Je suis un peu surpris par ses paroles, cet aveu comme quoi je trouve toujours les bons monts à lui adresser alors même que je ne le fais pas réellement exprès, peut-être est-ce parce qu'on partage des expériences similaires dans le fond, mais pas dans la forme ? Après tout, ce n'est pas pour rien que l'on s'entend si bien elle et moi. Confiance mutuelle, amitié partagée, une relation des plus saine, sans rien d'ambigu entre nous, comme quoi une amitié fille-garçon est tout à fait possible contrairement à ce que beaucoup en pense. Non pas que je ne la vois pas comme une femme, je la trouve belle et même charmante, mais elle et moi, nous sommes bien au dessus de ça. "Je suis ravi de savoir que mes mots te font du bien."  J'esquisse cependant un petit sourire quand je l'entends poursuivre. "Et je serai là aussi pour prendre soin de ça." Parce que je ne compte pas la laisser tomber juste parce qu'elle va mieux physiquement, qu'elle peut redevenir indépendante pour se faire ses propres shampoings.

Elle se débat alors avec son haut pour le retirer, manquant de m'assommer au passage, je l'invite à ne plus bouger, comme pour prendre une bonne photo de cette situation, sauf que c'est surtout pour pouvoir m'approcher sans risquer de me manger encore son plâtre que ça soit encore contre le torse ou pire, en pleine figure. Je rigole, me moque d'elle alors qu'elle rigole également de tout ça. Heureusement sinon ça aurait été long ensuite, si elle faisait la tronche parce que j'ai eu le malheur de me moquer de sa petite mésaventure avec son t-shirt.

M'absentant quelque minutes pour aller chercher de quoi lui faire poser son fessier, je reviens ensuite alors qu'elle semble prête à s'installer sur le petit marche-pied. La laissant faire j'attrape pour ma part la douchette et allume l'eau pour tenter de la régler à bonne température. " Depuis l'accident ?" Je la questionnes, un petit sourire en coin. "C'était déjà le cas avant." Je la taquine doucement, pour l'ennuyer, parce que c'est comme ça entre nous, parce qu'avec elle, j'ai une relation comme j'aurais normalement du avoir avec ma petite soeur si elle n'avait pas prit l'exemple de l'ainée...

"Dis moi si c'est trop chaud ou trop froid." Parce que si l'eau me semble bonne pour moi, elle pourrait peut-être être trop froide pour elle ou même trop chaude, chacun ayant son propre rapport à la chaleur. Concentré sur ma tâche, je ne vois donc pas la menace qui plane, celle qu'elle fini par formuler alors que je commence à lui mouiller les cheveux. "Essaie même." Pas. Je n'ai pas le temps de finir me phrase que déjà ses doigts glissent sur mes flancs pour me chatouiller, je tente de me retenir de puis lui foutre de l'eau parce que j'ai toujours la douchette en main. J'ai pas envie de foutre de l'eau partout pourtant, c'est ce qui fini par arriver quand j'essaie de m'extirper de ses chatouilles. "Maze !" Finis-je par crier alors que je viens de foutre de l'eau partout à cause d'elle et que je me presse d'arrêter l'eau pour pas qu'on finisse encore plus mouillé ou les pieds dans l'eau. J'hésite un instant entre lui faire la morale ou simplement lui sourire parce que je sais que ça ne partait pas d'une mauvaise intention, puis contrairement à Elena, elle est assez grande justement pour savoir qu'elle vient de faire une connerie non ?

L'arroseur arrosé, c'est clairement ce qu'elle vient de subir au sens propre. Si elle ne devait avoir que les cheveux mouillé, maintenant, ce n'était pas le cas... Moi aussi au passage, je me retrouvais un brin empreigne d'eau, pas suffisamment pour être trempé, mais assez pour que cela soit inconfortable, que le tissus colle à la peau à certain endroit. J'attrapes une première serviette que je lui lance sur le visage pour qu'elle s'éponge un peu et je fais de même. "Je poursuis ou tu vas encore faire un truc du genre ?" Je doute qu'elle se lance à nouveau dans cette expérience surtout qu'elle n'est pas sensé pouvoir mouiller son plâtre alors c'est pas le bon plan d'attendre que j'ai la douchette en main et le jet allumé pour me chatouiller, mais je vais la garder à l'oeil. Jetant mon linge par terre pour qu'il absorbe un peu l'eau sur le sol et éviter un autre accident, je la regarde un instant. Suspicieux. Avant de finalement me pencher à nouveau, la surveillant du coin de l'oeil en reprenant la douchette et en remettant le jet en marche pour terminer de lui mouiller sa chevelure. J'attrape alors le flacon de shampoing à Elena pour éviter que la demoiselle se retrouve à avoir une odeur d'homme. Un shampoing à la fraise qui ne pique pas les yeux, c'est beaucoup mieux, surtout pour elle non ? L'eau arrêté, tu verse un peu de produit dans le creux de ta main pour ensuite commencer doucement à malaxer son cuir chevelu et ainsi faire mousser le savon capillaire. "J'espère que l'odeur ne te dérange pas." J'en rigole un peu, mais de toute façon maintenant, c'est trop tard, elle sentira comme ma fille adoptive maintenant, bien que l'odeur restera infime et qu'une fois les cheveux rincés, il faudra vraiment coller son nez dessus pour la sentir, alors sans soucis, elle pourra la masquer avec du parfum.