. Tout comme elle n’aurait pas pu prédire les réponses à cette question. Pourquoi tu aimerais être avec quelqu’un ? J’me retrouve dans une partie, mais pas l’autre. Cette femme qu’tu cherches, celle qui saura t’mettre en confiance, est-ce que ça pourrait être moi ? Aucune idée. Déjà l’exclusivité m’fait peur, je n’suis pas certaine d’être capable de pouvoir offrir plus. C’est c’que j’veux, mais entre c’que j’veux et c’que j’peux faire, il y a un fossé. « On part en weekends quand tu veux ensemble. » que j’conclue cette phase de la question. « Il n’reste plus que deux questions… » alors que j’prends l’avant dernier carton. « Partagez un problème personnel et demandez à votre partenaire d’vous dire comment il aurait agi à votre place pour l’résoudre. » soufflant à la fin d’la phrase. Si j’parle des soucis financiers, j’sais très bien qu’on va m’dire d’accepter l’aide des autres. No way. « J’sais même pas s’il y a une solution à apporter à ça. Mes parents n’aiment pas, j’le sens. J’sens qu’ils regrettent de m’avoir eu jeunes, que j’suis plus un poids qu’autre chose pour eux. Livrée à moi-même, abandonnée, j’veux jamais être seule. Si t’as des solutions à ça, j’suis preneuse. » Parce que moi, j’en vois pas d'solutions.  

C'est vrai que notre rencontre est plutôt particulière. Elle venait de quitter un plan cul et sa carte ne passait pas pour la chambre. Faudrait peut être que je lui fasse payer cette chambre un jour. Mais je suis content de l'avoir rencontré. C'est vrai que je ne contrôle plus rien par rapport à ce que je ressens mais je sais à quoi m'en tenir. Je sais très bien qu'elle peut mettre plusieurs mois à vouloir se lancer avec moi. Je le sais et c'est pour ça que je ne vais pas refuser de faire d'autres rencontres. J'en ai pas forcément envie, mais si ça doit arriver, je le ferais. Après tout je ne lui ai jamais promis de l'attendre. Mais là avec ce jeu, on s'ouvre, enfin surtout elle et ça ne me donne absolument pas envie d'aller voir ailleurs. Les autres femmes ne m'intéressent pas. J'ai envie de vivre quelque chose avec elle. Mais je sais aussi que ce n'est peut être pas la femme parfaite. On a tous les deux du caractère. J'ai besoin d'être mis en confiance. Est-ce que je serais capable de lui faire confiance en sachant que son ex a finis cocu, comme je l'ai été à plusieurs reprises. Mais le risque zéro n'existe pas, donc je présume que c'est un risque que je vais devoir reprendre peut être un jour. Aurea finit par passer à l'avant dernière question. Exposer un problème et voir comment aurait réagit et elle me parle du problème avec ses parents. Je suis tellement désolé que tu ressentes ça de la part de tes parents Aurea... Mais je ne pense pas qu'il y ai de solutions miracles. A eux de se remettre en question pour comprendre qu'ils ont une fille formidable et qu'un enfant on doit l'aimer peut importe ce qui se passe. Ma fille c'est mon monde. Je ferrais tout pour elle, pour la rendre heureuse. La mère de Thais a décidé de partir vivre en Australie et pensait pouvoir partir avec notre fille et nous séparer. J'ai demarré une procédure pour avoir la garde mais des fois je culpabilise parce que je sais que sa mère lui manque. Mais est-ce qu'il y avait vraiment une autre solution ? Je ne pense pas. C'était soit elle, soit moi. Ett il était hors de question que ça soit elle. Je pioche alors une nouvelle et dernière carte. Si tu mourais aujourd’hui, que regretterais-tu de n’avoir dit à personne ? Pourquoi ne leur as-tu jamais dit ? Que je lis en portant mon regard sur elle.

Un problème une solution. C’est c’que cette carte essaye de nous faire croire. Mais non, chaque problème n’a pas ça solution. Comme là avec mes parents, et la confidence que j’te fais. Tout l’monde sait que c’est conflictuel avec eux, mais jamais personne n’sait à quel point ça m’atteint. J’suis à la fois mal à l’aise et une sensation étrange de bien-être à la longue des questions. J’sens aucun jugement d’ta part, pas d’pitié non plus. J’suis même surprise de ta réponse. Une fille formidable. Je n’suis pas certaine qu’tu parles d’moi, mais ça m’fait une nouvelle fois baisser la tête, et m’rendre nerveuse. Parce que ce n’est pas la vision que j’ai d’moi, malgré les apparences. Puis tu m’parles de Thaïs, et comme toi, j’suis pas certaine d’avoir une solution à apporter. Vu l’exemple d’parents aimant que j’ai. Les yeux qui t’fixent, cherchant à capturer ton regard. « T’es un père aimant, même si la mère d’Thaïs lui manque, tu fais un travail formidable avec elle. Tu lui apportes l’équilibre dont elle a besoin, et j’suis certaine qu’elle t’en remerciera plus tard. Et quant à sa mère, elle n’a jamais prévu de revenir ici ? » J’sais qu’toi tu as tenté l’aventure là-bas en Australie, mais tu es revenu. Puis à elle aussi d’faire des efforts, un peu. Dernière carte, dernière question, m’demandant encore ce qu’on va bien pouvoir nous demander. Et la question n’est pas forcément la plus troublante vu tout ce qu’on a déjà pu s’dire. « J’regretterai t’pas t’avoir dit que même si j’m’acharne à mettre des barrières, tu les as brisé petit à petit, que j’suis bien avec toi, et que j’suis contente qu’tu sois resté malgré mon sale caractère… et que ça m’a fait du bien de t’dire tout ça. J’voudrai pas mourir ce soir sans qu’tu saches ça. » que j’souris légèrement. Pour la première fois d’ma vie, j’ai l’impression d’être timide. « Allez à ton tour, et on s’tire d’ici. » alors que j’fini mon verre, cette fois-ci avec le rire léger. Toutes ses confidences c’est bien, j’suis contente d’en connaître plus sur toi. Vraiment. Ça fait un bien fou de s’libérer. Mais c’était un peu trop pour moi, j’suis pas habituée.

Il n'y a pas vraiment de solutions aux problèmes qu'on met tous les deux en avants. Ses parents ne l'aiment pas et ne sont pas fière d'elle. Et je ne comprends pas. Tout parent devrait être fière de ses enfants. Ma fille c'est la prunelle de mes yeux. Je l'aimerais toute ma vie, qu'importe les choix qu'elle fera, qu'ils me plaisent ou pas. De toute façon, son prénom sera à jamais gravé sur ma peau. Mais c'est vrai que des fois je culpabilise, même si c'est Carter qui a décidé de partir de Boston, qui a décidé de partir vivre en Australie avec Thais. Je ne pouvais pas me laisser faire. J'ai agis. Et je ne sais pas comment Carter fait pour vivre là bas, loin de sa fille. Déjà là, moi ça ne fait que trois semaines, et elle me manque terriblement. C'est pas prévu pour le moment. Je sais pas. Pour Thais j'aimerais beaucoup. Ca faciliterait beaucoup de choses et surtout on pourrait reprendre la garde partagée. Mais non, elle est en Australie et moi à Boston. On va devoir continuer comme ça. On s'appelle régulièrement pour qu'elle puisse parler avec sa fille, mais autant on avait réussis à mettre notre passé de côté à Boston, autant j'ai beaucoup de rancune envers elle à cause de son départ volontaire. Je le vois comme un abandon vis à vis de Thais. Mais bon, je prends alors la dernière carte pour la lire et regarder Aurea y répondre. Et je ne m'attendais pas à l'entendre me dire une chose pareille. Wow. Alors là je reste sur le cul. Finalement cette soirée lui permet de beaucoup de libérer sur ce qu'elle ressent. Maintenant je le sais et ça me fait du bien de le savoir. Au moins je sais que je ne fais pas tout ça pour rien. Elle s'attache aussi quelque part. Je regretterais de ne pas t'avoir dis que tu brises la carapace que je me suis construite après le départ de Thélio. Je regretterais de ne pas avoir dis suffisamment à mon père que je l'aime. Mais ça c'est un regret que j'ai depuis le décès de mon père. Enfin, je termine alors mon verre. Et je regretterais de ne pas t'avoir embrassé dans cette pièce. Que je dis en m'approchant d'elle pour pouvoir déposer mes lèvres sur les siennes.

Le sujet des exs ça peut être problématique. Mais l’ambiance ne s’y prête pas, au contraire, c’est calme et détendu. Alors les compliments, les questions délicates, les conseils, tout ça sort naturellement. C’est à la fois bizarre, et agréable. J’me sens pas jugée dans c’que j’dis, même si j’suis niaise, même si des petites déclarations sortent d’entre mes lèvres. Une facette d’moi que j’ignore, la Aurea douce, qui s’ouvre. Je n’la connaissais pas jusqu’à c’soir, avec toi. J’en viens même à être timide, un peu honteuse. Il est plus qu’temps qu’on sorte d’ici. Tes dernières phrases, c’est indescriptible tellement elles font du bien. J’suis muette, mais mon sourire en dit long sur c’que j’pense. Sourire débile affichée sur mon visage de peste. Jusqu’à c’petit rire quand tu m’dis regretter de n’pas pouvoir m’embrasser dans cette pièce. « Alors embrasse-moi » souffler alors qu’tu t’approches d’moi pour avoir le moins d’regrets possibles. Les mains sur ton col pour t’attirer vers moi, échange passionné, langoureux. Sûrement trop alors qu’on doit quitter cette capsule dans quelques minutes. Impossible d’aller plus loin, même pour moi. Pourtant émotionnellement, j’suis épuisée d’cette soirée. J’veux juste rentrer à l’hôtel, m’poser et dormir. J’suis vidée. Je m’endors juste comme ça, le corps en cuillère et toi collé contre moi.