l’humour nul depuis toujours, tu l’entretiens encore plus avec lui. et puisque ça le fait rire, t’es pas prête d’arrêter. habituellement, tes proches lèvent les yeux et soufflent à force d’entendre le nombre de conneries que tu débites à la minute ; avec lui, c’est tout l’inverse. le corps qui se décolle du sien malgré l’envie d’y rester, c’est ta prochaine bêtise qui te prend de plein fouet. tu fais la mignonne en t’approchant de lui et en usant de tes atouts pour détourner son attention avant d’agir en fourbe. et son fou rire, il te mène à avoir le tien aussi. communicatif. « je devais te trouver un meilleur surnom je te rappelle ! » t’es pas mieux avancée avec ça, tu l’as pas vu en action. un jour peut-être. sûrement. t’espères. « tu serais surtout jaloux que d’autres en profitent autant que toi. » t’en rajoutes une couche, évidemment. t’as pas franchement envie de finir à poil ici en réalité, encore moins d’attirer le regard d’inconnus sur toi. qu’ils regardent ailleurs, ça t’arrange bien. et s’ils pouvaient éviter de regarder levy au passage, ce serait encore mieux. t’aimerais bien le garder pour toi ce poisson. plongée dans l’eau avec uniquement la tête qui dépasse, tu te contentes un instant de l’observer, simplement. de l’admirer, certainement même. ses yeux, son sourire. et quel sourire. il pourrait te rendre folle rien qu’avec ça.

― et alors? tu vois pas en quoi te foutre à poil dans l'eau lui donnerait des idées de surnom, mais soit, tu sais qu'elle a de la ressource. t'espères juste qu'elle va pas te trouver un truc vraiment trop naze. une fois rhabillé, tu te sens quand même plus à l'aise. c'est pas qu'être à poil dans l'eau te dérange, mais t'as pas envie que tout le monde en profite, flemme d'attirer les regards et qu'on se questionne sur l'étrangeté de ce qu'il se passe entre toi et sage. ― ah parce que toi ça te dérangerait pas que tout le monde te voit? regard intrigué. ouais, t'aimerais pas que tout le monde la voit nue, mais c'est surtout pour elle, pas tant pour toi. mais peut être qu'en fait, elle est pas pudique. ― je pourrais tirer si facilement sur la ficelle dis-tu en te rapprochant d'elle et en effleurant tes doigts de son dos. tu le feras évidement pas, mais histoire de la faire un peu flipper, ça t'amuse.

et alors plein de choses. tu le fixes, le sourire plein de sous-entendus, les sourcils qui s’agitent pour lui faire comprendre où tu veux en venir. t’en avais d’ailleurs parlé par messages mais tu comptes pas le redire ici cet après-midi. a lui de deviner, à lui de se souvenir. t’as pas forcément envie de finir à poil devant tout le monde mais, comme t’es joueuse, tu fais mine que ça te gêne pas et que, contrairement à ce qu’il veut te faire croire, c’est lui que ça dérange le plus. « ça te dérange, hein. » que tu rétorques, sûrement un peu trop insolente, le sourire qui ne quitte pas ton visage. et tu le regardes s’approcher jusqu’à effleurer ton dos de ses doigts ; tu sais pas s’il va le faire ou pas mais, en tout cas, toi, ça te donne une autre mauvaise idée : te jeter sur lui de dos. tu te redresses légèrement hors de l’eau pour te lancer en arrière et lui tomber dessus de ton petit poids, comme si t’allais réussir à te servir de ton corps comme d’un rocher. faux. mais t’as au moins réussi à vraiment lui sauter dessus et à pas tomber juste à côté.