Toi et moi, c'était pas prévu. Ce rapprochement était loin d'être dans mes plans. Mais il était loin d'être désagréable, au contraire. Je sais que c'est jamais le bon plan de fréquenter des exs, c'était surtout pour toi que je m'en faisais. Mais tant que tu étais claire avec moi, que les sentiments n'étaient pas de mise, tout m'allait. Je sais pertinemment que je suis pas dans l'optique de ressentir quoi que ce soit pour qui que ce soit, le cœur et l'esprit en vrac par ces dernières semaines. Après une après-midi ensemble, on finissait par trouver refuge dans ma chambre, celle que je ne partageais avec personne, à mon plus grand bonheur. Porte fermée derrière moi, je m'adossais contre cette dernière tout en te regardant. Que dis-je, en te bouffant du regard. Tu m'avais chauffé depuis la veille et je n'cessais de me faire des films. Je finissais par franchir l'espace qui se trouvait entre nous, souffle proche du tien, tandis que ma main glissait le long de ta peau. « t'es plutôt dans les mots ou dans les actes...? » Tu aurais pu aussi avoir changé de ce côté là.

tenter d’apaiser ton cœur en profitant au fil des heures. pas du genre à t’offrir au premier venu ni même au second, plutôt de celles qui se contentent de plaisirs solitaires largement suffisants à leur épanouissement. pourtant, t’as regretté cette nuit. trop alcoolisée pour t’en souvenir. les détails offerts par donovan particulièrement excitants. alors, t’as pas tenu. t’as eu envie de t’en souvenir, cette fois ; de recommencer pour mieux l’oublier, tayden. envie de sentir ton corps vibrer sous les coups d’un autre mais pas de n’importe qui. parce que t’as confiance en lui, pleinement. incapable de laisser des mains trop inconnues sillonner tes courbes par peur. la porte se ferme et tu te retournes, le sourire aux lippes, le regard qui le détaille lorsqu’il s’approche de toi. l’épiderme qui frissonne sous sa main, les souvenirs de votre conversation passée qui revient titiller ton esprit. « les actes. » pas la peine de parler, il sait. toi aussi. alors à quoi bon perdre du temps ? la poitrine qui vient se presser contre son torse, tes mains qui se glissent dans sa nuque pour le forcer à rapprocher davantage encore son visage du tien. et tes lèvres, finalement, viennent effleurer les siennes, ta langue qui se faufile pour glisser sur ses lippes.

Je savais y faire avec toi. Savais, parce que j'étais plus très sûr à présent. Enfin, non pas que je laisse le doute persister, au contraire, je le chasse assez rapidement. Mais apprendre toutes ces choses sur tes préférences en matière de pratiques sexuelles, c'était quelque peu déroutant. Évidemment que je m'étais renseigné, sur ce que tu pourrais aimer, apprécier ou même adorer. C'était tout un autre monde que je ne connaissais pas et il me faudrait un peu de temps pour me faire à l'idée. Et quand on se retrouve dans cette chambre, enfermés, je n'avais pas envie de perdre la moindre seconde. Corps proche du tien, tu finis par te tourner afin que nos corps se retrouvent. On se cherche, sensuellement, avant de se trouver. Ta langue redécouvre la mienne et l'explosion de sensation se faisait ressentir. Instantanément, ma main glisse dans ta nuque pour te garder contre moi, tandis que je te poussais jusqu'au premier obstacle : le mur. Dos pressé contre ce dernier, t'étais à ma merci en cet instant, soumise à ces baisers passionnés qui ne cessaient de faire monter la température. C'est ainsi que les mains commençaient à être baladeuses, cherchant à provoquer la moindre excitation chez toi.