sweet melody
19 avril 2023
Charles River Esplanade, Boston
@Kobe Rockefeller
tw : aucun

aujourd'hui était censé être une bonne journée. tu avais hâte de retourner en cours, de reprendre une vie normale après le td garden et la semaine à l'hôpital. t'étais censée pouvoir souffler enfin, oublier les catastrophes pendant quelques heures en te focalisant sur tes leçons enseignées. mais tu t'es rapidement rendue compte que tu as été bête de penser que tu pourrais reprendre le cours normal des choses aussi rapidement. avec ton bras droit immobilisé tu as été incapable de prendre des notes lors de la première heure, puis incapable de continuer ton projet artistique lors de la seconde. t'es restée là, immobile, à maudire le monde pendant que les autres s'activaient autour de toi. et tu l'as sentie cette sensation que tu fuis au mieux, cet étrange mélange de colère et de peine qui te fait perdre pieds parfois. tu es sortie du bâtiment d'art d'Harvard aussi vite que possible lorsque ta deuxième période s'est achevée. et t'as marché longtemps, tellement que tes poumons ont commencé à être douloureux. tu t'es finalement posée sur un banc face à la rivière, pas très loin de l'esplanade habituellement agitée mais assez calme à cette heure de la matinée. et t'as hésité à prendre cette petite pilule qui pourrait te soulager une heure ou deux. tu t'apprêtais à la sortir du pilulier caché au fond de ton sac quand t'as entendu une mélodie. du piano. et cette mélodie tu crois l'avoir déjà entendue. tu te lèves, avance vers le piano libre remis à sa place après l'hiver, et tu reconnais celui que tu as déjà écouté tant de fois. lui, le pianiste de rue qui t'a inspiré tant de dessins. celui que t'as longuement observé de loin, sans jamais t'approcher. alors aujourd'hui tu prends ton courage à deux mains et tu viens te poster pas trop loin, écoutant cette mélodie qui te réchauffe le cœur, et qui vient de t'empêcher de faire une connerie.

A PRINCESS DOES NOT CRY

L’événement au tg garden a fait basculer nombre d'existence et les commémorations ce sont multipliés. Effondrement qui laisse des âmes tourmentés, brisées et que seul le temps pourra apaiser bien des maux. Que cela soit physique ou mental, tes deux aînés n'ont pas été épargnés par cet accident quand bien même ils ont échappés au pire. Nicola est dans sale état, encore hospitalisé en soins intensifs, Ryogan s'en sort pas trop mal mais reste blessé. Tu as passé ton temps entre le boulot et les couloirs de la clinique qui n'ont jamais été aussi bondé. Le monde médical, tu le connais bien pour le fréquenter de manière coutumière chaque trimestre pour des résultats ou lorsque ton état se détériore. Comme à l'accoutumée, tes émotions ne surgissent aucunement sur ton visage car tu c'est sur les touches de ton instrument de prédilection que tu les véhicules. Dialogue mélodieux qui se teinte d'accord que tu réalises la plupart du temps. Jouer des compositions connus ou moins connus est agréable mais ces temps ci ce sont bien tes morceaux que tu joues. Les cours de la faculté publique où tu es inscrit ne ce situe pas loin de l'esplanade. Un lieu où tu apprécies jouer, tout simplement parce qu'à ciel découvert la musique prend davantage de proportion même si l'écho n'est pas aussi dense dans un studio ou une gare. Assis sur le siège, tes doigts graciles s’agitent avec hardiesse et fluidité à la justesse de la mesure de la partition. Cette dernière est gravé dans ton esprit car tu la travailles depuis semaines pour la présenter pour ton projet de fin d'année. Elle est particulière car inspirée d'une muse à laquelle tu n'as jamais réellement parlé. Tes pensées se veut emplit d'une certaine allégresse lorsque tu songes à cette jeune inconnue, tu ne sais aucunement pourquoi mais c'est ainsi. Alors que tu joues la dernière mesure qui va crescendo, tu te concentres davantage, te laissant habité par ces mots musicaux qui sont les tiens. Ultime note de sérénité pour atterrir en douceur, tes paupières s'ouvrent et tu respires silencieusement. Alors, à ce moment précis tu reconnais la silhouette de cette muse dont tu ignores encore tout. Elle toujours là, comme fidèle à un rendez-vous qui n'a pas été fixé. Des applaudissement retentissent et tu hoches lentement la tête pour remercier la petite foule de badauds aux alentours. Tu te lèves, récupère ton sac à dos et décide ce saisir cette opportunité de saluer la jeune brunette. « Salut ! ».
@Olympia Wolford

sweet melody
19 avril 2023
Charles River Esplanade, Boston
@Kobe Rockefeller
tw : aucun

Il se passe parfois des choses incompréhensibles. Quelle était la probabilité que tu le retrouves ici, aujourd'hui, à cette heure ci ? Quelle était la chance pour que ses notes atteignent tes oreilles et t'aident une nouvelle fois ? Tu l'as souvent trouvé, dans de grands magasins, à la gare, dans d'autres lieux publics. Tu l'as même déjà vu jouer ici, l'année dernière, lorsque tu te baladais pour profiter du soleil. Jamais intentionnellement. À croire que vos chemins sont voués à se croiser encore et encore, et qu'il existe pour t'aider de différentes manières. Muse inconnue qui t'a inspiré tant de croquis, tu as passé des heures à le dessiner lui, ou à tenter de mettre sur papier ce dont les accords te faisait ressentir. T'en as des dizaines, des dessins de ce jeune homme dont tu ne connais rien sauf le talent évident pour l'instrument. Tu as toujours pensé que c'était mieux ainsi, que le mystère faisait le charme de cette relation artistique probablement à sens unique. Mais aujourd'hui tout est différent. Tu applaudis à la fin de la prestation, comme les autres curieux qui se sont amassés autour. Tu aurais pu reprendre ton chemin comme eux, mais tu vois le pianiste se lever et avancer vers toi. Tu es surprise. Salut. Bravo pour la prestation, c'était super. Comme d'habitude. Tu n'aurais peut-être pas dû ajouter la dernière partie de ta phrase qui est bizarre s'il ne t'a jamais vraiment remarqué avant. Mais tu sais que ce n'est pas le cas, vos regards se sont déjà croisés.

A PRINCESS DOES NOT CRY

Tu as toujours été de ceux qui pensent que la hasard est un facétieux farceur mais aussi qu'il sait œuvrer à certaines choses. À l'image de deux âmes qui finissent par se croiser. C'est une opportunité que tu saisis de ton plein gré en venue à la rencontre de celle qui a inspiré nombre de tes compositions. Étrange est le monde après tout. Elle semble quelque peu déconcerté que tu viennes à sa rencontre, tu t'étonnes aussi d'une certaine manière mais tu as suivi ton instinct – comme de coutume d'ailleurs. « Merci c'est gentil à toi ... ». Commences-tu tout en fronçant légèrement les sourcils un brin interrogatif sur sa présence qui quand bien même relève du hasard, questionne ta curiosité. Tu avais la sensation qu'elle était habité par un art différent du tien, mais un art tout de même. Une manière qui d'ailleurs à plusieurs cordes à son arc. « J'espère que je ne romps pas le charme en prenant la décision de venir vers toi ? Je reconnais ta présence partout où je peux jouer alors je me pose la question … est-ce que tu es passionné par un art ? ». Après tout, écouter la musique de quelqu'un – même un inconnu – peut donner de l'inspiration à une autre personne. « Au fait, je m'appelle Kobe. ». lui dis-tu en lui tendant une main.
@Olympia Wolford

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19 avril 2023
Charles River Esplanade, Boston
@Kobe Rockefeller
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Tu souris au pianiste que tu as l'impression de bien connaître alors que tu ne sais absolument rien de lui. C'est la première fois que vous vous parlez, la première fois que t'entends le son de sa voix que tu n'as jamais voulu essayer d'imaginer pour ne pas briser le charme de votre lien unique. Vous les artistes anonymes, observateurs et muses. Il est venu faire sauter une barrière en venant t'accoster, et peut-être était-il temps que ça se fasse. Promis je ne te suis pas partout comme une groupie ou une stalkeuse. C'est purement du hasard. Tu ris un peu, presque gênée qu'il ait remarqué que t'es souvent là où il joue. Le hasard fait bien les choses parfois, il pousse deux inconnus à se trouver et à s'inspirer. Ne t'en fais pas, on aurait dû venir se parler plus tôt à force se croiser partout. Tu fronces un peu les sourcils, surprise qu'il ait deviné que tu es une grande passionnée d'art toi aussi. Il t'a sûrement déjà vu dessiner pas trop loin de lui lorsqu'il jouait dans cette variété de lieux publics dans lesquels tu le croisais. Je suis étudiante en Art. Et je dessine un peu. Tu es modeste, parce que tu dessines tout le temps. Du moins c'était le cas avant que ton bras droit en soit coincé dans une écharpe. Enchantée Kobe. Je suis Olympia. Tu tends ta main gauche et sert la sienne en souriant.

A PRINCESS DOES NOT CRY

Apposer tes doigts sur un piano et jouer des accords, a toujours été pour toi naturel. Entre toi et ton instrument, tu as trouvé le moyen de véhiculer un dialogue où tes émotions demeurent à la fois un mystérieux et un exécutoire. Un artiste qui reste une énigme pour le monde et les personnes qui parviennent à comprendre ton langage sont rare. Tu souris amusé par la première réplique de la jeune femme que tu as si souvent observer de loin mais tu ignores tout à la fois. « Ne t'en fais pas, je te crois volontiers. ». Oui, car tu sais combien le hasard est parfois subtile et facétieux lorsqu'il le veut. Tu n'hésite pas à lui faire par de tes pensées en espérant qu'elle n'est pas déçu avant de lui faire part du fait que tu y ais remarqué qu'elle semble aimé l'art elle aussi. En même temps, ton sens de l'observation t'a donné un gros indice. A chaque fois que vos chemins ce sont croisés de loin, elle avait souvent les prunelles plongées sur un carnet, un crayon de papier à la main. « Mh, c'est bien ce que je pensais … Je veux dire que le peut qu'on se croisait, j'ai vu que tu avais les yeux fixés sur un carnet et un crayon. Les mouvements de tes mains pour le dessin ne trompent pas. ». Tu lui tends une main tout en te présentant et elle finit par la serrer en mentionnant son prénom. Ce dernier est d'ailleurs écho à l'une des partitions que tu as créé la concernant. « Enchanté Olympia. ».
@Olympia Wolford