pas habile pour décrypter les choses, c’est plus sûr de te les dire ; parce que tu risquerais de te faire de mauvais films, comme ça a été le cas avec son cool d’office catalogué en râteau du siècle. et pourtant, t’étais loin du compte ; à l’opposé complet. mais tu sais apprécier ses gestes, la proximité qu’il t’offre, ses sourires. « on va dire ça, oui. » t’es franchement pas certaine que l’aspect psychologique ne devienne qu’un mauvais souvenir dans un avenir proche, tu sens que ça va rester ancré en toi comme le reste de ton passé. que t’apprendras juste à vivre avec, pas forcément encline à aller te faire aider par un professionnel. « j’aurais plutôt dit à pumba mais si tu préfères la chasseu… » phrase coupée par la carte qui vient taper délicatement le haut de ton crâne, sa remarque qui te fait doucement rire dans la foulée. « eh, fais attention à ma tête ! » parce que même si tu vas mieux, t’aimerais autant ne pas refoutre le bordel dans ta tête au vu du temps qu’il faut pour totalement se remettre d’un traumatisme. le nez qui se plonge dans la foulée dans la carte, regard qui se redresse lorsque la serveuse se présente quelques minutes plus tard, ta commande que tu dictes. et comme toujours, tu commandes beaucoup trop. que tu mangeras. mais beaucoup trop quand même. « on est loin de chez toi, là ? » t’as pas franchement retenu où il habite et tu sais encore moins où vous êtes.

épaules que tu hausses à sa réponse. t'étais toi même pas convaincu que de ce que tu lui amenais, évidement qu'elle ne pouvait l'être à son tour. le menu qui frappe doucement sur le haut de sa tête, elle rétorque de faire attention à elle. comme si tu le faisais pas. t'as jamais été autant attentif aux besoins et attentes d'une fille qu'avec elle. pumba.. souffles-tu en mettant le nez dans la carte. tu secoues la tête. heureusement qu'elle ressemble pas à pumba, ce serait délicat sinon. commandes passées, t'as hâte que ça arrive parce que ton ventre commence à gargouiller sévèrement. tu penses déjà au trajet suivant? les sourcils qui se froncent. tu réfléchis quelques secondes. on doit être à.. une dizaine de minutes de chez moi. ça devrait l'faire non? t'espères qu'elle va pas se focaliser sur ça pendant tout le repas.

commande passée, les pensées qui s’évadent quant au trajet à venir, déjà angoissée à l’idée de remonter dans sa voiture alors que tu devrais profiter de l’instant. tête hochée quand il te demande si t’y penses déjà, sans un mot de plus, à attendre qu’il te réponde. dix minutes. ça le fera, pas vrai ? « je sais pas trop… » t’espères. « je promets pas que ton bras en ressorte indemne par contre. » petit sourire pour te convaincre toi-même que ça va aller, pour tenter de faire une blague qui n’en est pas une en réalité. parce que tu vas te cramponner à lui comme à l’aller, que t’es pas certaine de pas planter involontairement tes ongles dans sa peau, que tu pourrais y laisser des marques si t’es vraiment trop stressée. les billes happées par le retour de la serveuse qui vous apporte vos boissons, tes doigts qui saisissent ton verre pour le tendre vers lui pour trinquer par habitude. regard perdu dans le sien. chanceuse. le sourire qui se dessine davantage sur les lippes. « tu devrais vraiment te faire un mulet. » lancé en portant ton verre à tes pulpeuses, sorti de nulle part. le retour au spring break. l’envie de te faire penser à autre chose qu’à ton retour catastrophique à boston.

une étincelle dans ses yeux qui s'éteint quand elle parle du trajet de retour. la mâchoire qui se sert. t'es pas à l'aise à l'idée qu'elle souffre, psychologiquement et physiquement. ta main avait quitté sa nuque et rejoins sa main pour la serrer. — j'te laisserais faire si c'est ça qui t'rassure réponds-tu. ton pouce caresse la peau de sa main délicatement mais l'arrivée de la serveuse et de vos boissons vous oblige à rompre l'instant. pas plus mal, tu sentais que tu te perdais et qu'elle aussi, dans ce contact physique et visuel. verres qui s'entrechoquent puis que tu portes à tes lèvres. un petit rire t'échappes à sa remarque. t'as vraiment pas l'intention de te faire un mulet. — je vais pas te voler la vedette à ce sujet c'est elle la reine du mulet après tout. tu t'étires un peu. — j'ai une dalle monstre t'as hâte que les plats arrivent. — c'est dommage qu'on soit pas assis côte à côté t'es aurait clairement profité pour tripoter les parcelles accessibles de son corps, histoire de patienter.

douceur offerte par levy qui te fait du bien, le don de t’apaiser sans avoir réellement besoin de parler. t’apprécies. « je sais pas si ça me rassure… » ou si ça te permet juste de manifester ton angoisse autrement que par des mots ou des sanglots. certainement la deuxième solution, sur laquelle t’as pas forcément envie de t’épancher. parce que t’aimerais penser à autre chose qu’à tout ce qui te ronge de l’intérieur actuellement. main que tu viens naturellement retirer de la sienne et contact visuel rompu avec l’arrivée de la serveuse, le verre monté à tes lippes après avoir reparlé de ce fameux mulet. le célèbre. « je vais t’acheter une perruque, je donnerais cher pour te voir avec. » tu souris, du mieux que tu le peux, tentant tant bien que mal de chasser tes mauvaises pensées. il a faim, toi aussi ; mais est-ce que c’est vraiment étonnant venant de toi ? t’as toujours faim sage. « tu peux toujours glisser ta chaise à côté de moi, tu devrais pas trop gêner le passage. » les cils qui battent innocemment, prête à parier pourtant que les plats arriveront pile au moment où il aura bougé.  

tu secoues la tête de gauche à droite. t'as pas envie qu'elle t'achète une perruque. et encore moins une perruque mulet. si t'as les cheveux court, c'est pas pour t'emmerder à entretenir une perruque. — je te jure que c'est pas la peine tu souffles en riant légèrement. boisson que tu portes à tes lèvres à nouveau, pressé que la nourriture arrive. ses yeux de biches, ses cils qui battent et t'as déjà rapproché ta chaise d'elle. tu poses ta main sur sa cuisse, que tu presses un peu entre tes doigts. tu te demandes si tu vas te pencher ou non pour aller l'embrasser et c'est à ce moment que la serveuse arrive. plats déposés, les odeurs se mélangent. tu humes ton assiette, oubliant totalement ce que tu t'apprêtais à faire. — bon app ! baguettes entre les mains et hop, tu te mets à déguster. — alors verdict, c'est bon? si elle dit non, ce serait mentir. t'es fan de ce restaurant, tu sais qu'ils font vraiment des plats de qualités.